rockypompon
D'abord : zen !
Je vais peut-être te paraitre rude mais en fait j'essaye surtout d'être clair dans mes propos. Ne pas tourner autour du pot car je ne pense pas que ça t'aiderait
Citation :
Depuis le confinement, elle n'était plus sortie.
Mais pourquoi se mettre ainsi en danger
Il faut construire les choses, les préparer, les tester avec parcimonie. Alors oui, il y a des gens qui apprennent à nager à leur enfant en les jetant directement dans le grand bain. Puis il y a les autres.
Ensuite, il y a des nuances à trouver entre trop intervenir et être absente.
Laisser son cheval seul dans une situation peut provoquer ce que tu as vécu. Tu étais là sans être là. Pour un animal sensible et de nature émotive, par ailleurs grégaire donc ayant besoin des autres, c’est effrayant. Ta jument est dans la fuite. Elle cherche de l’apaisement et en l’occurrence ici, ce n’est pas toi qui a pu lui en donner.
J'imagine en plus que tu ne devais pas être hyper relax dans la situation, ... "éponge, éponge... partageons nos tensions".
Il faut être avec son cheval tout le temps. C’est une relation de tous les instants. Ta présence implique ton engagement envers elle.
Lorsque le mors sert à tout, une fois ôté il ne reste rien.
La leçon donnée par ta jument est difficile pour toi mais elle reflète une réalité qu’il faut prendre en considération. L’équitation ne se réduira jamais à la présence du mors dans la bouche. Qu’on utilise ou non cet outil ne change rien au fait que l’on doive apprendre à monter avec son assiette, son dos, le poids de son corps, sa position, son orientation, la gestion consciente de la transition de sa propre énergie au cheval. Tant que ces choses là sont ignorées, sous estimées, bâclées, oubliées, il n’y a ni véritable équitation, ni relation solide.
Cette obsession/question du mors/sans mors montre combien on peut donner une importance centrale à cet outil de façon tout à fait inappropriée. si l'équitation est centrée, l'outil devient anecdotique.
Je ne dis pas que ta jument n’est pas attachée à toi, ne t’apprécie pas, mais seulement que tu dois être plus que cela pour elle et surtout lorsque tu lui confies ta vie en t’installant sur son dos. Il faut être un partenaire fiable, clair, de confiance. La plus grande surface de contact avec le cheval que l’on monte, se situe entre nos jambes ! De notre fondement à nos mollets en passant par nos cuisses et nos genoux. Pas cette micro surface impersonnelle reposant dans sa bouche délicate ou sur son chanfrein.
Tu écris : « si je commençais à lutter ». Mais avant de lutter il faut communiquer. Tu as (tu devrais avoir) plus de choix possibles que « laisser faire » ou « lutter ». Ton équitation doit te donner des centaines de choix possibles pour communiquer tes intentions, tes propositions et tes volontés sans contrer, sans s’opposer, sans contraindre.
Remets le mors et travaille ton équitation
vraiment, avec rigueur. Quand tu parviendras à « avoir le contrôle » par tes seules actions d’assiette et de dos, alors il sera temps de retirer le mors. Mais peut-être que du coup, vous serez alors très bien avec.
Elle vit seule cette jument ?