En cours d'achat de juments et enceinte

Je ne vais pas étaler mon budget ici, mais en générale lorsque l'on fait un enfant et que l'on souhaite des chevaux, surtout lorsque l'on souhaite le bonheur pour tout le monde je peux vous garantir qu'il y aura suffisamment.
Très honnêtement c'est vrai qu'un salaire a 3000e est beaucoup plus confortable que 1700e, mais lorsque je vois des personnes ayant un smic derrière eux et des enfants avec une vie aussi, je me dit que je ne me porte pas si mal

Hello,

Je te fais mon retour d'expérience.
Future maman d'ici quelques jours, j'ai sautée le pas de me racheter un cheval en juin.
Cavalière depuis 15 ans et ayant déjà été propriétaire les chevaux me manqué énormément..
Avant de me lancer dans l'achat d'un cheval, je me suis reprise une DP mais une fois que tu as été propriétaire tu as beau avoir le plus gentil cheval à t'occuper, la relation n'est pas tout à fait la même.

Après discussion avec Mr , il m'a proposait de me reprendre un cheval.
Au départ ,je souhaitais partir sur un jeune sous la mère ou max 2 ans pour le laisser grandir le temps de ma maternité , j'en ai vu quelques uns mais pas ce petit "truc" en plus que je recherche. Jusqu'au jour ou la magie de FB m'affiche une annonce d'une jolie louloute de 10 ans, gros coup de cœur en photos/vidéos je savais que c'était elle. J'hésite beaucoup, discute longuement avec la vendeuse puis je pars la voir avec une amie. (qui l'essayera pour moi)


Quelques semaines plus tard elle était là.

Elle est en pension près de chez moi, j'y vais presque tous les jours car je m'occupe de nourrir et de faire son box quand elle n'est pas au parc. (nous avons un roulement) Je fais encore quelques balades en main et longe mais la je sens que j'ai besoin de levée le pied (terme dans 15j). Donc en ce moment c'est pansage, broute broute et câlins.

Mon accouchement étant imminent tout est "planifié". J'ai quelqu'un pour s'en occuper le temps de mon retour de mat' et les premières semaines de vie de ma fille, un plan B ou dans le cas ou je ne suivrais pas elle ira au parc h24 au besoin. Je table sur une remise en route niveau équestre courant octobre, j'aurais 2 jours à moi semaine car la petite sera à la crèche pour pouvoir en profiter à max, les autres jours je passerais nourrir mais pas plus. Nous avons conscience que notre vie va radicalement changé,que des concessions seront faites, etc.. Mr ayant aussi une passion qui demande du temps, nous avons déjà parlé de nos futurs plannings "loisirs solo". Donc ni l'un ni l'autre ne sera lésé.

Honnêtement si mon chéri ne m'avait pas poussée à me reprendre un cheval et que notre vie n'étais pas stable comme elle l'est actuellement, je n'aurais surement jamais sauté le pas ou alors pas de si tôt. Comme dit il n'y a jamais de "bon moment" pour un cheval, un enfant ou autre. puis rien n'est immuable dans la vie. A l'instant T, je ne regrette rien j'ai une super jument (que certes je n'ai pas encore essayé monter), très bien éduquée, assurance vie à pied. Nous prenons le temps de nous connaitre petit à petit à pied et c'est déjà pas mal.
Puis personnellement aller au cheval me sort un peu du train train quotidien du congé mat' et est un sacré leitmotiv pour que je fasse un peu d’exercice.

A suivre donc .. je suis confiante tout est une question d'organisation

(après oui ca reste des animaux, c'est imprévisible le risque zéro n'existe pas, mais à ce moment-la je ne sors plus de chez moi, ne balade plus mes chiens et ne monte plus dans une voiture.. )

ednx : une personne au smic qui peut financer 2 chevaux et un enfant en bas âge ça court quand même pas les rues.

Après j'ai l'impression que ta decision est déjà prise ; )
Faut être optimiste c'est une très bonne chose mais attention faut aussi sécuriser au max car la dégringolade peut aller vite derrière : )

sakamain nous serons deux salaires pour le bébé et les passions ce n'est que de mon seul ressort

Je tiens à vous remercier tous, au moins je serais tout de même un peu plus consciencieuse dans mes choix lorsque tout sera là
Et vous m'avez donné beaucoup de piste à suivre dans cette aventure qui ne va pas être de tout repos !
Merci pour vos expériences de vie

tonya Le recours au congé maternité pour quitter les soucis pro, bien que je le comprenne tout à fait c'est aussi assez tabou, chapeau d'aborder le sujet sans complexe ! Sinon enfant unique ayant très tôt et pendant longtemps essayé de faire promettre à mes parents de ne pas en faire d'autre, sache que je ne partage pas du tout ton premier argument ;p

khymette j'ai passé 11 ans fille unique . Ma soeur n'est pas de la même génération et quand j'avais 20 ans, elle entrait au collège...

Ma mère a toujours des réflexions type "entraines-toi avec ta petite soeur pour quand tu auras des enfants" sauf que je n'en voulais ABSOLUMENT pas, des gosses. Et j'étais ado puis jeune adulte, alors les enfants; je préférais les chevaux...
Ca a eu l'effet inverse: je ne me suis jamais interessée à ma soeur à cause de ça et j'ai attendu encore plus longtemps pour avoir mes filles (que j'adore).

Du coup, le choc a été très très dur pour moi; j'ai perdu ma liberté du jour au lendemain.

