S'asseoir au galop

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Lakchmi

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S'asseoir au galop
Posté le 03/08/2020 à 13h17

Bonjour,

J'ai fait une petite recherche mais il semblait que la majorité des posts étaient des demandes de "petits niveaux", j'ai le sentiment que la difficulté que je traverse est assez différente.

En gros : je me rends compte que je ne sais pas me tenir correctement au galop.
Je tiens à cheval, là n'est pas le souci, mais plus j'avance dans le travail et plus je me rends compte que je ne fonctionne pas comme je le devrais.

Je monte tout le temps le même cheval (ma jument), qui est naturellement sur les épaules un plutôt froide en carrière.
Au pas et au trot, j'ai évidemment traversé les mêmes problèmes qu'au galop mais ça "commence à venir", nous ne sommes pas 100% parfaites mais on a beaucoup progressé et je parviens à résoudre mes problèmes.

Mais alors au galop... Olala... En fait j'ai les jambes vissées dans les flancs. Du coup, dès que je desserre les jambes, je me sens bringuebalée, je sens bien que je n'ai aucune assise fixe et que c'est un peu n'importe quoi, et ma jument repasse au trot (à la fois parce qu'il n'y a plus de jambes pour la tenir, et parce que je me tiens mal là-haut).

A la base, j'ai les jambes dans les flancs parce que :
- des années de mise en selle "incorrecte" m'ont appris à m'accrocher avec mes genoux (j'étais capable de faire du trot enlevé à cru, juste en serrant les jambes),
- jument un peu froide, j'ai du mettre beaucoup de jambes pour la maintenir en impulsion sur les petits côtés et sur le cercle "dès qu'on a commencé à travailler vraiment", et je n'ai visiblement pas su doser mes aides correctement (puisqu'aujourd'hui je ne sais plus galoper sans).

Ma prof a monté ma jument trois semaines de suite, elle me dit qu'avec elle, aucun souci, elle n'a pas besoin d'avoir les jambes dedans pour la tenir au galop (mais bon, forcément, elle se tient mieux que moi !).
Elle me dit aussi que comme le galop n'est pas encore "bon", c'est plus difficile pour moi de bien me tenir que si je montais un cheval plus avancé dans le travail.


Forcément, je ne rencontre ces soucis que lorsqu'on est vraiment au travail. Si je galope en extérieur, je n'ai pas besoin de jambes, si je la laisse galoper rênes longues je peux lâcher les jambes dans les longueurs (pour les cercles ou les petits côtés, ça dépend.. Mais je vais avoir un cheval qui tombe sur son épaule intérieure, est en déséquilibre total, etc...).


Alors factuellement je sais bien que je ne dois activer mes jambes que lorsqu'elles sont nécessaires, que je dois les desserrer dès l'allure obtenue, et les réactiver ponctuellement dès que je sens que la prochaine foulée va "perdre" le galop, etc. Mais dès que je desserre, bim, je suis déstabilisée, elle repasse au trot. En fin de séance quand on est fatiguées toutes les deux, c'est quasi immédiat. Mais du coup, si je suis aussi épuisée en fin de séance, c'est justement parce que j'ai les jambes vissées dedans...

Bref, je sais que les recettes magiques n'existent pas, mais comment est-ce qu'on traverse cette étape ?

Quixote

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S'asseoir au galop
Posté le 07/08/2020 à 13h14


lakchmi a écrit le 07/08/2020 à 10h09:
@couagga


J'avais bien compris , je l'ai refait plusieurs fois en cours de séance, au pas, pour "sentir" de nouveau la mobilité dont j'avais besoin.


Mais oui, je suis contente, plus qu'à espérer que je réussisse à maintenir le niveau maintenant !


