S'asseoir au galop

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Lakchmi

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S'asseoir au galop
Posté le 03/08/2020 à 13h17

Bonjour,

J'ai fait une petite recherche mais il semblait que la majorité des posts étaient des demandes de "petits niveaux", j'ai le sentiment que la difficulté que je traverse est assez différente.

En gros : je me rends compte que je ne sais pas me tenir correctement au galop.
Je tiens à cheval, là n'est pas le souci, mais plus j'avance dans le travail et plus je me rends compte que je ne fonctionne pas comme je le devrais.

Je monte tout le temps le même cheval (ma jument), qui est naturellement sur les épaules un plutôt froide en carrière.
Au pas et au trot, j'ai évidemment traversé les mêmes problèmes qu'au galop mais ça "commence à venir", nous ne sommes pas 100% parfaites mais on a beaucoup progressé et je parviens à résoudre mes problèmes.

Mais alors au galop... Olala... En fait j'ai les jambes vissées dans les flancs. Du coup, dès que je desserre les jambes, je me sens bringuebalée, je sens bien que je n'ai aucune assise fixe et que c'est un peu n'importe quoi, et ma jument repasse au trot (à la fois parce qu'il n'y a plus de jambes pour la tenir, et parce que je me tiens mal là-haut).

A la base, j'ai les jambes dans les flancs parce que :
- des années de mise en selle "incorrecte" m'ont appris à m'accrocher avec mes genoux (j'étais capable de faire du trot enlevé à cru, juste en serrant les jambes),
- jument un peu froide, j'ai du mettre beaucoup de jambes pour la maintenir en impulsion sur les petits côtés et sur le cercle "dès qu'on a commencé à travailler vraiment", et je n'ai visiblement pas su doser mes aides correctement (puisqu'aujourd'hui je ne sais plus galoper sans).

Ma prof a monté ma jument trois semaines de suite, elle me dit qu'avec elle, aucun souci, elle n'a pas besoin d'avoir les jambes dedans pour la tenir au galop (mais bon, forcément, elle se tient mieux que moi !).
Elle me dit aussi que comme le galop n'est pas encore "bon", c'est plus difficile pour moi de bien me tenir que si je montais un cheval plus avancé dans le travail.


Forcément, je ne rencontre ces soucis que lorsqu'on est vraiment au travail. Si je galope en extérieur, je n'ai pas besoin de jambes, si je la laisse galoper rênes longues je peux lâcher les jambes dans les longueurs (pour les cercles ou les petits côtés, ça dépend.. Mais je vais avoir un cheval qui tombe sur son épaule intérieure, est en déséquilibre total, etc...).


Alors factuellement je sais bien que je ne dois activer mes jambes que lorsqu'elles sont nécessaires, que je dois les desserrer dès l'allure obtenue, et les réactiver ponctuellement dès que je sens que la prochaine foulée va "perdre" le galop, etc. Mais dès que je desserre, bim, je suis déstabilisée, elle repasse au trot. En fin de séance quand on est fatiguées toutes les deux, c'est quasi immédiat. Mais du coup, si je suis aussi épuisée en fin de séance, c'est justement parce que j'ai les jambes vissées dedans...

Bref, je sais que les recettes magiques n'existent pas, mais comment est-ce qu'on traverse cette étape ?

Expar

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S'asseoir au galop
Posté le 13/04/2021 à 12h28

lakchmi

En fait, c'est dur de se décontracter, quand il n'y a aucune réponse aux ordres dessous.
Tu te contractes et c'est normal.

