Les futures mamans de c.a - TOME 2

agathe90 je pense avoir crié victoire un peu vite. Ça a été de midi à 17 heures, j'ai même pu prendre une douche. Par contre la depuis une heure ça revient comme avant... impossible de me redresser. Je suis dépitée vraiment...

Oh lala je viens de m'apercevoir que je suis la prochaine sur la liste ...

En attendant un peu d'humour


Et de joie

romane36 ah merde je suis désolée. Ça revient aussi vite et fort qu'avant ? Tu es seulement soulagée allongée ? Si oui alors tu demandes un 2e blood patch. Crois moi j'ai eu le temps de me documenter et c'est la seule façon de guérir... moi ils ont été super relou quand il s'agissait éventuellement d'en refaire un (les anesthésistes étaient réfractaires dès le premier d'ailleurs mais clairement c'est parce que c'est admettre une " erreur " de leur part hein) mais avec un peu de chance ils le seront moins dans ta maternité. Plein de courage mais vraiment c'est la seule façon d'en sortir. Un ami de la famille, anesthésiste également, disait que c'était environ 75% de succès au premier BP et 90% au second, beaucoup de femme ayant une brèche suite à une péridurale en ont deux pour que ça fonctionne (j'ai lu pas mal de témoignages depuis lol). Bref ce n'est pas rare c'est ce que je veux dire ! Tiens moi au courant car vraiment je compatis.

agathe90 la question qui me taraude c'est les 10^ restants après le deuxième coup.
Je broie vraiment du noir ce soir, en fait ça peut paraître bête mais je m'imagine déjà devoir rester comme ça. J'en suis à ne pas oser aller aux toilettes car je sais que je vais vomir de douleur rien qu'en me levant...
Oui c'est revenu vraiment comme juste après l'accouchement. J'ai été soulagée seulement queslques heures. La sage femme appelle l'anesthésiste demain pour recommencer la manip. Mais je me dis à terme genre en plusieurs semaines ça doit forcément se résorber non?

Je me permets de vous rejoindre

J'ai un compte sous un autre pseudo, mais plusieurs personnes ici me connaissent dans la vraie vie, pour le moment nous souhaitons rester discret mais j'ai besoin de partage malgré tout ! Je suis en couple avec mon homme depuis plusieurs années, 2 ans et demi d'essai bébé et je finis par tomber (enfin) enceinte à l'aube de la mise en place d'un protocole hormonal, à croire que j'avais lâché prise à ce moment là

Bref, on est super content ! 10 semaines actuellement... C'est prévu pour fin septembre !

Quelques petits soucis du début, pas de nausées heureusement mais déjà une grosse carence en fer, des malaises +/- régulièrement et un petit séjour aux urgences pour m'être écroulée dans un supermarché...

J'ai un travail exigent (cadre sup dans le médical) avec des employeurs qui m'en font baver niveau horaires. J'ai été voir mon médecin, la gygy et la médecine du travail mais tous sont unanimes "vous êtes enceinte, pas malade". Oui, sauf que j'ai des semaines de parfois 50-80h, des jours enchaînés de nuit, pas de pause, pas de repos et mon corps flanche déjà, alors que ce n'est que le début. Je n'ai pas envie de me faire arrêter mais j'ai de + en + de malaises, je pense que ça arrive à d'autres?
D'autres dans mon cas avec des journées à rallonge?
Vous avez géré comment?