Une fois qu'on a senti ce qu'on devait obtenir c'est plus simple de le refaire

Lakchmi

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S'asseoir au galop
Posté le 21/08/2020 à 11h27

Je reviens donner des nouvelles de ma progression. Depuis ce cours magique où la sainte équitation m'a été révélée et où tout me semblait si facile et si délicat à la fois, j'ai fait 3 séances en carrière (canicule oblige, et en prime je privilégie toujours les sorties en extérieur...) :

- Cours 1 (donc juste après la grande révélation) : HORRIBLE. Difficile, laborieux, compliqué. Il faut avouer que les conditions n'étaient pas idylliques : on était en sortie de canicule (donc avec fatigue accumulée pour ma bestiole et pour moi) + le temps était étrange (pluie vaguement orageuse), on est allées dans le manège (dans lequel on n'était pas allées depuis l'hiver). Franchement j'avais l'impression de ne plus savoir monter. J'essayais d'utiliser mes tous nouveaux boutons tous juste découverts mais je n'arrivais qu'à mettre la tête de ma jument en l'air, à la raidir, et à me figer. J'étais arrivée à ce moment très frustrant en cours où on a l'impression d'écouter scrupuleusement son moniteur et où le moniteur a l'impression, lui, de parler chinois. Agacement de tout le monde, etc, l'épaule en dedans était fort compliquée, à main gauche surtout, j'ai eu beaucoup de mal à décoller l'épaule droite de la piste sans embarquer tout le corps et sans que l'on se fige dans une posture crispée.
Du coup j'oscillais entre "je maintiens mes mains, j'essaie de laisser tomber mes bras" et "j'envoie mes mains vers le sol comme je faisais avant" sans grand succès.


Séance seule : Pas terrible terrible. Je m'étais mise des barres au sol pour me faire un pseudo parcours et amener un peu de ludique, ça a plu à ma jument et nous a permis de jouer un peu, en plus de nous aider à nous redresser ensemble (pour passer les virages serrés !). Pas très académique par contre. J'ai fait un début de séance "normal" et j'ai privilégié les retours au calme et au travail au milieu de mes barres, c'était laborieux et j'étais vraiment dans la recherche du "bon", sans trouver. Du tatonnement.


Cours 2 (hier) : Je suis déjà plus satisfaite ! Début compliqué, jument raide, moi encore bien figée et dans la recherche du "que dois-je faire", mais on a fini décontractées (et épuisées). On n'a "rien fait", juste des cercles et des transitions, mais c'était, semble-t-il, bien assez.

En vrac sur mes sensations :
- j'ai encore tendance à crisper les jambes (surtout la gauche), en général quand je suis en difficulté --> je remarque que j'ai la jambe crispée, je me force à la descendre --> pouf décontraction du cheval.
- il faut vraiment que je garde mes mains proches du garrot, quand je galère sur l'incurvation, je me met à faire de grandes rênes d'ouvertures qui ont pour effet de faire plonger l'épaule à l'intérieur.
- hier, jument plus difficile à main gauche, plus figée. Le postérieur droit a du mal à s'engager, lorsque je le sollicite en gardant ma jambe droite en surveillance, ça va mieux.
- j'ai le sentiment de me redresser, à certains moments, je me "sens" grande (dans le sens haute), comme si j'avais pris deux centimètres,
- c'est plus facile lorsque je suis sans cesse en train de demander des choses, et du coup, la ligne droite est compliquée, je me fige systématiquement (l'attitude est bien --> j'arrête de bouger ou de demander des choses --> tout se dégrade --> je me crispe --> etc...). Je ne sais pas trop comment arranger ça à part en faisant des lignes droites bien sur d'abord trois foulées, puis quatre, puis cinq...
- au galop, toujours du mal à être bien assise. J'ai eu à un moment l'assiette collée dans la selle et du coup de la mobilité des jambes, mais plusieurs fois, en desserrant les jambes, ou elle retombait dans le trot (comme d'habitude), ou je me retrouvais à battre des jambes pour les utiliser, et j'avais le corps qui rebondissait dans la selle. C'est cette problématique qui m'a amenée à rédiger ce post donc bon, je ne suis pas surprise, Rome ne s'est pas faite en un jour !

Voilà, du bien, du moins bien, pas fabuleux mais j'essaie de toucher du doigt la décontraction et la souplesse de la bestiole, objectif : l'obtenir de plus en plus facilement et la maintenir longtemps.

