S'initier à la monte sans mors

callysto C'est vrai! Si le cheval veut embarquer, il le fera, quoi qu'il ait dans la bouche (d'où le problème de l'escalade de la dureté des mors)...
Mais quand même, le mors offre un peu plus de "pouvoir"... C'est plus invasif, et ça peut vite être désagréable pour le cheval, même un mors olive le plus basique qui soit. Du coup, le cheval cédera plus facilement qu'avec une ennasure je trouve.
Je ne saurais pas l'expliquer, mais le mors m'offre une sécurité, même si c'est purement psychologique...

Merci pour la vidéo! Et pour tes explications!

liti33 C'est une très grosse erreur que j'ai faite...
Je crois l'avoir malencontreusement désensibilisée...
En fait, au début que je l'avais, je la montais sans jambes et sans mains. On me faisait le reproche que je l'entreprenais pas assez et que je devais avoir plus de mains et plus de jambes pour la "tendre" un peu plus sous moi.
Je crois avoir pris ces remarques trop au mot, parce que maintenant je me rends compte que je suis à l'extrême opposé.
Donc ces derniers temps, mes mains étaient très présentes, mes jambes aussi.
En soi je demandais beaucoup de choses avec mes jambes mais ma main était trop présente. Donc maintenant que je n'ai plus la possibilité de mettre la main comme avant, elle est perdue et moi avec...

couagga chantilly en carrière mais il a horreur du bac à sable. Essayé trois fois avec même mors en balade mais très compliqué à arrêter. Il faut quand même un minimum de sécurité.
Donc pessoa lui convient très bien. J'ai très peu de main (normal avec un trotteur). Il accepte très bien le contact (avant cela tête à 3 metres, bouche en béton... etc), rendre / reprendre, bonne bouche à présent... mais très chaud.
Je pense que ces gros trotteurs (1m72) qui ont fait pratiquement toute leur carrière en course, restent imprégnés par la performance malgré le travail de longue haleine de reconversion.
Souvent il est tres fatigant et jamais fatigué !
Entre le corona et sa blessure en traversant des barbelés, il sera montable dans 4 mois le temps que ça se referme. Donc non monté pendant, en tout, 7 mois. Aïe !

rockypompon Elle a eu un filet deux fois 1/2h, sans rênes, pendant le débourrage. J'ai constaté qu'elle essayait toujours de le repousser de la langue et je me suis dis: "mais pourquoi l'embêter puisqu'elle va déjà très bien en licol". Elle était alors en licol étho, mais le contact me manquait pour l'aider à tendre son dos. Je suis donc passée au licol plat, pour qu'elle puisse prendre le contact. J'ai alors constaté que j'avais les mêmes sensations qu'en filet. Le chanfrein est paraît-il aussi sensible que la bouche, mais avec le licol que j'ai recouvert d'une moumoute sur la muserolle, l'outil utilisé est plus doux.

rockypompon
Je plussoie couagga !

J'ai arrêté de mettre un mors le jour où j'ai eu un doute sur ma capacité à utiliser correctement le mors justement. Parce que, normalement, on devrait être capable de faire s'arrêter et tourner notre cheval avec notre assiette et notre poids du corps.

Il y a une vidéo YouTube d'une épreuve de Reining où le filet se casse/détache au tout début de l'épreuve et le cavalier le met en cordelette (plus de mors donc) et poursuit l'épreuve. Je sais pas si tu sais en quoi consiste le Reining mais le cavalier a été capable de faire galoper son cheval en cercle, en accélérant et ralentissant le galop, en faisant des grands et des petits cercles, en faisant des changements de pieds et des arrêts (mais genre le bon gros stop où il faut que la carrière soit aménagée avec du bon sable car ça stoppe d'un coup). Tout ça sans mors et juste en "cordelette" du coup.

edit : quand je dis cordelette c'est que le cheval n'avait plus rien sur la tête mais juste le reste du filet autour de l'encolure quoi.

couagga
Merci! Tu as raison, j'apprécie vraiment la franchise!

C'est vrai, j'ai tendance à foncer sans me poser de question... Après je savais pertinemment que je ne risquais rien! De toute façon, si je voulais m'arrêter, je m'arrêtais. Mais le reste c'était compliqué.

