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Hello à tous,
Comme promis dans ma présentation je vais vous présenter mon nouveau « petit » partenaire équestre. Par petit, j’entends surtout très jeune. Just a Stark O’buret, né le 18 mai 2019. Petit il ne le restera pas bien longtemps compte tenu que maman toise pas loin du mètre 70 et même chose pour papa, mais on en est pas encore là.
Parce que Just a Stark, c’est aussi le poulain qui a failli s’appelait ‘Just a Dream’ puisque si un certain concours de circonstance n’avait pas eu lieu jamais ô grand jamais je n’aurai acheté un si jeune cheval.
Mais pour ça on va remonter un peu dans le temps. Enfin un peu, 10 ans plus ou moins, ou même un peu plus de 20 ans, et mes parents qui décident de me faire plaisir et de m’offrir des leçons d’équitation, je me souviendrais toujours de ce shetland noir avec des crins à ne plus s’en retrouvé nommé NAF-NAF, premier cheval sur lequel j’ai jamais posé mes fesses, et une petite jument grise avec du jus qui me fera adoré les chevaux dans le sang EUREKA. Avec Eureka j’ai mes premières sensations équestre, le moniteur, ou la monitrice pour le coup j’ai pas le souvenir, refusait que je la prenne pour galoper, inarretable, intenable etc… Alors à chaque fois, au moment du galop, je changeais et prenais en règle général ETOILE double-poney pie alezan de son état, aussi tranquille qu’on peut l’être. Jusqu’au jour où j’ai enfin pu galoper avec ma brave Eureka, le pied. Même des années après, je m’en souviens encore. Pourtant, j’arrête l’équitation, faute de budget, je fais mille et un autres sports, jamais je n’ai de si belle sensation et l’équitation me manque énormément.
Les années passent et au lycée on nous propose l’option hippologie où les leçons d’équitation coutent moins cher et petit bonus, ça rapporte des points au bac, j’ai 15 ans et c’est tout heureuse que je reprends ce sport qui m’a tellement manqué. Sur ma route, je rencontre ATHENA, la ponette de club parfaite, vraiment, plus gentille, plus brave, on n’a pas fait. Pourtant je tombe d’Athena à de nombreuse reprise, parce que mon nouveau moniteur veut vraiment nous apprendre à monter, alors à quoi bon avoir des étriers au galop hum ? J’en ai bouffé du sable dans les coins du manège. Boy oh boy… Et puis quand je commençais un peu à tenir à cheval, j’ai fait la rencontre de celui qui fera de ma vie equestre une aventure que je donnerais tout pour revivre. Kepy de l’ile. Poney bai avec un grand air renfrogné, le pas sympa, celui qui fait chier, celui qui mord, celui qu’on ne peut pas sortir avec les autres tant il fait chier, le casse couille, du coup, ça a été le coup de foudre.
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La première fois que je monte Kepy , je ne sais même pas qui il est , personne ne l’a jamais eu dans mon groupe d’équitation du lycée , alors je me trompe de cheval , et c’est dans la précipitation que je vais chercher le loulou, pas le temps d’avoir peur de lui et de son petit air de « laisse-moi tranquille » j’lui passe le licol et l’amène sur l’aire de pansage, où le palefrenier arrive en courant « Kepy il faut le faire dans son box !! il est trop con dehors !! » Ah bon ? Trop préoccupé par mon retard et du fait que nous étions très peu je n’avais pas remarqué que le loulou était « dangereux » alors peut-être qu’il a fait quelques pas de danse, j’sais plus honnêtement, en tout cas j’ai finis de le préparer ici et personne n’est mort. Et on monte, intenable et increvable.
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J’étais pas foutu de le gérer, bien sûr, il était pété de sang et je ne savais objectivement pas monter. J’avais foutu un boxon monstre dans la reprise, ma meilleure amie de l’époque c’était cassé le coude lors de cette leçon vu que le kéké passait plus de temps à courir après sa jument qu’à m’écouter. (Castré à 11 ans Kéké n’a jamais su se calmer). Du coup, bien sûr qu’il est devenu le cheval que je préférais de tout le club. Sauf que mon moniteur ne me l’a pas remis de sitôt, bah oui je le gérais très mal, et qu’elle ne fut pas sa surprise quand, pour les rares fois qu’il le faisait, il nous demande qui nous voulons monter et je réponds très fièrement : Kepy ! Sous l’œil effaré de ma meilleure amie qui garde bien entendu un souvenir amer du bai.
Pour autant, je ne le monte pas souvent mais à chaque fois, quel galère mais quel pied, les galops qu’il m’offrait, ses allures de petit entier, et surtout le fait que derrière sous sa grosse couche de je suis un cheval inapprochable c’était un cheval généreux comme il en existe peu.
