Travail en liberté : cheval qui allume ...

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Silasol

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Travail en liberté : cheval qui allume ...
Posté le 11/02/2018 à 20h48

à tous,

Voici quelques temps et de manière très occasionnelle pour l’instant que je m’intéresse aux chevaux de course : des galopeurs. Mon intervention étant limitée, à une aide minime à la préparation et aux soins des chevaux avant et post entraînement, bref je découvre les coulisses des course en centre d’entraînement. Très intéressant d’ailleurs et bien différent du milieu du sport équestre que j’ai davantage l’habitude de côtoyer. Jamais vu des chevaux aussi choyés.... et ça brosse, bichonne, re bichonne, soigne, re soigne, paille, repaille, balaie, rebalaie, nourrit, renourrit, bref un petit monde très organisé et ordonné ...rien ne traîne nulle part et pas un crottin ds les boxes ou ailleurs.

Donc récemment , je suivais/participais au travail d’une PS en liberté en rond de travail, celle ci n’étant pas montée pour quelques temps pour raison de poussée de croissance (comme quoi ils respectent aussi les poulains en croissance).

A cette occasion , nouvelle expérience : la miss, plus joueuse que vicieuse (mauvaise habitude prise précédemment au pré de ce qu’on m’a dit), mais sacrément coquine tout de même, a pris l’habitude de charger et d’allumer dès qu’elle se sent menacée ou pour jouer aussi sans doute, enfin une demoiselle susceptible . .
Pas question, de la toucher avec la chambrière : elle attaque...par contre l’éloigner sur quelques claquements secs ds l’air au bon moment, s’avère nécessaire (et ne pas rater le bon moment car elle revient vite ds le cercle pour repartir en vous allumant au passage).
Le gars la connaît très bien, l’adore, elle est en confiance avec lui, donc il la gère bien. Moi, qui n’avait pas la chambrière en main, elle m’acceptait plutôt bien aussi et m’écoutait lorsque je la maintenais en l’accompagnant sur son cercle .Pas de souci donc la séance s’est bien déroulée .
Par contre, elle m’a quand même foutu quelques coups au cœur, quand à pls reprises (quand on baisse de vigilance et arrête d’interagir avec fermeté avec elle en fait) d’un coup elle repart à l’intérieur du cercle (faisant mine de charger) et cherche à vous shooter au passage .
J’avoue que même si a priori, elle m’avait plutôt à la bonne, pour l’instant, je ne m’amuserai pas à rester seule avec elle sur ce type de travail, pas très rassurante la mistinguette. Assez imprévisible, elle a d’ailleurs viré le gars qui l’a monté au pas, juste après cette séance, sur un 1/2 tour (elle en est tombé)surprise par des copains qui revenaient d’un canter. Sinon elle très gentille aux soins, pas une méchante, montée non plus, juste un peu vive, imprévisible et ...shooteuse.

Donc si certains ont des idées pour gérer ce genre de chevaux en particulier pour assurer sa sécurité lors du travail en liberté (rond de longe) cela m’intéresse (je vais certainement avoir l’occasion de la revoir, donc vos idées me seront utiles)

Merci pour vos participations

Mundial

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Travail en liberté : cheval qui allume ...
Posté le 11/02/2018 à 21h35

Gagner sa confiance et son affection! Avec les chevaux ayant une très forte personnalité, ce qui est souvent le cas des stars, la sincérité est plus efficace que les méthodes toutes prêtes! Je dirais aussi qu'il faut savoir garder ..., j'ai du mal à trouver les mots, mais je dirais un peu d'animalité ou d'instinct, en ce sens qu'il faut avoir des réflexes rapides et mesurés à la fois; il faut plus observer et réagir spontanément que penser en humain et rentrer dans des catégories. Simplement, la sincérité joue un rôle important et il faut aussi respecter leur espace et leur personnalité!

