Bonsoir, je remonte ce post (sur lequel je ne suis malheureusement pas tombée plus tôt), au cas où mon histoire puisse servir à d'autres, et au cas où d'autres personnes ai des chevaux ayant fait le même genre de réaction veuillent partager...
Le lundi 1er mars, nous changeons de pension, pas de gros changement alimentaire (passage de pré box à pré intégral avec du foin aussi), transport dans le calme, intégration assez rapide et pas très mouvementée. Une semaine après, nous faisons le vaccin (primo-vaccination) contre la rhino, un peu dans l'urgence (le gérant de la pension ne vérifiait pas les vaccinations, et d'autres chevaux devaient bientôt rejoindre le troupeau, je n'étais donc pas tranquille). Je fais venir une véto l'après-midi, d'une clinique assez réputée pour tout ce qui est chirurgie et co, mais aussi connue pour être plutôt pour la chimie (vermifugation, vaccination,...) à tout va. Je ne suis pas anti-vaccin, mais j'aurais aimé être informée du bénéfice/risque, je pense que c'est notre droit en tant que proprio, et le devoir des vétérinaires.
La véto est peu parlante, c'est la 1ère fois qu'elle voit la jument et ne pose aucune question la concernant. Seule remarque lorsqu'elle la voit agitée à l'attache: "
elle a pas l'air commode", ce à quoi je lui répond qu'elle est jeune et dans un lieu tout nouveau car nous venons d'arriver. Je n'ai pas pensé à demander s'il n'était pas préjudiciable de faire un vaccin aussi peu de temps après un changement d'environnement, erreur de ma part, et de sa part, mais les vétos de cette clinique semblent dans le déni total concernant le potentiel effet indésirable d'un vaccin.
La jument est agitée, je lui propose de faire la vaccin proche de son pré afin qu'elle soit plus rassurée, "
ça ne va rien changé" me rétorque-t-elle. Nous faisons le vaccin dans un box vide, n'ayant aucun conseils/indication de sa part, je lui demande si je dois surveiller qq chose dans les jours à venir, réponse : "
surveiller l'abattement".
Le lendemain, ma jument est abattue, refuse de manger ses compléments (mais je n'en prends pas note car ça arrivait souvent). Une amie me dit que c'est normal suite au vaccin, que son propre cheval reste abattu durant plusieurs jours suite au sien et ce depuis des années. Elle se "réveillera" un peu suite à une petite marche en main.
Le surlendemain, le matin, jument encore plus abattue, refuse toute nourriture, muqueuses jaunes, hyper salivation. J'appelle la clinique assez paniquée en leur décrivant tous les symptômes, ils m'envoient un véto seulement l'après midi car sera "dans le secteur". Palpation transrectale indiquant que tout est bloqué, nous partons à la clinique en urgence. En arrivant, je précise que le vaccin a été fait la veille des 1er symptômes, que la (leur) véto m'avait dit de surveiller l'abattement, "
ma jument pourrait-elle être en colique car n'aurait pas bu suite à l'abattement causé par le vaccin ?", "
ce n'est pas le vaccin", me répondra-t-on, cette fois et d'autres. S'en suivra de longs jours durant lesquels le transit ne reprendra pas, vidanges de l'estomac fréquentes car bcp de reflux, traitements antibio à large spectre car pas de crottins pour cibler suite à des analyses.
Ma jument fût euthanasiée après 7 jours d'hospitalisation, après une violente réaction à un nouvel antibiotique donné suite à la (trop tardive) découverte d'une broncho pneumonie dûe à l'inhalation de reflux. Réaction que je croirais sur le coup être une aggravation de la colique, réaction qui sera décisive dans mon choix pour l'euthanasie. J'apprendrais en lisant le rapport post mortem :
Après la réévaluation de la jument, celle-ci se couche et convulse suite à l’injection d’oxytétracycline. Passons. Je demande à ce qu'une autopsie soit faite, je veux comprendre ce qui a causé tout cela. On me dit depuis le début que le trouble intestinal vient du stress, je leur répète que ce changement de pension n'a causé que peu de stress, que ce n'est pas la 1ère fois qu'elle déménage, qu'elle a vécu des intégrations bien plus tumultueuses sans avoir pour autant de conséquences à ce niveau. Ils me répètent, toujours sans explications, que ce ne peut être le vaccin, "
je ne vois pas le rapport avec le vaccin", me dira la dernière véto à qui j'ai pu parler au téléphone après les analyses post mortem -pas plus poussées que ça-, mais qui révèlent un taux anormalement élevé de
Clostridium Difficile.
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Je ferais des recherches, apprendrais -bien trop tard- que ce vaccin est réputé pour ses effets secondaires fréquents et parfois fatals. La nutritionniste qui suivait ma jument me confirmera que "
la médication et vaccination (et particulièrement contre la rhino) en fait partie [*des facteurs pouvant perturber une flore intestinale]
car ce vaccin entraîne dans certains cas des réactions immunitaires fortes (donc une perturbation de la flore intestinale) et des effets secondaires", et que "
il semblerait que le cumul de facteurs perturbateurs est à l'origine de son décès, et je pense que le vaccin a pu être l'élément de trop car il entraîne en principe plus de désordres chez un cheval qu'un passage un peu brutal à l'herbe." -je précise qu'elle disposait déjà d'herbe dans la précédente pension-.
Je ne comprends pas le déni en bloc de la clinique concernant la potentielle responsabilité (ne serait-ce qu'en partie) du vaccin. Je ne comprends pas que des vétos ayant des années d'expérience vaccinent des chevaux sans se renseigner sur leur état de santé, leurs conditions de vie, qu'ils n'informent pas des risques -fussent-ils minimes- des produits qu'ils injectent à nos animaux. Ça n'est pas la première fois, j'ai auparavant vu un véto administrer un vaccin à une ânesse malade (il le savait, il était là pour ça, puis en a profité pour le faire), qui décédera des suites d'un avc dans les jours suivants.
Autre chose me laisse perplexe, c'est que ce genre de réaction venant des vétérinaires, faussent forcément les statistiques des effets néfastes (voir des décès) dûs au vaccin.
J'aurais aimé être informée, pouvoir prendre cette décision en ayant toutes les cartes en main, en ayant connaissance qu'un vaccin peut causer une perturbation de la flore intestinale car si je le savais concernant la vermifugation, ça ne m'était pas venue à l'idée pour la vaccination. J'estime que c'est le devoir des vétérinaires de nous en informer, et qu'il n'est pas normal de perdre un animal parce que ces derniers ne sont pas assez communicants.
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Sur internet il y a aussi un article qui relate un cheval qui s'est jeté contre les murs de douleur et a dû être euthanasié car il s'est fracturé un membre...
Je sais que le post est ancien, mais si jamais, ça m'intéresserais bien d'avoir cet article.