Couagga

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Posté le 21/08/2020 à 23h52

Tout ceci est plutôt encourageant je trouve

La première séance, celle de la révélation , tu étais candide et dans la proposition, très à l'écoute de toi-même et des réponses de ton cheval, sans aucun à priori, sans trop savoir ce qui pouvait se passer. Tu as donc reçu les choses sans aucune pression.

A partir de là, sachant ce que tu pouvais attendre, sachant que c'était possible, tu as perdu ta candeur
Ces belles sensations sont enivrantes et on est toujours avide de les retrouver même inconsciemment, ce qui nuit parfois à la façon dont on aborde le travail.
Rester dans la proposition, l'attente innocente, écouter les réponses pour s'adapter, ajuster, modifier, ... Cultiver son humilité et son innocence...

ça ne me parait donc pas anormal qu'il y ait de tels contrastes entre tes séances. Tu as besoin de réguler tout ça, ça va se faire au fil du temps; ne perds pas de vue ce que tu as expérimenté, ça va se mettre doucement en place...

Ce qui est très important, c'est aussi le fait de sentir maintenant peut-être plus instantanément les moments où tu tombes dans tes défauts, l'impact sur ton cehval et d'aussi immédiatement t'attacher à rectifier les choses. ça s'est bien.


Oui, la ligne droite en fait, c'est compliqué ! Pour t'aider, peut-être faire des diagonales plutôt que suivre le piste. Car dans la diagonale, tu vises ton point d'arrivée à l'autre piste, ça peut contribuer à fixer ton attention sur ça plutôt qu'autre chose. Tu penses juste à respirer, avoir une sensation bien égale dans tes deux mains et tes deux jambes bien encadrante pour garantir ta rectitude, tu vises ton point d'arrivée, rien de plus...


Citation :
au galop, toujours du mal à être bien assise. J'ai eu à un moment l'assiette collée dans la selle et du coup de la mobilité des jambes, mais plusieurs fois, en desserrant les jambes, ou elle retombait dans le trot (comme d'habitude), ou je me retrouvais à battre des jambes pour les utiliser, et j'avais le corps qui rebondissait dans la selle.


Il faudrait trouver le juste milieu entre desserrer les jambes et relâcher les jambes. Tu ne dois perdre ni ton contact, ni ta tonicité, ce qui te manque c'est de la décontraction. Juste de la décontraction. Présente à ton cheval Et décontractée.
Pour t'aider, tu peux utiliser le cercle (grand), tu t'installe au pas dessus, un beau pas, bien appliqué dans lequel tu soignes ta position et ton fonctionnement. Et quand tu te sens bien, ton cheval bien, tu inspires un grand coup et tu demandes un départ au galop dans l'expiration, sans modifier ta posture. Tu galopes 3 ou 4 foulées, tu passes au trot, pas... travaille ton pas... inspire/expire+galop... etc...

Lakchmi

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Posté le 28/08/2020 à 14h49

couagga Je ne réponds pas tout de suite mais j'ai lu attentivement la semaine dernière. Merci du temps que tu prends , c'est très enrichissant pour moi.

Une seule séance sur le plat cette semaine, mon cours d'hier soir. Pas mal, y'a du mieux. C'était globalement pas mauvais, ma jument a travaillé, moi aussi, on n'a pas eu de montée en tension et je suis descendue contente.
Mais je touche du doigt tout ce qui me manque et ça c'est très frustrant . En effet il y a une espèce de candeur dans ma découverte des sensations.

Le travail au trot commence à être très satisfaisant pour moi, je ne dirais pas qu'on est top mais je parviens à trouver des réponses. L'engagement du postérieur droit et donc l'incurvation à gauche reste plus compliqué, globalement on continue à se figer, je cherche à être tout le temps en train de communiquer avec mes doigts (et ça me perturbe beaucoup, ça me donne l'impression de "jouer avec mes doigts" voire parfois "faire droite gauche" comme j'ai lu mille fois qu'il ne fallait pas faire. Mais si je ne fais pas ça, je reste immobile et crispée et j'entends bien que c'est pas ça non plus l'objectif ).