Je prévois de démissionner de ce poste à terme, je vois bien qu'il n'y a aucune bienveillance depuis que je suis enceinte (obligée de l'annoncer pour limiter certaines expositions, en particulier les rayons x) et mes journées sont de + en + surchargées "parce que tu vas être absente alors faut bien qu'on prenne de l'avance sur le travail". Bref, je suis dépitée de ce qui devrait être une joie, je me sens culpabilisée en permanence... C'est malheureux et ce n'est pas mon habitude d'être comme ça, mais je rêve d'être arrêtée pour prendre soin de moi et de notre futur...

romane36 je te rassure j'avais déjà ces pensées alors que j'ai eu qu'un blood patch. Cela nous met dans un état si violent que je pense que c'est normal de flipper total de rester ainsi alors que finalement quand c'est terminé c'est oublié en quelques heures je te promets. Mais sache qu'il n'y a pas de limites en terme de nombre de blood patch et ça va fonctionner, très majoritairement au 2nd, parfois au premier et parfois au 3e. Vraiment je me suis beaucoup renseignée et l'anesthésiste de ma famille m'a vraiment rassuré sur ce point. Ce résorber je sais pas trop, on m'a surtout dit que c'était inconcevable de rester dans un tel état avec un bébé et que le blood patch n'est pas dangereux donc faut persister jusqu'à ce que ça fonctionne. La brèche d'une péridural étant assez grande c'est fréquent d'en avoir au moins 2 et cabre que ça fonctionne, vraiment ne perds pas espoir car quand c'est bon c'est très rapidement de l'histoire ancienne. J'espère que tu auras le 2e demain et que le personnel va insister pour car c'est inconcevable que tu restes ainsi plusieurs jours encore et ça ne coûte rien de répéter l'opération. Les SF avaient vraiment défendu mon cas (d'ailleurs demain ça fera pile 1 mois que j'ai eu mon BP) car pas possible de s'occuper d'un bébé dans cet état quoi!
Si tu veux me contacter en MP ou quoi n'hésite pas mais j'ai eu le temps de beaucoup beaucoup me renseigner (c'est comme ça que je gère le stress et l'inconnu lol) donc vraiment promis ce que je dis c'est pas pour être optimiste hein, c'est la réalité. Essaye de rester zen et insiste pour avoir le prochain BP au plus vite, il faut qu'ils te sortent de cette situation et que tu puisses enfin profiter pleinement de ton bébé.

louisiane23

Félicitations

Je te souhaite du courage pour ton travail ... En effet, enceinte n'est pas une maladie, mais quand même, c'est un sacré bouleversement pour le corps, chaque femme réagit différemment et c'est tellement unique comme moment ... Autant en profiter à fond dans les meilleurs conditions !
Je bossais dans le commerce, donc niveau horaire rien à dire, mais a côté de ça, debout toute la journée, piétinement, cartons à porter etc ... Physiquement c'était rude ! J'étais littéralement KO ...
J'ai été voir la médecine du travail car soucis avec ma responsable suite à la grossesse, elle m'a dit que la seule solution était de démissionner ... Super ... !
Au final j'ai été arrêté de octobre à mon congé maternité (mars). J'ai été arrêté pour harcèlement moral, j'ai vraiment trinqué moralement, à 5mois de grossesse je voulais faire une fausse couche pour que tout s'arrête ...

Alors, protège toi (voit avec ton médecin traitant au besoin ?)

louisiane23 félicitations !
Je comprends que tu sois un peu dépitée par rapport à la charge de travail en ce début de grossesse. En effet tu n'es pas malade, la grossesse n'est pas une maladie mais elle en a bien des symptômes !! Personnellement, j'etais plus " malade " enceinte qu'en dehors, à une chose près : la fièvre.

Sinon, les nausees, la constipation, l'essoufflement, les maux de tête, les remontées acides, les maux de dos, les crampes et autres joyeusetés... ben j'ai souvent cumulé plus d'inconfort que pendant une gastro / une laryngite ou autre maladie courante. Et je n'ai même pas mentionné la fatigue qui était abominable au deuxième trimestre. Genre la j'écris à 3h du matin pcq je fais une insomnie post tétée : mon bébé a deux mois et je trouve le moyen de faire des insomnies, parce que là j'ai déjà dormi 5h dans la nuit donc c'est cuit tout ça pour dire que j'ai besoin de très peu de sommeil en règle générale, 5h ça me suffit j'ai tjs énormément de périodes d'éveil la nuit. Ben au deuxième trimestre j'aurais jamais pu assumer tes horaires ni même mes horaires de prof ! Je dormais environ 13h par jour. La nuit complète + 1h le matin et 2h l'après midi. Ça a duré plusieurs semaines.

