0 j'aime
Préavis logt repris par propriétaires, compliqué
Posté le 02/10/2018 à 07h58
alias64
Posté le 02/10/2018 à 07h58
lapinblanc
Sur la forme,
Il est inutile de parler sur ce ton, avec autant de sécheresse, et de sous-entendre que je suis une imbécile. Je n'essaye pas "seule de me battre contre des moulins à vent". Mais puisque tu prends les choses de cette manière, je ne continuerai pas de conversation sur ce post après avoir fini ce message.
Comme je l'expliquais dans mon précédent message, il ne s'agit pas d'avoir raison pour avoir raison ou d'être chiante pour être chiante. Simplement, je le répète, pour être "solide" lorsqu'un dossier part au contentieux, il faut être précis : la loi et / ou la jurisprudence (et éventuellement des interprétations doctrinales) doivent appuyer la motivation. Ce que tu citais comme source ne donnait ni l'un ni l'autre, donc je pense pouvoir être légitimement en droit de douter de ce que tu disais d'un point de vue juridique, d'autant plus au regard du texte de la loi de 1985 - même si, comme je l'ai dit aussi, je suis personnellement d'accord avec cette idée que si un seul des colocataires justifient d'un motif, les deux doivent pouvoir s'en aller en respectant le préavis réduit.
Sur le fond,
J'ai lu attentivement le document fourni. Plusieurs remarques :
- D'abord, c'est un document relativement ancien (2007), citant des jurisprudences des années 2000. Il faudrait donc vérifier que il n'y ait pas eu de modification depuis (il peut s'en passer des choses en jurisprudence en quelques années) et, surtout, si la Cour de cassation ne s'est pas elle-même prononcée sur ce point (car si les jurisprudences des CA peuvent varier d'une région à l'autre, les magistrats ont en revanche tendance à suivre la jurisprudence de la Cour de cassation).
- Ensuite, nous avions à la fois tort et raison tous les deux si on s'en tient à la jurisprudence qui est citée (que je n'ai pas eu l'occasion d'ailleurs d'aller voir dans le détail, n'ayant pas accès à mes bases de données).
En cas de mariage et de concubinage (et certainement de PACS), la jurisprudence considère qu'il suffit qu'un seul remplisse un motif pour que les deux puissent en bénéficier.
Mais quid du cas, comme celui de flora51, où les deux personnes en couple se séparent ? Il faudrait voir la motivation exacte des décisions en question, parce que si elles se fondent sur la communauté de vie pour justifier la solution en vertu de laquelle un seul colocataire doit avoir un motif pour les deux, j'ai bien peur qu'en cas de séparation, les deux doivent justifier d'un motif s'ils veulent avoir droit tous les deux au préavis d'un mois, puisqu'il n'y a plus de communauté de vie entre eux et qu'ils sont tous les deux titulaires du bail.
Et par ailleurs, en dehors du mariage et du concubinage, la position est parfois différente, puisque dans ce cas, certaines CA, appuyées visiblement par une réponse ministérielle, considèrent qu'il faut que les deux justifient d'un motif pour pouvoir prétendre au préavis d'un mois. Si ce n'est pas le cas, un seul (celui qui peut justifier du motif) peut bénéficier de la réduction de durée.