koskinelle oui moi aussi j'ai trouvé incroyable de découvrir mon mari dans son rôle de papa
Tu sais, même un accouchement beaucoup moins éprouvant que le tien peut mettre des mois à être assimilé. On est toutes différentes mais c'est fréquent. J'ai une copine qui a eu un accouchement horrible (a mon sens), une équipe médicale qui les a vraiment inquiétés, une révision utérine sans analgésie, franchement pour rien au monde j'aurais voulu être à sa place. Ben elle ça lui va, elle est déjà passée à autre chose, elle se revoit recommencer sans forcément que ça se passe différemment!
J'ai eu de la chance, globalement mon accouchement s'est très bien passé, mais y a des éléments qui me sont restés en travers de la gorge et m'ont frustrée. Aujourd'hui mon fils a presque 18 mois et je peux dire que ça y est, c'est bon, je suis passée à autre chose, mais je ne peux pas dire que ça se soit produit il y a longtemps, c'est récent. Et je n'ai pas vécu le quart de ce que tu as vécu !
Comme l'a relevé je ne sais plus qui (désolée sur téléphone c'est pas simple de retourner chercher le pseudo), rien que l'attente dans le couloir dans ton récit j'étais déjà au bout de ma vie en te lisant
C'est normal, tout comme c'est normal d'avoir des pensées intrusives, des peurs, des doutes, de la culpabilité? tout ça c'est normal. Mais à mon sens, c'est normal par intermittence, par petites touches par ci par là; si jamais ça embrume toute ta journée, peut être vaut il mieux en parler à quelqu'un. J'avais tous ces doutes etc en tête par à-coups, mais ça restait assez anecdotique sur la journée. Ça n'entachait pas la qualité de mes journées.
Et puis, la révélation à la naissance, franchement je ne connais personne qui l'a eue. Ça doit exister hein mais c'est sans doute pas le plus fréquent. Quand mon fils est né, je l'ai aimé instantanément dans le sens où je l'ai reconnu immédiatement comme mon bébé, avec un besoin intense de l'avoir près de moi, de le couver. Je l'ai aimé instantanément parce que j'ai projeté sur lui l'amour que je prévoyais de ressentir quand il serait là, j'ai projeté sur lui tous les sentiments positifs qu'il m'inspirait quand je le portais dans mon ventre.
Mais je ne l'ai réellement aimé, lui, sa personne, que quand j'ai commencé à le connaître. Je l'ai aimé et je l'aime encore chaque jour de plus en plus. Je crois qu'avant ça, les premiers jours/premières semaines, c'était un amour purement biologique, viscéral, très fort, très pur, mais qui n'a rien à voir avec l'amour que l'on connaît dans les relations sociales qui est un amour émotionnel.
C'est difficile de voir clair dans cette brume des premières semaines de vie d'un bébé, courage. Je suis certaine que tu te débrouilles super bien dans ce nouveau rôle et que tu prendras rapidement tes marques. Il n'y a qu'à voir ton évolution depuis le début, ta peur des piqûres, les doutes et peurs que tu as pu avoir, tu as traversé brillamment tellement de choses déjà jusqu'ici. Tu ne le vois pas encore parce que tu es toute chamboulée et c'est normal, mais ces derniers mois et encore plus ces dernières semaines, tu as accompli des choses merveilleuses avec beaucoup de courage et de force ! Et ces qualités vont continuer à te porter jusqu'à ce que tu te remettes de tes émotions, que ton cerveau remette un peu de l'ordre. Ça peut prendre du temps parce que là il est programmé pour la maternité mais le processus est déjà en route!