Rentrée à l'école maternelle....

Non ça veut dire non acquis. Ca ne veut justement pas dire la même chose que 5/20 qui ne veut rien sire surtout avec un enfant de cet âge. Ce n'est pas lui qui réalise l'évaluation d'une part. D'autre part, l'évaluation par les items NA -> A (ou le code couleur associé) situe un enfant dans une progression qiu va forcément évoluer positivement. Ca pourrait être uniquement basé sur des appréciations, ça marcherait aussi, ça reviendrait au même, un visuel est associé pour que ça reste vite et facilement compréhensible.
En petite section plein d'enseignants remplissent une grille sans y associer un codage, d'ailleurs. Je faisais comme ça et je n'avais rien inventé.

En france on commence juste à comprendre que noter des très jeunes c'est kon, il y a plein de pays qui l'ont compris bien avant nous.

agentmulder non acquis non reussi....la difference pour un enfant de 3 ans ?

En tous cas, y'a bien des efforts à faire...

Ecoute oui il y a une différence entre renseigner des observables du développement psychomoteur en termes d'acquisition (ce que tu fais déjà de manière empirique chez toi) et donner un test à remplir à un enfant.
L'un indique où l'enfant en est dans son développement à une période de sa vie, l'autre dit juste ce qu'il a renseigné ou pas mercredi 20 février à 11h13.

Et oui, je crois bien moi aussi qu'il y a des efforts à faire

agentmulder d'accord, je comprends ton explication dont je te remercie

C'est juste qu'en tant qu'adulte et ancienne élève, je trouve ça assez "réducteur" d'attribuer des couleurs et/ou notes aux élèves (le coup du tableau réalisé par l'enseignante pour qu'elle suive l'évolution personnelle de ses élèves d'accord)

Après ce n'est que mon avis

Le code couleur est plutôt une concession aux parents. Souvent ils sont d'ailleurs à l'école élémentaire à l'origine de la pression sur les équipes enseignantes pour maintenir ou obtenir des notes. Ils demandent le classement de leur enfant dans la classe lors des entretiens bilans, pour certains (alors qu'on ne classe pas les élèves à l'école...).
Tout ça vient à mon sens du passif éducatif que nous avons, génération d'avant (et les précédentes aussi) avec un système basé sur la notation comme facteur d'écrémage.

Là où je risque de t'inquiéter c'est en te disant que notre ministre actuel est particulièrement pénible avec l'évaluation. Il nous flique clairement, nous équipes, avec des évaluations ministérielles en batterie à imposer aux CP-CE1-CE2. L'avenir de mon job m'inquiète. Du coup, profite à fond de la maternelle qui est encore préservée...

agentmulder
Tiens, je veux bien ton avis par rapport aux idées ministérielles, je fais partie des stylos rouges et ton avis (mm en MP) m’interesse

ça va un peu polluer ce topic, mais bon.
C'est très inquiétant.
Moi je suis en REP+ alors j'ai des CP et des CE1 dédoublés dans mon école. Alors oui la classe à 12, pour les apprentissages c'est super évidemment. Par contre c'est pas plastique: dès que la cohorte dépasse un multiple de 12 il faut faire un groupe de plus. Donc ainsi les REP peuvent avoir des classes de CP à 8... bonjour la dynamique de groupe, c'est très fatigant pour les élèves qui ne sont jamais lâchés.
Puis faut pas se leurrer: pour trouver tous ces postes en plus en REP, il faut déshabiller les voisins, en urbain et rural. Et les laisser pourrir avec des classes de 30. On fabrique une autre inégalité.

Les évaluations de CP, CE1 et la phono de GS c'est la cata: tout est construit sans consultation des enseignants, tout est guidé même la passation des consignes, on nous prend clairement pour des kons incapables de faire la classe. Venant de la part d'un mec qui n'a pas su conjuguer dans une émission ça me fait bien rire.

Que dire des programmes. Les 2016 viennent d'entrer en application, dès cet été on a eu des avenants. Il a fallu reconstruire toutes les progressions. Ca c'est pareil c'est mépriser complètement notre travail et son agencement. Cerise sur le gâteau, la publication pendant les vacances de Noël d'une programmation. Les programmations c'est en août qu'on les fait, en décembre c'est trop tard, tout a été prévu déjà...