Pour ma part, depuis mars, je suis passée par une phase "juju a pris le dessus et en profite"=> jument totalement contre incurvée car je ne suis pas assise d'aplomb, débrayage et arrêts non demandés, à moitié pour protester de mes demandes brouillonnes, mais aussi pour gagner du temps à "rien" faire. Mon mono m'a aidé à prendre le dessus en ne me lâchant pas, car, oui, il y a une part de mauvais fonctionnement, mais aussi d'attitude mentale.
D'un côté ne pas accepter qu'elle fasse comme elle veut, et de l'autre, passer sur les trucs "trop" compliqués pour le moment à obtenir par moi.
Ce qui donne : départ au galop à la one again, pas grave, elle est au galop, donc ensuite, à moi de me mettre à la travailler au galop et obtenir un cercle (on commence par une petite patate et le but est de finir sur un vrai grand cercle). Tu vois, par ex, si elle part à faux, et bien, tant pis, je tourne pour me mettre dans le bon sens et je bosse ensuite.
Du coup, là, mi-avril, ça se passe beaucoup mieux, j'ai corrigé pas mal de choses et là, j'en arrive à rebosser les départs au galop eux-même.
Un retour en arrière, pour mieux avancer.

Donc pour toi, déjà voir si hors cours, tu peux te détendre, te positionner au pas, et partir au trot tranquillou en arrivant à garder ton fonctionnement ou pas ? et tant pis si la miss coupe les coins, déjà rien qu'en passant au trot, sans te focaliser sur la jument, ni la direction, est-ce que tu y arrives ?

Quitte à le faire sans étrier, gentiment, histoire de bien descendre tes jambes + décollage de jambe, te concentrer sur ta respiration et demander la transition pas-trot quand tu es prête. Tant pis, si ça te prends 5 tours de carrière au pas pour la "préparation".
Normalement, les transitions trot-pas, rien qu'avec ta respiration et en tirant le dos + "penser" la transition, tu devrais l'obtenir sans rien faire d'autre. Tu as dit que ça ne posait pas de problème. Ce qui fait que tu pourrais faire pas-trot (3 foulées) et trot-pas facilement, donc sans crispation. Prendre le temps de re-respirer, poser ton regard, etc au pas, avant de refaire un temps de trot relaxe. Et tu vois si tu peux augmenter le temps de trot en arrivant à fonctionner ou pas.
Si ça t'aide de le faire en extérieur pour la décontraction, fais le dehors.

Couagga

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Posté le 13/04/2021 à 13h31

lakchmi

Merci pour ces nouvelles. C’est très intéressant.

Je suis déjà bien contente de voir que tu as pu trouver des clés efficaces pour résoudre tes questions au galop.

Quand on travaille en profondeur sur certains points, il est assez courant que cela modifie d’autres points… Ne t’inquiète pas. Pour moi ce sont des « dommages collatéraux » normaux. Soit parce que ton fonctionnement au trot d’avant s’était construit sur quelques imperfections, celles-là mêmes qui t’empêchaient de progresser dans le galop, et qu’en y travaillant, ça remet donc en cause ton fonctionnement au trot, soit parce que tu as négligé ton travail au trot en portant plus d’attention au galop.
Je parle bien sûr du travail sur toi.

Une petite astuce pour t’obliger à te décontracter et valider l’attitude de ton cheval et la tienne quand tu es au galop ou au trot ou même au pas : caresser la base de l’encolure clairement avec la main intérieure, ce qui t’oblige à relâcher complétement cette rêne puisqu’il te faut avancer la main pour ça… ce geste te sort de tes crispations et si tu tiens correctement ton incurvation entre jambe interne et rêne externe, ça ne doit avoir aucun impact sur la locomotion, l’attitude et le tracé…

Si tu es en vrac au trot, reviens au pas. Prends le temps de soigner ton assise, ton ancrage en selle, ta descente de jambes, de tendre et dynamiser ton dos, te gainer, relâcher tes bras, tes poignets, tes épaules, respire plusieurs fois très profondément et lentement pour ouvrir ta cage thoracique et tirer le sommet de ton crâne vers le haut à l’inspiration et relâcher, descendre tes bras et jambes et descendre ton bassin à travers ta selle à l’expiration…. A l’inspi tu te grandis, tu étires, à l’expi tu descends cet ensemble étiré à travers la selle vers le sol (sans t’avachir ! ).

Prends le temps. Sois consciente de l’instant, comment tu te tiens, ce que tu ressens, respire.