Silasol

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Posté le 11/02/2018 à 22h00

Merci mundial pour ta réponse, c’est un peu comme ça que je l’avais ressentie, une vraie princesse...elle fonctionne à l’affectif et à la confiance clairement. Avec un bon dosage de douceur et de fermeté (chambrière indispensable pour la repousser)...par contre le côté instinctif est à développer de mon côté : pas évident de ne pas se laisser surprendre et réagir suffisamment vite sans sureagir. Elle a réussie à me faire reculer 2/3 fois . En plus je déteste ces ronds de longe à palissades hautes et fermées, juste la sensation d’etre coincée ! En la connaissant mieux, je pense que cela ira mieux ...mais elle est tellement vive qu’il m’a été difficile d’anticiper à chaque fois.

Couagga

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Travail en liberté : cheval qui allume ...
Posté le 12/02/2018 à 09h40


silasol a écrit le 11/02/2018 à 22h00:
En plus je déteste ces ronds de longe à palissades hautes et fermées, juste la sensation d’etre coincée !


Je pense que tu n'étais certainement pas la seule à te sentir coincée. D'où les charges et les menaces.

Silasol

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Posté le 12/02/2018 à 12h13

couagga certainement un peu, mais moins que moi, je pense. En fait, de ce qu’on m’a expliqué, elle a pris cette mauvaise habitude alors qu’elle était au pré chez un gars qui a du la taper avec une chambrière (pas forcément violemment mais maladroitement sûrement ), et sa réponse a été de se défendre en attaquant et en envoyant les pieds. Habitude qu’elle a gardé.
Là cela fait près de 2 mois que son entraîneur la travaille en liberté pour éviter de lui mettre du poids sur le dos alors qu’elle grandit. Donc elle connaît et semble avoir grande confiance en lui, elle l’écoute, et quand c’est :fini, on joue plus , on bosse, elle s’applique de bon cœur. Bref c’est son « papa ».
Sinon, même quand elle est en main, vaut mieux respecter un bonne distance de sécurité et éviter de se placer trop près, et derrière elle : elle peux taper. Idem avec les autres chevaux, à l’entrainement ceux qui la collent, se font allumer.
Par contre, aux soins elle est adorable, donne les pieds sans problème et adore qu’on s’occupe d’elle, avec quelques chimères, genre : elle veut qu’on lui donne un peu d’eau au sceau, elle n’a pas soif, celle de l’abreuvoir automatique n’est donc pas interessante , par contre à la main, c’est un geste qu’elle apprécie bcp, sa petite récompense après le travail.

Quant à moi, je dois avoir un souci avec les ronds de longe, j’ai horreur de ça et me sent coincée là dedans (on ne les utilisait pas auparavant et n’en ai pas l’habitude!). J’ai besoin d’avoir de l’espace pour pouvoir me mouvoir avec le cheval, me déplacer, moduler mes cercles, et gérer correctement le cheval. Autant, je n’ai jamais eu de problème de contrôle quand j’ai cet espace, et j’ai du mal à concevoir qu’on puisse se faire embarquer, emmener ou arracher la longe des mains, cela ne m’est jamais arrivé, mais le rond de longe, je ne m’y sent pas à l’aise. ça coince.

Unicorne

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Posté le 12/02/2018 à 12h28

silasol
Je pense que pour le cheval (une proie) c'est encore pire !! d'etre dans un rond de longe fermé et de ne pouvoir que "subir" la pression .
Par contre à priori c'est de la défense je dirai car "shooter" c'est plutôt de la defense que d'attaque (ils utilise plutôt les dents ou les anterieurs dans ce cas me semble-t-il ??)
Faut peut-etre etre plus subtile dans le language pour qu'elle comprenne le "but" de la pression ??

