Salut à toutes!
(Bon j'avais presque fait la moitié et j'ai tout perdu en voulant justement enregistrer le texte au cas où...)
On souffle et on recommence !
Je viens faire mon petit partage. Je pense aussi que j'en ai bien besoin car petit coup de flippe de se dire que demain c'est retour à la maison et que même si ça se passe très bien à la mater, je n'aurai personne pour seconder en cas de besoin urgent...
Revenons à lundi. Journée tout ce qu'il y a de plus classique. J'ai pu marcher, faire ma petite vie... en même temps j'étais peu inquiète car j'avais vu la gynéco moins d'une semaine avant et elle m'avait assuré que ce n'était pas pour tout de suite car "col postérieur et bien fermé ".
De mon côté, aucune douleur, aucune contraction. A la rigueur une légère envie d'aller à la selle, mais comme ce dernier point à été assez chaotique tout le long de la grossesse, pas d'inquiétude particulière.
19h, je vais aux toilettes avec une petite pensée pour koskinelle ;), je force un peu et
... "chlok" "plouf".
Euh...
Là, j'ai eu de sacrées rencontres dans ma tête. Après la naturelle : " c'est quoi ça ?"
La logique a répondu :" bah t'as perdu les eaux."
La sceptique a tout de suite rétorquée: " mouais, c'était juste un gros pipi tombé d'un coup ".
Ce à quoi la logique a tout de suite contrée :mais tu poussais pas pour faire pipi!:
Pendant que sceptique et logique débattaient, panique a pointé le bout de son nez :
J'AI PERDU LES EAUX !!! MAIS C'EST PAS LE MOMENT !!! CHERI A SES EXAMENS FIN DE SEMAINE !!!
Celle qui se voile la face en a profité pour intervenir : "Si je ne dis rien et continue ma petite vie, ça va peut-être se résorber tout seul et ça va passer crème. "
Mais là, la raison a fait les gros yeux. Je m'en voudrai trop s'il se passait le moindre truc et dans le pire des cas, je fais juste un aller retour à la mater. Je me lève donc pour prévenir chéri et à peine trois pas plus loin, je reperds une bonne quantité d'eau qui me force à retourner en urgences aux toilettes pour que ça continue de se vider là où ça ne dérange pas. Pendant que logique lève les yeux au ciel d'avoir encore raison, j'entends chéri qui me dit :" mais tu y retournes une deuxième fois ?!"
Un rapide coup de fil à la mater confirme la nécessité de se déplacer et une fois la bas on confirme aussi que je ne repartirai pas tout de suite. Je continue de perdre les eaux, malheureusement mon col est à un et le monitoring annonce un travail quasi inexistant. Je pars donc en chambre, le but étant d'attendre au moins 24h avant de prendre une quelconque décision avec l'objectif que le travail se déclenche le plus naturellement possible grâce à l'écoulement de la poche.
A partir de là, je suis passée sous antibiotiques tous les 8h pour éviter une éventuelle infection et monitoring pour vérifier l'avancer du travail. Tout est très aléatoire. J'ai parfois de grosses contractions, puis plus rien avec souvent de rien. Mardi soir, comme tout va bien on me dit clairement que comme la nuit il y a moins de monde, on attend 8h le lendemain pour voir une éventuelle décision du gynéco et je patiente encore. Je contracte beaucoup, fort, mais très et trop court je trouve pour que ça soit bon signe. Ça se confirme avec le monitoring qui voir ses courbes de contractions diminuer en même temps que mes espoirs de voir tout ça bouger enfin.
Vers le tout début du matin, le col est toujours à 1, mais les contractions se succèdent et on me fait couler un bain pour diminuer la douleur. Ça marche du tonnerre, j'arrive enfin à dormir dans la baignoire. Précisons que la nuit de lundi a mardi n'était pas plus reposante car malgré une activité moindre, j'étais en forme, excitée, inquiète, et les rares contractions m'empêchaient clairement de dormir...
J'arrive donc mercredi matin, non pas devant le gynéco, mais avec une SF qui prend ses indications, épuisée. Je prends le premier médicament qui aura peu d'effet, mon col est à 2. Le deuxième arrive et la ça devient beaucoup moins drôle. Les contractions sont hyper douloureuses malgré un monitoring qui annonce des contractions pas si impressionnantes que ça (les mêmes que mes plus grosses naturelles, qui pourtant ne me faisaient pas souffrir autant) et surtout elles sont presque en continues. J'ai béni ma Sf qui avait montré des points de soulagement à mon mari pour la période de crise car ça a clairement fait effet, mais niveau mental je commence à décrocher et c'est en pleure que j'accueille la SF de la clinique que j'ai appelé. Tout ça parce que j'ai cru que la puéricultrice qui était arrivée là première pour comprendre mes besoins avait mal compris ma demande.
