filou9118
Quand tu laisses ton cheval tendre les rênes à son goût. Il tend la rêne droite et ne vient pas tendre à gauche. Ça c’est la problématique de départ.
Il pousse donc de travers. C’est son diagonal droit qui fonctionne plus que l’autre. Tu reçois donc dans ta rêne droite la poussée du postérieur gauche. Ton cheval a construit son axe de poussée sur ce diagonal, développant plus sa force musculaire sur ce diagonal.
Quand tu cherches toi à tendre de façon équivalente la rêne gauche, tu lui proposes de mettre dans son diagonale gauche une force similaire à son diagonal droit. Cet équilibre dans la tension des 2 rênes te permettant ensuite, lorsque tu sollicites le postérieur droit, de rétablir une poussée équivalente dans les 2 postérieurs vers les 2 épaules. Cette force de poussée corrigée, suis la colonne vertébrale toute entière, de la queue (la base) à la nuque (la flèche), qui va devenir l’axe/le sens directeur de transmission de la propulsion = rectitude. Le cheval peut donc venir tendre son dos dans les meilleures dispositions de portance du cavalier et optimiser ses allures. Les meilleures mais les plus coûteuses pour lui dans ce début de travail reconstructif musculairement.
Suis-je claire ???
Lorsqu’il a intégré/compris le but de tes corrections, en se retrouvant dans cette situation de mise à l’effort de son épaule faible avec un postérieur qui pousse derrière, il va chercher à nouveau une réponse pour soulager cet effort et le renvoyer d’une autre façon vers son épaule directrice forte. Normal
En basculant la nuque, d’un côté ou de l’autre (mais en général du côté fort), il désaxe à nouveau un peu « la flêche » de sa colonne vertébrale par rapport à l’axe de poussée. Ça lui permet donc à nouveau de se traverser, sauf qu’au lieu que ça traverse par les hanches, ça traverse par l’autre côté (en quelque sorte) : la nuque, en vrillant l’encolure. C’est encore une fuite d’énergie.
La prise de contact n’appelle pas vraiment les épaules.
Quand dans une courbe, le cheval échappe vers l’extérieur, on vient justement reprendre du contact pour stopper cette fuite. Donc ce contact c’est plus une capacité de contrôle pour maitriser le sens du déplacement.
Lorsque tu reprends le contact des 2 côtés, c’est juste que tu reprends la maitrise de la trajectoire, comme si tu remettais juste les mains sur la volant, ce qui ne préjuge pas encore de quel côté tu vas le tourner
Lorsque tu corriges avec ta jambe le côté où ça dérape, tu rectifies le sens de la propulsion, tu remets la poussée vers le volant. Et comme tu tiens à nouveau correctement ton volant, tu peux alors choisir précisément tes tracés.
En fait, le principe c’est que tu as une source d’énergie à orienter avec précision. C’est ton cheval cette source. Comme la lance à incendie des pompiers. Le passage de l’eau c’est l’impulsion. Faut ouvrir la vanne à raison. S’il n’y a pas d’eau, ça va pas ; s’il y en a trop, tu te fais trimballer par le tuyau !
Ensuite le tuyau se tortille dans tous les sens sous la pression de l’eau (c’est les hanches qui se traversent, un postérieur qui va plus qu’un autre, une épaule directrice d’un côté, un mal de dent de l’autre,… peu importe). Et bien toi, en tant que cavalier/pompier, il faut que tu trouves comment saisir la lance pour la diriger sans qu’elle ne te déstabilise, qu’elle continue à serpenter sans cesse et que tu puisses atteindre ta cible avec précision, sans perdre la source d’énergie qu’elle produit. Donc par exemple en rétablissant l'équilibre entre tes aides et en faisant venir le dentiste
La nuque de ton cheval c’est le bout du tuyau, ses postérieurs la vanne d’arrivée. Entre ses postérieurs et sa nuque, il y a tout le reste du tuyau !
Bon, là, dans ton cas, pas besoin du dentiste, juste des aides
Tu peux aussi imaginer le lit d’une rivière, ou d’un torrent, ou d’un ruisseau… avec des berges changeantes, parfois droites et hautes qui augmentent le courant, parfois comme des plages, des criques qui détournent l’eau et en anéantissent la prise de vitesse ; dans le lit de ce cours d’eau il y a aussi des pierres, petites et grosses qui en façonnent la trajectoire… Tout ça c’est ton cheval, ses forces, ses faiblesses et l’énergie qui l’anime.
Et toi, tu vas essayer de déblayer au maximum le lit de la rivière pour que le passage de l’eau soit optimum et aménager, réparer les berges pour garantir une vitesse et une trajectoire continue…