Je comprends la théorie, le fait que mes épaules doivent être souples, mes coudes également, que ce sont mes mains qui passent les messages et pas mes épaules, reste que lorsque je cherche trop à être souple j'ai les coudes qui partent tirés vers l'avant par la bouche, et que quand je cherche trop à maintenir les coudes au corps je verrouille mes épaules et mes bras. Régulièrement, je fais un peu jouer mes épaules pour me souvenir qu'il y a une articulation là-haut . C'est un dosage qui va venir avec le temps je pense.



couagga a écrit le 21/08/2020 à 23h52:
Ce qui est très important, c'est aussi le fait de sentir maintenant peut-être plus instantanément les moments où tu tombes dans tes défauts, l'impact sur ton cehval et d'aussi immédiatement t'attacher à rectifier les choses. ça s'est bien.

En effet, l'avantage quand on progresse, c'est qu'on se sent insatisfait dès que le cheval se tord, se crispe, sort de la main...



couagga a écrit le 21/08/2020 à 23h52:
faire des diagonales plutôt que suivre le piste. Car dans la diagonale, tu vises ton point d'arrivée à l'autre piste, ça peut contribuer à fixer ton attention sur ça plutôt qu'autre chose. Tu penses juste à respirer, avoir une sensation bien égale dans tes deux mains et tes deux jambes bien encadrante pour garantir ta rectitude, tu vises ton point d'arrivée, rien de plus...

En fait, le plus souvent, dans ma diagonale, je me concentre surtout sur "préparer mon incurvation pour l'arrivée" et donc "essayer de passer la patate chaude de la mise en main de ma main droite vers ma main gauche" (ou le contraire) . Me tourner de l'autre côté, penser à ma nouvelle jambe intérieure, refermer les doigts sur ma nouvelle main extérieure... Je suis davantage là-dessus que sur ma ligne droite, et du coup, absolument pas sur la sensation bien égale dans les deux mains ! C'est une bonne idée de travail, j'y penserai, par contre c'est en "assumant" que l'arrivée risque d'être moins jolie et que j'ai besoin du petit côté pour retrouver mon incurvation et ma mise en main.


couagga a écrit le 21/08/2020 à 23h52:
Il faudrait trouver le juste milieu entre desserrer les jambes et relâcher les jambes. Tu ne dois perdre ni ton contact, ni ta tonicité, ce qui te manque c'est de la décontraction. Juste de la décontraction. Présente à ton cheval Et décontractée.
Pour t'aider, tu peux utiliser le cercle (grand), tu t'installe au pas dessus, un beau pas, bien appliqué dans lequel tu soignes ta position et ton fonctionnement. Et quand tu te sens bien, ton cheval bien, tu inspires un grand coup et tu demandes un départ au galop dans l'expiration, sans modifier ta posture. Tu galopes 3 ou 4 foulées, tu passes au trot, pas... travaille ton pas... inspire/expire+galop... etc...


On a travaillé le galop hier, pfiou, à la fin de la séance je me disais la même chose, encore, "je ne sais pas m'asseoir au galop". Ma prof me dit que ma jument a un galop atypique, les postérieurs qui partent vers l'extérieur au lieu d'aller vers l'avant (oui, elle est suivie ostéo, prochaine visite programmée en octobre, et massage-stretching avant). Il faut préciser qu'elle est bien en chair, voire obèse, je me demande si sa graisse ne la gêne pas pour faire une foulée normale, mais en tout cas elle me dit que ça ne m'aide pas à trouver ma place.

Hier, ma jument était très volontaire et avait "envie de comprendre", alors que j'étais encore en train de travailler mon trot elle prenait spontanément un tout petit galop qu'elle maintenait quelques foulées seulement. Quelques foulées pendant lesquelles je me sentais très passagère clandestine parce que je n'osais plus rien faire .