Les tensions que tu ressens dans tes mains ; fais les migrer dans tes reins en les gainant. Les mains/poignets se relâchent pendant que le bas de ton dos se gaine. On tient le cheval dans son dos, pas dans ses mains.
Penses à ce que tu es en train de faire et non à ce que tu voudrais faire.



Citation :
Mes actions qui devraient partir du poignet, voire du coude, partent de l'épaule.


Pas d’accord.
Tes actions doivent toutes prendre naissance dans ton dos, ton assiette, l’orientation de ton bassin et de tes épaules. Si ta main agit seule et avant le reste tu coures le risque d’avoir une posture et un fonctionnement en contradiction avec elle. Donc d’abord tu orientes tes épaules, tes bras et tes mains suivent naturellement et éventuellement tu complètes ce que ton corps indique avec une action fine de la main.

Par exemple pour tourner, tu commences par tourner tes épaules (pas ta tête seule, mais bien tes épaules) dans la direction où tu veux aller et si tu veux augmenter l’appel du post interne et mettre du pli, tu recules l’omoplate interne, tu peux aussi en même temps ou à la place écarter un peu ton poignet interne et/ou légèrement basculer ta main avec un rotation du poignet pour ouvrir...

Quand tu tournes les épaules il faut rester bien droite dans ton dos. Ton dos c’est comme une vis plantée verticale dans ta selle, et quand tu tournes les épaules c’est comme si tu donnais un huitième ou un quart de tour à droite ou à gauche, tes épaules c’est la tête de la vis.

Quand tu maitrises cela et que ton cheval y est perméable (c’est naturel normalement), tu as ensuite à peine besoin de tourner un peu les épaules ou reculer une omoplate, en gardant tes mains rapprochées au dessus du garrot et ça tourne tout seul sans aucune autre action. Tes mains n’ont donc plus qu’à recevoir les infos du cheval, décontracter un peu si ça accroche, choisir la hauteur du placer ; gérer l’angle tête/encolure… bref, les fioritures !


Citation :
à main gauche, j'ai la main gauche qui part vers le haut de façon complètement exagérée ça + ma cuisse qui appuie, j'empêche complètement l'incurvation que j'essaie de demander.


Concentre toi pour avoir tes mains en vis-à-vis, toujours de part et d’autre du garrot c’est-à-dire qu’aucune ne doit aller de l’autre côté, chacune son côté, et toujours les deux à même hauteur pour l’instant. Comme si l’une était le reflet exact de l’autre.
Tu tiens un plateau avec un verre rempli d’eau, il faut que tes mains soient stables et équilibrées.

Au trot : coxo-fémorales, coxo-fémorales, coxo-fémorales… le liant prend racine dans ces articulations.

Quand tu n’as pas de réponse à une demande, redemande par vibration. Sans augmenter ni l’amplitude de ton action, ni la force. Juste qu’au lieu d’exercer un contact (toooc), tu exerces une vibration de contact (tic tic tic)… Et toujours une demande courte et le silence derrière pour permettre au cheval d’y répondre.
Si pas de réponse analyse toi : quelque chose dans ta position n’est pas cohérent avec ta demande, ta demande n’est pas faite à l’endroit précis où elle devrait, elle n’est pas faite au bon moment de synchronisation avec la locomotion du cheval (si tu agis sur un membre au moment où celui-ci vient à l’appui, il est trop tard, il faut agir au moment où il quitte le sol où lorsqu’il est en l’air), il manque des préalables et ton cheval ne peut donc techniquement pas faire ce que tu demandes (demander un départ au galop avec un équilibre inapproprié)...

Lakchmi

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Posté le 14/04/2021 à 11h14

expar couagga

Merci encore à vous . J'ai bien lu attentivement et je relis encore pour m'imprégner avant mon prochain cours.


