Le travail du rééquilibrage ne repose pas sur la compréhension du poney mais sur sa capacité physique à la faire. c'est donc du pur entrainement gymnastique.
Pour illustrer cela, comprendre comment se déroule un relais 4 fois 100 mètres ne signifiera pas que tu es capable de le faire. Pour pouvoir le faire il faut t'entrainer physiquement durablement : acquérir du souffle, de l'endurance, de la puissance, entrainer le geste du passage de relais qui nécessite de la coordination, de la précision...
Le poney comprend très bien son équilibre. Mais avec un cavalier sur le dos, il n'est pas physiquement en mesure de le faire, c'est un gros effort permanent qui nécessite de l'entrainement puis de l'entretien.
Le poney n'a probablement pas de problème avec son mors. Je suppose que lorsque ta fille le selle et lui met son filet et ne touche plus aux rênes, le poney ne fait rien de particulier. Il ne secoue pas la tête dans tous les sens, n'ouvre pas les mâchoires en grand en sortant sa langue , pointant son nez au vent comme s'il avait une poignée de clous dans la bouche

Je suppose que le poney agite sa tête quand sa cavalière prend les rênes et les ajuste, ou qu'elle a des actions de mains
C'est donc bien ce que les mains transmettent à la bouche via le mors qui pose problème.
C'est un des apprentissages les plus important, long et délicat pour tout cavalier, aucun n'y échappe : la stabilité et la justesse des mains. Virer le mors empêchera cet apprentissage indispensable.
Alors faut-il "laisser souffrir le cheval" pour permettre au cavalier d'acquérir une bonne main ? dans la mesure ou le cavalier est sensible aux réactions de son cheval et a conscience des choses, il va être doux. Maladroit mais doux. il représente donc simplement une gêne que l'encadrement et l'apprentissage vont canaliser pour que le cheval n'en fasse pas les frais. A chaque fois que le cavalier se rapprochera de la justesse, le cheval lui aussi se stabilisera. Apprendre à avoir une main correcte n'est finalement pas plus dramatique pour le cheval que d'apprendre à sauter des obstacles. les cavaliers semblent pourtant bien moins se formaliser des conséquences de leurs imperfections à l'obstacle que de celle de leur main. Pareil pour les imperfections d'assiette, de posture, d'équilibre reçu par le dos du cheval.. c'est souvent bien moins visible que les réactions à la main dont on accuse le mors et pourtant...
un de mes enseignants disait que dans le parcours d'un cavalier chaque cheval est le brouillon du suivant

C'est un peu dur à entendre mais il a parfaitement raison. Notre apprentissage de l'équitation,notre progression en tant que cavalier va inévitablement engendrer des préjudices aux chevaux que nous montons. notre responsabilité est de prendre conscience au plus tôt de ce qui relève de nous, et non du matériel, et de focaliser notre travail sur nous pour nous améliorer sans cesse.
Au final à cheval, ce qui est important, ce n'est pas ce que nous parvenons à faire faire à nos chevaux, mais ce que nous parvenons à faire sur nous-même.
Citation :
Pour la rene d'ouverture, oui, ma fille a bien compris cela donc tourne bien avec les deux mains, sans tirer ou ecarter la rene d'ouverture mais en appuyant la rene exterieur le long de l'encolure...
la rêne d'ouverture c'est l'écartement de la rêne intérieure, qui s'ouvre, comme une porte. Avec une main/rêne extérieure qui reste à sa place (ne tire pas, ne recule pas, ne s'avance pas)
Si elle appuie sa rêne extérieure contre l'encolure c'est une rêne d'appui.