Sinon on travaille à redresser le galop, j'ai 3 points de focalisation :
- redresser la bête et mettre du poids vers l'arrière, tout en incurvant sans faire tomber sur l'épaule intérieure. Problème : utiliser ma main extérieure sans la faire retomber dans le trot.
- m'asseoir en desserrant les jambes. Problème : dès que je fais ça, je rebondis et au passage j'arrête de réfléchir aux autres aspects. Du coup je n'arrive pas à bien utiliser mon assiette pour entretenir l'allure.
- bien utiliser mes jambes : j'ai toujours ce réflexe de restée vissée dedans, à la fois pour me tenir assise et pour "compenser" le frein de ma main extérieure.

Ca serait plus facile avec un cheval fin et un peu plus sanguin que je n'aurais qu'à retenir j'ai l'impression .


Couagga, je note l'exercice que tu me proposes à la fin, ça vaut le coup de tenter !

Expar

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Posté le 28/08/2020 à 15h27

lakchmi

Avec un cheval plus sanguin et fin, à force, on arrive aussi à les blaser. Perso, le mien au galop, il adorait ça et des fois un peu trop à mon goût.... ça ne m'empêchait pas d'être "vissée" dans avec la jambe droite et lui de le supporter. Comme on dit, à force de monter le même cheval, cavalier, comme cheval prend des habitudes, pas toujours les bonnes.
Le seul truc qui m'a fait "dévisser", c'est la mise en place du bassin par la mono + surveillance de ma décontraction/respiration. Le reste a suivi.

Couagga

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Posté le 28/08/2020 à 21h33

lakchmi


Citation :
En fait, le plus souvent, dans ma diagonale, je me concentre surtout sur "préparer mon incurvation pour l'arrivée" et donc "essayer de passer la patate chaude de la mise en main de ma main droite vers ma main gauche" (ou le contraire)


A cheval, le plus important est d’être dans l’instant présent et non dans l’instant d’après !

Ça contredit pas mal ce qu’on peut entendre le plus souvent en club, où on doit regarder là où on va ! Mais en fait, si tu n’es pas dans l’instant présent, ton instant d’après sera moche car tu auras négligé des choses essentielles et arrivée sur ton point cible, il sera trop tard !
Il faut être à ce que tu fais et non à ce que tu voudrais faire ou ce qu’il va falloir faire.
Et dans ta diagonale par exemple, si tu as été toi-même correcte en rectitude et décontractée tout du long (donc ton cheval sera lui-même droit et décontracté), alors la foulée précédant le retour à la piste sera bien suffisante pour fixer ta jambe d’incurvation et orienter juste ce qu’il faut tes épaules pour incurver ton cheval.

Sois dans l’instant présent et consciente de chaque foulée au moment où elle existe. Tu verras, les choses vont couler de source et pour ton cheval tout sera bien plus clair et agréable. Lui il vit chaque instant pleinement, il est à fond dans ses sensations, il faut faire comme lui. Plus tu seras minimaliste dans tes interventions plus ton cheval sera facile à conduire et positionner car il te lira avec clarté.

Si je comprends bien au galop ta jument se traverse vers l’extérieur ? si elle est bien ronde et manque un peu d’abdos, ou si elle est sensible au niveau digestif, c’est un moyen pour elle d’éviter l’effort et/ ou de protéger son bidou. Car oui, ce n’est pas très agréable de devoir se plier en deux quand le ventre prend de la place. Elle ne peut pas trop faire autrement.


Citation :
Hier, ma jument était très volontaire et avait "envie de comprendre", alors que j'étais encore en train de travailler mon trot elle prenait spontanément un tout petit galop qu'elle maintenait quelques foulées seulement. Quelques foulées pendant lesquelles je me sentais très passagère clandestine parce que je n'osais plus rien faire


Ah ça, moi j’aime bien quand les chevaux proposent des choses comme ça. Parce que le petit galop c’est un effort. Et si elle le propose spontanément, c’est probablement que la qualité du trot l’y invite. C’est plutôt chouette.


Citation :
redresser la bête et mettre du poids vers l'arrière, tout en incurvant sans faire tomber sur l'épaule intérieure. Problème : utiliser ma main extérieure sans la faire retomber dans le trot.


