lucie83
l'usage du montoir est un confort pour le cheval autant que pour le cavalier.
Sans montoir, on exerce une très forte traction vers le côté sur la colonne vertébrale, provoquant du déséquilibre que le cheval essaye de compenser d'une façon ou d'une autre.
L'immobilité au montoir est également un apprentissage essentiel, comme l'habituation à la selle par exemple.
Se pose aussi la question de l'ajustement des rênes. Si on ajuste les rênes pour monter, on instaure aussi une tension sur le mors, qui, sans même être forte, va être augmenté lorsque le cavalier va prendre appui sur l'étrier et se hisser en selle. Des informations données à la bouche, via le mors, que le cheval tente d'interpréter comme il peut, ou s'y soustraire si c'est inconfortable ou incohérent.
Un bon montoir c'est déjà poser des conditions favorables pour en faire un instant confortable pour le cheval. Donc une mise en tension du poids du cavalier sur l'étrier la plus limitée, en utilisant un montoir et en effectuant la manoeuvre au plus proche du cheval, en prenant appui avec sa main gauche non sur le pommeau de la selle mais sur l'encolure, avec des rênes longues sans contact. Un cavalier qui se pose en selle avec delicatesse.
Ensuite, pour dérouler l'apprentissage, il faut décomposer chaque étape au maximum et ne jamais passer à l'étape suivante sans avoir la précédente parfaitement acquise, sans hésitation. Revenir sans hésitation en arrière dans les étapes ci les choses semblent se dégrader un peu ou qu'une étape semble un peu difficile à passer. Pour ma part, je trouve que les friandises dans cet apprentissage sont un bon allié. le montoir est un instant de mise en danger du cavalier, obtenir un cheval parfaitement immobile et concentré sur son cavalier me semble essentiel. Et ayant eu des juments speed pour l'une et émotive pour l'autre, je peux témoigner qu'un montoir bien acquis est possible même avec des profils à priori délicat pour ça.
Rester à l'arrêt parfait à côté du montoir.
Rester à l'arrêt parfait à côté du montoir avec un cavalier debout dessus. Qui monte et descend du montoir.
Idem que précédent avec un cavalier qui touche la selle avec sa main droite, s'appuie sur l'encolure avec la main gauche.
Idem que précédent en mettant le pied gauche dans l'étrier.
Idem que précédent en se mettant en selle.
On peut sans problème se faire aider par une personne à pied qui reste face au cheval, les mains proches des rênes au niveau du mors, pour empêcher le cheval d'avancer à chacune des étapes. L'idée est que cette personne soit prête à intervenir mais ne le fasse vraiment que si le cavalier ne parvient pas à garder le contrôler avec des actions mesurées et la voix. A chaque étape, on encourage, et on récompense chaleureusement.
Il faut à mon sens, intégrer ce travail comme un exercice sérieux et faisant partie de la séance de travail du jour, donc être capable d'y consacrer le temps nécessaire pour obtenir des réponses positives dans le calme absolu.
Ne pas hésiter à faire marcher quelques pas en main entre chaque étape ou chaque tentative dans l'étape, puis revenir au point de travail. Pour ne pas saturer l'esprit du cheval et lui permettre de se mettre en mouvement régulièrement.