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Ca va mieux
Posté le 01/06/2019 à 20h33
A l'adolescence, vous êtes dans une entre-deux qui n'est pas facile à vivre. Mais qui est commun à tous les ados, même ceux qui semblent "cools" et très à l'aise dans leurs baskets ! C'est juste qu'ils le cachent mieux !
Pour ce qui est de la scoliose et de la fin de l'équitation, ne vous faites pas mal en dramatisant inutilement. Songez aux cavaliers handisport, atteints de pathologies plus invalidantes et qui montent à cheval, surmontant le handicap. J'ai connu une cavalière de CSO qui avait deux barres dans le corps pour tenir sa colonne vertébrale. Et quand elle sautait, on n'était pas sur des petites barres !
Pour ce qui est de la dépression, attention aussi. C'est une pathologie grave. Ma fille aînée en souffre, gravement. Elle a été hospitalisée plusieurs fois et suit un traitement qui n'est pas anodin. Les origines s'en trouvent rarement dans les petits désagréments de l'existence, comme perdre un chat ou changer de monitrice. Si vraiment vous en êtes à la dépression, il vous faut l'aide d'un spécialiste : psychologue ou psychiatre, il existe de nombreuses personnes dont c'est le métier de soigner ces pathologies. Mais, en général, les gens souffrant de dépression ne l'analysent pas comme tel. Pour dire les choses rapidement et maladroitement, ils "ne se savent pas" dépressif.
En outre, je suis d'accord avec Bibil91, vos parents ont quand même l'air de se décarcasser pour vous faire plaisir... Mais, vous êtes à un âge où on ne se rend pas compte de cela. Ce n'est pas une critique, c'est un constat, valable pour 99,99% d'entre nous. D'autant plus qu'ils ont eu à traverser une épreuve terrible. Les premiers cancers de ma famille, j'avais votre âge. J'avoue que ces morts m'ont rendue triste, mais je n'ai pas mesuré la dévastation que cela impliquait pour les adultes. Les morts suivantes, j'étais une adulte. On ne le vit pas du tout de la même façon (et c'est tant mieux....).
Si le mal-être vous pourrit la vie à ce point, allez consulter. Il doit y avoir une infirmière dans votre établissement. Même si elle est affectée à un secteur, elle a des jours de présence dans l'établissement. Parole de prof. De même, il y a un CPE dans votre collège (qui n'est pas un surveillant). Allez les voir, l'un et/ou l'autre et demandez-leur de convoquer vos parents afin que ces derniers, mis au courant, prennent rendez-vous avec un thérapeute (il y a des endroits spécifiques, appelés "pôle ados" dans la plupart des villes françaises). Parfois, il suffit de deux ou trois séances pour débloquer des choses.
Bref, si cela va si mal que cela, il va falloir faire le nécessaire. Les complaintes sur un forum peuvent sembler soulager, mais c'est une illusion. Il faut bien davantage que cela : un réel suivi.
S'il ne s'agit pas d'une dépression, il va falloir apprendre un truc utile pour le reste de votre vie : rebondir. Et c'est une chose qui peut aussi se travailler avec un thérapeute : surmonter les choses en prenant l'habitude de ne pas dramatiser. Ce n'est pas simple, mais possible.