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Les futures mamans de c.a - TOME 2
Posté le 28/11/2021 à 07h11
Hello les filles ! (et quelques messieurs qui doivent traîner ici)
Attention au roman, j'ai besoin de vider mon sac !
Je viens vous voir parce que... eh bien ! J'ai du mal !
Je suis enceinte de 8SG et quelques jours.
Et honnêtement on est loin de l'état d'enchantement auquel je m'attendais en étant enceinte.
Je l'ai su rapidement. Je l'ai senti à 2 semaines, confirmé à 3SG.
Et si au début c'était bulle rose et papillons, aujourd'hui ma bulle a éclaté et je me retrouve plutôt déprimé sans que personne ne comprenne vraiment autour de moi.
J'ai droit à quasiment tout le panel des "petits désagréments de grossesse" (sûrement un homme qui a appelé ça comme ça si vous voulez mon avis...).
Mal aux seins, mal au dos, nausées, sautes d'humeurs, fatigue, odeurs plus fortes, envies soudaines, dégoût de la nourriture. Bref je déguste !
J'ai eu des saignements qui m'ont fait paniqué et aller faire une écho en urgence. Heureusement c'était des saignements classiques et sans incidences.
Ensuite les nausées sont arrivées. Tellement insupportables que j'ai crû mourir. Pendant 48h, je me suis retrouvée incapable de boire, manger, dormir où même simplement de m'asseoir. J'ai perdu 6kgs en 2 jours. Mon conjoint a fini par m'emmener à l'hôpital où on m'a filé un médoc autorisé (enfin !) qui m'a permise de dormir un peu et m'a sage femme m'a prescris un traitement miracle qui m'a permise de pouvoir remanger.
J'ai crû en être sorti... Bah tient! Les nausées sont de retour depuis 1 semaine et si le traitement me permet encore de boire et manger un peu, ça reste difficile pour moi de me nourrir. J'avais réussi à reprendre 4kgs sur les 6 perdus. J'en ai à nouveau perdu 2.
Je dirais que les plus grosses difficultés qui se posent pour moi c'est la nourriture, la cigarette et la fatigue.
Pour la nourriture, j'ai forcément voulu faire bien et stopper immédiatement tout ce qui est interdit. N'étant pas immunisée contre la toxo. Tout le monde a trouvé ça normal et moi aussi, je ne me suis pas posée la question.
Seulement je souffre énormément de ces privations. Notamment charcuterie. J'en consommais beaucoup avant. Apero, saucisson sec au moins 1x par jour.
Là, j'ai vraiment du mal avec le fait que ça me soit interdit. Ça me réveille en pleine nuit tellement j'en ai envie. Et quand j'essaie d'en parler, et qu'on me répond "bah mange un peu de jambon !" j'ai juste envie de hurler ! Je déteste le jambon ! C'est infernal. Je ne veux pas priver mon conjoint mais le voir manger son saucisson discrètement dans la cuisine, c'est dur à vivre et ça me fout les nerfs en pelote.
Et en même temps je me dis" c'est pas une drogue non plus ! Tu peux t'en passer ! "mais non, ça tourne dans ma tête et j'y pense au moins 5 où 6 fois par jour.
La viande rouge. À cause de mes nausées, il y a un tas d'aliments qui me dégoute. J'adore la viande rouge ! Et c'est un aliment qui (oh joie !) continue à me faire envie.
Sauf que... Mon conjoint fait cuire des steaks. Je salive en le voyant arriver avec les assiettes. Et puis je vois l'espèce de semelle ultra cuite devant moi et là, revirement de situation ! Gros dégoût et je suis incapable de le manger.
C'est ultra frustrant ! Pour moi et pour mon conjoint qui du coup, ne sait plus quoi faire.
Même chose avec le saumon. On avait l'habitude de manger régulièrement du saumon. On coupait des lamelles, sauce soja, sésame avec du riz blanc. Petit plat aux notes asiatique. Un régal !
Mon conjoint arrive avec son bol de saumon crû, je salive devant son bol et moi, mon pavé de saumon cuit me dégoute immédiatement et je suis incapable de le manger. Pour ne pas le froisser, j'essaie de picorer un peu. Surtout que vraiment, il essaie vraiment de faire les choses biens, il assaisonne, essaie de me faire une petite sauce et tout. Mais je finis invariablement par me rabattre sur autres choses qui me dégoute moins.