Je te dis ça parce que moi j'ai été arrêtée assez tôt en raison d'une sciatique dès 4 mois qui s'est doublée au 5ème mois. Donc lors de cette période de fatigue intense j'étais déjà arrêtée, je ne me faisais pas de souci mais j'avais l'impression d'abuser un peu en termes de dodo lol
Mais au fur et à mesure de la grossesse, de voir qu'aux échos tout allait bien, que bébé grandissait bien etc... je me suis dit ben en fait c'est juste normal, ok c'est pénible mais c'est peut être grâce à ça que bébé grandit aussi bien. Peut être que si je n'avais pas eu cette possibilité de presque tripler mon temps de sommeil, de gérer les douleurs de la sciatique, etc... ben peut être que la grossesse ne se serait pas aussi bien déroulée! Au troisième trimestre je me suis sentie beaucoup mieux d'ailleurs. Parce que j'ai pu prendre soin de moi (de nous!).

Et évidemment dans ce contexte, le gynécologue disait comme pour toi. Quand à 4 mois je lui parle de ma sciatique " c'est normal vous êtes enceinte ". Quand je parle de la fatigue et du sommeil de dingue " c'est normal vous êtes enceinte " bref lui à part me dire de pas grossir... parce que bon boiter enceinte et dormir 15h c'est normal, faut pas en faire tout un foin, mais prendre +de 6kg c'est limite pathologique... j'ai vite compris qu'il en avait rien à faire et que lui tant que le bébé va bien, l'enveloppe utérine sur pattes qui l'accompagne n'a pas à se plaindre. Et il m'avait bien fait comprendre ça dès le début ! En juin, 13 semaines de grossesse, il me redemande ce que je fais comme métier et si ça va avec le covid tout ça. Je lui réponds que je suis prof et je lui dis mais bon bientôt je ne travaillerai plus. Et là il prend un air pincé et me dit " comment ça? " (genre " t'as cru que j'allais t'arrêter? " alors qu'en plus ça allait très bien à ce moment !). Donc je lui ai répondu " ben oui, c'est bientôt les vacances d'été " et il s'est trouvé bête, il est redescendu en pression. Ce jour là il m'avait déjà bien annoncé la couleur.

Quand la question de l'arrêt s'est posée pour moi (début septembre et congé mater mi novembre), je suis donc allée voir mon médecin traitant qui d'office m'a proposé de m'arrêter jusqu'au congé maternité (mais on a fait mois par mois pour me laisser la possibilité de retourner au boulot si ça allait mieux) et qui m'a beaucoup soutenue, il m'a dit de ne pas hésiter à voir ça avec lui directement car il sait que les gynécologues " n'aiment pas trop arrêter les femmes enceintes ". Il a de suite capté que mon Gyneco s'en fichait royalement ! Résultat ben les mois suivants je mentais à mon gynécologue " ça va le travail? " " oui oui ça va ". Et basta. C'est au troisième trimestre seulement que je lui ai dit que mon médecin traitant m'avait arrêtée. Et franchement je ne regrette pas du tout. Je suis très reconnaissante envers mon médecin de m'avoir permis de me reposer autant que j'en ai eu besoin, de m'avoir permis d'aménager mes journées comme nécessaire avec les sciatiques (je pouvais marcher le matin mais à partir de 16h/17h si tu me posais à un endroit je devais y rester ), de m'avoir préservée du stress lié au covid car j'étais sur un poste de remplaçante et j'aurais côtoyé énormément d'enfants et d'adultes (enfants non masqués à l'époque!) et potentiellement fait pas mal de route également.

