rorouu29
Je pensais que c'était ton cheval en fait..
ça change tout...
Là c'est plus délicat parce que si tu t'engages à mettre certaines choses en place et que derrière on te "sabote" le travail (sans le vouloir on est d'accord), ben accroches-toi.
Dans les faits la mienne est très regardante, (en extérieur notamment), et tant que "le diesel" n'est pas mis en route correctement (d'abord, le rythme, puis on se détend, puis on prend du contact, on espère l'impulsion - bon la rectitude et le rassemblé pas avant 2025
)), je ne suis pas à l'abri d'un écart/sursaut dans la carrière qu'elle connait par coeur dans les moindres recoins.
Etant moi-même très lucide concernant les dangers potentiels, (et de nature assez trouillarde il faut le dire), j'ai décidé de prendre le problème à bras le corps dans l'espoir d'arriver un jour à partir sereine en balade, peut-être même à tenter les mini-rando..on ne sort pas en concours mais je vois d'ici le fil à retordre que j'aurais si c'était le cas.
J'ai d'abord fait une grosse remise en question concernant l'équitation telle qu'on me l'a apprise en club et qui, de toute évidence, ne convenait pas du tout à ma jument (à l'époque une jeune de 5 ans à peine débourrée avec du sang, sensible et émotive).
La découverte de l'équitation dite éthologique" m'a beaucoup aidée: d'abord pour éduquer ma jument (on a beau dire mais vouloir passer des rivières quand on a jamais essayé de traverser une bâche c'est ambitieux et souvent décevant...), (RE)PRENDRE CONFIANCE, de manière à avancer lentement mais sûrement dans l'apprentissage au sol et monté.
Je me suis rendue compte à quel point pendant presque 2 ans j'avais essayé vainement de bâtir une maison sur du sable.
J'ai tout repris à 0 en étant encadrée - et en suivant une formation (à l'époque de l'achat je manquais terriblement de connaissances et j'ai eu la faiblesse de croire que mettre ma jument en pension/travail chez des pro résoudrait les problèmes..non mais allô
)
On a encore beaucoup de boulot pour arriver là où je voudrais aller (pas bien loin pourtant, quoique tout est relatif et dépend d'où on part ;)) mais je sais comment réagir si elle monte dans les tours, quoi faire en cas de problème sans la laisser gagner quand au contraire il faut tenir bon (le timing est l'arme la plus précieuse dans cette quête!)
Avant je ne sortais jamais seule, j'anticipais les écarts, je me faisais constamment des noeuds au cerveau. Le cercle vicieux quoi..la jument flippée/le cavalier en panique...
A partir du moment où j'ai retrouvé la confiance (c'est un travail sur le long terme..encore aujourd'hui j'ai des moments de solitude parfois!!!
) les choses se sont apaisées. Tout est là.
Le cheval il n'a pas d'intention - il fait pas "le con" en concours pour te faire chier. Mentalement y a du boulot pour qu'il soit à l'aise, c'est tout, et c'est un gros travail à faire je dirais presque au quotidien.
Trop de chauffe en longe avant de monter en pensant le calmer n'est pas forcément approprié car au bout de quelques temps il te faudra de + en + de temps et tu n'auras pas grand chose à gagner à part la gestion d'un cheval + endurant (mais pas + zen).
Je ne sais pas à quel niveau ça bloque mais si le gros souci c'est d'aller dehors, y aller progressivement: d'abord en main voir si tous les codes sont ok (respect des distances, il marche à côté, si coup de flippe il te marche pas dessus)..si c'est trop bancal en main pas la peine de monter, y a peu de chances que ça se passe mieux.
Sortir en main à l'aller et pas trop loin, retour en selle. Toujours bien récompenser et laisser gagner quand c'est bien, rendre inconfortable quand le comportement te mets en danger..et quand "l'erreur" est réparée on se "pose" et on respire....RESPIRER...c'est fondamental ça aussi
Tellement de choses à approfondir....bon courage..la route est longue mais quand tu sortiras seule l'esprit tranquille ce sera le + beau cadeau et tu ne le devras qu'à toi-même