4 j'aime
Mon cheval est dominant, comment être le learder ?
Posté le 13/03/2018 à 18h58
Un cheval en box manque de stimulations physiques et a besoin (c'est un besoin vital, comme manger, dormir) de sortir, à son rythme, tranquille, faire ce qu'il veut (pas marcher en longe ou être monté ou aller ici là où on le conduit)
Et besoin aussi de contacts avec ses congénères. Pas d'arpenter le manège avec d'autres chevaux qui travaillent mais être en liberté pour faire ce qu'il veut, courir ensemble, brouter ou faire la sieste de concert, se bagarrer ou les mordre.
Ca fait 2 grosses frustrations pour ton cheval.
Et son mal-être se retourne contre toi, il n'en peut plus, il pique une crise existentielle.
oui il a peut-être des ulcères ou alors c'est aussi un tic de stress (enfermement, solitude)
pour la main trop dure : fais venir un dentiste, vérifie le mors et demande à un moniteur ou cavalier confirmé de t'examiner en train de monter... Ils te diront si ta main est trop dure.
En liberté, j'essai toujours de le repousser, d'aller vers lui quand il fait ça. De le faire fuir alors il se barre vite fait avant que j'ai le temps de réagir.
impose-lui une zone de sécurité personnelle dans laquelle il n'a pas le droit d'entrer : à 2m de toi, il ne pourra pas te mordre.
Quels seraient vos conseils/méthodes pour empêcher cette mauvaise habitude qu'il prend ?
moi je leur laisse 2m de longe. il peut tourner la tête, être derrière ou de côté mais sans entrer dans ma bulle (zone circulaire de 2) ni dépasser. S'il est trop près, oust, dehors.
Quand vous avez un cheval qui pète en l'air quand vous le marchez en longe, que faites-vous ?
Ca dépend pour quoi.
s'il vit en box ya pas grand-chose à faire à part la liberté, longer, donner de l'exercice... avant d'aller en promenade.
Et encore, gare, car ça peut l'exciter et le faire encore plus s'énerver.
Monté, c'est quand même plus gérable, car on peut le poser dans un long trot vif, mais régulier, ça les aide à évacuer, tout en étant apaisant.
s'il provoque (se lève) je le fais retomber, et hop je repars comme si de rien n'était. Quand un cheval est dans l'opposition il peut avoir envie que tu répliques par la force... Ben non t'as déjà repris la promenade, ça fait retomber la pression. Faut être 2 pour tirer mais aussi 2, pour s'opposer.
En aval tu dois avoir des outils convainquants s'il se lève (licol cordelette, longue longe épaisse et lourde, gants éventuellement, si tu préfères, caveçon.)
Avec la préparation physique tu dois aussi faire une préparation mentale : savoir à l'avance ce que tu vas faire s'il s'arrête, tente de dépasser, se lève,... imagine les scénarios et comment les contrer. Au moment d'un incident, tu réagiras plus vite, seras moins prise de court, si tu as anticipé.
Faut aussi travailler les distances de sécurité, les cessions, le respect, le jour où il ne se sent plus, un cheval qui a l'habitude d'obéir avec légèreté se reconnectera plus facilement, qu'un autre qui fait sans arrêt la sourde oreille.
après ya 2 trucs qui peuvent laisser penser à ton cheval qu'il gagne sur toi :
[b] j'essai toujours de le repousser, d'aller vers lui quand il fait ça
je vais juste hausser la voix et m'avancer vers lui.[/b]
le dominant est celui qui fait bouger l'autre, et il t' "a" à chaque fois, tu te précipites vers lui... il te fait bouger...
pour se faire respecter il faut prendre exemple sur une clôture électrique : un cheval ne touche pas, ne piétine pas, ne bouscule pas, ne se frotte pas, à une clôture électrique, mais
la clôture ne le poursuit pas, ne le tape pas, ne menace pas... Elle est là, s'il touche, elle le remet à sa place, sans haine, sans énervement, sans agitation.
Je me dis qu'un leader, pour garder sa place doit être ferme mais j'ai peur de tomber dans l'extrême.
la fermeté n'est pas extrême quand elle est juste.
un cheval sait très bien ce qui est permis, ou non , si on lui explique.
En favorisant les bons comportements et dissuadant les mauvais.
Si tu files un coup sur le nez de ton cheval qui s'avançait pour te mordre... Dommage mais c'est mérité...
Si ton cheval te mord, que tu le poursuis en le rouant de coups pendant un quart d'heure..; c'est idiot, ça ne sert à rien, et c'est méchant en plus.
moi j'ai toujours une baguette à la main, oui ça m'arrive de m'en servir, j'ai aussi des croquettes dans la poche, des caresses, plein d'encouragements et de compliments, je suis ultra-sévère : ce qui est permis est permis et ce qui est interdit est strictement interdit...
