museane
inextenza
Je vais vous mettre d'accord sur la dépendance car aucun des deux n'a tort ou raison.
Le cannabis ne crée pas de dépendance
physique. À l'inverse du tabac, de l'héroïne ou des traitements neuroleptiques, la consommation d'herbe (fumée, mangée...) n'induit pas une modifications des neurotransmetteurs tel que les produits cités plus haut le font.
Pour étayer mon propos, j'ai dernièrement pu expérimenter le Valium (Diazépam) et son sevrage... Le Valium, également utilisé pour un usage récréatif par certain (ouais, on m'a déjà proposé de vendre mes médicaments) a un effet calmant sur les neurones en modifiant la chimie du cerveau.
En cas de sevrage, il faut quelques jours pour que le cerveau soit capable de rétablir sa chimie originelle. Pour avoir essayé, ça perturbe la psychomotricité, le langage (l'articulation devient très difficile), on est très fatigué et sujet aux migraines.
Là, on est dans la dépendance physique. Le cerveau va redemander du Valium car il est momentanément incapable de retrouver un équilibre chimique.
Le cannabis agit sur le cerveau, et en mal. Mais ne crée pas ce genre de dépendance sauf dans certains cas particuliers.
Par contre, le consommateur peut être sous le coup d'une dépendance
psychologique. Et c'est probablement la plus difficile à laquelle palier. Les fumeurs (de tabac) savent que le sevrage physique ne dure que 3 à 7 jours et que le plus difficile c'est de résister à la tentation. Le goût, l'odeur, l'aspect récréatif, les situations... Font que le consommateur peut devenir dépendant de ce petit bâton qui leur apporte détente et sociabilité.
Après, entrent en compte les cas particuliers. La consommation très régulière de cannabis entraîne une résistance aux analgésiques conventionnels, morphine comprise. Les grands malades qui en consomment souvent développent alors une forme de dépendance à ce produit qui devient le seul capable de calmer les douleurs.
Ces expériences ont été abordée dans le domaine de la BD autobiographique par Mattt Konture dans son livre "Sclérose en plaque" et par Pozla dans "Carnet de santé foireuse"(sur la maladie de Crohn). Les deux auteurs racontent la résistance aux analgésiques conventionnels tels que la Morphine etc... Et le recours qu'ils ont trouvé dans la consommation de cannabis. Pozla aborde cela très bien en étayant ce propos avec les dires de son médecin.
Après, d'autres cas particuliers entrent en compte... Par exemple, les gens qui se servent du cannabis pour se détendre avant de dormir et deviennent incapable de s'endormir sans cela. Là, c'est la mélatonine qui entre en jeu. Sécrétée la nuit pour provoquer le sommeil, elle se lie alors à l'aspect "détente" du cannabis pour être sécrétée. Mais on peut voir ce lien avec d'autres pratiques, genre ma mère qui a besoin de sa tisane du soir pour être en condition de dormir... L'avantage de la tisane, c'est que c'est pas nocif pour le cerveau