Erables sycomore
Posté le 30/05/2018 à 11h08
Bonjour CA,
Je me retrouve dans un gros dilemme, et j'aimerais recueillir vos avis, ça pourrait m'aider
C'est une histoire de pension... Depuis que je suis propriétaire, je veux faire vivre mon cheval dehors, pour moi le box n'est plus pensable. Je suis en région parisienne, donc les prés ne courent pas les rues, et bien souvent ce sont surtout des grands paddocks, avec de 2 à 5 chevaux. Pas beaucoup d'herbe aux beaux jours, beaucoup de boue en hiver...
Pendant 4 ans, j'ai été dans une pension, la seule de la région, qui avait un vrai pré. 9 hectares pour un troupeau allant de 12 à 15 chevaux. Franchement, j'ai fait le tour, un plus beau pré, y'a pas. Mais dans cette pension, la gérante ne pratiquait aucune rotation, n'entretenait pas la pâture, et nourrissait relativement peu l'hiver (un passage par jour pour mettre une poignée de granulés et des tas de foin, souvent mangés en 2h).
Quand j'avais ma PRE, ça allait. Elle était rustique et n'avait pas de gros besoins. Maintenant, j'ai un SF, grand modèle en plus, et lui il a besoin de carburant. Ca ne collait pas, j'ai du galérer les deux derniers hivers, et l'été fallait quand même que je complémente un peu car une pâture non entretenue, bin ça donne pas grand chose en terme d'herbe.
Et en début d'année, je tombe par hasard sur une annonce mentionnant une écurie active. A côté de chez moi ! J'étais déjà aller voir cette pension, mais à l'époque c'était simplement des prés.
Le gérant est hyper investi, il n'hésite pas à faire venir des professionnels, notamment concernant l'alimentation, et suit leurs conseils. Par exemple, il y a un distributeur de granulés, et à partir du 1er juin ce sera du Reverdy dedans.
Toute la zone foin et abri est stabilisée. Du coup, en deux mois mon cheval a vachement fortifié ses pieds, l'évolution est assez dingue même.
Faut dire que les choses sont faite pour que les chevaux bougent aussi un max. Il n'y a qu'un point d'eau, dans la zone stabilisée. Même si les chevaux sont dans la pâture la plus éloignée, eh bien s'ils ont soif, il faut qu'ils marchent. Chaque pâture est ouverte une semaine maximum, ensuite les chevaux changent. A chaque sortie du troupeau, le gérant tond et herse.
Bon, j'en oublie surement, mais ce que je veux dire c'est que tout est réfléchi pour le bien être des chevaux.
En fait, on frôle l'idéal
Mais depuis quelques jours, le tableau s'est assombri. Il y a des érables sycomore, responsables de la myopathie atypique, sur le bord du domaine, près de la zone stabilisée. Il y en aussi 2 à côté de la carrière. Et une tonne à l'entrée de la forêt, juste à côté de la pension...
Ils ont déjà eu un cas de myopathie atypique, il y a 4 ans. L'écurie active n'était pas encore en place, le gérant me dit qu'à l'époque la jument concernée était sur de l'herbe rase, chose qui n'arrive plus, et que c'est un facteur important. Certes. Mais moi j'aimerais quand même couper les arbres qui sont proches. Lui me dit que c'est illusoire, qu'avec le nombre d'érables qui sont en forêt, il y aura forcément des graines qui voleront.
Il pense que si les chevaux ont toujours à manger (il y a toujours du foin à dispo, peu importe la saison), que les prairies sont fournies, le risque, même s'il n'est pas de 0, est moindre. Il me dit élaguer les arbres de temps en temps et évidemment être vigilant aux périodes critiques. Voilà.
Et moi depuis, je ne sais pas quoi faire.
Je n'ai pas de plan B. Si je devais déménager, ça ne pourra être que moins bien pour mon cheval.
En même temps, j'ai l'impression qu'il tout ce qu'il faut mais aussi une épée de damoclès aussi de la tête.
Alors quel choix faire ?
Merci pour vos avis