Une nouvelle façon de travailler son cheval ?

Je fais déjà beaucoup de choses différentes avec mon poney, mais je pense que je vais essayer de prévoir une rando à la journée avec pique-nique histoire de nous retrouver un peu...

A vrai dire la période de confinement m'amène pas plus à réfléchir à ce genre de chose. La nouvelle approche ou façon de travailler je l'avais déjà avant. Pour ma pars rien ne change de ce côté là. Après avoir une fois de retour à l'écurie si je dois changer deux, trois petites choses vis à vis de son comportement quand ça sera la reprise pour elle, mais j'en doute.

moi c'est pas le confinement qui va changer ma façon de faire.

à 21 ans mon cheval sait tout faire, monté, bâté, attelé, luge (il la tire, hein il ne monte pas dessus ! lol) balade, rando, longe, longues-rênes...

A son âge et avec l'arthrose il va y avoir un long moment de remise en muscles, souffle mais ensuite on va reprendre comme avant.

et comme ta jument, mon cheval s'ennuie en balade en main. il a l'habitude de faire des balades de 10 à 25 km aux 3 allures alors 1h de promenade au pas, dans un environnement connu, ça le gonfle... (sauf s'il y a plein de pauses brout-brout)...

je ne vais pas revoir son mode de vie qui a toujours été en pré intégral.
peut-être qu'en vieillissant il aura besoin de pré-box pour dormir au sec, je sais pas... mais si je change ça , cela viendra de son besoin à lui, pas d'un questionnement existentiel dû au confinement.

pareil pour sa nourriture, j'ai expérimenté depuis des années pour trouver ce qui est le mieux pour lui, je continue de me montrer ouverte et curieuse, la santé de mon cheval n'est pas une option que je choisis pcq je m'ennuie enfermée chez moi.

Et je peux pas changer le "rythme" de travail ou sorties, j'ai 2 chevaux, mon emploi du temps (ce qui reste après le quota "travail") est déjà bien rempli pour partager équitablement entre les 2 :)

Après tu peux "profiter" du confinement pour lire, te documenter, explorer, en théorie, de nouvelles façons de faire. Un bouquin bien clair et bien amené peut te donner envie de monter western, ou de préparer une progression en travail sur le plat. Ou examiner les cartes pour préparer un itinéraire de rando, etc.

Je ne recherche pas pas de nouvelles méthodes ou quoi que ce soit lol, mais comme ça parle de modifier un peu la vie du cheval, j'imagine que le travail en fait partie : essayer sans enrênement ? Sans mors ? Réduire un peu le rythme ? Est-ce que les compétitions sont vraiment nécessaires ? etc

c'est plus pour faire la discussion lol !
de mon côté, ça va !

Pour ma part, rien de changera après. Ce n'est pas la première fois que mon activité équestre subit de longues interruptions. Sachant qu'en plus ma juju en activité avait perdu une chaussure 15 jours avant le confinement, j'en suis donc à 5 semaines de pause.
La reprise se fera progressivement, comme d'habitude...
Pour ma retraitée, il n'y a aucune modification avant, pendant, après...

Moi du coup j'ai du temps pour lire, regarder des vidéos sur Youtube etc...

Aujourd'hui, je suis tombée sur les concepts de Horsenality, les analyses de personnalités équines de Parelli. J'en avais entendu parler vaguement, sans m'y attarder plus que ça. Et bien, je trouve ça super intéressant et ça me donne des pistes de travail pour mon jeune.

Il serait plutôt LBI, cerveau gauche introverti donc plutôt cérébral, réfléchi mais paresseux/rétif/apathique quand ça ne l'intéresse pas ou qu'il ne trouve pas d'intérêt pour lui. Ca correspond totalement à sa description et ça m'aide à comprendre mes cuisants échecs de tentative de travail en longe ou en liberté par exemple. Bref, ça m'aide à me creuser la tête pour avancer dans le travail avec lui !

Pour ma part, je n'ai pas attendu le confinement pour réfléchir au bien-être de mes chevaux ou mes méthodes de travail. En revanche, il est vrai qu'en étant coincée chez moi, j'ai davantage le temps de poursuivre mes livres/formations en ligne en cours. Mais la remise en question et les découvertes, c'est 365 jours par an. J'ai appris des choses pendant ce confinement parce que j'ai eu davantage le temps de m'en occuper, mais ce n'est pas intrinsèquement lié au fait d'être confinée.

Mors ou pas mors, enrênement ou pas enrênement... Y a-t-il seulement des réponses universelles à ces questions ? Est-ce que des gens vont faire le choix de passer au mors ou au sans-mors après le confinement, ou de changer leurs méthodes de travail ? Si c'est le cas, j'espère juste que ce sera fait avec une réflexion en amont, et pas simplement parce qu'ils s'ennuyaient chez eux, ont vu trois vidéos sur tel sujet et ont choisi de se lancer.

Après, c'est un vrai bon moment, surtout si on n'a pas accès à son cheval, pour faire une introspection de ces derniers mois : en essayant d'être à peu près neutre, mon cheval semble-t-il heureux dans son cadre de vie ? En bonne santé ? Bien avec le matériel que je lui propose ? Le contenu des séances ? Nos activités ? Est-ce que je suis à l'aise à cheval ? Ne serait-ce pas l'occasion de chercher tel spécialiste dans la région pour le faire venir après ? Un nouveau professeur ? Une nouvelle discipline pour débloquer une situation ?