J'ai du mal à doser... Comme je disais plus haut, j'ai appris à faire sans toucher aux rênes et sans jambes, on me l'a reproché. Alors j'ai fait l'inverse, avec des jambes et des mains très présentes. Et maintenant que ça me fait défaut, je retombe dans l'autre inverse. Et là j'ai la sensation que ma jument est dépendante de mes mains dans certaines situations. Autant parfois, elle est adorable, et je tourne, m'arrête, etc uniquement avec mon assiette, en gardant les rênes longues, autant d'autres fois elle m'en fait un peu voir de toutes les couleurs. Et j'ai l'impression de ne pas la comprendre, et ça c'est une situation qui me dérange. Il faut dire qu'actuellement je suis plutôt dans une phase où j'ai besoin de chercher à comprendre par moi-même, mais avec de l'aide (Chevalannonce est mon sauveur pour cela). D'habitude, j'entends plutôt de l'extérieur en gros qu'elle se fout de moi, qu'elle me prend pour une imbécile, que je devrais être plus "violente" avec elle, etc. J'ai vraiment envie de me détacher de ce genre de choses pour avoir une relation bien plus saine.

Je te dis un grand merci, parce que je crois que tu as mis les mots où je n'arrivais pas du tout à en mettre : la fuite. Maintenant que tu le dis, ça me paraît évident. Effectivement, elle est sans arrêt dans la fuite de tout.
Bon pour les tensions, du coup, maintenant que j'en ai pris conscience, hier j'étais vraiment concentrée sur mon relâchement.

C'est exactement ça : le mors nous servait à tout donc une fois ôté il ne nous restait plus rien.

Là, clairement je suis dans une grosse remise en question mais qu'est-ce que ça fait du bien! Je ne récupère que ce que j'ai semé! A moi de corriger tout ça!

En fait là ce qui ressort vraiment et ce qui fait un peu bizarre, c'est cette dépendance au mors. C'est ridicule quand on y repense, mais c'est
bien réel...
En fait, j'ai un peu de mal parce que quand elle part à fond sur les épaules, et va pour m'embarquer (je précise que j'ai l'arrêt d'urgence au cas où), avant ma première réaction était de mettre des mains et des jambes pour la canaliser. En soi, ça la chauffait un peu, elle trottinait, mais au moins j'en avais complètement le contrôle : si je voulais l'arrêter, je n'avais pas de problème (c'est la garder parfaitement immobile qui était plus compliqué dans ces moments où elle était chaude bouillante), j'avais le contrôle parfait de ses hanches, de ses épaules, de ses pieds en fait tout simplement. La seule chose que je n'arrivais pas à faire, c'est la mettre au pas sans qu'elle trottine.
En fait c'était la solution de facilité pour moi, et la plus inconfortable pour elle... Je lui dois un bon paquet d'excuse ma pauvre bichette...

En observant ce que je ressens, je me rends compte que je suis beaucoup dans le truc d'imposer quelque chose. Disons que j'ai l'impression que si j'impose pas ma volonté, il ne va pas faire ce que je lui demande. Par exemple, hier, je n'avais pas les moyens de lui imposer quoi que ce soit : si elle avait pas envie de repasser au pas par exemple, j'avais rien pour le lui imposer. Donc j'ai opté pour ne rien lui demander, comme ça, si je devais lui demander qqch en "urgence", elle n'était pas blasée par mes demandes incessantes, et en même temps, elle n'apprenait pas quelque chose de "négatif" (par exemple, si je veux m'arrêter et que je n'y arrive pas "dans la douceur", et que du coup je reste sur un "échec", elle aura la possibilité de se servir de cet apprentissage contre moi).
Je pense que le fait que le mot "communiquer" n'était pas dans mon répertoire vient de là...

Mais là clairement, je ne peux que remercier ma jument du fond du coeur de ne rien me laisser passer. Elle me remet sur les rails, même si je suis encore en train de les chercher, ces rails.

Je vais essayer de lui remettre le mors alors. Bon dans ma tête, vu que selon le dentiste le mors lui faisait mal, je ne m'étais pas posé la question, et la seule idée que j'avais en tête était de lui épargner cette souffrance. Mais là je pense ne plus avoir le choix.

Non non, elle ne vit pas seule, elle a un copain
Et quand on fait des balades avec le copain, elle est autant chaude que lors des balades seules...

Dure dure la séance que tu as faite !