J'ai vraiment eu de la chance d'avoir un médecin à mon écoute et clairement, je te conseille de ne pas attendre de ne plus en pouvoir pour te faire arrêter car la grossesse est très exigeante et tu ne sais pas quel prochain symptôme viendra. C'est une chose quand on n'est pas enceinte de pousser jusqu'au bout du bout et de s'arrêter que quand le corps lache ou qu'on craque. Mais quand on parle de grossesse, c'est différent : franchir une étape dans la douleur / l'inconfort c'est prendre le risque de ne jamais revenir en arrière avant la fin de la grossesse (voire plus tard).

Concrètement si j'avais pas été arrêtée au deuxième trimestre, vu tout ce que j'ai dormi, j'aurais accumulé une fatigue monstrueuse et c'est pas en post partum que tu récupères. Et j'aurais grossi +++ aussi car la, en aménageant les journées en fonction de mes douleurs, j'ai pu conserver une activité physique saine (de la marche tous les matins). Si j'avais été dans ma classe j'aurais piétiné, eu mal +++, mon mari m'aurait extraite de la voiture en rentrant à 20h pcq j'étais quasiment incapable de le faire seule après 17h et j'aurais filé au lit. Je suis convaincue que ma situation actuelle n'aurait rien eu à voir si je n'avais pas bénéficié de cet arrêt. Sans vouloir en faire des caisses je pense que ça joue même pour tout ce qui est dépression post partum. J'en suis même sûre ; tout comme jour également la durée du congé après la naissance : si j'avais vraiment été arrêtée moins d'un mois avant d'accoucher (pcq j'ai accouché avec 3 semaines d'avance) et que je devais reprendre le travail dans une semaine et demi, il est sûr et certain que ma santé mentale serait bien différente ce jour. C'est net. Alors je dis pas hein, c'aurait été faisable. Mais à quel prix ? Mon corps ? Mon couple ? Ma relation avec mon bébé les premiers mois de sa vie ? Bref aucune idée mais je sais que j'ai eu besoin de cet arrêt tout comme j'ai besoin de ce congé parental, et d'ailleurs j'aurais attendu pour faire un bébé si je n'avais pas pu prendre de congé parental.

Donc je sais qu'on aime pas forcément être en arrêt et encore moins devoir le réclamer mais tout ce pavé c'est pour te dire de t'écouter. Il faut faire la part des choses entre l'angoisse de la grossesse, le fait de vouloir se préserver qui est naturel mais qui peut être surmonté quand on s'aperçoit qu'en fait, on n'en demande pas trop à son corps, et le fait de s'apercevoir qu'on va potentiellement franchir la ligne. C'est un ressenti personnel que personne autre que toi et ton médecin peut juger (après évidemment, on l'a vu, tous les médecins n'ont pas la même approche!).

romane36 c'est terrible ce qui t'arrive, je comprends que tu sois déboussolée. J'espère que tu pourras avoir le second patch ce matin ! Courage, ce ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir j'en suis sure.

louisiane23

Je rejoins beabcr qui effectivement à su écouter son corps et s'arrêter quand elle le sentait nécessaire (merci le médecin traitant !).

Je vais te partager mon expérience pour que tu puisses te rendre compte de la différence entre ma première et deuxième grossesse.

Pour situé le contexte, je suis ingénieur travaux. Du coup je gères entre 5 et 10 chantiers en parallèle (de la phase préparation de chantier jusqu'à la livraison donc avec des équipes ou non sur place). Sans enfant, j'étais au travail à 7h15 et je repartais pas avant 19h30 (voir jusqu'à 22h00 si nécessaire, oui oui je l'ai fait enceinte du premier). Beaucoup de voiture bien entendu pour aller d'un chantier à un autre, moyenne 125 km/j sauf qu'en faite certain jour c'est 50 km et d'autres 300 km ! Bref ça c'est le contexte travail.