Je ne sais pas à quelle hauteur sont tes mains mais juste en optant pour une main externe à peine plus haute que l’interne, ça peut peut-être l’aider. Il est aussi très important de ne pas accrocher avec ta main interne, tu dois pouvoir relâcher complétement cette rêne, utilise ta main interne en l'avançant pour caresser l’encolure pendant le galop. Ainsi ça t’empêche de tenir cette rêne et ça va valider ou invalider la qualité de tes autres aides.


Citation :
- m'asseoir en desserrant les jambes. Problème : dès que je fais ça, je rebondis et au passage j'arrête de réfléchir aux autres aspects. Du coup je n'arrive pas à bien utiliser mon assiette pour entretenir l'allure.

Pas ton assiette ! tu n’as pas à entretenir l’allure, ta jument est grande et elle est capable de marcher, trotter ou galoper sans que tu ne la portes sur chaque foulée. Si elle débraye c’est qu’il y a une incohérence dans tes aides ou ta posture. Il faut déverrouiller tes coxo-fémorales, c’est dans cette articulation que tu trouveras la solution. Tant que les coxo ne sont pas relâchées et ne fonctionnement pas en synchronisation avec le balancier de l’allure, tu rencontreras des soucis. Porte ton attention sur tes coxo-fémorales


Citation :
- bien utiliser mes jambes : j'ai toujours ce réflexe de restée vissée dedans, à la fois pour me tenir assise et pour "compenser" le frein de ma main extérieure.


La main extérieure doit soutenir et pas freiner, tu es assise sur ton popotin et non avec tes jambes, elles n’ont pas vocation à te tenir en selle. Ce qui te tient en selle, c’est ton bassin bien posé dans ta selle, ton dos bien tenu au dessus de ton bassin pour garantir ton équilibre et tes coxo-fémorales qui en s’articulant vont donner du liant à ton assiette.

Ardennesacheval

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Posté le 29/08/2020 à 13h06

expar :
sur mon cheval je suis super à l'aise à une main, au galop assis, et super en équilibre à l'autre main, au galop en suspension.
Et si j'inverse (ce que je fais régulièrement) c'est pas du tout confortable/ simple/ évident !

Lakchmi :
ce qui doit être "vissé" c'est ton assiette profondément en selle, avec ton bassin qui sert de liant.

Couagga a raison de te conseiller la longe, tsi tu veux te focaliser sur tes sensations en toute sécurité/ décontraction c'est ce qu'il y a de mieux.

après je rejoins ce que dit Expar : se décontracter. Mais on a tôt fait de se re crisper !
moi ce qui m'a aidée c'est de me rappeler de faire une "introspection" régulièrement, genre à chaque fois que je change d'allure, je "vérifie" que mon corps est souple, ma respiration profonde, mes jambes moelleuses. A force de se décontracter "volontairement" en y pensant bien, mais régulièrement, ça va venir petit à petit et devenir un "réflexe" et une habitude.

Quiebro a raison aussi : ya des selles qui t 'aident ! sur ma Pétel je pouvais rester en suspension à n'importe quelle allure, indéboulonnable, pendant longtemps quel que soit le terrain, avec une facilité déconcertante.... j'ai jamais retrouvé un pareil équilibre avec aucune autre selle.

les exercices tu peux les faire en balade, quand le cheval est canalisé par un chemin (enfin je sais pas si le tien a la direction assistée ! :)

si tu dois "entretenir" l'allure, ça ne t'aide pas à relaxer les jambes : mets au trot vif, si elle ralentit tu dis "avance !" (ou allonge, enfin je sais pas si tu as un mot pour l'énergie) petit coup de baguette, si elle tombe dans l'allure inférieure, moi je g**le et coup sec derrière la jambe.

j'ai un mérens donc "lourd " à la base . Jamais de sa vie je ne l'ai serré plus qu'un frôlement de mollet, et il est bien léger. Par contre il a souvent eu des tapettes, à chaque fois qu'il fait le gros mollasson. Mes copines qui l'essaient sont toujours étonnées car elles ont l'idée que c'est un gros lourdaud. Oui certes, mais pas au niveau des aides.