Et j'ai trois chevaux sympas, épanouis, confiants...
quand ils connaissent leurs limites, ils sont bien plus heureux et relax. Pour reprendre la métaphore de la clôture électrique, les chevaux au pré sont heureux car ils savent où sont les limites... s'il y a des rubans sans jus, ils vont s'y appuyer, les traverser, et quand le courant sera revenu, se sentir aigris de se prendre une chataigne , ou apeurés... quand on ne sait pas ce qu'on veut, que les règles changent, le cheval ne peut rien y comprendre... se sent mal et nous le fait comprendre.
Ne pas taper/s'énerver ne veut pas dire que l'on vit dans un monde de bisounours et que l'on ne réagit pas
moi je différencie taper et s'énerver.
On peut taper parce que le cheval nous a mis dans cette situation, oui c'est pas cool mais c'est comme ça.
en ce moment le jeune, dans le pré, a tendance à tourner le cul, et envoyer les postérieurs... Et de moins en moins loin... l'autre jour il était suffisamment près pour tâter de ma baguette, sans m'énerver, je lui ai mis un bon coup aux fesses.
Parce que c'est dangereux de prendre des habitudes de test, de menace, parce que Mr n'est pas content que je sorte ses copains du pré.
comme ça prend de l'ampleur je décide de ne plus me laisser faire.
Au moment opportun je lui mets un bon coup aux fesses.
Il est surpris, bondit se barre, pas de souci.
La prochaine fois, s' il vient me dire bonjour, pas de souci non plus, un comportement sympa sera bien accueilli.
c'est pas mon cheval donc je ne le travaille pas. c'est un comportement dangereux donc je réagis très fort. je ne suis pas une tortionnaire mais ya des trucs interdits et c'est comme ça.
il est quand même dominant. Il a été en pâture cet été avec des congénères et on s'en ai rendu compte.
la dominance c'est une relation entre deux individus.
mon mérens est dominant chez lui mais ne fait pas le mariole quand il est chez les autres.
et il ne l'est en aucun cas envers moi.
qu'un cheval soit dominant ou pas avec les autres n'augure en rien de ce qu'il sera avec l'humain.
Et si je le confie à un mou du genou qui ne sait pas trop ce qu'il veut... Il va finir par prendre les commandes, et n'en faire qu'à sa tête. si je le confie à ma filleule ado, qui le connaît et ne se laisse pas faire, il va "filer droit"et se plier en 4 pour elle.
Certaines d'entre vous ont-elles des chevaux au pré toute l'année ? Comment concilier cela avec un travail quotidien ? Et surtout, n'est-ce pas anxiogène au début pour un cheval qui n'aurait fait que du box ?
moi mais je ne travaille pas tous les jours.
C'est difficile les premiers jours pour ceux qui vivaient en box (on en a eu une à la ferme... en + elle a débarqué en automne sous les giboulées de pluie froides, elle ne savait pas quoi faire, elle était rejetée par les autres ! la cata.)
bon j'ai pas apprécié qu'on la descende du van, la mette au pré, et au revoir.
Personnellement j'aurais mis un fil pour faire un paddock, que les autres s'habituent à la voir dans leur espace, une fois ou 2 faire sortir les autres du pré et l'y mener en main, qu'elle voie les endroits, l'eau, l'ombre, les clôtures...
et en dernier mettre tout le monde en liberté !
sinon je connais un club où tout le monde vit qu pré
le matin ceux qui travaillent sont rentrés en stalle pour picotin, (nourriture individualisée) inspection, brossage.
Ceux qui ne travaillent pas repartent au pré, les autres sont préparés et montés , puis remis au pré.
l'après-midi, ils vont chercher les chevaux qui travaillent dans l'AM...
je trouvais ça pas mal, le temps où ils sont rentrés devant un filet à foin, au sec, au calme, surveillés avant/ après le travail (le temps de sécher)
[b]Ça me culpabilise de le voir comme ça.
Je me suis quand même demandé si ça venait pas de moi. Si je n'avais pas de mauvaises réactions. Peut-être qu'il y a de ça aussi..[/b]
moi aussi mon cheval a été seul et je culpabilisais.
au fond de toi tu te sens coupable donc tu lui trouves des excuses, ou alors tu n'est pas aussi ferme qu'il faudrait, ou alors tu tardes à réagir alors qu'en temps normal tu dirais stop tout de suite, haut et fort... parce qu'au fond de toi, tu te dis "le pauvre a des circonstances atténuantes"...
et comme tout le monde est mal, lui dans sa peau, toi vis à vis de lui, ça dégénère encore plus...
il n'y a qu'en retrouvant des conditions de vie saine pour ton cheval, que toi tu vas retrouver ta légitimité à le cadrer comme il faut, là vous serez de nouveau partants pour une relation saine.