En fait il y a plein de choses qui peuvent être contradictoires.
Par exemple, nous on part du principe qu'on préfère un sevrage tardif à 10-12 mois et que cumuler un poulain au pis jusqu'à un âge avancé et une gestation, c'est lourd pour une jument.
Donc on pratique la saillie en liberté, mais si nos juments suitées constituent des troupeaux vivant H24 et 365/365 dehors, on n'inclut pas nos étalons dans ceux-ci, tout simplement pour éviter des gestations à répétition.
En parallèle, nos jeunes mâles et nos étalons sont socialisés et vivent en duo ou groupes de célibataires
2 étalons
2 jeunes entiers (5 ans)
pouliche avec sa mère (fin février 2018, née fin avril 2017, elle a été sevrée fin avril 2018 dans un groupe de 5 juments suitées)
Tout ça pour dire qu'il y a plein de façons de faire au mieux pour le bien-être de nos chevaux, mais il n'y a certainement pas une seule méthode parfaite et idéale. On s'adapte aux conditions de vie, à la région, au climat, à la superficie disponible, ... On privilégie le temps que passe le poulain avec sa mère ou la présence d'un étalon dans le troupeau. On essaie de maintenir à la fois la socialisation de nos couillus, le sevrage tardif, le fait de ne pas user nos juments en enchaînant les gestations, de faire naître à la période optimale (avril, mai, début juin pour que nos poulains affrontent l'hiver au bon âge). Et oui aussi, il nous arrive d'avoir recours à l'IAC, tout simplement parce que ça nous permet d'ouvrir la génétique, de ne pas avoir à vendre nos juments et/ou nos étalons une fois que nous avons la pouliche adéquate pour la génération suivante, de ne pas obliger nos juments à faire des centaines de km pour pouvoir utiliser un étalon extérieur, même s'il nous est arrivé d'aller en Normandie, ou en Alsace ces dernières années (on est dans le sud de la Bourgogne)
Bref, on ménage la chèvre et le chou, comme bon nombre d'éleveurs d'ailleurs, mais on ne le fait pas forcément tous de la même manière, et il n'y a certainement pas UNE seule et unique bonne façon de faire