C'est bien ce post, on se sent moins seul ! Et dire qu'on nous emmerde à 17ans por nous dire "Choisi tes études en fonction de ce que tu veux faire plus tard!"
10ans après mon bac, je n'avais pas encore choisi la finalité de ma vie pro' ...
Pour ma part :
Bac L, puis fac de LEA. Une unique année qui s'est révélé catastrophique (les grèves étudiantes pendant 4 mois, ça aide à foirer une licence). Je n'ai pas voulu reprendre, car la licence et le système fac ne me convenaient vraiment pas.
Au lieu de végéter, mon père me propose un diplôme de secrétariat à préparer par correspondance, d'un niveau CAP/BEP, mais qui au moins m'occupe et me donne un diplôme technique. Mine de rien, j'ai appris les bases de mon boulot, qui me servent toujours !
Après ce mini diplôme et une année sabbatique en poche (il faut dire ce qui est...!!) je veux quitter papa-maman et mon frère, basé à Paris, me parle de la boîte d'hôtesses d'accueil qu'il voit tous les jours dans son taf. Il paraît que ça recrute.
En deux semaines, je passe un entretien et je me barre à Paris. A 21ans. Mes parents étaient sous le choc, je crois que ma mère ne s'en remet toujours pas.
Bref, pendant 3 mois, je suis potiche dans une boîte plutôt sympa, puis je suis recontactée par une asso dans laquelle j'avais postulé, mais qui m'avait préféré une fille avec plus d'expérience. Manque de pot, ladite fille est enceinte, il faut une remplaçante pendant son congé maternité. Je ne fais pas poireauter l'asso 2 jours, et dis que je suis dispo immédiatement. Je romps mon CDD comme une porc, c'est à dire que je ne leur laisse aucun choix dans la négociation de mon préavis, et qu'en plus je me prends des vacances.
Mais en janvier, je commences mon nouveau boulot, comme secrétaire/assistante polyvalente.
J'y suis restée près de 7ans. C'est, jusqu'à présent, le boulot de ma vie, tant il m'a appris et apporté.
Mais asso = peu d'évolution.
Vue mon orientation proche de la débâcle, j'avais jusqu'alors fais des diplômes et boulot qui me permettaient d'avoir un salaire, mais ça n'était pas forcément ce qui faisait battre mon coeur (même si j'adorais mon taff dans l'asso). Au bout de 4-5ans, je commençais à faire le tour de mon poste, et discutant avec mon boss, qui me soutiens, je décide de faire un bilan de compétences.
C'était la meilleure idée que j'ai pu avoir jusque-là: il m'a énormément aidé à me connaître, à mettre des mots sur mon caractère, sur mes ressentis, etc. J'ai découvert que non, je n'étais pas solitaire, mais plutôt introvertie et que non, les introvertis ne vivent pas coupés du monde, contrairement à ce qu'on peut croire, etc... Ma conseillère était une psy d'orientation, et m'a beaucoup guidée: on est parties de métiers insolites (dresseur d'ours

) pour revenir à des trucs plus concrets. On est passées par des métiers qui ne me plairaient absolument pas, pour voir ce qui pourrait potentiellement me convenir, ou me plaire, etc.
En fouillant les extrêmes, en regardant mon parcours, mes goûts, mon caractère, etc... Elle m'a proposé plusieurs choix.
-Assistante juridique
-Asisstante de direction
-Assistante/chargée de communication
J'ai opté pour le dernier, et le temps de faire mon dossier, d'attendre les rentrées scolaires etc, 7ans après mon entrée dans l'asso, je la quittais donc pour faire une licence professionnelle en communication.
Je me suis donc retrouvée, à 28ans, avec des jeunes de 20 à 23ans (et la mentalité étudiante qui va avec, moi qui bossais depuis 8ans). 4 mois de cours, 4 mois de stage. J'ai énormément appris pendant cette année, j'ai professionnalisé une foule de connaissances acquises à l'arrache pendant 8ans, c'était vraiment sympa. Et mon stage m'a permis de voir un autre type d'entreprise, bien loin du monde associatif.
Après ça, ben...la comm' c'est chouette mais ça crée du chômage. J'ai trouvé un poste de chargé de comm' pendant 6 mois, pour un remplacement. Dans le secteur hospitalier, ça a été une super expérience.
Re-chômage suite au CDD, car travailler 7ans dans l'associatif (= où on fait tout) + une licence en comm + 6 mois de CDD = zéro expérience selon les CV.
Très peu de réponses, ou pour des boîtes qui ne me tentaient franchement pas. Ayant un autre revenu à côté en plus des alloc, je me suis permis de faire la fine bouche.
A côté de tout ça, je suis réserviste en gendarmerie, et avec les périodes de chômage, j'effectue beaucoup de renforts et de missions. Autant dire que je vois du paysage et que je commence à bien connaître la maison. J'aime beaucoup de métier, je m'y épanouis totalement et ça m'a souvent permis de tenir quand ça se passait moins bien au taf avec le "assis derrière un ordi toute la journée".
Et c'est en discutant avec l'un de mes supérieurs qu'il me dit "Et pourquoi tu ne tentes pas les concours?".
Je dois avouer que j'y ai réfléchis longuement (2 semaines), avant de songer que le tenter ne m'engagerait à rien, et que si je ne le tentais pas, je pourrais regretter.
Du coup, en 2017, j'en suis où ?
Pôle Emploi ne voulant plus de ma tête de feignasse au bout de 2ans, il a fallu que je me trouve un vrai métier et je suis revenue aux sources, car je suis hôtesse d'accueil en magasin depuis 1mois. CDD jusqu'à mi-septembre.
Mais surtout, je suis admissible aux écrits, j'ai passé mon épreuve d'oral, j'ai réussi la fatidique épreuve de sport, j'attends les résultats...le 27 juillet, je saurai donc si ma vie prend un tournant radical, si je pars 9mois au fin fond de la France profonde m'habiller en treillis, puis aller vivre en caserne et peut-être réaliser un doux et innocent rêve de gosse que j'imaginais totalement inaccessible (Garde républicaine), à moins que je ne choisisse une autre voie dans l'institution.
J'avoue, tout plaquer comme ça est un poil flippant, surtout quand on a son confort depuis 9ans, un boulot, et qu'on doit partir en 2 mois...
En bref, on a jamais fini de se réorienter ! Il faut aimer prendre le risque, mais se garder un filet de secours. Le mien, c'était 7ans en tant qu'assistante, car je pouvais trouver un taf administratif au besoin.
Les bilans de compétences sont à la mode (des années de mauvaises orientations en lycée, j'en suis convaincue) et il faut tomber sur une bonne structure, avec un bon conseiller. J'ai eu beaucoup de chance pour la mienne.
Il faut aussi se faire confiance, mais ne pas surestimer ses capacités ou son futur boulot. Tu as raison de penser que le shiatsu équin c'est dangereux...Pour moi, ça doit être - au début - un second boulot, car ce sont - pour l'instant - des modes trop aléatoires pour ne se baser que sur ça. Dans 10ans, quand ça sera ancré et reconnu, pourquoi pas. Mais quitte à tout plaquer, autant faire un truc pas trop casse-gueule, surtout dans ta situation. Si tu avais un héritage de Bill Gates qui t'attendait, tu pourrais te lancer...Mais déménagement + poney, c'est risqué.
En tout cas bon courage pour tes décisions à prendre !