Discussion : l'approche pédagogique dans les club

tartine88 effectivement l'approche de certain moniteur est très superficielle parfois mais bon... Sinon ce qui est bien c'est le fait de pouvoir pratiquer sur différentes montures et je me permets de dire que la plupart du temps les centres équestres n'écoutent pas vraiment les objectifs des cavaliers à cause du nombre d'adhérents qui peut parfois être étonnant

Très intéressant ce sujet !
Personnellement je trouve qu'arriver à un certain niveau, les moniteurs ne sont pas assez exigeants( pour ceux qui visent des objectifs sportifs) C'est bien dommage. Par contre en club, je trouve que le fait de toucher à toutes les disciplines est très bien pour apprendre à monter aux enfants.

(Hé hé, je crois voir d'où vient cette envie d'en causer !)

Je me rappelle les années 90 et mes dernières expériences de club en France. J'ai enchainé les petits clubs, les grosses structures, les clubs snobs, les clubs plus popu. (si, si). Je crois que si je recoupe mes différentes expériences, deux choses manquaient souvent :

1) la transmission de vraies connaissances sur qui sont les chevaux, quels sont leurs besoins, quels sont leur modes de perception de leur environnement, et comment communiquer avec eux. En gros, on faisait l'impasse sur beaucoup de choses essentielles et je me souviens avoir passé mes galops en me cantonnant aux programmes officiels.

2 ) Un travail sur le corps, ou plutôt les corps (cavalier et cheval). Bien sûr, nous avions des heures et des heures de mises en selle, et de temps en temps on parlait de comment éviter des crampes (chez le cavalier...). Sinon, on ne parlait pas de biomécanique dans mes clubs, l'isopraxie n'a jamais été expliquée. On abordait le corps du cheval en action sous l'angle de l'efficacité.

Donc, ça, ce sont mes souvenirs d'ado. Aujourd'hui, je ne saurai dire ce qui manque dans les clubs. Mais en ayant passé un peu de temps dans un ranch tenu par une jeune diplômée, je peux dire que le point n.1 est encore vrai.

Les moniteurs disont " militaire" j'en ai connu un et c'était une vraie saloperie.
Pédagogie zéro, son truc c'était de gueuler contre les cavaliers, pas avard en coup de cravache envers la cavalerie....
C'est à fuir ce genre de moniteur.

Je pense que ça dépend vraiment de chaque enseignant individuellement.

Ma fille a commencé à 4 ans, à l'UCPA, et a changé de moniteur tous les ans. La pédagogie était vraiment top, très ludique, très progressive. à 9 ans, elle avait une super assiette, n'avait peur de rien, mais elle était toujours en shetland avec bardette sans étrier...

On a changé de région, et là, elle a changé de centre équestre 4 fois en 3 ans, car à chaque fois il y avait des trucs qui me déplaisaient soit dans la pédagogie, soit dans l'environnement (écurie mal tenue par exemple).

On a fini par trouver le top du top dans un centre équestre très FFE, mais avec une enseignante passionnée et passionnante.

Je trouve que le principâ défaut des moniteurs aujourd'hui, c'est de faire tourner les élèves en rond sans trop corriger les défauts, et veiller surtout à ce qu'ils s'amusent et ne tombent pas, plutôt que de s'occuper d'une quelconque progression...
Du coup, c'est le côté loisir qui ressort par rapport au côté sport...

J'ai envie de dire que tout dépend de l'école de formation et de la curiosité, ouverture d'esprit du coach

Parce que bon quand on entre en formation dans le plus grand centre équestre de France et qu'on nous dit " les cavaliers n'ont pas le droit de poser des questions, c'est le coach qui a toujours raison. "
Bon bah ..

Effectivement ce post ne sort pas de nulle part et du coup en discuter je trouve que ce n'est pas mal.

Plusieurs question me reviennent du coup :

1) apprend on vraiment en club?
2) Ne manque t'il pas la connaissance profonde du cheval ?
3) Pourquoi les questions de curiosité sont elles souvent mal perçues et n'obtiennent que rarement de réponses?

Le club est aujourd'hui pour moi un lieu où on apprend le tire/pousse avec plus ou moins de pédagogie vous en conviendrez. On apprend vite fait à brosser , à seller (et encore, faut pas demander à ce que ce soit bien fait) et on apprend à soumettre le cheval à la monte.