- Je n'ai pas spécifiquement de problème de contrôle. Le "pire" à mes yeux c'est une difficulté à tourner à gauche, "ça tourne pas du tout". Dès que je repars dans mes travers, ça revient (mais ça a été vraiment pire) : globalement je trouve la solution, en général je me rends compte que j'étais effondrée vers l'avant et l'intérieur avec la jambe gauche qui pousse, donc je me redresse, je me tourne à gauche en maintenant mes épaules vers l'arrière et ma tête vers le haut, je décroche ma jambe gauche, et paf ça tourne.






expar a écrit le 13/04/2021 à 12h28:
Donc pour toi, déjà voir si hors cours, tu peux te détendre, te positionner au pas, et partir au trot tranquillou en arrivant à garder ton fonctionnement ou pas ? et tant pis si la miss coupe les coins, déjà rien qu'en passant au trot, sans te focaliser sur la jument, ni la direction, est-ce que tu y arrives ?

C'était duuuuuur

En fait je trouve difficile de ne pas me préoccuper de l'attitude de ma jument quand je sens bien que l'allure ne va pas. On est très tenté d'agir.



expar a écrit le 13/04/2021 à 12h28:
Quitte à le faire sans étrier, gentiment, histoire de bien descendre tes jambes + décollage de jambe, te concentrer sur ta respiration et demander la transition pas-trot quand tu es prête. Tant pis, si ça te prends 5 tours de carrière au pas pour la "préparation".
Normalement, les transitions trot-pas, rien qu'avec ta respiration et en tirant le dos + "penser" la transition, tu devrais l'obtenir sans rien faire d'autre. Tu as dit que ça ne posait pas de problème. Ce qui fait que tu pourrais faire pas-trot (3 foulées) et trot-pas facilement, donc sans crispation. Prendre le temps de re-respirer, poser ton regard, etc au pas, avant de refaire un temps de trot relaxe. Et tu vois si tu peux augmenter le temps de trot en arrivant à fonctionner ou pas.
Si ça t'aide de le faire en extérieur pour la décontraction, fais le dehors.

C'est un peu ça que j'ai essayé de faire hier, après avoir relu vos messages, j'y reviens plus loin.



couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Si tu es en vrac au trot, reviens au pas. Prends le temps de soigner ton assise, ton ancrage en selle, ta descente de jambes, de tendre et dynamiser ton dos, te gainer, relâcher tes bras, tes poignets, tes épaules, respire plusieurs fois très profondément et lentement pour ouvrir ta cage thoracique et tirer le sommet de ton crâne vers le haut à l’inspiration et relâcher, descendre tes bras et jambes et descendre ton bassin à travers ta selle à l’expiration…. A l’inspi tu te grandis, tu étires, à l’expi tu descends cet ensemble étiré à travers la selle vers le sol (sans t’avachir ! ).

Prends le temps. Sois consciente de l’instant, comment tu te tiens, ce que tu ressens, respire.

Les tensions que tu ressens dans tes mains ; fais les migrer dans tes reins en les gainant. Les mains/poignets se relâchent pendant que le bas de ton dos se gaine. On tient le cheval dans son dos, pas dans ses mains.
Penses à ce que tu es en train de faire et non à ce que tu voudrais faire.

Je me suis rendue compte aussi que le travail au pas n'était pas forcément satisfaisant non plus, au passage .

Je suis en fait en train de chercher la place de l'ensemble de mes bras. En théorie je comprends les mots : épaules relâchées vers l'arrière, bras qui tombe naturellement, coude au corps "naturellement" (sauf que si j'ai de la traction devant, faut bien que j'utilise le muscle de mon bras pour que mon coude ne parte pas naturellement vers l'avant), poignets soutenus, mains au-dessus du mors mais pas en l'air non plus, proches de l'axe du cheval mais ne pas passer la main droite à gauche ou le contraire, ne jamais reculer ma main. J'ai la théorie. Ah et fixe mais pas figée. Oui oui toutafé.

Mais hier, j'avais la sensation d'avoir les poignets cassés, je crois que je ne comprends plus comment ma ligne avant-bras - poignet - main est supposée être.



couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Donc d’abord tu orientes tes épaules, tes bras et tes mains suivent naturellement et éventuellement tu complètes ce que ton corps indique avec une action fine de la main.

