expar couagga
Merci encore à vous
. J'ai bien lu attentivement et je relis encore pour m'imprégner avant mon prochain cours.
- Je n'ai pas spécifiquement de problème de contrôle. Le "pire" à mes yeux c'est une difficulté à tourner à gauche, "ça tourne pas du tout". Dès que je repars dans mes travers, ça revient (mais ça a été vraiment pire) : globalement je trouve la solution, en général je me rends compte que j'étais effondrée vers l'avant et l'intérieur avec la jambe gauche qui pousse, donc je me redresse, je me tourne à gauche en maintenant mes épaules vers l'arrière et ma tête vers le haut, je décroche ma jambe gauche, et paf ça tourne.
expar a écrit le 13/04/2021 à 12h28:
Donc pour toi, déjà voir si hors cours, tu peux te détendre, te positionner au pas, et partir au trot tranquillou en arrivant à garder ton fonctionnement ou pas ? et tant pis si la miss coupe les coins, déjà rien qu'en passant au trot, sans te focaliser sur la jument, ni la direction, est-ce que tu y arrives ?
C'était duuuuuur
En fait je trouve difficile de ne pas me préoccuper de l'attitude de ma jument quand je sens bien que l'allure ne va pas. On est très tenté d'agir.
expar a écrit le 13/04/2021 à 12h28:
Quitte à le faire sans étrier, gentiment, histoire de bien descendre tes jambes + décollage de jambe, te concentrer sur ta respiration et demander la transition pas-trot quand tu es prête. Tant pis, si ça te prends 5 tours de carrière au pas pour la "préparation".
Normalement, les transitions trot-pas, rien qu'avec ta respiration et en tirant le dos + "penser" la transition, tu devrais l'obtenir sans rien faire d'autre. Tu as dit que ça ne posait pas de problème. Ce qui fait que tu pourrais faire pas-trot (3 foulées) et trot-pas facilement, donc sans crispation. Prendre le temps de re-respirer, poser ton regard, etc au pas, avant de refaire un temps de trot relaxe. Et tu vois si tu peux augmenter le temps de trot en arrivant à fonctionner ou pas.
Si ça t'aide de le faire en extérieur pour la décontraction, fais le dehors.
C'est un peu ça que j'ai essayé de faire hier, après avoir relu vos messages, j'y reviens plus loin.
couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Si tu es en vrac au trot, reviens au pas. Prends le temps de soigner ton assise, ton ancrage en selle, ta descente de jambes, de tendre et dynamiser ton dos, te gainer, relâcher tes bras, tes poignets, tes épaules, respire plusieurs fois très profondément et lentement pour ouvrir ta cage thoracique et tirer le sommet de ton crâne vers le haut à l’inspiration et relâcher, descendre tes bras et jambes et descendre ton bassin à travers ta selle à l’expiration…. A l’inspi tu te grandis, tu étires, à l’expi tu descends cet ensemble étiré à travers la selle vers le sol (sans t’avachir ! ).
Prends le temps. Sois consciente de l’instant, comment tu te tiens, ce que tu ressens, respire.
Les tensions que tu ressens dans tes mains ; fais les migrer dans tes reins en les gainant. Les mains/poignets se relâchent pendant que le bas de ton dos se gaine. On tient le cheval dans son dos, pas dans ses mains.
Penses à ce que tu es en train de faire et non à ce que tu voudrais faire.
Je me suis rendue compte aussi que le travail au pas n'était pas forcément satisfaisant non plus, au passage
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Je suis en fait en train de chercher la place de l'ensemble de mes bras. En théorie je comprends les mots : épaules relâchées vers l'arrière, bras qui tombe naturellement, coude au corps "naturellement" (sauf que si j'ai de la traction devant, faut bien que j'utilise le muscle de mon bras pour que mon coude ne parte pas naturellement vers l'avant), poignets soutenus, mains au-dessus du mors mais pas en l'air non plus, proches de l'axe du cheval mais ne pas passer la main droite à gauche ou le contraire, ne jamais reculer ma main. J'ai la théorie. Ah et fixe mais pas figée. Oui oui toutafé.
Mais hier, j'avais la sensation d'avoir les poignets cassés, je crois que je ne comprends plus comment ma ligne avant-bras - poignet - main est supposée être.
couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Donc d’abord tu orientes tes épaules, tes bras et tes mains suivent naturellement et éventuellement tu complètes ce que ton corps indique avec une action fine de la main.
Par exemple pour tourner, tu commences par tourner tes épaules (pas ta tête seule, mais bien tes épaules) dans la direction où tu veux aller et si tu veux augmenter l’appel du post interne et mettre du pli, tu recules l’omoplate interne, tu peux aussi en même temps ou à la place écarter un peu ton poignet interne et/ou légèrement basculer ta main avec un rotation du poignet pour ouvrir...
Alors oui. C'est justement ce "léger basculement de la main", cette "légère rotation du poignet", chez moi ça démarre à l'épaule en ce moment (en tout cas à gauche). Je fais une rotation de tout mon bras au lieu de faire une rotation du poignet...
couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Quand tu tournes les épaules il faut rester bien droite dans ton dos. Ton dos c’est comme une vis plantée verticale dans ta selle, et quand tu tournes les épaules c’est comme si tu donnais un huitième ou un quart de tour à droite ou à gauche, tes épaules c’est la tête de la vis.