Silasol

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Posté le 12/02/2018 à 13h25

unicorne sauf que là, c’est elle qui décide à un moment donné de te foncer dessus (comportement en liberté je ne l’ai pas encore vu à l’œuvre ds d’autres circonstances) donc elle te vient dessus puis t’evite en t'envoyant les pieds au passage. Et elle le fait plutôt au moment où tu lui enlèves de la pression, moment de baisse de vigilance, quand il n’y a pas vraiment de demande ou avec moins de fermeté ou d’intensité...il y a donc le choix en quelque sorte. Sinon elle n’avait pas l’air particulièrement stressée, parfois même bien à l’ecoute. Le seule chose qu’elle semble vraiment détester c’est cette chambrière, pas intérêt à la toucher avec, tu sens qu’elle pourrait réagir avec violence. Par contre si tu ne t’en sers pas sur elle, elle la tolère, c’est même nécessaire sinon tu perds vite le contrôle et elle n’hesite pas à te foncer dessus, pas forcément méchamment (pas les oreilles couchées en arrière, affolée, genre je vais me le faire). j'oscille entre le jeu, une prise à partie, une tentative d’intimidation (c’est moi qui décide de ce que je fais et je te l’explique ) un débordement d’energie où tu déranges sur l’instant. Après c’est la 1ère a venir te voir au milieu pour chercher une caresse, un moment de répit ou te dire j’en ai marre : on rentre ? elle te suit volontiers d’ailleurs quand la séance est terminée. Pas besoin d’aller la chercher, elle vient à toi, d’elle même et très gentiment. Elle est curieuse, car elle est douce et potentiellement violente en même temps.

Couagga

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Travail en liberté : cheval qui allume ...
Posté le 12/02/2018 à 13h54

silasol

ce sont des défenses pas des attaques. Dans un milieu clos ou sous l'anticipation d'une pression, la meilleure défense c'est l'attaque. Un cheval qui attaque le fait de face. Un cheval qui se défend le fait avec ses postérieurs pour garantir sa fuite ensuite...

Je pense qu'il y a énormément de subjectivité dans les interprétations du comportement de cette jument.

Elle n'est pas douce et violente. Elle est instable car manque de confiance et son éducation laisse un peu à désirer aussi. Cette vision paternaliste du rapport que tu as entre son propriétaire et elle t'égare un peu. Je ne dis pas ça pour être désagréable, c'est vraiment important de regarder les chevaux sans essayer de projeter des choses sur eux. Donc j'essaye seulement de t'interpeler sur ça

Par exemple lorsque tu dis qu'elle agit ainsi lorsque tu lui enlèves la pression c'est très révélateur que la pression mise ne l'est pas à bon escient. Dans le dosage, le timing, le choix... Si tes intentions ne sont pas claires la jument sent juste quelque chose de "menaçant" qui s'exerce et s'arrête sans qu'elle n'y trouve un sens. Au moment où tu cèdes, elle se défend Donc pour moi, tu cèdes avant qu'elle n'ait compris ce que tu veux et sans que tu ne lui aies indiqué qu'elle avait bien fait, aucun repère ...
elle n'est pas éduquée à la chambrière, donc elle n'en connait aucun code. Donc c'est une menace. elle s'en défend... Tu as reculé, donc tu lui a montré tes incertitudes et ta crainte. Alors qu'il faudrait lui apporter la preuve de ta bienveillance et de l'intérêt qu'elle devrait avoir pour toi.
Et tout semble à l'avenant.


Citation :
Pas besoin d’aller la chercher, elle vient à toi, d’elle même et très gentiment.


Un cheval normal qui communique Mais dès que tu la mets dans un situation de contraintes potentielles, les codes, les outils, les demandes, l'interprétation même de son comportement n'étant pas bien définis, c'est instable et laborieux.

De mon point de vue, on ne travaille pas un cheval en liberté tant que tous les apprentissages et l'obéissance ne sont pas acquis en longe. Sinon on se met en danger et on trouble la compréhension du cheval. Et c'est ce que je pense que tu vis avec elle pour l'instant. De l'incompréhension réciproque et des mises en danger

Ce n'est que mon point de vue

Annerobert

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Travail en liberté : cheval qui allume ...
Posté le 12/02/2018 à 14h24

silasol Je ne vais pas te répondre sur le sujet (pas d'idée), mais par contre, j'aimerais savoir ce qui est travaillé dans un rond de longe pour un cheval de course.

Silasol

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Travail en liberté : cheval qui allume ...
Posté le 12/02/2018 à 14h54

couagga tu oublies juste une chose, c’est que dans cette histoire la jument ne s’est pas positionnée par rapport à moi ou à mes demandes, j’etais plutôt en passager secondaire ds cette séance. Je l’ai géré sur quelques tours et cela c’est plutôt bien passé : pas de débordement et je l’ai trouvé plutôt à l’ecoute. Puis, je me retirais et c’est son entraîneur habituel qui reprenait le travail avec elle. Je l’ai trouvé bien en confiance avec lui (d’ou mes propos peut être paternaliste et d’ordre affectif les concernant).
Ensuite, ils nous arrivaient (on était 3 en début de séance), de baisser de vigilance, car nous discutions d’elle justement, donc moins ds la demande ds ces moments là et c’est précisément là qu’on a eu droit à ces attaques/défenses (je ne saurais du coup les qualifier) sachant que je n’etais pas « aux commandes » à ce moment, d'où sans doute mon besoin de reculer.