Par exemple pour tourner, tu commences par tourner tes épaules (pas ta tête seule, mais bien tes épaules) dans la direction où tu veux aller et si tu veux augmenter l’appel du post interne et mettre du pli, tu recules l’omoplate interne, tu peux aussi en même temps ou à la place écarter un peu ton poignet interne et/ou légèrement basculer ta main avec un rotation du poignet pour ouvrir...

Alors oui. C'est justement ce "léger basculement de la main", cette "légère rotation du poignet", chez moi ça démarre à l'épaule en ce moment (en tout cas à gauche). Je fais une rotation de tout mon bras au lieu de faire une rotation du poignet...



couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Quand tu tournes les épaules il faut rester bien droite dans ton dos. Ton dos c’est comme une vis plantée verticale dans ta selle, et quand tu tournes les épaules c’est comme si tu donnais un huitième ou un quart de tour à droite ou à gauche, tes épaules c’est la tête de la vis.

Je me suis pas mal concentrée là-dessus hier soir, parce que j'ai très vite tendance à m'effondrer du côté intérieur quand je veux me tourner.


couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Quand tu maitrises cela et que ton cheval y est perméable (c’est naturel normalement), tu as ensuite à peine besoin de tourner un peu les épaules ou reculer une omoplate, en gardant tes mains rapprochées au dessus du garrot et ça tourne tout seul sans aucune autre action. Tes mains n’ont donc plus qu’à recevoir les infos du cheval, décontracter un peu si ça accroche, choisir la hauteur du placer ; gérer l’angle tête/encolure… bref, les fioritures !

On a atteint ça parfois, plusieurs fois même, lors de bonnes séances, je crois que c'est pour ça que je suis tellement frustrée d'avoir plus de difficultés en ce moment .



couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Concentre toi pour avoir tes mains en vis-à-vis, toujours de part et d’autre du garrot c’est-à-dire qu’aucune ne doit aller de l’autre côté, chacune son côté, et toujours les deux à même hauteur pour l’instant. Comme si l’une était le reflet exact de l’autre.
Tu tiens un plateau avec un verre rempli d’eau, il faut que tes mains soient stables et équilibrées.

Au trot : coxo-fémorales, coxo-fémorales, coxo-fémorales… le liant prend racine dans ces articulations.

Quand tu n’as pas de réponse à une demande, redemande par vibration. Sans augmenter ni l’amplitude de ton action, ni la force. Juste qu’au lieu d’exercer un contact (toooc), tu exerces une vibration de contact (tic tic tic)… Et toujours une demande courte et le silence derrière pour permettre au cheval d’y répondre.


J'ai essayé de me maintenir ça en tête, mais clairement, la partie vibration plutôt que contact s'est effacée de ma mémoire ! J'y repenses pour ce soir.

-----

Hier donc : en autonomie, avec le nouveau mors (changement de matériau, de la résine vers l'acier).
Beaucoup de mâchouillements de mors en début de séance, j'ai laissé faire, je me suis dit qu'elle était en train de rencontrer le nouveau mors.

J'ai peu de souvenirs "précis" qui me permettraient de faire un compte-rendu détaillé, mais globalement : je suis parvenue à de bonnes attitudes, pas tout de suite mais ça a fini par venir, par contre c'est assez ponctuel et pas très stable, il suffit d'une transition ou d'un changement de direction pour tout casser. Et bien sûr, ne rien faire et juste enchaîner une longueur pour profiter de ce qu'on a obtenu peut aussi tout casser .

Une difficulté à s'incurver à gauche, j'en viens à me demander si je ne chercherai pas une incurvation exagérée de ce côté là. Même dans une longueur (à main gauche) j'avais l'impression d'avoir plus de contact à gauche qu'à droite, et une jambe légèrement contre-incurvée.

J'ai eu la sensation d'être parfois dure, limite brutale, pour "rattraper", c'est désagréable.