Je suis tout à fait d'accord avec Couagga, c'est important voir primordial de monter en conscience, toujours ! Il faut être attentif, prendre son temps, écouter son énergie intérieure et celle du cheval, s'accorder.. il faut que tu expérimentes, il n'y a pas beaucoup de théorie, juste des outils de prise de conscience de son corps, ses sensations et son environnement. Après c'est juste un état d'être et on y réfléchit plus.
Mais ne t'inquiètes pas, c'est tout à fait possible d'avoir un besoin de contrôle et lâcher prise avec les chevaux ! Je dis merci les chevaux pour me faire lâcher prise en travaillant avec eux ! Par contre de retour à l'écurie, entre les soins, la gestion du travail, les compléments, le matériel... Je suis insupportable, je lâche jamais l'affaire

Si ta jument a mal avec le mors, c'est peut être pas non plus... ça dépend elle a quoi comme souci ? J'ai un cheval qui a deux dents de loup mais je lui ai mis un mors olive bristol, c'est un double brisure assez fin et ça ne va pas du tout toucher ses prémolaires donc c'est ok !

Tu ne pourrais pas trouver un enseignant dans tes environs ? Un forum c'est bien pour échanger mais ce n'est pas non plus super efficace sur le terrain ! J'ai pris beaucoup de cours dans une écurie d'équitation "alternative", disons simplement une équitation juste et sans force. Sans ça, je serai encore à tirer sur la tronche des chevaux, comme j'ai appris en club fédéral. Car le corps intègre des mouvements et des postures, on peut ne pas se rendre compte de nos gestes alors c'est important d'avoir un regard extérieur.

Et je reprend des cours depuis peu, je n'avais encore jamais pris cours avec ma jument en 5 ans (bon, des années de travail sur le comportement avant, ça faisait seulement 2 ans qu'on touchait vraiment à quelque chose) et merci le regard extérieur et les conseils professionnels ! J'ai trouvé une femme en or, elle a très vite compris ma jument. Comme la tienne ma jument est dans la fuite, elle panique parce qu'elle perd son équilibre au galop surtout. Je ne fais pas le poids, c'est une demie-trait qui a été forcée donc elle a peur de la main et tracte. Je suis toujours restée en mors simple sans muserolle mais on commençait à être limitées. (le mors a été ma sécurité de dernier recours au tout début sinon je pouvais me manger la barrière et aujourd'hui je peux être avec ou sans c'est pareil) Ma prof a tout de suite compris ma jument, elle l'a mise dans le confort, on a d'abord travaillé que le côté fort, chose que je n'avais jamais fait... ça a changé nos séances ! En 5 séances j'ai une jument qui peut restée calme du début à la fin et qui, enfin, arrive même à avoir confiance en ses capacités au galop ! Amen les cours

euterpe94
Pardon pour la réponse un peu tardive....
J'avoue que la dernière séance, c'était celle qui nous rappelle qu'on ne sait jamais rien, et que rien n'est jamais acquis. Je ne sais pas si je suis la seule dans ce cas, mais ma vie avec les chevaux est remplie de moments où j'ai l'impression de retomber au niveau 0, de ne plus rien savoir faire, de tout faire de travers. Puis il y a les moments où je me sens bien, où j'ai une certaine fierté parce que j'y arrive beaucoup mieux.

Mon but, maintenant que j'ai pris conscience de mon besoin permanent de contrôle, c'est de lâcher prise dans tous les domaines de la vie. Et pour ça, je trouve que les chevaux c'est quand même une excellente aide! Parce qu'au delà de mes galères, ils me permettent d'avoir comme un feedback sur mon comportement. Je fais actuellement un énorme travail sur moi-même parce que lâcher prise me tient vraiment à coeur. Petit à petit je sens les progrès arriver.

Pour le problème des dents de ma louloute, c'est qu'en fait elle a la bouche complètement déséquilibrée : d'un côté elle a les dents du haut très courtes et celles du bas longues, et si je ne dis pas de bêtise, il me semble que de l'autre côté c'est l'inverse. Ce serait dû au fait qu'elle n'ait pas été suivie par un dentiste plus jeune. Je l'ai eue quand elle avait 12 ans, c'était déjà trop tard... Et avant ça elle avait un passé plus que douteux. Déjà pour dire, elle n'a pas eu de vaccin de ses à peu près 1 an à ses 12 ans, quand je l'ai récupérée... Alors le dentiste, c'est même pas la peine d'y songer! Bref et si j'ai bien compris, le mors lui appuie sur la dent à travers la gencive au lieu d'être directement en contact avec la dent, ce qui lui fait mal.