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Kepy ça a été beaucoup de bas mais encore plus de haut. Très honnêtement le cheval d’une vie.
Les années club sont insignifiantes au vu de la suite, je n’ai pas vécu mes premières fois avec lui, trop difficile mais toutes mes premières victoire je considère que je lui dois, c’est lui qui après tout m’a appris à ne jamais baisser les bras.
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Les années passent, je prends Kepy en DP, sous l’œil mauvais de certain mais bienveillant d’autre, je redécouvre mon petit colérique, seul, il est concentré sur moi, m’écoute, et j’ai menti mon premier galop a cru, sans les mains, sans les jambes, sans rien, c’est avec lui. Alors oui c’est en manège, oui, on est seul, mais quel pied. Hey girl, t’as vu que t’as eu raison de lui faire confiance à ce petit poney. Le seul de l’écurie avec des grilles parce que c’est une sale bête mordeuse mais passons.
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Le club ferme, je garde ma DP sur Kepy et hors de question qu’il parte ailleurs qu’avec moi, je l’achète sans réfléchir au lendemain, j’revenais à peine de contrat CDD à Disney, d’intérim et autre bullshit job/étude… mais j’me reprend en main et j’ose dire que sans lui je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui, bientôt ingénieur , parce qu’elle a du se bouger le cul et faire un DUT en apprentissage pour pouvoir payer au cheval de sa vie la vie qu’il mérite.
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Et boy mais comme il s’est transformé, de cheval incapable d’aller en pâture avec d’autre il s’est intégré à un groupe d’hongre, s’est fait des copains, a pu sociabiliser avec d’autre. De bête féroce c’était devenu un ange, mon ange. En extérieur, jamais vu un cheval avec un tel courage et un pied si sûr, toujours là pour chercher de nouveau chemin, l’aventurier qui adorait nos balade en tête à tête autant qu’il détestait le travail en carrière. Des moments magiques en forêt, au terril ou sur les plages bordel qu’il m’en a offert. De drôle d’anecdotes aussi, comme cette fois où bien que je l’implore de reculer pour faire demi-tour il s’obstine à avancer droit dans un marée a 2m de profondeur parce que « Si, si c’est vert c’est de l’herbe » !! Il en ressortira mouillé, étonné et plus à l’écoute, j’vous jure, c’était quelqu'un ce cheval.
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Et alors que tout aller pour le mieux, qu’il avait passé l’été en pâture, je commence à ne plus reconnaître mon cheval, enfin, je me mens un peu, me disant qu’il est juste plus grincheux parce qu’il prend de l’âge et le bourrer d’harpago’ même si globalement il a pas tant d’arthrose, je mets son mauvais caractère sur son passé qui resurgit sans comprendre pourquoi alors que tout aller si bien tout commence à aller si mal.
Jusqu’au jour où Kepy manque de tuer un autre cheval vieux de 30 ans sans que personne n’arrive à comprendre pourquoi, Kepy fait alors des examens et le couperet tombe, il a une tumeur au cerveau et il faut le laisser partir a à peine 20 ans. Et c’est injuste, tellement injuste qu’il n’est pu avoir une belle vie que quelques pauvres petites années, qu’il n’ait pas pu profiter plus que cela des pâtures et des potes. C’est injuste et je ne veux plus jamais entendre parler de cheval.
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( les dernières vraies belles photos que j'ai de lui, lors de son départ en "retraite" pâture )
J’avais, à ce moment, une DP sur un super PS avec lequel je m’éclatais mais j’ai arrêté puisqu’il se trouvait dans la structure où Kepy était pendant plus d’un an. Le souvenir étant encore trop présent. Mon copain me pousse à chercher une autre DP, début mars je prends une jument SF de bientôt 4 ans en DP et je me rend compte que la DP ça me suffira jamais assez, j’ai besoin de balade en main, j’ai besoin de passer du temps à regarder mon cheval au pré, j’ai besoin de tout gérer et pas juste monter de temps à autre et ça fait tilt dans mon esprit. J’vais m’acheter un poulain, au moins, avec lui pas de problème je vais TOUT savoir de sa vie. Aucun risque qu’il soit maltraité, aucun risque qu’on ne comprenne pas pourquoi tel chose le fait réagir d’une telle façon. Alors on cherche.
( Alors je me rend compte que j’écris énormément, mais Kepy je pourrais en faire un roman, peut être si ça vous intéresse j’en dirais plus sur nos aventures. La suite arrive
les photos sont plus ou moins dans l'ordre, du poney de club à mon poney de pâture. )