La première balade du mien c'était au tout début de son débourrage. Il était un peu crispé et il avait besoin d'être mis en avant.
Du coup on l'a emmené en balade dans les bois, sur un terrain qui appartient à l'élevage (donc rien qui fait peur). On l'a calé derrière une ponette gentille qui l'a laissé la coller un peu. Le Chemin c'est une boucle, c'est bordé d'arbre, il ne pouvait qu'aller tout droit. De toute façon moi là haut je n'avais encore ni frein ni direction, juste la flexion si j'avais besoin de l'arrêter.
Du coup la ponette l'a tracté, on a trotté et galopé, le mari de l'éleveuse nous attendait au bout au cas où, mais ça s'est très bien passé, et ça a énormément dédramatisé le côté "y'a un truc sur mon dos je me crispe et j'arrête de respirer".
En suite on a continué à l'emmener régulièrement dehors, presque à chaque séance, puisque pour aller dans une autre carrière il fallait prendre la boucle dans les bois. Plusieurs fois en groupe, d'abord derrière, puis au milieu, devant...
Et quand j'ai vraiment eu le total contrôle de mon cheval, elle m'a fait faire la boucle seule à la fin de mes séances.
Quand je l'ai ramené aux écuries où il est en pension, on a fait sa première balade avec un vieux de 27 ans, son copain de pré. Un vrai routier qui n'a peur de rien. Et quand on a croisé un bus il a pu lui rentrer dedans par peur sans qu'il ne lui dise rien.
Ensuite on a continué les balades à plusieurs, parce que les chemins de balades aux écuries sont beaucoup moins "sûrs" que ceux de l'élevage, il faut traverser des routes, il y a des chiens, des réserves de chasses...
On a repris les balades en solo facile 6/7 mois après son arrivée. On aurait pu avant, mais je le sentais pas tellement. C'est pas tellement le fait qu'il n'ai que 4 ans qui me dérange, c'est le fait de partir seul, peu importe le cheval.
D'ailleurs, l'autre jour en balade en solo, sur un Chemin qu'il connaît très bien, il s'est fait une peur bleu pour une raison inconnue, j'ai perdu tout contrôle du poney, et entre 2 carrés de vigne impossible de demander un vrai arrêt d'urgence sans le mettre dans les fils de fer... Bref, il a fini par se jeter dans des ronces, il m'a déposé là et il est rentré tout seul aux écuries

J'aurais préféré ne pas être seule. Heureusement pour moi il y avait du monde en bas pour le rattraper, mais si j'avais perdu connaissance en me tapant la tête contre une souche d'arbre, je crois qu'il auraient mis un temps infini à me retrouver vu où il m'a déposé.
15 jours après, les plus grosses lacérations viennent juste de se fermer, et je vais garder des cicatrices pas très jolies.
Pourtant il a toujours été d'un calme olympien en balade, on l'a emmené en rallye à 3 ans et demi, en Trec en licol à 4 ans... Mais voilà, ça reste un cheval.
