mhureau a écrit le 26/05/2020 à 14h17:
@couagga tout à fait d'accord, par contre autant le cabré, je le comprend chez le cheval par contre le latté ici c'est pas la même histoire, c'est interdit et clairement ça n'a même pas lieu d'être. Disons que pour moi le cabré et souvent pour impressionner, refuser etc alors qu'un cheval qui se retourne à la longe et te latte ça n'a pas la même connotation. Mais effectivement le comportement décrit ici n'est pas rare.
En total accord avec ça aussi
Je ne perds pas confiance en un cheval qui se cabre. Je répète afin qu'il n'y ait pas de malentendu : oui c'est dangereux et il ne faut pas accepter cette défense. Mais un cheval qui se retourne pour venir me shooter intentionnellement, pour moi, c'est beaucoup plus vicieux et dangereux et la confiance sera mise à mal.
Un cheval qui se cabre le fait rarement en attaquant, je veux dire en boxant pour atteindre la personne. La plupart du temps, c'est pour impressionner ou armer une fuite. C'est une défense comme une autre.
Et comme toute défense, elle appelle un travail pour la faire cesser et elle n'est pas acceptable. Mais comme toute défense aussi, elle a un déclencheur.
Je ne crois pas avoir dit que tout le monde était en capacité de gérer toutes les défenses. Oui, si on ne se sent pas, on se fait aider. Oui, si c'est une erreur de casting, on refait un casting (je l'ai dit dans mes premières interventions). Mais renvoyer le cheval juste parce qu'il s'est cabré, ce serait aussi absurde de le renvoyer parce qu'il a rué ou fait un demi-tour ou un écart.
La jument vient d'arriver, elle est sensible mais
maria09 a déjà constaté sa capacité à écouter et progresser, ainsi que d'autres qualités. En faisant la part des choses (les erreurs commises, la nécessité de se faire aider, le potentiel de la jument, la qualité de l'essai, ...) je pense qu'elle peut évaluer ce qui relève d'un mauvais départ rectifiable en toute sécurité ou ce qui relèverait d'une vraie erreur de casting.
En terme de capacité à absorber le changement et pour avoir accompagné et assisté pas mal de déménagements de chevaux en tout genre, j'ai vu de sacrés grands écarts d'un cheval à l'autre et pas toujours "logique" en apparence. Certains n'ont même pas l'air d'arriver en terre inconnu tellement ils sont direct comme à la maison et d'autres ont le cerveau retourné. Il y a ceux qui vont paraitre tellement adapté immédiatement mais avec un bon retour de boomerang quelques semaines plus tard, et les hypers émotifs qui devient des doudous, puis ceux qui ne redescendent jamais de l'arbre.. bref... Rien n'est anormal.
Le cheval est un animal sociable et dont l'équilibre comportemental est soumis à une certaine stabilité environnemental. Chacun compense, s'adapte, à sa manière avec le temps nécessaire à sa personnalité.