Première grossesse, casi pas de symptômes, de la fatigue mais gérable avec des couchers tôt le soir et sieste le week-end. A mon rdv de suivi de 24 SA mon gynéco commence à sous entendre que se serait bien de réfléchir à l'arrêt, inconcevable pour moi d'être arrêtée si tôt même si "sa tire" un peu dans le ventre (ouais en faite j'avais des contractions tous les soirs sauf que bah pour un premier tu sais pas forcément ce que c'est !).

J'alerte mon patron en disant que ça commence à être dur pour moi, réponse textuellement "j'ai pas de quoi me payer une Cassandre au bureau, t'es là à 100% ou à 0%". Moi qui voulais juste revoir l'attribution des chantiers de manières à avoir des dossiers plus porches du bureau c'est loupé, la messe est dites ! Pour la petite histoire je lui ai foutu dans les dents en janvier 2020 qu'il m'avait sortit ça, il s'en rappellais pas et avait l'air bien con d'avoir été autant un connard. Bizarrement mon augmentation a été accepté suite à ce rdv, bref...
J'ai donc continué jusqu'à 26SA où un jeudi soir les "contractions" ' ne passait pas.

Petit tour aux urgences, monito, prise de conscience que "sa tire" = contraction. Oups ! Protocole Adalate pour arrêter les contractions. Rentrée à 3h00 des urgences sans arrêt de travail (bon là ils ont merdé mais je le savais pas encore). 8h30 je repars au boulot pour la réunion de direction du vendredi matin. A la fin de la réunion durant laquelle je contactais toujours je repars à la maternité en laissant mon bureau (spoil: que je ne reverrais pas de si tôt) dans un bordel incroyable !

À la maternité, on refait un monito qui détecte pas mes contractions, je passe pour la chiasse de service et repars donc avec un arrêt de travail pour la journée du vendredi avec consignes de me reposer.

Le samedi à 13h00, retour à la maternité, nouveau protocole Adalate car les contractions ne s'arrêtent plus de nouveau. Bon là je suis tombé sur un amour de sage femme, qui a mis 30 minutes (dixit ma sœur qui était présente, chéri étant à 300km pour récupéré la nouvelle voiture familiale ce jour là) à me faire comprendre que là c'était fini. Stop le travail et en prime alitée, traitement chronadalate pour limiter les contractions et contrôle monito toutes les semaines à la maison avec une sage femme. Autant te dire que mon monde s'est effondré et moi en larmes avec de la prise de conscience de tout ça !

Bon l'histoire se fini bien, je suis allée à terme et mon fils est en bonne santé mais ça aurait pu être bien plus tragique si je m'étais pas écouté un minimum en allant à la maternité 3 fois en 3 jours !

Maintenant deuxième grossesse (en cours, je suis à 27SA).
Travail identique sauf que horaire 8h30/18h30. Bah oui, spoil encore, un enfant ça a besoin de sa maman pour le déposer le matin chez la nounou et manger un bon repas le soir donc fini les horaires à rallonge pour moi. J'ai pas trop laissé le choix au travail, au final je fais le même boulot sauf que un peu moins de blabla avec les collègues, je vais à l'essentiel et j'ai arrêté de dépanner tous le monde avec des trucs qui ne m'incombe pas !

Concrètement j'ai des contractions depuis mi décembre, maintenant je connais, je sais mieux gérer. Prendre du spasfon quand il faut et même un bain (je déteste ça lol) si nécessaire. Le fais d'avoir un premier enfant rends la seconde grossesse bien plus fatiguante. Certes je travail moins mais à côté de ça t'as un enfant de 2 ans qui déborde d'énergie et qui tombe malade avec les nuits bien pourries que ça engendre. Et aussi fini le canapé pepouze en rentrant du boulot !

Je mettais fixé un objectif à fin janvier (22 SA), la MAP (menace d'accouchement prématuré) la première fois m'a appris à me mettre des objectifs atteignables et les repousser tous doucement pour être prête psychologiquement si jamais ça devait s'arrêter.
Fin janvier ça allait encore, fin de journée sur les rotules mais entre 10 et 15 contractions par jours donc "ça va".