On a fait une séance, je pense, en sous impulsion, mais je me souviens qu'il vaut mieux ça dans une bonne attitude que d'aller chercher plus d'impulsion et tout perdre. J'ajoute que si je commence à me dire qu'on est en sous-impulsion, je plante mes jambes dans les flancs et je n'obtiens plus rien.

Le galop n'était pas aussi réussi qu'il peut l'être, plus précipité que d'habitude et je sens bien que mes jambes remontent.

De retour au trot, j'ai volontairement écarté les jambes plusieurs fois pour utiliser l'articulation coxo-fémorale, j'ai déchaussé les étriers aussi (au passage, mes pieds déchaussés ne tombe pas au-dessous des étriers, ça montre aussi que je n'arrive pas à bien descendre mes jambes...). J'ai terminé la séance avec des serpentines de trois boucles au trot, avec des transitions au pas régulières.

Le changement d'incurvation de la droite vers la gauche a du mal à passer, j'ai envie de renvoyer en avant dans les demi-cercles, quand je passe sur la piste, parce que ma prof me dit toujours que je n'avance plus dans ces moments, mais renvoyer trop en avant me fait perdre le reste.

J'ai eu à un moment le dos qui remontait vraiment bien sur une jument décontractée, en tout cas j'avais des sensations vraiment agréables, mais elle avait la tête qui tractait fort vers le bas. J'ai rallongé un peu les rênes pour avoir du contact mais un contact plus long, à vrai dire j'étais contente de sentir le dos mieux fonctionner que sur le reste de la séance donc je me suis dit "osef la tête".



J'oscille, quand je monte seule, entre le "je n'ose pas pour ne pas mal faire" (pas envie de mettre de grands coups injustes dans la bouche), et "je n'obtiens pas ce que je veux, ça m'agace, j'ai envie d'agir" (et c'est là que j'ai la sensation d'agir un peu brutalement).

Bref, je vois davantage la colline devant que le chemin parcouru en ce moment, même si j'ai conscience des progrès réalisés ces derniers mois .

Expar

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Posté le 14/04/2021 à 11h59

lakchmi

Pour les mains, coude, bras, je ne peux pas trop t'aider, c'est le truc qui marche à peu près bien chez moi.

Par contre, c'est aussi le truc sur lequel tu peux t'exercer à la maison, sans la pression d'être sur le cheval, etc.

Tu prends un filet, tu l'accroches sur une poignée de porte. Tu t'assoies sur une chaise en face et tu prends les 2 rênes en main et tu t'amuses à faire des rênes d'ouverture comme il faut. D'abord en regardant bien ce que tu fais : rotation des poignées d'abord en gardant les coudes au corps. Sans tirer, ça tu le verras puisque le filet bougera/tombera si tu tires.
Tu fais ça quelques minutes, plusieurs fois quand tu peux. Déjà, le geste "conscient" va s'enregistrer et pourrait t'aider une fois en selle.

Pour le fait de "t'éffondrer" à gauche dans les tournants, comme tu dis : est-ce que tu peux monter sans trop diriger ta jument avec les mains ? A cru, tu la montes, mais chaque main sous chaque fesse. En ligne droite, normalement si tu es d'aplomb, tu as le même poids sur chaque main et quand tu (ou plutôt la jument) tourne à gauche, tu devrais avoir à peu près le même poids, en tout cas, pas une main gauche totalement écrabouillée, et rien sur la main droite quoi. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ?

Un autre truc qui aide, tout bête, c'est d'énumérer à haute voix la position de chaque partie du corps, en partant de la tête/du regards, pour finir avec les pieds. Comme une récitation, sans mettre les pieds dans les étriers. Ca te prends 15+20 mn de ton temps au pas, mais de façon surprenante, ça fait de l'effet.

En tout cas, ça marche sur moi => je me retrouve à rallonger mes étriers, pourtant "bien" réglés au moment de monter en selle.

Ce sont des exos très différents les uns des autres, mais avec le même but, améliorer la position, prendre conscience de où sont chaque partie de ton corps, etc.

