@elicendi tu as eu des cours de prépa en maternité ou des cours de prépa dédiés?
J'ai eu très mal mais pas de souffrance. Je différencie bien douleur et souffrance.
Pour moi chaque contraction me rapprochait de mon bébé. Je dansais avec mon mari entre les contractions, on chantait. Même si ce temps est très court, il est là. C'est mon mari qui m'accompagnait et proposait des positions. Moi j'étais dans ma bulle. Je n'étais connecté qu'à sa voix. Je n'écoutais personne d'autre. Je m'accrochais à l'image de la vague. Le bain m'a aussi beaucoup aidé à tenir jusqu'à dilatation complète.
Honnêtement je serai capable de revivre ça des dizaines de fois versus les douleurs des suites de la césarienne.
Pourtant j'ai des accouchements long. 36h pour le premier, et pour ce dernier 24h (mais bébé mal placé donc ça aurait dû durer un peu moins longtemps)
Je pense que tout est dans le mental. Une bonne préparation avant, du soutien pendant.
Notre bonheur et sérénité étaient communicatif aux sages femmes qui nous accompagnaient pour l'accouchement.
Elles ont été tellement déçues pour nous lorsqu'on a du faire la césarienne. Surtout que toute la maternité était au courant de l'accouchement par voie basse d'un bébé en siège. Normalement ils refusent , c'est cesa obligatoire chez eux. Tout le monde avait envie que ça fonctionne.
Les 7 cours de prépa à l'accouchement ne préparent pas du tout à tout ça. Comprendre la physiologie de l'accouchement, les mécanismes des hormones sur l'accouchement, les impacts sur bébé et sur la maman m'ont beaucoup aidé.
J'avais ma guirlande de mantra de ma doula, elle nous avait donné une petite bougie(led) pour nous rappeler qu'elle pensait à nous. On avait la playlist. Et surtout nous debordions d'amour avec mon mari. Je crois qu'on ne s'est jamais autant aimé qu'à ce moment là.
J'ai gardé ce moment en mémoire, c'est un ancrage fort.
Ça m'attriste de savoir que ce n'est pas le cas de toutes les mamans parce qu'elles n'ont pas assez été accompagnées.
Édit : plein de fautes et il en reste.
En fait on m'a diagnostiqué deux hernies discales au début de ma grossesse du coup j'ai eu une séance de kiné par semaine tout le long (sauf confinement strict), au début avec un kiné spé sport et rapidement, avec une kiné spécialisée en périnatal (et finalement j'ai jamais eu mal au dos).
Du coup, j'ai eu disons une formation "technique", sur toute la partie physique, les changements dans le corps, le passage du bébé, quelle position adopter à quel moment pour faciliter la descente, comment gérer la respiration, le souffle... et comment faire avec le papa. Elle me montrait un bassin et un bébé qui passe dedans pour illustrer les postures.
Mais pas de formation "mentale" sur comment gérer la douleur. Effectivement, mon accouchement était prévu avec péridurale, je pense que vu la vitesse de cet accouchement, pour un premier, j'ai un risque d'accoucher sans péri pour le suivant donc il faudrait que j'envisage ce coaching.
Douleur/souffrance, moi j'étais terrassée.
Vers 14h j'ai pris un bain, j'ai eu la décharge d'hormone, je me suis dis wahou (la sensation d'un bel orgasme), puis les premières contractions, proportionnelles en sensation, j'ai faillit décrocher le robinet. Avec mon mari à côté et l'eau chaude qui coulait, j'arrivais à gérer, j'ai pu me laver les cheveux, après shampoing, tout ça (je voulais accueillir mon bébé proprement lol) Mais comme je ne comptais pas accoucher là et que c'est brutalement passé (en 30 min) d'un rythme 20-30min à un 5-7 min, j'ai voulu partir fissa à la maternité (j'avais le récit de bannane et son accouchement surprise dans la cuisine en tête).
Mais vers 16h, c'est devenu insupportable, j'avais un voile noir sur les yeux, mon mari me pressait le bas du dos, et je lui éclatais l'autre main, serrée dans les miennes. Je perdais complètement pied.
Entre ces contractions, j'avais 3min, je n'avais pas le temps de me remettre pour bouger ou retrouver "espoir", j'étais complètement choquée. On me disait de respirer calmement mais dés que je retrouvais le calme ça revenait.
A 17h30 j'ai eu la péridurale, et là j'ai pu profiter de l'instant, me remettre de ce "choc" et profiter de ce moment avec mon mari. Et en 1h30 = zero centimètre de gagné, j'aurais pleuré si les hormones n'étaient pas si "boostantes". Une fois la douleur partie il ne restait que le côté ultra zénifiant des hormones je me sentais complètement planer.
Personnellement, j'ai apprécié d'être relativement seule. La nuit est tombée peu à peu, j'étais seule avec mon mari, on entendait pas de bruit. Les sages femmes venaient vérifier l'avancement de temps en temps, en parlant doucement.
C'était pas le côté puissant ou passionné. C'était plutôt relax et intime.
Quand il a fallut accoucher vraiment, ils ont mis une sorte de lampadaire dirigé vers le bas de la table mais pas les lampes de la pièce, ça restait très tamisé.
Et après la naissance on est restés quasi dans le noir seuls avec bébé.
C'était bien.
Je n'avais pas d'attente spéciale de l'accouchement, j'y allais en mode "ouverte à toutes les possibilités". Pour moi la seule attente, c'était un bébé en bonne santé, quelque soit le procédé, j'étais concentrée sur cet objectif.
justsmad
c'est marrant tu es vraiment tout proche de chez mes parents (mes chevaux ont en affixe le nom de leur village d'origine, le Temple), j'ai de la famille au Lieuron