Et oui, j'en parle sans tabou. Le mythe de la maman parfaite me fait rire...

J'apporte ma petite pierre à l'édifice.

Je n'ai jamais vraiment souhaité avoir des enfants. Je n'aime pas les enfants, je ne trouve pas les bébés mignons, je voulais garder le contrôle de ma vie, de mon corps etc... Bref, contrairement à certaines de mes amies, avoir un enfant n'a jamais été un but dans ma vie. Mon mari quant à lui vient d'une famille nombreuse et il a toujours voulu des enfants (les siens). Après en avoir discuté de longues années, on s'est lancé dans l'aventure mais on avait discuté du fait que j'avais déjà une jument et que l'arrivée d'un enfant ne serait pas synonyme de ne plus s'en occuper (de la jument )

Dans les faits, tout ne s'est pas déroulé comme prévu. J'ai été alitée très tôt lors de ma grossesse (5ème mois). Dans mon malheur, la chance que j'avais était que j'avais le droit tout de même d'aller voir ma jument (droit de rester debout max 30 min dans la journée) mais sans faire de folie (ne pas se baisser etc...) et pas tous les jours. Et suite à l'accouchement, j'avais de fortes douleurs les premiers mois qui m'empêchaient de rester longtemps debout.
=> clairement, pendant quasiment 8 mois, il a été compliqué pour moi de m'occuper de ma jument comme je l'aurai souhaité. Heureusement qu'elle était en pension (pré) sinon cela aurait clairement impossible à gérer. Personnellement, c'est ma passion et pas la sienne et je ne me serai pas vue demander à mon mari de gérer ma jument à ma place en plus de son travail.

Par contre, quand mon fils est entré dans ma vie, je n'ai jamais eu la volonté de vendre ma jument ou de ne plus m'en occuper. C'était clair avant la grossesse dans ma tête et ce fut tout aussi clair après la naissance et je n'ai pas eu de difficultés à laisser notre fils à mon mari (je n'allaitais pas et j'avais 100% confiance en mon mari). La seule différence étant la culpabilité lorsque je suis au cheval de ne pas partager des moments avec mon fils. Lorsqu'il était bébé, même si la logistique était compliquée, je trouvais ça finalement plus simple à gérer. Même si j'y allais le soir, je savais qu'en rentrant, il serait peut être encore reveillé ou qu'au pire il se reréveillerait pendant la nuit et que j'aurai donc un moment avec lui.
Maintenant qu'il a presque 4 ans, je trouve paradoxalement plus difficile d'aller m'occuper de ma jument. Si j'y vais le soir, je sais que je ne verrai pas mon fils le soir, idem pour les week-ends. Et je culpabilise maintenant surtout quand il me demande où je vais.


Tout ce blabla pour dire qu'avec une grossesse beaucoup de choses peuvent changer et qu'on ne peut à mon avis pas savoir comment on réagira et qu'on ne peut pas présager de l'organisation qu'on mettra en place. Qu'on peut effectivement s'appuyer sur son mari mais aussi se rappeler que ce n'est pas sa passion, c'est la nôtre. Et qu'un enfant ça chamboule une vie, ça fatigue, ça nécessite une organisation spécifique etc... Et rajouter à tous ces changements deux juments que tu ne connais pas, ça ne me semble pas être personnellement l'idée du siècle de rajouter une complexité supplémentaire avant de savoir comment vous allez gérer.
Perso, j'ai la chance d'avoir un petit garçon formidable en bonne santé, calme, qui a fait ses nuits très rapidement et un mari qui sait s'en occuper. Ça a clairement aidé au fait que j'ai pu sereinement retourner m'occuper de ma jument (moins souvent qu'avant bébé certes).

_elven ma situation sera quelque peu différente, elles seront sur place et j'aurais toujours mes s?urs, ma mère au cas où

Après c'est vrai que je ne peut pas prévoir le fait de devoir être alitée ou autre ..
Je veux prendre le risque, au pire des cas de toute manière elles seront au pré, pour les soins j'ai la chance d'avoir ma famille prête à me soutenir et m'aider

J'espère que tout ira bien, elles sont gentilles comme tout et j'aime tellement les chevaux que juste les voir dans le pré suffira à mon bonheur

Mon conjoint est compétent en bébé, il s'intéresse beaucoup aux chevaux et il sait qu'ils sont essentiels à mon équilibre, je pense même qu'il trouvera ça amusant de les vermifuger et de s'occuper de leurs soins

Il est évident que ce n'est que temporaire et que par la suite la gestion des juments ne se fera que par moi
Après tout (j'espère) ça ne durera que quelques mois
Et ce sera amusant de lui apprendre des choses dur des animaux qu'il ne connaît pas, il a toujours aimé les animaux et d'ailleurs ça me fais penser à une petite réflexion qu'il c'est fait et qu'il m'a partagé :
"  tiens c'est marrant mais j'ai toujours pensé que les chevaux ça avait le même comportement que les vaches, mais en faite ils sont sensibles et intelligents ! "
Il m'a dit ça il y a trois ans, c'était une période où ma jument était très malade et il m'accompagnait dans tâches que même les s?urs trouvait barbente (la faire marchèrent licol une heure par semaine dans des chemins et la route) ça m'avait fait pas mal rire et en même temps ça m'avait fait plaisir la manière dont il a perçu les chevaux, comme des être sensibles et intelligent, exactement la définition que je leur donne