Alors oui, ton cheval ne "travaille" pas trop pendant ce temps là. Mais chaque chose en son temps, tu peux bien consacrer une séance par-ci, par-là, à toi uniquement. Loulou t'en sera reconnaissant de ne pas se faire prendre la tête à chaque séance montée, quelques unes seront cool, avec pas grand chose à penser.

Sinon un truc qui m'aide quand je me crispe au galop => respirer bruyamment. Si je m'entends respirer, c'est que je le fais, du coup, ça m'aide pour pouvoir fonctionner et corriger les défauts connus sans changer d'allure.

Et ne t'inquiète pas trop, une fois que tu arriveras à être bien, le cheval suivra sans problème.
Perso, si j'ai appris une chose, c'est que quand le cavalier fonctionne bien en haut, ça roule quasiment tout seul dessous.

Titanesque

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Posté le 14/04/2021 à 13h05

lakchmi Pour avoir une bonne assiette et savoir s'asseoir, avaler du sans étrier pendant quelques mois.
Plus des exos d'assouplissement au pas et au trot comme par ex lever les genoux au trot.
Monter toute une reprise sans étrier est une vieille méthode qui a bien fait ses preuves !

Il est déplorable de voir que depuis quelques années, les cavaliers de carrière sont vissés à leurs étriers.
Ceci expliquant sûrement cela...

Lakchmi

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Posté le 19/04/2021 à 11h47

expar C'est pas une mauvaise idée de travailler avec un filet à la maison, je dois penser à le ramener !


expar a écrit le 14/04/2021 à 11h59:
Pour le fait de "t'éffondrer" à gauche dans les tournants, comme tu dis : est-ce que tu peux monter sans trop diriger ta jument avec les mains ? A cru, tu la montes, mais chaque main sous chaque fesse. En ligne droite, normalement si tu es d'aplomb, tu as le même poids sur chaque main et quand tu (ou plutôt la jument) tourne à gauche, tu devrais avoir à peu près le même poids, en tout cas, pas une main gauche totalement écrabouillée, et rien sur la main droite quoi. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ?

Tu mets le doigt dessus, souvent quand on fonctionne mal et que je bloque dans l'incurvation à gauche, je n'ai pas du tout le même poids dans chaque main en ligne droite, mais plus de poids à gauche et rien du tout à droite.
Elle fait une torsion à partir de la nuque en fait quand c'est comme ça, elle envoie la nuque à gauche et le nez à droite.

Ca va rester le côté le plus difficile, aucun cheval n'est parfaitement symétrique tous les jours par tous les temps, aucun cavalier non plus, mais dommage, son côté le plus faible est aussi le mien !



expar a écrit le 14/04/2021 à 11h59:
Un autre truc qui aide, tout bête, c'est d'énumérer à haute voix la position de chaque partie du corps, en partant de la tête/du regards, pour finir avec les pieds. Comme une récitation, sans mettre les pieds dans les étriers. Ca te prends 15+20 mn de ton temps au pas, mais de façon surprenante, ça fait de l'effet.

C'est un peu comme ça que j'ai démarré mes dernières séances, j'ai commencé par une plus longue marche au pas que d'habitude (ça ne fait jamais de mal), et je me suis concentrée sur l'articulation coxo-fémorale qui s'ouvrait et le haut de ma tête vers le dos. Puis j'ai rajouté mes épaules basses et omoplates vers l'arrière, et la jambe qui descend (vu que j'avais les deux étapes d'avant, c'était facile, du coup). En tout dernier je me suis occupée de mes bras.

Et d'ailleurs, pas si mal la dernière séance du coup !




expar a écrit le 14/04/2021 à 11h59:
Sinon un truc qui m'aide quand je me crispe au galop => respirer bruyamment. Si je m'entends respirer, c'est que je le fais, du coup, ça m'aide pour pouvoir fonctionner et corriger les défauts connus sans changer d'allure.

Et ne t'inquiète pas trop, une fois que tu arriveras à être bien, le cheval suivra sans problème.
Perso, si j'ai appris une chose, c'est que quand le cavalier fonctionne bien en haut, ça roule quasiment tout seul dessous.