À partir de là (et essentiellement dans ce sens je pense), on peut mettre à profit le temps qui nous est donné pour essayer de répondre à ces questions et voir comment on peut améliorer tout ça.

Ici, j'aimerais faire évoluer ma façon en travailler avec mon cheval en travaillant plus sur... moi !

J'ai envie d'être plus souple, plus endurante, et plus légère dans mon équitation si possible (je ne parle pas forcément de poids en soi).
J'ai toujours fait l'effort de me garder en condition physique décente en bougeant pas mal et en mangeant pas trop n'importe comment mais je suis pas une sainte

Mais je me dis que je gagnerais en liant et en subtilité en intégrant plus de yoga/stretching dans mon quotidien, plus d'activité cardio...

Je vois de plus en plus cela comme une marque de respect envers mon cheval, je lui demande de se plier dans tous les sens, mais si moi je suis pas capable de me plier, c'est injuste pour lui.
Je vais travailler son cardio en forêt, mais si je ne fais pas l'effort d'avoir moi même un bon cardio et que je n'arrive pas à maintenir des demandes constantes pendant une heure parce que j'en peux plus, est-ce que c'est vraiment juste ?
Je veux qu'il ait le dos musclé, mais et le mien alors ? J'aimerais qu'il gaine ses abdos pour remonter son dos, et moi, j'arrive à rester gainée pendant ma séance autant que ce moi je lui demande ?

Bref, au fond on est deux athlètes et y'a du boulot de mon côté. Je suis assise toute la journée sur un bureau alors j'ai sûrement une marge de progression par rapport à ceux qui ont un boulot physique qui les entretient au quotidien

lerya Complètement d'accord avec toi!
En ce moment mon cheval est travaillé par la gérante de ma pension et quand je vois comment il s'est musclé en 15 jours, je me dis que :
1/ il faut que je me tienne en forme pour assurer lorsque je le monterai de nouveau,
2/ il faut que je continue de progresser dans mon équitation pour réussir à le garder aussi bien pour la suite.
Il a de gros problèmes de dos (Il a 9 CPE sous la selle) donc il doit garder un dos vraiment bien musclé pour qu'il ne souffre pas.

audekr Si en plus tu y ajoutes l'argument de la santé et du confort du cheval c'est sur que c'est très important et je te comprends

Cela semble souvent être à sens unique dans l'équitation : il n'y a que la condition physique, les moyens physiques, la souplesse physique du cheval qu'on regarde et celle du cavalier passe souvent à la trappe. C'est dommage car l'équitation est un partenariat, donc ça vaut le coup d'y réfléchir et chacun fait comme il peut/veut

Par exemple la longe, c'est répétitif, pas agréable physiquement (si ca travaille vraiment), et pas super stimulant intellectuellement pour le cheval. Pour nous l'équivalent serait sûrement une séance de renforcement musculaire : des répétitions, pas agréables, et pas stimulantes intellectuellement (ouais les séries d'abdo/fessiers, c'est moins sympa pour le cerveau que de glisser sur les pistes en regardant le paysage au ski !^^). Pourquoi on l'exige de l'un et pas de l'autre ?

Je m'en suis rendue compte cet été quand j'ai été en stage chez un cavalier olympique de CCE qui incluait dans les journées des séances d'échauffement musculaire et d'exercice physique en considérant qu'on devait bien ça aux chevaux qui allaient nous porter pendant 1h derrière. Ça m'a fait réfléchir.

Apres c'est une réflexion hein, je suis ni la sportive ni la cavalière du siècle, mais si on peut s'améliorer un peu, pourquoi pas essayer

En même temps je ne suis pas sûre que Nuno Oliveira faisait des abdos-fessiers et du cardio tous les jours Y'a qu'à voir sa ligne

Je crois que la technique, le liant et le tact se trouve ailleurs qu'à la salle de sport.

sûrement mais surveiller sa ligne, être tonique au lieu d'être avachi, savoir marcher à pieds dans les passages difficiles d'une rando, tout ça nécessite un minimum de "sport" de la part du cavalier, c'est pas la cheval qui fait tout, qui est sensé tout faire, et nous, juste sortir du canapé

couagga évidemment, pour autant je ne suis pas sure que Nuno Oliveira était assis devant un ordinateur 8h par jour du lundi au vendredi en montant 3x par semaine comme c'est le cas pour pas mal d'amateurs qui montent sur leur temps libre

Alors on part pas tous du même point non plus ;-)

couagga Bah OK, mais Nuno n'est peut être pas non plus un évangile ?
La position a califourchon du cavalier n'a rien de naturel et tire vachement sur les tendons, les ligaments, les muscles du cavalier et sans un minimum d'entretien corporel/assouplissement/cardio, bonjour les problèmes !

Moi je suis partisane pour faire faire des cours de yoga aux cavaliers, notamment les plus jeunes : développement de la proprioception, développement de la souplesse et de la compréhension de son corps, franchement les dommages seront bien moindre !