Pas mal l'idée du sopalin !!!

Ce post est super intéressant !

Lakchmi

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Posté le 31/08/2020 à 17h21

Toujours merci à vous 3 pour vos réponses .

expar C'est ça, il faut que je sois en permanence vigilante sur ma décontraction... Ca va venir, même si au galop je trouve ça franchement plus dur.

couagga
couagga a écrit le 28/08/2020 à 21h33:

A cheval, le plus important est d’être dans l’instant présent et non dans l’instant d’après !

Ça contredit pas mal ce qu’on peut entendre le plus souvent en club, où on doit regarder là où on va ! Mais en fait, si tu n’es pas dans l’instant présent, ton instant d’après sera moche car tu auras négligé des choses essentielles et arrivée sur ton point cible, il sera trop tard !
Il faut être à ce que tu fais et non à ce que tu voudrais faire ou ce qu’il va falloir faire.

Ca contredit aussi toutes les fois où on m'a dit que ma transition / mon cercle / autre chose était raté parce que je n'avais pas préparé . Mais tu vas me répondre (à juste titre) que je n'ai peut-être pas besoin de 15 kilomètres pour préparer une transition si je suis dans une attitude juste.


couagga a écrit le 28/08/2020 à 21h33:
Lui il vit chaque instant pleinement, il est à fond dans ses sensations, il faut faire comme lui. Plus tu seras minimaliste dans tes interventions plus ton cheval sera facile à conduire et positionner car il te lira avec clarté.

C'est très clair.


couagga a écrit le 28/08/2020 à 21h33:
Si je comprends bien au galop ta jument se traverse vers l’extérieur ? si elle est bien ronde et manque un peu d’abdos, ou si elle est sensible au niveau digestif, c’est un moyen pour elle d’éviter l’effort et/ ou de protéger son bidou. Car oui, ce n’est pas très agréable de devoir se plier en deux quand le ventre prend de la place. Elle ne peut pas trop faire autrement.

A fourbé pouliche, n'a jamais re-fourbé depuis parce que surveillée, mais toujours bien grasse, suspicion SME, etc, oui, elle ne fait pas pitié on va dire (mais ration calculée par nutritionniste, au panier de début mai à fin septembre, et on fait en ce moment des séances avec une physio qui vient lui casser son gras : on travaille dessus mais bon, c'est comme les humains, quand on a un métabolisme qui favorise l'obésité, l'amaigrissement est un travail de long court qui ne s'arrête jamais).
Clairement son gros ventre n'est pas facile à bouger, la fait suer, met plein de poches de gras partout. Il faudrait qu'on la re-filme : ce n'est pas tant qu'elle met les hanches en dehors (ou peu. Ou alors vraiment je ne m'en rends pas compte), c'est que son mouvement de postérieur a tendance à dessiner son "cercle" vers l'extérieur.



couagga a écrit le 28/08/2020 à 21h33:
Ah ça, moi j’aime bien quand les chevaux proposent des choses comme ça. Parce que le petit galop c’est un effort. Et si elle le propose spontanément, c’est probablement que la qualité du trot l’y invite. C’est plutôt chouette.

On est d'accord, c'est très plaisant comme moment .


couagga a écrit le 28/08/2020 à 21h33:
Je ne sais pas à quelle hauteur sont tes mains mais juste en optant pour une main externe à peine plus haute que l’interne, ça peut peut-être l’aider. Il est aussi très important de ne pas accrocher avec ta main interne, tu dois pouvoir relâcher complétement cette rêne, utilise ta main interne en l'avançant pour caresser l’encolure pendant le galop. Ainsi ça t’empêche de tenir cette rêne et ça va valider ou invalider la qualité de tes autres aides.