Pour le dressage, il s’agit de chevaux de course, ils ne sont pas particulièrement dressés au sens où on le pratique en équitation, ils sont juste amenés à utiliser au mieux leur instinct de « coureur » dans un contexte spécifique du champs de course. Ils sont respectueux en main et aux soins. En selle, c’est assez minimaliste : les gêner le moins possible, préserver leur influx nerveux et leur instinct de course, gérer la vitesse, la direction (assez vaguement quand même) et l’arrêt. Le reste ils n’y touchent pas, le cheval doit rester le plus proche possible de son instinct de base (ceci est d’ailleurs une interprétation personnelle au regard de ce que j’observe). Dans l’ensemble, les chevaux sont plutôt sympas, pas de fous furieux, faciles aux soins, et à peu près gerables en piste, ...mais non ils ne sont pas dressés à proprement parler, assez brut de décoffrage, tu composes avec ce qu’ils sont et cela s’arrête là.
Après moi je te dirais, ma question portait surtout sur le fait, d'assurer sa sécurité ds ce contexte bien précis, comme je l’indiquais plus haut, mon ressenti c’etait : je ne n’aimerais pas me retrouver seule avec elle ds ce travail, à ce jour. Est ce le contexte (rond de longe) ou le comportement même de la jument qui m’a dérangé ou le fait que je ne la connaisse pas assez ...bref ma question était surtout : comment assurer assez sûrement sa sécurité ds ce contexte avec un cheval ayant ce comportement.

Silasol

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Posté le 12/02/2018 à 15h04

annerobert il n’est rien travaillé de particulier, si ce n’est le cardio et l’endurance. ne pouvant etre montée, elle fait ses tours néanmoins pour entretenir sa muscu et le reste (en gros cela remplace un canter, mais avec personne dessus). Et en plus, je découvre donc c’est assez nouveau pour moi, je suis loin, vraiment très loin d’en comprendre tous les aspects à ce jour. Par exemple un truc qui m’a intrigué c’est qu’ils ne tournent que ds un sens (la en l’occurence c’est la jument qui choisi son côté ) on cherche pas du tout à équilibrer aux 2 mains.

Couagga

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Posté le 12/02/2018 à 15h06

silasol

alors ma réponse sera : soit on garde le cheval "brut de décoffrage" et on compose avec les ennuis associés. en l'occurrence ce que tu décris. Soit on éduque et dresse le cheval pour avoir une collaboration partenariale saine, mais alors on ne satisfera plus aux exigences du monde des courses.

Dresser à moitié les chevaux a des conséquences. Ils ont beau être chouchoutés ces chevaux de courses, au final, quand on les sort de leur milieu, tout est à refaire Moi ça m'interroge... enfin, non, ça ne m'interroge plus, en fait

Annerobert

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Posté le 12/02/2018 à 15h22

silasol Travailler cardio et endurance dans un rond de longe, ça bousille pas les jarrets? Elle tourne combien de temps, et à quelle allure?

Silasol

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Posté le 12/02/2018 à 17h22

couagga c’est un monde que je découvre avec ses différents aspects positifs ou négatifs, selon le regard que l’on y porte. Ce manque de dressage, oui c’est aussi le contraire de ce j’ai appris, et ceci m’inquiète un peu pour l’instant selon les situations, en revanche ceux qui les gèrent au quotidien s’en accommodent très bien, ils utilisent l’ instinct et le mouvement naturel de ces chevaux sans chercher à les modifier.. Je n’ai pas de jugement là dessus pour l’instant, j’essaie juste de comprendre, m’y adapter et ne pas être déstabilisée.

annerobert le rond de longe etait plus large qu’un rond de longe habituel, je parlais de rond de travail d’ailleurs au départ, ne sachant comment le désigner précisément (c’est pas très large pour autant). Le travail doit correspondre à l’equivalent d’un effort fait en canter. là elle a surtout travaillé au trot, juste fin de séance au galop 5/6 tours maxi. La durée de la séance était ds les 20/30minutes je n’ai pas vérifié précisément. Ensuite, 20 /30 minutes de pas en extérieur avec un cavalier.

