Si c'est toi qui as formé ce cheval, qui le montes majoritairement, il est "fait à ta main" : si tu es crispée dessus il apprend à se crisper au travail.
Le fait de lui mettre un cavalier détendu 1 fois ne va pas lui apprendre à se détendre tout d'un coup en une fois. Il faudra plusieurs semaines voire mois pour défaire le travail de crispation fait en je suppose 2 ans ? Puisque 6 ans, je suppose que ça fait 2 ans qu'il est au travail ?
Je connais ce terrible défaut que de vouloir faire parfaitement à s'en crisper : j'ai magnifiquement appris à la mienne à s'arrêter devant les obstacles en concours

. Et y'a pas à tortiller : elle saute superbement quand je me mets pas la pression, c'est pas la monture le soucis, c'est le truc stressé au-dessus.
Et étrangement ma première jument se crispait de plus en plus après l'achat (elle est décédée d'un accident), et la seconde quelques mois après que je l'ai eue s'est mise à se crisper. A un moment, y'a pas de hasard.
Moi je n'ai pas la culpabilité d'avoir vendu la première pour reproduire le défaut sur la seconde. Mais si un jour tu te trouves face à cette situation, que penseras-tu de toi ? Pourras-tu assumer ?
Pour la question de prendre un jeune pour profiter longtemps, clairement un cheval les 4 premières années de sa vie on prend des risques en profitant très moyennement. Les 3 années suivantes, 4 pour les plus tardifs, sont des années de formation et de bêtises de gros bébés, entre-coupées de pauses où il faut leur laisser le temps de grandir en diminuant le travail, voire l'interrompant quelques semaines aux moments des poussées de croissance. Ils ne comprennent pas tout, ne sont pas mûrs dans leurs corps ni leurs têtes, ça reste des bébés (de quelques centaines de kilos). Tu commences à pouvoir vraiment "profiter" d'un cheval à 8 ans. Quelque soit l'âge auquel tu l'achètes.
Par contre, en achetant avant 4 ans, tu prends le risque de la petite blessure bête qui le rendra définitivement in-montable (ça tombe bien, tu t'économises le débourrage !), mais parfaitement viable pour les 35 prochaines années. Quand ça arrive chez l'éleveur il soupire en disant "les joies de l'élevage". Et on n'en entend plus parler. Mais ça existe.