Ah là, tu prêches une convaincue, avec la mienne qui est très sensible c'est assez flagrant.

A la fin des restrictions, quand je pourrais, je retournerai prendre des cours dans l'écurie western où j'avais eu un si grand déclic en septembre dernier (pour rappel, on avait pris un cours à deux, sur les chevaux de là-bas, j'avais monté une petite jument au galop très stable et cadencé, et tout le cours avait été axé mise en selle).

titanesque Malheureusement, comme je le disais il y a quelques posts, c'est aussi à cause de la mise en selle que j'en suis là.
J'étais la reine de la mise en selle en club . J'aimais ça et aucun exercice ne me faisait "peur". Je pouvais trotter enlevé sans étriers pendant des dizaines de minutes sans ressentir plus de fatigue que si j'avais mes étriers.
Mais... Je m'accrochais avec mes jambes, et c'est ça dont j'essaie de me débarrasser aujourd'hui. Comme ça fonctionnait bien et que personne ne me disait rien, je n'avais pas de raison de m'en préoccuper, au contraire, j'étais fière de mes grandes performances en mise en selle .
Je ne dis pas qu'il ne faille pas manger du sans étriers, mais plutôt qu'il ne suffit pas d'enlever ses étriers ou de monter à cru pour développer une bonne assiette (ou plutôt si, j'étais indéboulonnable du coup, mais au prix d'une mauvaise habitude...) et une position fonctionnelle. Il faut que ce "j'enlève mes étriers" soit accompagné d'un enseignant qui est réellement concentré sur la position de chacun, et c'est compliqué en cours collectif de club.



Je ne me considère pas spécialement comme une "cavalière de carrière", je passe beaucoup plus de temps en extérieur qu'en carrière, et en tapis de monte à cru parfois, donc pas spécialement vissée à mes étriers .



En revanche je te remercie pour les exercices d'assouplissement, c'est une bonne idée de commencer par ça effectivement.


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Après la séance dont je parle dans mon dernier cours, j'ai eu un nouveau cours.
J'ai essayé de tout mettre de mon côté, je me suis mise en selle 15 minutes plus tôt pour aller marcher et travailler à la décontraction de mon corps, j'ai fait le papillon avec mes jambes régulièrement pour me forcer à écarter et décontracter les bonnes articulations, je me suis concentrée sur le fil qui emmène le haut de ma tête vers le haut.

Alleluia, après plusieurs semaines de crispations, on a réussi à bien fonctionné, et ce assez rapidement. J'avais une jument globalement sur la main, le dos tendu et "au travail", sans précipitation ni piétinement ni renversement de nuque ni renfermement de l'angle tête-encolure, bref sans expression de défense quoi !

Du coup j'ai eu le choix entre travailler le galop-pas-galop et le galop à faux. On avait déjà fait un début de contre changement de main au galop il y a plusieurs semaines, là j'ai choisi le galop pas galop.
C'était franchement pas mal, le plus difficile a été le travail du pas : avoir un vrai pas qui ne se ratatine pas, un cheval qui ne piétine pas, qui ne monte pas en l'air (si je ne dose pas assez bien mes actions j'ai une jument qui saute sur place vers le haut). Mais je me rends compte avec le temps que c'est vraiment une allure difficile le pas, en tout cas pour ma jument, c'est son allure la plus délicate à travailler.

Maintenant il va falloir gagner en subtilité et en efficacité : la transition pas-galop ne pose pas trop de problème, hormis que j'ai les fesses qui se lèvent en réponse si je n'accompagne pas assez avec mon assiette ou ferme trop les doigts au mauvais moment, la transition galop-pas est plus compliquée à passer et le travail du pas derrière est difficile.

On n'a pas fait trop long, ma monitrice me disait que c'était difficile pour elle physiquement, que ça demandait beaucoup de gymnastique du dos et que je ne devais pas être trop gourmande tout de suite.

Je suis globalement très satisfaite d'avoir enfin pu travailler autre chose que "décontracte-toi au trot" .
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S'asseoir au galop
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