Comme je disais, j'ai vraiment envie de me détacher de ces manières qui sont contre-nature... Et jusqu'à présent, les différents encadrements dont j'ai bénéficié me faisaient : faire des demi-arrêts quand elle trottine, mettre un mors plus dur (la pire erreur que j'aie faite dans ma vie... Après pour rattraper tous les dégâts j'en ai bavé!! Mais là c'est bon on est revenues à un mors simple double brisure), plus entreprendre (c'est à dire mettre beaucoup de jambes et bien retenir de devant avec les mains), lui faire faire du travail de deux pistes quand elle trottine. Inutile de préciser que tout cela était pire que contre-productif, et même si on a fait beaucoup de progrès depuis le début que je l'ai, on fonçait droit dans le mur! Du coup, pour l'instant, je préfère faire au feeling, avec les excellents conseils que je reçois sur CA, plutôt que me lancer à nouveau dans un carnage sans nom... Par contre le jour où je rencontre quelqu'un qui rentre dans mes valeurs (valeurs que je suis en train de construire en ce moment), bien sûr que je me ferai encadrer!
Pour l'instant, je me sens de progresser seule, juste en lisant des conseils comme les vôtres, qui me créent vraiment des électrochocs et des déclics, donc je progresserai le plus possible de cette manière, qui est, pour l'instant la meilleure à mes yeux, le temps de "stabiliser" un peu mes esprits...

Ah oui avec la tienne c'est sûr que tu n'as pas la possibilité de tricher! Ca doit être tellement enrichissant, d'avoir une expérience comme la tienne!

Je viens vous donner des nouvelles de notre première séance après celle qui était si catastrophique la dernière fois!
Alors je suis partie en balade avec pour seul objectif de ne pas agir sur ma jument comme je le faisais avant, mais pas non plus être absente, comme vous me l'aviez dit.
Donc je me suis obligée déjà à me détendre, à faire un peu le chewing-gum, mais pas dans l'excès non plus. J'ai gardé des rênes plutôt longues, mais pas non plus en guirlandes, et j'ai fait attention à bien accompagner la bouche, avec des articulations détendues. Dès que je sentais mes épaules se crisper, je faisais des mouvements pour les détendre.
A l'aller, nickel! De temps en temps elle trottait un peu, mais rien qu'en me détendant et en alternant fermeture et ouverture de mes doigts sur les rênes, de manière générale ça suffisait. Tout s'est gâté quand on est arrivées dans un chemin qui descendait un peu, pour aller à la rivière. Elle m'a complètement pris la main, et elle trottait. Je m'étais mis pour objectif de ne vraiment pas agir fort sur les rênes. Sauf que là elle serrait les dents sur le mors, elle tirait devant, et elle trottait. Alors j'ai été obligée de fermer mes doigts et pivoter mes mains de sorte à lui "tirer" dessus, puis relâcher, puis "tirer", puis relâcher. Je dis "tirer", mais j'ai bien fait attention à ce que ça reste seulement un pivot du poignet. J'avais pas vraiment le choix malheureusement. J'ai pas vraiment réussi à la récupérer calme. Après, sur le chemin du retour, pareil : elle trottait. Alors j'ai recommencer à prendre, relâcher, prendre, relâcher. Au bout d'un moment plus ou moins long, elle finissait pas repasser au pas. Alors je reprenais le contact que j'avais à la base : moelleux et rênes très légèrement détendues, en essayant d'accompagner au mieux la bouche.

Je ne retiens que du très positif! Parce qu'au lieu de trottiner sur place, elle trottait carrément, parfois vite, mais au moins il n'y avait "plus qu'à" repasser au pas, même si ce n'était pas toujours simple. Je sais bien qu'il y a encore du travail, mais je suis très motivée.
Par ailleurs, j'ai bien senti la différence entre lorsque j'étais détendue et quand je me contractais! Je me répétais en boucle de me détendre, j'ai travaillé ma respiration, le relâchement de mes articulations, etc, mais des fois sans faire exprès je me re-crispais. Dès que je m'en rendais compte, en me relâchant, je sentais de suite la différence!
Je suis très contente de cette balade en tous cas.

Et j'ai l'impression que c'était un peu moi qui lui provoquais le "trottinement". En la faisant sans le vouloir monter en pression, elle trottinait et c'était la cata. Aujourd'hui, quand elle prenait le trot, je sentais que je perdais un peu le contrôle, mais au moins quand j'arrivais à la canaliser, elle marchait naturellement. Par contre je savais que l'arrêt d'urgence, je l'aurais eu dans tous les cas. En fait dans des cas comme ça, c'est soit je l'arrête, soit elle trotte. Elle a pas le juste milieu.

En tous cas je vous remercie toutes (/tous?) beaucoup pour vos précieux conseils, et si vous en avez d'autres, je suis preneuse

rockypompon

super ce changement !