Bref, elle me prend en pitié, regarde mon col et me l'annonce a 3 donc péridurale. Avec le recul, je crois que je lui avais vraiment fait de la peine car la SF qui m'a accueillie en salle d'accouchement et a analysé aussi mon col, ne semblait pas hyper emballé par ce fameux 3.
L'accord est tout de même donné pour la péri et la j'entrevois un peu la lumière. Je sais que, dorénavant et quoi qu'il arrive, les choses vont se terminer.
On notera au passage l'optimisme de mon mari qui se disait que l'accouchement serait fini avant 14h alors que mon col a été annoncé à 3 vers 13h...
L'anesthésiste est adorable et la péri me fait beaucoup de bien. Presque un peu trop car je commence à perdre la sensation de ma jambe gauche après avoir tourné sur le côté suite à un début de coup de chaud/malaise. Je repense en fait à ma SF qui me mettait en garde sur le bien fait de la péri. Oui on souffre moins, mais si on ne sent vraiment plus rien, très difficile de pousser efficacement. Je me dis que j'ai tout de même le temps de voir venir et qu'il me suffira de ne pas me rajouter de dose. On me laisse tranquille et je finis même par m'endormir.
Une heure plus tard, col à peine à 4,mais la Sf sent que la tête de bébé forme une bosse anormale et elle appelle le gynéco de garde. Un monsieur fort charmant et drôle. J'apprendrai plus tard par ma belle sœur que j'ai eu de la chance car celui-ci est top alors que le gynéco de la veille était bien moins apprécié...
Bref, lui aussi se montre sceptique. Le col bouge peu, la tête de bébé se déforme mais pourtant elle n'appuie justement pas sur le col pour participer à l'ouverture et les contractions sont pas oufs. Le verdict tombe : ils remettent un.produit pour inciter le déclenchement, on attend une heure, si ça ne bouge pas, césarienne.
Dès là, je me fais peu d'illusions. Vu comment ça se passe depuis le début, je ne vois pas mon corps mettre les bouchées double en une heure. Ça ne loupe pas. Durant tout ce temps, je constate que loin de s'emballer, les contractions sur le monitoring sont plutôt du genre à continuer leur disparition progressives.
La césarienne est donc lancée. Je retrouve l'anesthésiste toujours aussi sympa et l'équipe qui va assister le gynéco. Ils ont été extra, se sont voulu rassurant et bienveillants même s'ils m'ont fait plus peur qu'autre chose lorsqu"ils m'ont dit :" vous allez tout sentir, sauf la douleur ". Je me voyais déjà me sentir me faire découper et en voyant ma tête l'anesthésiste m'a proposé de mettre un petit coup de booster pour pas que je tombe dans les pommes. J'en profite pour lui signaler que le stress me rend nauséeuse et que j'ai envie de vomir. Il me remerciera de l'avoir prévenu et m'explique que c'est ma tension qui me donne cette sensation.
Pour le reste, beaucoup d'inquiétude pour rien au final. Je ne sens que des mains agir sur le haut de mon ventre, mais aucune sensation sur tout le reste. Finalement le plus impressionnant est "la posture césarienne ": bras en croix sous un gros éclairage. J'avais presque envie de demander à mon mari s'il n'y avait pas un pentagramme sous ma table d'opération xD.
Autre point notable, à la sortie du bébé. Le gynéco a déclaré direct que la tête d'Adam ne serait jamais passée. Je n'ai pas tout compris pourquoi, mais elle faisait effectivement très cylindrique. Il avait un petit air de martien ^^".
On a ensuite eu droit à un bisou, une photo et chéri est parti tenir compagnie au bébé pendant que je suis envoyée en salle de réveil.
Voilà pour mon témoignage ;)
Pour conclure, je dirais que je n'ai pas vraiment de regret sur cet accouchement puisque mon corps n'en a fait qu'à sa tête du début à fin. Avec plus de recul, j'aurais peut-être aimé sentir Adam sortir de moi pour transférer mon amour pour le bébé dans mon ventre à celui qui est maintenant dessus, mais j'essaie de ne pas me focaliser dessus. J'ai un petit bébé absolument formidable et qui fait déjà des ravages même chez le personnel médical. Bon je me doute qu'ils doivent rarement dire aux mamans que leur bébé est moche xD
Bon courage à celles qui n'ont pas encore accouché, pas évident avec ces chaleurs...