Un club n'est il pas une école? Donc pourquoi la théorie est elle négligée? Pourquoi ne pas apprendre comment fonctionne un cheval, quels sont ses besoins? Pourquoi n'apprend on pas aux élèves à observer les chevaux et à reconnaître les signes de contraction, de tension, d'alignement, de justesse, d'attitude?

Et surtout pourquoi les moniteurs sont ils si distants avec leurs élèves?

Gamine j'ai connu l'époque des moniteurs qui étaient tous d'anciens militaires. Je leur dois une assiette à toute épreuve (on avait pas droit à une selle avant au moins deux ans de pratique) et une absence totale de peur quelles que soient les réactions de ma monture parce que non, on avait pas le droit de demander à monter Kiki qui est trop chou à la place de Killer qui fait tomber tout le monde. On prenait celui qui était inscrit en face de notre nom, sans discussion possible, et on faisait ce qu'on nous disait de faire, même si on "ne le sentait pas trop".

Pour autant, est-ce que ma fille de 10 ans, qui monte depuis qu'elle sait marcher des poneys tous très "safe", dans un gentil petit club de campagne avec des monitrices super jeunes et très cools, est moins bonne que moi au même âge ? Franchement je ne pense pas.

L'enseignement est très peu académique, juste le minimum, mais au moins le côté toujours un peu fun évite aux enfants de se décourager et on leur propose très vite la compétition, même si c'est pour sauter des barres à 50 cm sur un shet en concours interne, alors que moi, à cet âge, on ne m'a jamais rien proposé. Comme on ne m'a jamais proposé d'embarquer les poneys dans les camions pour une journée à la plage ou en forêt.

Or, mine de rien, tout cela est très formateur. Différemment, mais formateur.

Elle aura tout le temps, dans 5 ou 6 ans de se passionner pour les figures de style académiques et chercher à monter des chevaux qui l'obligeront à se creuser un peu la tête plutôt que ceux qu'elle trouvera "trop beaux". A chaque époque de la vie une manière de monter.

Les véritables questions, il faut peut-être se les poser quant à la pédagogie à appliquer aux vieux jeunes cavaliers, celles et ceux qui commencent sur le tard. Et, pour moi, commencer à 15 ans c'est déjà commencer sur le tard... alors commencer adulte...

Ces cavaliers là n'existaient pas il y a quarante ans, ils sont apparus progressivement avec l'ère des loisirs, et pour les moniteurs c'est un casse-tête. Faire "fun" avec des adultes et même avec des ados, c'est difficile. Faire de la mise en selle, c'est difficile. Il y en a toujours un ou une pour avoir "mal là quand il fait ça". Bah oui, mais c'est de la gym, à la base, faut se faire violence un minimum. Et puis ils ont peur dès que ça saute. Et beaucoup savent mieux que le moniteur parce qu'ils lisent cheval annonce... Pas facile la vie de moniteur avec ceux là !

Bonjour,
j'ai repris les cours depuis 2 ans, propriétaire depuis un moment chez moi. Des questions, j'en ai un paquet et j'ai toujours mes réponses, c'est pour cela que j'aime bien. On est en reprise mini galop 5, pas de tire-pousse dans le groupe mais bien faire l'effort de la position.

Ma fille va de temps en temps en cours, 7 ans et trouillarde. ils font pas mal de jeu, je trouve les reprises bien pensées. Elle a peur de galoper, j'en ai parlé à la mono et la fois d'après, elle lui a proposé de galoper en longe, chose qu'elle a accepté.

En revanche, la DP de ma ponette monte en galop 3/4 au même centre, et là il a beaucoup de lacune je trouve.
Par exemple, tiré les jambes avant de sangler pour éviter les plis sous la sangle, s'assoir doucement dans la selle au montoir, faire reculer ou déplacer les hanches du poney, tout ça, ce n'est pas du tout acquis.
Donc pour moi un gros manque de travail à pied, connaissance du cheval également. En revanche, les cavaliers peuvent se former aussi autrement, ils peuvent lire aussi, tout ne s'acquière pas en club et d'avoir plusieurs sources et plus formateur qu'une seule!

