ladyvespone
Lymphadenitis equorum, la gourme, Strangles, Druse :
Infection bactérienne (Streptococcus equi subsp. equi) des équidés occasionnant une suppuration des ganglions lymphatiques avec une forte tendance à abcéder. La gourme est répandue mondialement. On peut la considérer comme une maladie d’enfants. Bien qu’elle puisse affecter des animaux plus âgés pour autant qu’ils ne se sont pas constitués une certaine immunité dans leur jeune âge. Depuis une vingtaine d’année, il existe un vaccin contre la gourme, plus ou moins apprécié… Grand emballement au début et depuis il est rare que les vétérinaires le proposent au vu des réactions et d’un taux d’immunité faible, on parle d’une immunité acquise de 75%.
Le taux d’incubation varie entre 3 et 7 jours.
Les symptômes : apathie, anorexie, forte rhinite avec un jetage muco-purulent, l’encolure tendue pour éviter des pressions sur la gorge et ne pas compresser les ganglions lymphatiques mandibulaires et ou rétropharyngiens, régurgitation et inflammation de l’auge et de la gorge. Douloureux à la palpation. Et ! une température dépassant les 40°.
En général le « traitement » que l’on préfère est de laisser « faire sa gourme » et une fois les ganglions en voie d’abcédation des débrider et mettre le malade sous pénicilline. Au début le ganglion est dur et chaud, à ce stade on peut accélérer la maturation par des emmaillotements chauds ou par des frictions à base de menthol, de camphre, etc. Puis il prend du volume toujours tiède et on va palper une zone en train de se nécroser. S’il ne se débride pas tout seul, on le débridera généreusement pour éviter que la plaie de ne referme trop vite. La cavité est nettoyée généralement avec de l’eau oxygénée 2 – 3 jours de suite.
Ayant eu la chance de travailler au centre d’acclimatation des chevaux de l’armée suisse comme tout jeune véto, nous passions tous les matins dans les écuries pour prendre la température des jeunes remontes de 4 ans fraîchement importés d’Allemagne, de France, de Hongrie, d’Irlande, de Pologne. Thermomètres fixés à l’aide d’une pince à linge à leurs queues (à cette époque tous étaient en stalles, donc pas besoin de chercher un thermomètre au mercure qui serait tombé dans paille).
Donc on leur laissait faire leur gourme et on débridait à tour de bras. Les complications étaient rares, parfois des bronchites et une fois durant mon stage un « morbus maculosus » une fièvre pétéchiale.
Le souci que l’on peut avoir c’est de couper par un traitement de pénicilline une gourme à ses débuts, car on constate toujours des souvenirs infectieux.
Attention la gourme est très très contagieuse ! en plus des mesures évidentes : désinfection des boxes des écuries, du matériel d’écuries, de pansage, des vans et camions. Attention à nos habits, souliers… Définir des zones contaminées des zones dites saines.
En France on la déclare au RESPE en Suisse à EQUINELLA