Hier c'était pas prévu mais j'ai eu besoin d'aller voir Sunny, j'étais trop mal en sortant du boulot.
Je m'en veux un peu car je vois que c'est pas bien de faire supporter nos états mentaux pourris à nos chevaux innocents qui absorbent tout.
Mais j'étais tellement plus légère en arrivant dans le paddock et en voyant les petits yeux joueurs de Sunny, comme si ça ne le dérangeait pas, comme s'il était content de me voir. C'est fou comme c'est le seul, avec mon mari, qui arrive à me donner le sourire en ce moment. Le vrai, le spontané imprévu, pas le truc mécanique feint.
Je suis arrivée assez tard, la nuit arrivait bientôt. J'ai commencé par du TAP, il était ultra happé par l'herbe, mais ultra connecté avec moi. Beaucoup plus fin que jeudi dernier, moins brouillon aussi. Tout était hyper propre et précis, je me suis plus concentrée aussi sur mes codes - le toucher du même endroit sur son corps est super important, quand c'est décalé ou que je ne fais pas gaffe à l'emplacement exact, forcément c'est autre chose pour lui.
J'ai vu qu'un de mes codes vocaux n'était pas clair aussi. Il ressemble trop à un autre, et puis sur l'aspiration aussi j'ai réalisé que je n'utilise pas le même mot, j'en ai 2 voire 3 et je n'arrive pas à me décider. Ça ne va pas ça, je vais clarifier ça aussi.
On a revu le montoir aussi, c'est toujours trop facile et fluide quand il n'est pas sellé haha.
On a fait un peu de longe aussi, il était très à l'aise au trot à une main, et pas du tout à l'autre. Quand son pied antérieur le plus pété (celui qui a déferré) est à l'intérieur du cercle quoi...
On a fini en liberté. C'était fou la connexion qu'il avait, comme si la longe était toujours là entre nous. Au pas, au trot, dans toutes les directions... d'habitude je le perdais très vite car il y avait toujours une sollicitation plus fun ailleurs pour lui lol. Et là... il est resté sur moi, alors même que je voyais que l'appel de l'herbe sous ses pieds était terrible pour lui! Il m'a même suivie sur un petit obstacle, au pas et au trot...
J'ai l'impression qu'il lisait clairement dans mes pensées, et qu'il faisait tout, tout ce que je lui demandais. Comme si c'était confort pour lui de me suivre. Je trouve tellement dingue cette connexion qu'on a... après les années de "conflits" et d'incompréhension qu'on a pu avoir à pieds. Je me sens profondément en sécurité à côté de lui maintenant.
J'ai fini par le pansage quand le soleil était couché. Il avait une couche de crasse monumentale... il gigotait pas mal, là c'était dur pour lui de résister à l'herbe il a énormément pris sur lui. Du coup je l'ai sorti brouter à un autre endroit à la fin du pansage, pour le récompenser de ses efforts