bbdg a écrit le 25/09/2017 à 11h35:
Cependant une phrase que ma coach ma répété et encore répéter me revient toujours à l'esprit: "si ce n'est lui, c'est un autre, si ça ne se fait pas c'est qu'il y a une raison et que dans 6 mois il y aurait eu un problème quelconque, ne force pas et laisse passer"
C'était exactement ma mentalité quand je cherchais un cheval. C'était un achat pour mon premier cheval, ce serait peut-être le seul cheval de ma vie, je ne voulais pas me planter, donc je prenais mon temps... Si un essai se passait bien, je me donnais quelques jours pour prendre du recul, puis si le cheval me plaisait toujours, je demandais un deuxième essai... et cela en sachant très bien qu'entre le premier et le deuxième essai, il pouvait être vendu à quelqu'un d'autre. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé pour un des chevaux qui me plaisaient : quelques heures avant que je vienne le voir pour le second essai, la propriétaire m'a appelée pour me dire que ce n'était pas la peine de venir, il était vendu.
J'ai eu un petit pincement au coeur parce que le cheval était sympa, mais sans plus... C'était le jeu, je le savais, et je me disais justement que si la vente ne s'était pas conclue, c'était parce que ce n'était pas le "bon". J'ai essayé d'autres chevaux très sympas par la suite, je ne regrette pas que celui-là me soit passé entre les doigts.
Après, je dis ça, mais quand j'ai trouvé la jument que j'allais acheter, c'est allé à toute vitesse... J'ai vu son annonce en ligne, j'ai été la voir/essayer une grosse semaine plus tard (et mon essai en selle a duré 5 minutes à tout casser parce qu'il avait neigé), j'ai appelé le lendemain pour dire que j'étais intéressée et que je voulais un deuxième essai ; la propriétaire m'a dit okay mais m'a prévenue qu'elle avait déjà deux autres visites planifiées deux jours après... J'ai eu tellement peur qu'une de ces deux personnes la prennent que j'ai rappelé le lendemain pour lui dire d'annuler, que je prenais la jument (sous réserve que la visite véto soit bonne).
Sur le moment, c'était un peu la panique pour moi, ça allait trop vite, j'avais peur de me planter, j'avais peur de mal faire une fois que la jument serait à moi... et le jour de la visite véto (qui était très bonne) et donc de l'achat, c'était la déprime, parce que sa propriétaire de l'époque la vendait à contrecoeur et ça me faisait vraiment mal de la priver de son cheval. Donc bon, le moment où je suis devenue propriétaire n'a pas été une explosion de joie, loin de là, j'ai passé davantage de temps à pleurer et avoir peur qu'à me réjouir.
Plus globalement :
Citation :
Pourquoi tout a coup je ne suis pas comme tout le monde et foncerai ?
Je ne suis sans doute pas comme tout le monde, peut-être trop angoissée aussi, mais dans de telles circonstances, je n'aurais pas "foncé". Je n'ai jamais demandé de cheval à mes parents pendant mon adolescence/mes études parce que je voulais être libre de toute contrainte pendant mon cursus scolaire (ne pas choisir mon école en fonction de la localisation d'un cheval, avoir le temps et l'argent pour étudier et m'amuser...) et pendant mes débuts dans la vie active. C'était déjà dur sans cheval, alors j'imagine si j'en avais déjà eu un à l'époque...
Après, je ne te fais pas une leçon morale, c'est ton choix (et celui de tes parents) et tu ne seras pas la seule à avoir ton propre cheval pendant ses études
Je voulais juste souligner que c'est une grosse responsabilité pour l'avenir (alors que ton avenir est encore très incertain) et que "tout le monde" ne foncerait pas.