crinsdorphee31 ben ouais. Faut un budget monstrueux pour entretenir un tel machin... Et ce budget... Il est très bas. Et insuffisant.
Citation :
Les fonds réservés au patrimoine représentent 3% du budget de la Culture, qui ne représente lui-même que 2,1% du budget de l’État en 2019.
(...)
Au sein du maigre budget de la culture, la partie dédiée aux patrimoines représente un peu plus d’un milliard d’euros en autorisations d’engagement. À l’intérieur, les fonds destinés au patrimoine monumental se divisent en deux sous-catégories: 130 millions d’euros pour la «restauration monuments historiques grands projets» et 326 millions d’euros pour «l’entretien et la restauration des monuments historiques», hors grands projets.
plus en détail:
https://amp.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/decryptage/les-vrais-chiffres-du-budget-consacre-a-notre-patrimoine-par-l-etat-20190420
Encore que le Mont St. Michel est hautement touristique... Et même pas le plus à plaindre comparé à tout ce qui disparaît loin de nos yeux...
Dernièrement, une destruction qui m'a fait très mal au coeur (valeur sentimentale, je ne le cache pas) c'était les sanatoriums des Petites Roches à St. Hilaire du Touvet. Sécuriser, désamianter, rénover, remettre en état... C'était beaucoup trop cher pour un ersatz mineur de l'Histoire. Alors on a tout rasé. Sous prétexte d'avalanches... Qui n'ont jamais touché ces bâtiments en un siècle.
Ça c'est un exemple mineur... Mais combien on en voit, des morceaux d'Histoire tomber en ruine... Des tombeaux celtes qu'on a à peine pu fouiller, des châteaux ayant appartenu à d'immenses familles qui ont façonné l'Histoire de France et d'Europe (avec, encore, les cheminées en marbre peint et les blasons à la feuille d'or au mur et au plafond, des bas-reliefs en marbre blanc à l'échelle 1/1), des bâtiments universitaires encore remplis de dossiers de recherches, thèses, échantillons, des églises tombant en ruine, des hôpitaux, des hôtels... Des infrastructures olympiques également.
Tout ça... Si on avait les moyens, pourrait retrouver une nouvelle vie. Devenir des logements, des lieux de culture, peut-être même les deux en devenant des logements, participatifs ou non, privées avec visite lors des journées du patrimoine (certains propriétaire le font).
A la place, ça tombe en ruine, ça pollue durablement les sols pendant des décennies (amiante, charbon minéral, mercure et arsenic dans les zones minières...) et le jours où il y a un accident, on rase car c'est arrivé à un tel état de délabrement que plus rien n'est possible.
Pas de budget, pas de patrimoine. On garde les monument aux morts sur les ronds-points, quelques jolies églises... Et on laisse le reste disparaître dans l'indifférence générale.