Plus personne ne veut être conseiller péda, les formations sont de pire en pire. Et là nouvelle perspective: la transformation de la fonction de direction, ça me concerne directement. La perspective de regrouper des cycles dans une même école encore une fois c'est né du cerveau d'un administratif. Dans le monde réel, 150 CM2 dans une cour de récré, c'est plus une récré c'est hunger games.

Je me demande ce qu'on est en train de faire de notre job. Je me dis que les gens en fin de carrière, qui se sont farci une dizaine de réformes au moins... c'est de l'héroïsme qu'ils aient tenu.

agentmulder
Mm si ça pollue un peu, ça peut montrer les problèmes de notre métier...

je connais que peu les réformes au niveau de l'école, je me renseigne au max mais ce que tu dis montre que mes lectures ne sont pas erronées, ça me fait vraiment peur pr l'avenir...

agentmulder j'imagine...c'est très compliqué je ne comprends pas pourquoi, en haut, ils ne comprennent pas que le niveau s'amenuise...

Du coup, ça me fait encore moins envie de la mettre en TPS....même si au final, elle demande d'être occupé et adore être avec des enfants...je vais plutôt la laisser chez la nounou et en parallèle lui proposer moi même des activités...

Ce n'est pas un problème de niveau qui s'amenuise, mais de marquage de territoire par des gouvernements successifs qui déséquilibrent les projets mis en place.
Plus on empêche les professionnels de faire leur travail sereinement, moins ça peut marcher, c'est sûr.

C'est très sympa la TPS. Ca peut être dans un "dispositif moins de trois ans" et là ça va de pair avec beaucoup de moyens mis en place pour l'aménagement, dans des quartiers prioritaires ou des REP.
Sinon en TPS classique, ou en TPS-PS. C'est à chacun de l'envisager comme il veut.
En gardant aussi en tête que même le pire ministre du monde ne peut rien face à des gens qui font bien leur boulot: quand on a un super enseignant, il est super même quand les réformes sont pourries. Donc il faut aussi relativiser ce qu'on dit plus haut entre profs et ne pas assimiler toutes les échelles.
Ce qui importe c'est que quel que soit le choix, il y ait l'accompagnement qu'il faut autour d'un enfant. Ce qui fait aujourd'hui les différences énormes et les échecs dont les médias font leur beurre c'est cette inégalité là. Donc toi tu es visiblement bien "armée'", légitimement inquiète donc soucieuse de bien faire, ça veut dire que ton enfant n'a pas à s'inquiéter sur sa scolarité: il aura autour de lui des adultes qui vont chercher à ce qu'il aille bien. C'est pas le cas de tout le monde et pour ça, personne n'a encore inventé de solution miracle!

anokilie

De la même manière qu'ils croient être assurés qu'un enfant scolarisé est suffisamment instruit.
Certains contrôles, comme ceux des enseignants d'ailleurs laissent passer entre les mailles du filets des cas qui devraient être accompagnés différemment ou qui devraient être orientés vers un autre système.
Bon nombre d'enfants scolarisés arrivent en 6ème en ne sachant pas lire.
Ici bon nombre de jeunes adultes entre 25 et 30 ans ne savent pas écrire.
La plupart des candidats de télé-réalité ont un bac..... ça ne donne pas envie de l'avoir ni d'être ceux qui ont validé ce niveau intellectuel.
Aucun système n'est parfait.

agentmulder Là où je te rejoins (et je prends la conversation en cours) c'est qu'en effet quand les parents sont hyper concernés, ont le bagage nécessaire pour accompagner les enfants, les moyens intellectuels, culturels et financiers de choisir le lieu de scolarisation, réformes ou pas réformes, il est tout à fait possible de trouver ce que l'on souhaite pour son enfant.