Mi-février ça allait plus du tout, trop fatigué, un parpaing à la place de l'utérus tous les soirs. J'ai pris mon courage à deux mains. Je suis allée voir mon patron le vendredi. J'ai imposé d'être en vacances la semaine qui suivait puis de revenir ensuite une semaine pour tout boucler et donc m'arrêter à 27SA.
Mon gynéco a eu aucun mal à me prescrire l'arrêt compte tenu des contractions et de mes antécédents.

Ce qui est sûre c'est que je suis super fière d'avoir réussi à dire stop cette fois-ci. Mais c'était plus facile à prendre comme décision car avec un premier t'es obligée d'avoir le sens des responsabilités. Il était inconcevable que je sois alitée avec mon fils à gérer le matin et puis laisser mon conjoint tous prendre en main le soir.

Voilà, j'espères que ma petite expérience t'aidera dans tes décisions. Mais si j'ai un seul conseil à te donner c'est de t'écouter car au final ton boulot bah t'auras rien de plus de leur part et que potentiellement le surmenage ça peut avoir des conséquences non négligeable sur une grossesse. Et eux si jamais il t'arrive un pépins ça leur changera pas leur quotidien ils en auront rien à carer...

Après, ça peut aussi être un arrêt de une ou deux semaines le temps de te remettre sur pieds et non quelque chose de définitif jusqu'à la fin. Mais on sait bien que lorsqu'on fais ça, lors du retour au travail rien a été prit en charge et t'as double boulot du coup t'es de nouveau vite épuisée.

Oups beabcr on s'est un peu lâché sur les pavés

romane36

Félicitations pour la naissance. Bon courage à toi, j'espères que l'équipe médicale va être à ton écoute et vite te soulager avec un second BP

Bonjour à toutes,


Cela fait des mois que je suis ce post en sous marin sans jamais oser poster à mon tour. De manière générale je suis peu sur CA mais là votre post à l'air vraiment d'un cocoon de soutien et bonne humeur même si il y a forcément des bas bien entendu. Certaines me connaissent et vont tomber de leurs chaises ou alors elles sont déjà au courant ce qui est fort possible aussi


Alors voilà je vais enfin me lancer et vous expliquer ma petite aventure de futur maman

Tout d abord bébé absolument pas prévu du tout car on n'en souhaitait pas du tout avec mon mari. Après plus de 10 ans ensemble on avait fait le choix de vivre à deux, un peu dégouté des enfants (ma mère a toujours été ass mat et mon mari a élevé ses frères et sa s?ur) donc on voulait vivre pour nous, ça nous allait très bien

Mi-août dernier j'avais pris la décision de me faire poser un implant, prise de sang effectuer je ne suis pas enceinte on peut donc procéder à la pause mais à cause du covid on a repousser un peu puis j'ai plus ou moins zappé après car en vacances

Fin septembre je tombe malade, une gastro bien corsé mais mes amis rigolais en me disant que j'étais enceinte, pfff mais n'importe quoi, mais discrètement je demande à mon mari d allez chercher un test

Verdict lendemain matin je suis enceinte, prise de panique je relis 20 fois la notice pour être sur que c'est ça. Aucun doute possible, on est dimanche donc pas de prise de sang possible. Je réveil mon mari qui tombe littéralement sur le cul, je lui dis on fait quoi. Lui très zen bah on fait ce qu'on a toujours dit, on le garde pas tu es d accord? Je lui réponds que là je suis perdu, gros blanc j'ai peur de relever la tête pour voir sa réaction a ma réponse... Il sait rendormi
Il se réveil bien 2h plus tard et percute, il me dit c'était pas un rêve hein mdr

On décide de partir chez des amis parents pour en discuter avec eux, on a peur et c'était vraiment mais alors vraiment pas prévu aux programmes. Ils nous rassure sur le faite qu'on pourrait être de bon parent et que tout s apprends, que cela ne nous divisera pas comme on le pensait mais nous rendra plus fort et qu'on a une situation très stable financièrement donc pas de soucis de ce côté là. On tente de calculer quand je suis tomber enceinte en partant de mes derniers règles fin août début septembre et on se dit que je suis environ à 4 semaines.