Si tu parviens à être bien constante dans cette nouvelle approche, les résultats finiront par s'installer.
D'abord prendre conscience des choses et les modifier, ce que tu as fait, ensuite être vigilante pour rester constante et accepter que parfois il y aura aussi des moments moins bien.

Je ne sais pas si c'est le cas, mais pense bien aussi à associer ta voix, avec des mots précis, et toujours les mêmes, pour signifier tes désaccords et tes accords. Inutile d'élever la voix, juste choisir un vocable précis pour notifier à ta jument ce qui va bien et ce qui va mal. Ainsi tu l'aides à prendre d'autres repères très clairs, qui seront dissociables de tes actions. ça peut être très utile en cas de dérapage, si tu es en difficulté ou même les jours où tu te sens moins bien dans ta propre disponibilité. c'est une façon de garder la connexion même si physiquement les choses t'échappent.

C'est très important de valoriser un maximum toutes les bonnes réponses et les bonnes attitudes, et même les bonnes intentions !

Quand la jument te déborde, qu'elle te prend la main, au lieu de tirer et d'agir comme tu le faisais avant, essaye plutôt de lever les mains. Mains stable, bien fixes, sans crisper tes bras mais plutôt en bloquant tes épaules; Tu les remontes assez nettement, de 20 bon cm, assez vite et brièvement. Donc aussitôt ta jument a éprouvé cette modification de cadre, tu reviens à ta place et la rassure. Ne reste pas en hauteur et fixe ainsi, c'est juste une action brève. En une seconde tu dois avoir relevé tes mains, ta jument rencontre cette nouvelle hauteur de main et immédiatement tu reviens à la hauteur qui précédait.

Cette action va contrer sa prise d'équilibre vers le bas en traction en la renvoyant sur ses hanches. Il ne faut pas rester dans cette posture car si tu bloques la jument en position haute, elle peut finir par s'acculer, et si elle se fâche ça peut dégénérer en cabré ! cette action est plus facilement réalisable que l'arrêt d'urgence ou mettre en cercle et elle est aussi plus impactante, sécurisante et efficace si tu respectes cette brièveté. A garder en tête pour te sortir d'une situation dangereuse où tu penses perdre le contrôle de la vitesse et de l'équilibre.

Pour moi, ces expériences de hauts et de bas, avec parfois des écarts énormes où l'on a le sentiment de ne plus rien savoir, font partie du parcours du cavalier. Spécifiquement quand on quitte la candeur du total débutant qui pense découvrir l'amérique, jusqu'au moment où le cumul des expériences et la boite à outils techniques ont été digérés au point que nombre de choses sont passées dans le domaine du réflexe, laissant plus de place au sentiment. On n'a alors plus de véritables questions car toutes les réponses sont là et l'analyse devient si naturelle. Pour autant, ça ne préjuge toujours pas de la capacité répondre avec perfection. mais c'est déjà bien plus confortable !

titanesque


Présente.
Je n'ai jamais pu sortir la mienne en sécurité dehors sans mors. Quand elle avait décidé d'avancer, disparition du frein...
Je lui ai laissé son gentil mors en résine.

rockypompon
Je n'ai pas eu le temps de tout lire, donc désolée si je radote.

Pour passer au sans mors : le licol corde est bcp plus perturbant que le side je trouve. Le cheval peut être perdu pour les actions latérales (tourner). J'ai eu le souci avec ma 2e jument, donc 1eres sorties en mors + licol, pour pouvoir revenir sur le mors si pb.
(et les 1eres séances en carrière, elle fuyait par incompréhension)

Pour la transition, et dans une optique de dresser, je préfère le side-pull avec muserolle plate et confortable.
On peut l'utiliser exactement comme avec un filet normal.... avec une main super douce... parce que si on permet l'appui, c'est fini...

Et en transition, je vérifie en sécurité (en carrière) les flexions latérales (donc la perméabilité aux aides et la décontraction de l'encolure).
Je n'utilise pour ainsi dire jamais l'arrêt d'urgence.... mais plutôt l'épaule en avant ou l'EED quand ça chauffe.

Mon dernier cheval n'a jamais eu le mors. Par contre le frein en licol corde avec lui... ahemm. Quand il avait décidé de s'encapuchonner en balade, c'était fini, donc je n'ai pas insisté.
Pas de souci en side, ou les premiers prémices de flexion latérale le font ralentir (et la voix et l'assiette bien sûr)

cube ok merci pour ta remarque. C'est pour cela qu'il est en pessoa. Je pense que le sans mors n'est pas pour lui.