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5eme leçon et une fracture du bassin
Posté le 06/11/2017 à 17h24
Je pense qu'on peut galoper en quelques séances, ce n'est pas ça le problème, le risque de chute est plus important sur les imprévus (départ brutal, virage serré) que sur le galop en lui même.
Le galop est plus facile que le trot, le galop n'est pas forcément plus rapide que le trot, le galop est surtout, le plus souvent, une appréhension non fondée de la part du cavalier.
Pour tes proches, je pense que si le cheval te rend heureuse, ils devraient te soutenir. Ca fait toujours peur quand on se blesse mais si tu t'étais coupée avec un couteau de cuisine, et ces blessures peuvent entraîner de sacré conséquences, je pense que personne ne t'aurait demandé d'arrêter la cuisine.
Mais, il y a des choses qui peuvent (grandement!!!) aider.
La première côté sécurité, beaucoup l'ont dit, c'est le gilet airbag.
Mais la deuxième (qui devrait être la première mais c'est plus difficile) c'est le sport: te muscler.
Tu pourras profiter de ta rééducation pour en parler avec un kiné. Mais un corps bien musclé monte mieux à cheval, apprend beaucoup plus vite, et se fait beaucoup moins mal en tombant.
Donc quand tu pourras faire des choses, tu pourras déjà commencer à muscler ce que tu peux avant de reprendre complètement. Notamment les abdos, les adducteurs, les dorsaux.
Quand tu vas reprendre l'équitation, tu pourrais faire une séance de cheval par semaine et plusieurs séances de sport il y a des multitudes de vidéos sur youtube de programmes sportifs que tu peux suivre gratuitement. Ou prendre un abonnement en club de sport si tes moyens suivent, ça peut être encore mieux.
Franchement ça aide beaucoup.
Mon compagnon a appris à monter à cheval à 30 ans, il est super musclé, en 2 séances il avait le trot enlevé et la troisième séance il l'a fait en balade en forêt aux trois allures.
Mais j'ai mis en selle une amie du même âge, elle a pris 6 mois pour arriver au même résultat. Même prof, même cheval, je ne crois pas vraiment au talent. Je crois surtout que l'homme avait une tonicité, une conscience de son corps, et une musculature qui l'ont énormément aidé.
La manière d'apprendre joue aussi: j'ai vu ma mère prendre des cours d'équitation au club du coin à 60 ans, ils faisaient n'importe quoi. Et ils l'assumaient: "ils viennent pour le plaisir ça sert à rien de leur apprendre à monter correctement". Ben oui c'est ça, à 60 on peut monter à l'envers on s'en fou ils n'iront pas en concours.
Sauf que quand on a une mauvaise position, qui n'est pas rigoureusement corrigée: on la garde et c'est la misère. Et non seulement on monte mal (ça encore, si l'objectif est la ligne droite en balade, on peut dire on s'en fou) mais c'est surtout qu'on ne tient pas à cheval! Quand on apprend correctement, c'est super rare de tomber!
De bonnes bases c'est essentiel, le choix de l'instructeur (et de sa cavalerie) est vraiment important: je crois que les cours particuliers sont inévitables tant qu'on n'est pas à l'aise aux trois allures. Et par à l'aise j'entend trot assis et enlevé (correct, pas du vieux trot enlevé où on se soulève à 4km), capable de gérer la vitesse au galop tout seul.