Et le pire c'est que ça me met de mauvaise humeur de le voir savourer son saumon crû à côté de moi.
Honnêtement je flippe de Noël qui arrive à grand pas. Tous les voir manger leur foie gras, leurs toasts aux ?ufs de poisson, au saumon fumé et leur saucisson et moi me retrouver à manger des chips... Franchement ça me déprime d'avance.
Niveau cigarette maintenant...
Je ne suis plus une grosse fumeuse comme je l'étais il y a 1 an à fumer 1 paquet et demi par jour. J'ai réussi à baisser ma conso avec la cigarette électronique. Environ 10 cigarettes par jour.
Autant au début, enchantée par le fait d'être enceinte, j'ai aussitôt arrêté la cigarette et supprimé toute nicotine de l'électronique.
Sauf que maintenant eh bien... Je l'avoue ici, je craque. Je fume 1 où 2 cigarettes par jour. La mort dans l'âme et avec un horrible sentiment de culpabilité. Et pour être honnête, ce n'est pas le fait de fumer qui soit le pire pour moi. C'est d'être obligée de me cacher comme une voleuse pour le faire, parce que je sais que tout le monde, y compris mon conjoint vont me faire des sermons.
Comment leur expliquer que c'est super dur à vivre toutes ces privations ? Que fumer ma cigarette le matin et le soir, c'est vraiment les seuls moments de la journée où j'ai l'impression de vivre enfin un peu pour moi !
Le bébé n'est même pas encore arrivé qu'on dirait que je n'existe plus et que je dois déjà me consacrer entièrement à lui en oubliant mes envies et mes besoins.
Bien sûr je ne veux pas de mal à mon bébé. Mais c'est tellement dur à vivre que j'ai besoin de ces quelques petites minutes où je pense à moi.
Quand je dis à mon conjoint que la privation est difficile il me répond "ouais mais t'as la cigarette électronique" oui certes, mais sans nicotine déjà ça ne calme rien. Et avec les goûts ultra fruité que je ressens x10, ça me file la nausée, donc je n'ose plus y toucher.
Et dernier point, la fatigue.
Là je pense que c'est classique, on l'a quasi toute connue.
Sauf qu'avec mon traitement anti nausées qui me fait dormir +++, je dors entre 15 et 18h par jour. Avec les heures d'hiver, c'est un miracle si je vois le jour.
Et alors les jours où je travaille... Ben j'ai clairement l'impression de ne pas avoir de vie.
Aller faire les courses, c'est un véritable événement pour moi ! Mais c'est difficile, parce que rien que ça je rentre, je suis épuisée.
Déjà que je ne peux plus monter à cheval, techniquement mon médecin m'a dit oui, elle même a monté jusqu'à 6 mois, juste pas de saut et d'activités à risques, sauf que tout le monde me culpabilise en me disant "non non non c'est trop dangereux ! Si il arrive un truc, ça sera uniquement TA faute à toi ! (sympa la culpabilité). Mais avec la fatigue, je n'arrive même plus à aller voir mon cheval ! Juste ça, le voir, le brosser, le papouiller un peu. Et ça franchement c'est dur à vivre aussi.
Je n'arrive pas à trouver la force d'y aller et pourtant dieu sait que j'en envie !
Heureusement je sais qu'il va bien, il sort tout les jours en groupe et les copines le brosse, font les pieds et vérifie les potentiels bobos. Mais ça reste mon loulou, ma petite bulle d'oxygène, et au final, je n'arrive même plus à l'avoir.
Le résultat de tout ça, je suis constamment sur les nerfs, de mauvaise humeur. Tout les jours, tout le temps. Monsieur n'ose même plus me parler parce que tout ce qu'il dit, je le prend immédiatement mal. J'essaie de lui expliquer mon mal être et que les hormones jouent beaucoup. Mais comment expliquer un truc qu'on a déjà du mal à comprendre nous même.
Et franchement c'est dur de dire qu'on vit mal sa grossesse. Tout le monde me regarde comme si je disais que la terre était plate. Pour eux ça paraît inconcevable que ça ne puisse pas aller. Alors que pourtant c'est le cas...
Voilà désolée pour le pavé. J'avais besoin de vider mon sac. J'avais besoin de poser des mots sur mes ressentis et avec un peu de chance, obtenir des réponses où des témoignages de femmes ayant subient plus que vécuent comme moi leur début de grossesse.