D’après ce que tu décris pour moi, c’est son pli à droit qui est plus facile mais pas son incurvation. Mieux, je ne sais pas.
Normalement une fois le cheval plié, incurvé, cédé, tu ne dois pas avoir un gros écart de sensation entre les 2 rênes. Plus l’écart est important plus cela révèle l’importance de la dissymétrie…
Citation :
Donc en gros son incurvation était mieux main droite mais moi j'avais plus de mal à le garder sur le cercle car il venait me le couper : j'avais donc besoin de beaucoup plus de jambe interne. Et main gauche, je pensais qu'il était mieux et que l'attitude était bonne mais il venait fausser avec le pli de l'encolure trop prononcé alors que les épaules n'étaient pas assez vers l'intérieur (pas assez incurvé).
Avant de l’incurver, il faut remettre les hanches dans l’axe des épaules. Et justement, comme il est vert dans son travail, il est important que tu lui offres une tension et un contact égaux dans tes deux rênes. ça c’est le point de départ. Ensuite, quand tu le mets sur le cercle, il faut essayer de conserver cet équilibre dans le contact avant de proposer autre chose.
C’est parce que les hanches poussent dans l’axe des épaules que tu reçois cette poussée à part égale dans chacune de tes rênes. A la limite au départ, peu importe le position que prend le cheval (pli, hauteur de tête, angle tête /encolure)… je dis bien à la limite

. Donc pour vérifier cette poussée égale et dans l’axe, il faut surtout garder le bout du nez dans le prolongement de l’encolure. C’est la première pierre.
Si le cheval ne vient pas tendre lui-même à tension égale ses 2 rênes, c’est donc toi qui va rétablir une égale « force » de transmission. On est bien d’accord qu’il ne s’agit pas de tirer ou d’appliquer une tension excessive sur les 2 rênes. Le but est d’abord d’écouter ce que le cheval dit. Si il dit : je mets X force à gauche et X -1 à droite ; alors toi tu vas augmenter ta tension à droite pour la ramener à X, pour être pareil des 2 côtés sans aller au-delà de ce que ton cheval a proposé à gauche. Peu importe comment ton cheval s’organise une fois que tu as rétabli cet équilibre. C’est lui qui décide comment faire avec ta proposition X à droite et à gauche. Il va peut-être avoir un fort pli, une bascule de la nuque, les hanches qui partent d’une côté ou de l’autre. C’est la seconde pierre.
Cette réponse posturale t’indique les côtés forts et les côtés faibles. Le principe suivi par le cheval est de toujours chercher à concentrer les efforts sur ses appuis/muscles.. les plus forts pour soulager les plus faibles.
Par exemple, s’il met son postérieur gauche en appui vers l’extérieur, c’est qu’il le soulage et met donc plus au travail son postérieur droit. Ton travail va donc consister à ramener le gauche vers l’intérieur et à proposer des exercices progressifs pour le renforcer. Pour le ramener tu as plusieurs solutions, par exemple agir avec ta jambe gauche en arrière de la sangle pour rabattre les hanches, ou écarter un peu ta rêne gauche pour appeler le postérieur sous la masse dans l’idée de l’incurvation…. Ça c’est la troisième pierre…. Donc ne jamais oublier de maintenir en place les 2 précédentes, sans quoi, la rééducation est compromise.
Et bien sûr, avant que ton cheval ne soit capable de se remettre correctement dans son axe et d'y rester, il va falloir du temps. Sachant aussi qu'il faut admettre, à mon avis, que chaque cheval, comme nous, aura toujours un côté de prédilection et que ce travail consiste à trouver le meilleur équilibre des forces pour ne pas fatiguer précocement ce qui est faible ou trop sollicité dans le cadre de l'activité équestre que nous imposons à notre cheval.
Peut-être essayes de faire ce test de rééquilibre du contact à l’arrêt, puis au pas en ligne droite pour juste analyser les choix de réponses de ton cheval…
Ton saddle c’est Glenn Hasker ?