Mundial

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Posté le 12/02/2018 à 19h23

J'ai passé mon enfance entouré de PS réformés et il n'y avait pas vraiment de problème. Simplement, l'instructeur avait un très bon niveau, il connaissait bien les pur sang! Les palefreniers étaient bien formés (sur la tas!). Personne n'était obsédé par le "respect, mais, en revanche, la personnalité des chevaux était respectée. Pour autant, nous ne nous laissions pas non plus manger tout cru!. Simplement, on nous apprenait à les "vouvoyer".

Je trouve très pertinente l'analyse que l'auteur du post fait de la jument et je pense qu'il y aussi une composante de jeu car j'ai souvent mes chevaux jouer ainsi avec moi, mais en vérifiant attentivement les distances pour ne pas me faire mal! C'est très amusant à voir! Ce geste est fréquent chez les poulains et il peut avoir plusieurs causes -défense, fuite, mais aussi vient jouer avec moi! Et je crois que selon les cas, il peut être plus ou moins dangeureux.

Dans le monde des courses, il y a de tout et notamment des hommes et des femmes de chevaux absolument fabuleux et qui vont savoir laisser beaucoup de liberté et de privilèges à certaines de leurs stars car elles en ont besoin pour être au top!

Shiho

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Posté le 12/02/2018 à 21h01

J’ai pas mal monté à l’entraînement, dans une dizaine d’écuries.
La grande différence avec l’équitation de loisir / compétition amateur à mes yeux, c’est que les gens qui s’occupent des chevaux sont des pros. Ils ne sont pas là juste pour se faire plaisir. Les chevaux sont confiés par des clients qui payent chers, et ils peuvent partir du jour au lendemain. Ça n’incite pas à investir dans l’éducation des chevaux, dans la mesure où ils restent gérables. Je ne sais pas comment ça se passe dans les écuries de concours hippiques.

L’expérience, ça s’acquiert progressivement. Entre quelqu’un qui monte à cheval 2 fois par semaine et quelqu’un qui monte 4 à 5 jeunots tous les matins, la progression n’est pas la même. On s’habitue, on a de meilleurs réflexes, plus de condition physique, d’équilibre... On apprend à gérer avec tact (ou pas malheureusement) les débordements des poulains.
Sans oublier que la majorité du temps, ces jeunes chevaux sont au placard... S’ils veulent se dérouiller, ils sont forcés de le faire avec un humain dessus ou à côté. Il y a donc une grosse tolérance aux exhubérances.

Pour ce qui est de dresser ou non, autant la fuite est innée, autant la course ne l’est pas. Une course, ça n’est pas foncer le plus vite possible en ligne droite de A à Z. Un cheval qui fait ça, ça dure 700m et ensuite il finit dans les choux parce qu’il est crâmé. On les forme. Ils gagnent de l’endurance, ils apprennent à aller de plus en vite, à respirer, à être maniables. Il faut plusieurs mois d’entraînement à un cheval pour commencer à se coordonner correctement sans se mettre en apnée. Ils doivent rester lucides et à l’écoute du cavalier malgré la vitesse. Ce n’est pas la débandade !
Les premiers canters (pourtant « lents ») sont assez brouillons. Ça s’améliore avec les répétitions.
On leur apprend aussi à ne pas craindre le contact des autres. Certains sont plus timides que d’autres quand il s’agit de s’infiltrer, ils en auront besoin dans un peloton.

Et là, je ne parle même pas de l’obstacle

Je trouve que ça oblige à s’adapter. Je suis capable de sauter à cheval en marche, ça ne m’a pas empêchée d’apprendre l’immobilité au montoir au mien dès que je l’ai réformé et de toujours utiliser un montoir.
Si tu es bien entourée c’est une très bonne école
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