Je me suis pas mal concentrée là-dessus hier soir, parce que j'ai très vite tendance à m'effondrer du côté intérieur quand je veux me tourner.
couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Quand tu maitrises cela et que ton cheval y est perméable (c’est naturel normalement), tu as ensuite à peine besoin de tourner un peu les épaules ou reculer une omoplate, en gardant tes mains rapprochées au dessus du garrot et ça tourne tout seul sans aucune autre action. Tes mains n’ont donc plus qu’à recevoir les infos du cheval, décontracter un peu si ça accroche, choisir la hauteur du placer ; gérer l’angle tête/encolure… bref, les fioritures !
On a atteint ça parfois, plusieurs fois même, lors de bonnes séances, je crois que c'est pour ça que je suis tellement frustrée d'avoir plus de difficultés en ce moment
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couagga a écrit le 13/04/2021 à 13h31:
Concentre toi pour avoir tes mains en vis-à-vis, toujours de part et d’autre du garrot c’est-à-dire qu’aucune ne doit aller de l’autre côté, chacune son côté, et toujours les deux à même hauteur pour l’instant. Comme si l’une était le reflet exact de l’autre.
Tu tiens un plateau avec un verre rempli d’eau, il faut que tes mains soient stables et équilibrées.
Au trot : coxo-fémorales, coxo-fémorales, coxo-fémorales… le liant prend racine dans ces articulations.
Quand tu n’as pas de réponse à une demande, redemande par vibration. Sans augmenter ni l’amplitude de ton action, ni la force. Juste qu’au lieu d’exercer un contact (toooc), tu exerces une vibration de contact (tic tic tic)… Et toujours une demande courte et le silence derrière pour permettre au cheval d’y répondre.
J'ai essayé de me maintenir ça en tête, mais clairement, la partie vibration plutôt que contact s'est effacée de ma mémoire ! J'y repenses pour ce soir.
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Hier donc : en autonomie, avec le nouveau mors (changement de matériau, de la résine vers l'acier).
Beaucoup de mâchouillements de mors en début de séance, j'ai laissé faire, je me suis dit qu'elle était en train de rencontrer le nouveau mors.
J'ai peu de souvenirs "précis" qui me permettraient de faire un compte-rendu détaillé, mais globalement : je suis parvenue à de bonnes attitudes, pas tout de suite mais ça a fini par venir, par contre c'est assez ponctuel et pas très stable, il suffit d'une transition ou d'un changement de direction pour tout casser. Et bien sûr, ne rien faire et juste enchaîner une longueur pour profiter de ce qu'on a obtenu peut aussi tout casser
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Une difficulté à s'incurver à gauche, j'en viens à me demander si je ne chercherai pas une incurvation exagérée de ce côté là. Même dans une longueur (à main gauche) j'avais l'impression d'avoir plus de contact à gauche qu'à droite, et une jambe légèrement contre-incurvée.
J'ai eu la sensation d'être parfois dure, limite brutale, pour "rattraper", c'est désagréable.
On a fait une séance, je pense, en sous impulsion, mais je me souviens qu'il vaut mieux ça dans une bonne attitude que d'aller chercher plus d'impulsion et tout perdre. J'ajoute que si je commence à me dire qu'on est en sous-impulsion, je plante mes jambes dans les flancs et je n'obtiens plus rien.
Le galop n'était pas aussi réussi qu'il peut l'être, plus précipité que d'habitude et je sens bien que mes jambes remontent.
De retour au trot, j'ai volontairement écarté les jambes plusieurs fois pour utiliser l'articulation coxo-fémorale, j'ai déchaussé les étriers aussi (au passage, mes pieds déchaussés ne tombe pas au-dessous des étriers, ça montre aussi que je n'arrive pas à bien descendre mes jambes...). J'ai terminé la séance avec des serpentines de trois boucles au trot, avec des transitions au pas régulières.
Le changement d'incurvation de la droite vers la gauche a du mal à passer, j'ai envie de renvoyer en avant dans les demi-cercles, quand je passe sur la piste, parce que ma prof me dit toujours que je n'avance plus dans ces moments, mais renvoyer trop en avant me fait perdre le reste.
J'ai eu à un moment le dos qui remontait vraiment bien sur une jument décontractée, en tout cas j'avais des sensations vraiment agréables, mais elle avait la tête qui tractait fort vers le bas. J'ai rallongé un peu les rênes pour avoir du contact mais un contact plus long, à vrai dire j'étais contente de sentir le dos mieux fonctionner que sur le reste de la séance donc je me suis dit "osef la tête".
J'oscille, quand je monte seule, entre le "je n'ose pas pour ne pas mal faire" (pas envie de mettre de grands coups injustes dans la bouche), et "je n'obtiens pas ce que je veux, ça m'agace, j'ai envie d'agir" (et c'est là que j'ai la sensation d'agir un peu brutalement).
Bref, je vois davantage la colline devant que le chemin parcouru en ce moment, même si j'ai conscience des progrès réalisés ces derniers mois
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