Petit air de roumanie

Bonjour à tous et à toutes,
Pour planter le décor, j’ai réalisé un BTS de productions animales en spécialité équine. Au cours de celui-ci nous avions la possibilité de partir en Erasmus ou de suivre 6 mois de cours de prépa véto (que l’on a la possibilité d’intégrer après le BTS avec la prépa ATS pour tenter le concours C).
Je choisis le cursus « « renforcement scientifique ». A la fin de celui-ci je ne veux pas tenter de prépa. Je regarde les alternatives qui s’offrent à moi : les études vétérinaires en Roumanie.
Je décide de préparer le dossier. Mi-juillet, la réponse tombe : je suis acceptée dans 1ère promotion française vétérinaire de la faculté de Bucarest (des promos anglaises et bien sûr roumaines sont déjà sorties et leurs réputations est plutôt bonne contrairement à ce que l’on pourrait penser). Voici donc mon carnet de bord de ces 6 années d’études.
La rentrée a donc lieu le 02 octobre.
Je décide de prendre un avion pour Bucarest le 23 septembre. J’ai réservé une chambre chez l’habitant avant de trouver un appartement sur place. Tout de même le fait de se retrouver loin de tout, toute seule me pèse…. Direction l’animalerie et Bambou alias Bambinette un petit cochon d’inde de 3 mois me rejoins.
Entre temps, un autre étudiant de ma classe nous envoie un SOS car il n’a pas d’endroit où dormir. Je lui propose le logement où je suis. Le lendemain nous nous mettons à la recherche d’un appartement.
Après trois jours sportifs à chercher les annonces, visiter des appartements (près de 10 au total) nous trouvons notre petit bijou. Un appartement à 7min de la faculté, meublé de 85m^2, bien exposé avec une adorable propriétaire qui parle français… pour la somme de 350 euros par mois (à diviser en deux) sans les charges.
Adjugé vendu. Nous emménageons dans notre nouvel appartement et déménageons Bambinette qui au passage a pu découvrir la joie du taxi roumain.
Les cours commencent ainsi que le début d’une nouvelle vie loin de toutes nos habitudes.
En effet, le salaire moyen ici est d’environ 300 euros. Nous dépensons en moyenne 30 euros par semaine en course alimentaire (adieu bon pain, fromage…. Oublions les plats préparés). On prend également la mauvaise habitude de se déplacer en taxi (1,39 lei le km soit 30 centimes le kilomètre). Nous découvrons la conduite roumaine….assez surprenante
Malgré tout on expérimente le métro qui au final ressemble au nôtre donc on n’est pas trop dépayser.
Au niveau de l’emploi du temps, la classe de 30 élèves est réparties en groupe de 10.
Ce semestre nous avons des mathématiques, de la biophysique, de la chimie, de l’histologie/embryologie, biologie animale, anatomie et cours de langue roumaine.
En parallèle, nous continuons de découvrir la ville dans laquelle se mélange les inégalités. La ville est nettement plus boisée. On compte des parcs presque partout. Ils sont tous très bien entretenu et gardés 24h/24. On peut même trouver des lacs.
Le jour de mon anniversaire, nous nous rendons au salon de l’agriculture…. Cookie m’ait offerte et rejoindra Bambou….a priori ce sont deux femelles….nous le saurons vraiment par la suite.
Malgré le bon déroulement des cours, le soleil qui brille, une situation m’ennuie : les chiens errants.
Le nombre de chiens errants en Roumanie serait estimé à près de 2 millions. Au sein de Bucarest, ils seraient entre 40 et 60 000 soit la capitale européenne qui en compte le plus. Je cherche des associations de protection animale sur Bucarest histoire de me rendre utile. J’ai notamment en tête l’idée de me proposer famille d’acceuil.
Je découvre l’association française « Charly le Blanc ». Je les contacte, ils semblent très intéressés et auraient un chien à me proposer en FA qu’ils viennent tout juste de récupérer.
Sauf que je reçois un appel quelques minutes plus tard : ils viennent de découvrir 5 chiots. Le froid commence à s’installer et leurs chances de survie sont minces. Changement de plan l’urgence devient ces chiots. Je propose à notre promo ce système de FA….. les 5 chiots passent chez le véto (histoire d’avoir un premier vaccin, bilan de santé, déparasitage…) et dormiront au chaud.
Deux jours après, Irina me rappelle elle vient à nouveau de tomber sur 5 chiots. Même plan. Nous revoilà à 10 chiots placés en l’espace de quelques jours. Sans compter Peter un petit bichon dans un sale état qui croise la route d’Irina.