On rentre à la maison toujours un peu perdu mais calme tout de même. Le lundi prise de sang et écho direct après avoir été voir mon médecin traitant. Bah sans grande surprise la prise de sang valide le faite que je sois enceinte mais entre 9 et 12 semaines de grossesse impossible ma prise de sang début Août était négative, le doc me dit qu'en dessous de 3 semaines de grossesse les prises de sang sont souvent négatives. Rdv écho à suivre qui confirme que je suis quasiment à 11 semaines, on tombe littéralement sur le cul mais on prends conscience d une chose, que c'est plus tellement un petit pois et quand on entends le c?ur battre et bien quelques choses fait tilt dans ma tête, je regarde mon mari et il a le même regard que moi, on le garde, si il est là c'est pas par hasard.

Et là commence le vrai parcours du combattant pour moi, en même temps pendant l'écho on me découvre une anomalie, j'ai un utérus bi corne et bébé est dans celle de droite, donc grossesse à risque bon ça commence bien mais on me rassure je ne suis pas la seule dans le monde, je serais plus surveillé avec une écho quasiment tout les mois pour être sur que bébé a de la place.

A suivre je suis toujours malade mais mon état empire, vomissements, fatigue, stresse je ne m alimente plus qu'avec de la pompote et encore elle passe difficilement, ça dure plus d un mois, j'ai perdu 7 kilos, un vrai zombie et je pleure beaucoup en me disant mais pourquoi j'ai fais ça. Mon mari est là present et me soutient. L'appétit revient petit à petit et je découvre la joie de ne rien pouvoir manger mais surtout plus de suchis, je ne suis immunisé contre rien toxo ect

Bon bah on adapte, mes forces reviennent mais je me sens toujours pas super en forme, faiblesse plus fatigue, on découvre que je fais du diabète de grossesse... Encore un coût de massu, je dois me piquer 6 fois par jour pour contrôler ma glycémie et éliminer tout le sucre de mon alimentation, déjà que je mangeais pas beaucoup

Je craque dans les bras de mon mari, je suis à bout, j'en ai marre et je me pose tout les questions du monde, est ce que j'ai pris la bonne décision, j'ai l'impression que mon corps me lâche sachant que j'avais la maladie de Lyme de base. Mon chéri me rassure fort et fait tout ce qu'il peut pour m'aider mais mon esprit est plus là et je deviens l'ombre de moi même. Ma famille et mes amis s inquiètent de mon état car je suis comme éteinte au fond de moi.

Les semaines passent et je reprends du poils de la bête, j'arrange à trouver un équilibre alimentaire et donc un peu de force, je recommence à voir mes collègues car on a l'autorisation de revenir sur site (j'étais en télétravail et je ne me suis pas arrêter) le moral revient et je recommence à sortir un peu ballade, marché ect

On arrive à début 2021, la lumière est revenu dans mon esprit même si les premiers signes de douleurs au dos et l'inconfort du ventre rond et dure ce fait sentir mais ça va. Début février je rentre dans le 7 ème mois de grossesse tout va bien, je suis suivi par une SF 2 fois par semaines avec un monitoring ect
Avec l'accord de ma gynécologue car tout les examens sont OK et que bébé va bien, on peut partir une semaine au ski car mon mari a trouver une SF qui viendra me faire mes monitorings

Cette semaine là me fait énormément de bien, je revis, je profite et respire l'air de la montagne et loin du covid (masque obligatoire uniquement dans les magasins) le moral est vraiment remonté +++

Cette semaine à été pour moi libératrice car j'ai beaucoup parlé avec la SF et la peur de l'accouchement arrive, j'en dors plus la nuit et je fais des cauchemars. J'avais pas dans l'idée d être enceinte un jour mais mon esprit n'était absolument pas préparer à ça. C'est là que j'ai pris la décision de faire une demande de césarienne de convenance.