Pour moi la vraie problématique de l enseignement en club cest la cavalerie. Comment apprendre sur un cheval qui ne sait pas ? Comment garder formé une cavalerie qui pour des soucis économiques doit faire du débutant au galop 7 ?

Il y a aussi un vrai vide d enseignement pour le cavalier galop 7 bien acquis mais qui na pas son cheval ou un cheval qui ne fera ni saint Georges ni 130.

Certains moniteurs ont un niveau assez faible, ça peut passer jusqu'à un certain niveau. mais en même temps l'idéal serait de commencer directement avec un moniteur performant pour acquérir les bonnes habitudes.
Passé un certain niveau ça devient compliqué. Même sans sortir en compétition, si on veut vraiment progresser dans la finesse de son équitation, il est parfois dur de trouver un bon prof ET des chevaux bien mis.

Enfin perso quand je débarquais dans un club en disant que j'avais un galop 5, on me filait souvent les jeunes/compliqués. Alors que parfois j'aurai juste aimé un cheval un peu mieux mis pour perfectionner ma technique.

Je ne sais pas comment c'est maintenant mais à l'époque où j'ai débuté (20 ans) il y avait très peu de cours de travail à pied/longe. Très peu de choses sur le renforcement positif ...
Et il manque aussi des cours pour apprendre à s'occuper d'un cheval (soins, déceler un bobo d'une urgence, bien nourrir ...).

Les centres je trouves que c'est un cercle vicieux

Je trouve que les galops sont donnés et les exigences sont moindre alors raison économique sûrement : on paye un galop donc forcément on l'a mais aussi sûrement la cavalerie qui n'est pas toujours adapté. Des chevaux mal dressé ,qui ne savent pas alors forcément passer un galop 7 sur un loulou qui n'a aucune notion de plat c'est difficile.

le club c'est bien pour une activité de loisir et passer le mercredi avec ses copine pour plusieurs raisons

la cavalerie de lcub est bien souvent une cavalerie au rabais ... les clubs n'ont pas les moyens d'acheter de bons équidés et le temps de les former
c'est beaucoup basé sur les jeux
le niveau des moniteurs a très largement baissé et pour moi ce sont pkus des animateurs que des enseignants, d'ailleurs peu d'enfants ont vraiment envie d'apprendre ... ils sont làpour passer un bon moment

le club c'est bien jusqu'au G5 et si on n'a pas un cheval ou poney de bon niveau

Ma nouvelle coach a 30 ans. Autrement dit elle fait partie de la génération de BPJEPS qu'on aime bien critiquer sur ce forum.

Mais ce qui m'a plu, c'est qu'elle cherche elle même à progresser. Elle a un coach obstacle, qui est un cavalier pro de complet, un coach dressage, sacré champion d'Europe dans son circuit il y a 2 mois... Elle veut apprendre, et transmettre ce qu'elle sait.
Elle a tout de suite compris comment fonctionnait mon poney, et elle est claire dans ses explications. Tout est logique.

Mon ancienne coach fonctionnait de la même façon, et j'adorais. Elles n'ont pas la prétention de tout savoir.

J'ai envie de dire que tout dépend de ce que l'on recherche dans l'équitation.
Il y en a qui vont monter uniquement pour se faire plaisir, sans "se prendre la tête", et ils affectionneront peut-être davantage les cours tournés vers les jeux.
Il y en a d'autres qui auront des objectifs de compétition, qui auront à coeur de progresser dans leur(s) discipline(s) de prédilection.
Et il y a les entre-deux.
La définition du bon moniteur et de la bonne pédagogie va beaucoup dépendre des objectifs du cavalier...
Pour ma part je fais partie de l'entre deux: je souhaite progresser, mais sans pression, je n'ai aucun objectif de compétition, ça ne m'intéresse pas, je veux simplement prendre du plaisir avec le cheval. Après j'aime beaucoup avoir les renseignements qui me permettront de mieux le connaître et l'appréhender. Mon moniteur est très exigeant, avare de compliments, mais il sait lâcher prise et être à l'écoute du cavalier si nécessaire. Il explique beaucoup le comment du pourquoi le cheval va réagir de telle façon à ce que nous lui demandons, c'est vraiment appréciable.
Quoi qu'on cherche dans ce sport, l'important est d'avoir un enseignant qui ne nous fait pas oublier qu'on fait équipe avec un être vivant...