Je ne connais absolument pas les termes de la réforme actuelle. Soyons honnête ça ne m'intéresse pas du tout. Mais alors pas du tout. Parce que j'ai les possibilités de chercher et de trouver le cadre éducatif et scolaire qui conviendra tant à mes valeurs qu'à l'idée que je me fais de l'enseignement que devrait recevoir ma fille.

Je pense que les difficultés actuelles sont plutôt visibles dans des territoires ou des zones particulièrement défavorisés. Et malheureusement où le besoin d'éducation et d'enseignement se fait le plus ressentir.

Et soyons honnête, tout ne se joue pas à l'école. L'essentiel des apprentissages se font quand même à la maison. L'envie de lecture et la lecture c'est à la maison que ça crée. La culture générale, l'ouverture sur le monde, la connaissance de celui-ci, malheureusement l'école ne pallie pas l'absence de tout cela à la maison. Après est-ce que l'école, même en y mettant des moyens monstres, serait en capacité de le faire? Honnêtement je n'en sais rien.

lanamour

Je voulais rebondire là dessus mais je ne sais pas citer avec mon téléphone : " tout ne se joue pas à l'école. L'essentiel des apprentissages se font quand même à la maison. L'envie de lecture et la lecture c'est à la maison que ça crée. La culture générale, l'ouverture sur le monde, la connaissance de celui-ci, malheureusement l'école ne pallie pas l'absence de tout cela à la maison."

Je trouve que tu as entièrement raison. Quand on a une famille qui aime la culture on est privilégié par rapport à beaucoup d'autres élèves. Et même dans les matières qui ne nous intéressent pas on sera au final plus performant. On a tous eu au moins un prof passionnant qui nous a fait changer d'avis sur sa matière. Un bon prof peut créer un déclic, il sait trouver des projets/méthodes adaptées à chacun. Malheuresement les programmes changeant tous les deux/trois ans (collège/lycée) pour certaines matières/fillières je ne vois pas comment un prof peut arriver à toujours trouver comment interresser ses élèves. Il n'aura pas le temps de trouver les projets passionnants, pas le temps de les "tester" qu'il faudra déjà tout recommencer avec un nouveau programme...


Au niveau des notes c'est claire qu'on a un problème. Ce n'est pas forcément le fait de noter en soit mais plus ce qui en ressort. En primaire les élèves commençaient déjà à comparer leurs notes tout le temps. J'étais bonne élève ça me mettait la pression malgrès moi. En CM2 on est passé au système A, VA, NA et clairement ça a été un soulagement ! Les élèves comptaient leurs nombres de "A" et beaucoup avaient "le même chiffre". Ça ne fait que repousser le problème au collège j'en ai bien conscience. C'est un problème sans fin. Personnellement les notes m'ont toujours rendue extrêmement anxieuse, encore aujourd'hui chaque DS me stresse énormément même si je sais que j'ai révisé et que je suis une très bonne élève. Dans d'autres pays les notes sont en moyenne plus élevées (dans certains états américains tu dois avoir 70% soit 14 sur 20 pour "passer" ton cours. Les moyennes générales sont généralement au dessus de 85%), les élèves n'ont pas de moyennes désastreuses comme nous, mais ils sont dans le même état lorsqu'ils ont 65% que nous quand on a 5/20. Rentrer à l'université est un "choc" pour beaucoup d'entre eux car ils sont moins choyés et font face à une réalité plus dure... Par contre souvent chez eux les notes sont anonymes (les copies ne sont pas rendues en classe et les notes sont affichées à côté d'un long numéro d'étudiant), ça doit être plus difficile pour quelqu'un de trouver la note de son camarade a son insu et donc moins de pression.

edit: je suis partie très loin désolée

Il me semble que la règle générale (cela suppose donc des exceptions) fixe l'entrée à l'école maternelle en septembre de l'année des 3 ans. Un enfant né en 2019 devrait donc rentrer en 2022, peut importe le moment de l'année où il est né.

C'est ce que j'ai entendu.

Pour ma part, je suis entrée à l'école à 2 ans ½ en pépinière, appelée aussi classe accueil (c'est l'équivalent de la toute petite section française). Il fallait avoir 30 mois avant le 31/12 et d'être propre. J'imagine que ça n'a pas changé depuis.