En rentrant contrôle gynécologue pour parler de ça et elle est d accord (elle me connaît depuis que je suis ado donc n'est même pas étonné par ma demande, elle veut juste que j'aille voir le psy de la mater pour être sûr de mon choix) ensuite verif écho, bébé va très bien mais moi j'ai repris que 1 kg sur les 7 perdus depuis le début de ma grossesse. Mais elle ne s'inquiète pas car je semble être en forme même si bébé commence atrocement à me faire mal, il est uniquement à droite à cause de mon bi corne et mes côtes prennent cher, il m'a déplacer le diafragme (ortho?) que l osteo à remis plusieurs fois en place le petit monstre à de la force.

Aujourd'hui je vais mieux, même si niveau poids j'en prends toujours pas, je rentre dans mon 8 ème mois et j'ai un petit bidon aussi gros que celui d'une femme enceinte de 5 mois mais ça me va très bien tant que bébé va bien.

Voilà je suis navré pour le pavé, et encore j'ai fais un gros résumé, je franchi le cap de mettre ma contribution à ce post

La semaine prochaine j'ai rdv avec la psy mater, je stresse mais j'ai hâte car je pense que je vais pouvoir lui parlé de toute ma grossesse en général et que ça va sûrement me faire du bien
En attendant avec mon mari on est en pleins travaux dans la futur chambre du petit monstre, j'ai zappé de vous dire que c'était un garçon et qu'il va s appeler Hayden.

Le terme est initialement pour le 4 mai mais si cesa validé il sera parmi nous le 19 avril

Petit photo de mon bidou à 7 mois de grossesse

oceanej44
Bonjour Océane,

Tout d'abord félicitations pour cette grossesse et toute cette force que tu as trouvée pour tenir le coup. Également bienvenue sur le post ! Je suis certaine que tu ne regretteras pas d'avoir sauté le pas. C'est tellement intéressant de partager nos vécus avec d'autres personnes et il y a tellement de bienveillance sur ce post

En faite quand je n'étais pas enceinte je me disais 9 mois c'est super long mais finalement je trouve que c'est tellement nécessaire pour se préparer à tout ça que ce soit matériellement, physiquement et surtout moralement ...

Merci les filles pour le soutien!

J'avoue que les expériences de ce genre font peur, celle qui avait mon poste avant a été arrêtée et alitée à 5 mois et demi de grossesse à cause de la surcharge de travail et des contractions trop régulières. C'est bien qu'il y a un soucis...

Le problème c'est que malgré les malaises (parce que ce matin j'avais la tête qui tourne et la fatigue +++), mon médecin traitant ne souhaite pas m'arrêter... Et je ne vois pas comment continuer, tout le monde se voile la face au final! :-( "vous n'êtes pas malade" "il fallait démissionner avant si ça ne vous convenait pas" (médecine du travail merci) "c'est normal d'être fatigué dans votre travail" ! Le gygy me dit que c'est à la médecine du travail de trancher mais chacun se renvoit la balle, en bref je suis dépitée de la situation ! Semaine prochaine 76h prévues au planning en toute légalité, j'ai l'impression qu'il faudrait me retrouver morte pour que le corps médical s'alerte...

Bon on est super content, mais tellement angoissés, mon homme voit bien que je suis un légume !

manoncheval merci beaucoup, je suis contente d avoir sauté le pas

louisiane23 ben moi je dis : trouve un autre médecin si ton médecin traitant ne t'écoute pas plus.
Tu creuseras pas le trou de la sécu, une grossesse c'est précieux et on n'en vit pas 1000. Et comme on aime souvent le rappeler sur ce post : personne n'est irremplaçable et tu n'auras pas de médaille pour avoir pris des risques avec ta santé et celle de ton bébé. Donc quand tu te diras que vraiment, la, c'est stop, consulte un autre médecin !