Comme cela a été dit, la jument à couru une seule fois il y a 5 ans. Pas performante. Ce qui explique une sortie rapide du circuit.
Son ancienne proprio dressait et sautait à priori. Donc la jument connait le job, au moins les bases.
Contacter l'entraineur 5 ans plus tard, pas sûre que ce soit très pertinent.
Ont été évoqué la piste du matériel et la disponibilité physique de la jument. Mais encore une fois, il y a un troisième facteur à considérer et pas des moindres : le cavalier.
Un an d'arrêt ne justifie pas une re-débourrage. Juste une remise en route progressive et raisonnée. Donc monter dessus direct, si en plus la forme n'y est pas (trop vite et en appliquant une méthode connue sans se poser des questions), ça peut rendre la jument un peu susceptible.
8 ans, la croissance est finie. Si visite véto, ostéo et dentiste faites pour s'assurer que tout est au vert, en s'y prenant bien, pas de raison que ça parte en sucette. S'y prendre bien, c'est commencer par laisser un peu de temps à la jument de s'adapter pour l'observer et faire connaissance. Puis ensuite, on fait ensemble le tour du propriétaire pour voir comment elle se comporte. Démarrer avec des petites séances de longe simples et courtes pour évaluer la locomotion, la sensibilité et poser des bases de communication dans le travail. Selon comment tout ça se déroule, monter est envisageable, en s'y prenant avec réserve, prudence, sans aller trop loin. Les premières séances montées d'un cheval inconnu doivent se dérouler comme avec un poulain.
Pour moi, dans ce genre de période,on n'est pas là pour utiliser le cheval mais pour l'évaluer, le décrypter, analyser les choses. il faut se montrer humble et à l'écoute car il existe tellement de façon de faire, tellement de sensibilité différentes d'un cavalier à l'autre, qu'arriver en terrain conquis en appliquant son équitation sans compromis peut braquer complétement un cheval si c'est trop éloigné de ce qu'il connait. Et plus les chevaux ont connu peu de cavalier, plus c'est compliqué pour eux.
Un cheval peut être parfait sous la selle de son cavalier habituel, mais s'il n'a jamais connu que lui, le jour où il change de cavalier il peut le vivre comme une agression et péter un plomb. Je l'ai déjà vu.
Peut-être serait-il plus judicieux de confier l'essai à la maman cavalière expérimentée qui devrait normalement savoir comment s'y prendre, du moins je le suppose.