Je ne me souviens pas de cette année.
Apparemment, j'étais avancée dans mes apprentissages/acquisitions mais j'étais un peu sauvage ; alors, il semble que ça m'a aidé à me socialiser un peu. Il parait quand même que je m'ennuyais en crèche (ce que j'imagine aisément), donc voilà.

L'année d'après, je suis arrivée en France et j'ai donc intégré la petite section maternelle.

Si votre fille est mature, intéressée par l'école et propre, je pense que ça peut être intéressant de la faire entrer en toute petite section dès le mois de septembre qui suit son deuxième anniversaire. C'est sans doute mieux que végéter à la crèche. Derrière, ça n'impose pas de sauter des classes, c'est surtout une excellente expérience de la vie collective. En tout cas, je vois ça comme ça.

non acquis non reussi....la difference pour un enfant de 3 ans ?
pour acquérir une compétence faut la travailler plusieurs fois dans différents contextes, moi personnellement je ne mets pas "non acquis" sauf si l'enfant présente un retard anormal et que je veux attirer l'attention dessus.
Si à 5 ans il ne reconnaît toujours pas son prénom par ex.

sinon "en cours d'acquisition" car ce qui est amorcé/ commencé ne peut que progresser, s'affiner, se développer.

Si un cheval peut bouger les épaules sur demande, se mettre en cercle de 8m au pas, cercle de 10m au trot, s'arrêter, faire face à la demande, c'est des exercices réussis mais ça ne signifie pas que la longe est acquise, faut qu'il sache galoper en longe, changer d'allure à la voix et changer de main, et là on peut dire "longer c'est acquis !"

.c'est très compliqué je ne comprends pas pourquoi, en haut, ils ne comprennent pas que le niveau s'amenuise...
mais c'est fait exprès !
l'école publique coûte cher.
on fait baisser le niveau pour que les riches inscrivent leurs enfants dans des écoles privées qui assureront leur avenir.
On fait couler l'école publique car avec l'intégration forcé de tous (handicapés physiques, mentaux, comportementaux,
--> ce qui permet de fermer les structures adaptées à leur handicap avec des effectifs adaptés, un matériel spécifique, des enseignants formés à la prise en charge de ces handicaps) = économies !

... sans aides...
--> ce qui permet d'avoir 1 AVS pour 4 gamins, personne non formée en contrat précaire renouvelable 3x 9 mois puis à la porte et au revoir = économies de personnel formé qui pourra encadrer, aider et suivre tt au long de sa scolarité un enfant ayant besoin d'aide...

+ classes bourrées à 30
+ pertes de moyens
--> en même temps que la nouvelle loi "scolarisation obligatoire dès 3 ans" le gouvernement a passé "en école publique ou jardin d'enfant ou structures d'accueil privées donc à partir de maintenant nous subventionnerons ces structures"

dans ces conditions pas possible d'aider, de soutenir, les enfants qui ont le plus besoin d'aide, on crée une école à 2 vitesses (riches/ pauvres et bons/mauvais) c'est tout gagné pour ceux qui veulent qu'il y ait une élite gouvernante/ dominante et une masse de gens peu instruits, peu au courant de leurs droits, peu diplômés, qu'on pourra utiliser selon les besoins comme manutentionnaires...

Et soyons honnête, tout ne se joue pas à l'école. L'essentiel des apprentissages se font quand même à la maison.
je rajoute à ça, j'ai pas mal de parents issus de milieux défavorisés, étrangers, illettrés, des fois parlant mal le Français, et tant que les parents sont respectueux, attentifs à la scolarité (discutent avec l'enseignant, exigent que l'enfant soit respectueux, apprenne) lui donnent des bases de politesse/ respect/ travail, les enfants sont très motivés pour apprendre, s'investir, bien mieux que dans les familles "je m'en fous" qui se moquent de se lever le matin, arriver à l'heure, à quelle heure leur enfant rentre le soir etc...

Du coup c'est plus l'attitude des parents envers l'école qui est importante, que le fait que les parents soient "riches", cultivés...