C'est un défaut que j'ai parfois, de forcer la rêne d'ouverture intérieure (quand ma prof me fait remarquer que je tire, en général je la relâche d'un cran, histoire de m'enlever cette arme des mains). Je retiens que je peux me contenter de juste lever un peu plus la main extérieure, je me demande si je n'en suis pas déjà là d'ailleurs.


couagga a écrit le 28/08/2020 à 21h33:
Pas ton assiette ! tu n’as pas à entretenir l’allure, ta jument est grande et elle est capable de marcher, trotter ou galoper sans que tu ne la portes sur chaque foulée. Si elle débraye c’est qu’il y a une incohérence dans tes aides ou ta posture. Il faut déverrouiller tes coxo-fémorales, c’est dans cette articulation que tu trouveras la solution. Tant que les coxo ne sont pas relâchées et ne fonctionnement pas en synchronisation avec le balancier de l’allure, tu rencontreras des soucis. Porte ton attention sur tes coxo-fémorales

Ok, concentration pour la prochaine fois sur ce point.



couagga a écrit le 28/08/2020 à 21h33:
La main extérieure doit soutenir et pas freiner, tu es assise sur ton popotin et non avec tes jambes, elles n’ont pas vocation à te tenir en selle. Ce qui te tient en selle, c’est ton bassin bien posé dans ta selle, ton dos bien tenu au dessus de ton bassin pour garantir ton équilibre et tes coxo-fémorales qui en s’articulant vont donner du liant à ton assiette.

Pour la main extérieure qui ne doit pas freiner, je vois bien au trot ce que ça donne, mais au galop il faut vraiment que j'arrive à avoir de l'action dans les mains sans que ça ne "freine" justement. Mais ça va venir, j'ai quand même remarqué que c'était souvent plus facile quand je relâchais mes jambes.

ardennesacheval
ardennesacheval a écrit le 29/08/2020 à 13h06:
ce qui doit être "vissé" c'est ton assiette profondément en selle, avec ton bassin qui sert de liant.

Couagga a raison de te conseiller la longe, tsi tu veux te focaliser sur tes sensations en toute sécurité/ décontraction c'est ce qu'il y a de mieux.

après je rejoins ce que dit Expar : se décontracter. Mais on a tôt fait de se re crisper !
moi ce qui m'a aidée c'est de me rappeler de faire une "introspection" régulièrement, genre à chaque fois que je change d'allure, je "vérifie" que mon corps est souple, ma respiration profonde, mes jambes moelleuses. A force de se décontracter "volontairement" en y pensant bien, mais régulièrement, ça va venir petit à petit et devenir un "réflexe" et une habitude.

Oui pour l'assiette vissée dans la selle, par contre le bassin qui sert de liant, c'est ça qui m'a donnée cette habitude de "sur-souplesse" dans le bassin et de rigidité dans le haut du dos (cf couagga qui m'a vue en vidéo ). Pour l'instant, j'en suis à un point où j'essaie de retrouver de la fixité dans le bassin en tirant le haut de ma tête vers le haut.
Des auto-checks j'en fais aussi du coup ! Décontraction des épaules, décontraction des coudes (mais pas trop sinon ça part en avant), décontraction de l'articulation coxo-fémorale, tirer ma tête vers le haut, rêne intérieure qui tire pas. En effet je me décontracte de plus en plus vite.


La selle je ne vais pas en changer de suite, je l'ai faite sur mesure au dos de ma jument, et "à peu près" aux miennes, après de nombreuses recherches infructueuses sur la selle de dressage qui pourrait lui aller.


ardennesacheval a écrit le 29/08/2020 à 13h06:
les exercices tu peux les faire en balade, quand le cheval est canalisé par un chemin (enfin je sais pas si le tien a la direction assistée ! :)

si tu dois "entretenir" l'allure, ça ne t'aide pas à relaxer les jambes : mets au trot vif, si elle ralentit tu dis "avance !" (ou allonge, enfin je sais pas si tu as un mot pour l'énergie) petit coup de baguette, si elle tombe dans l'allure inférieure, moi je g**le et coup sec derrière la jambe.

En extérieur bizarrement ça avance tout seul, surtout s'il y a un copain devant (si on est en tête ça dépend de son humeur). C'est une bonne idée de travailler mon galop dehors, faut juste que je trouve des terrains à la fois assez bon pour un "long" galop et que je convainque la bestiole que sisi on va bosser (je suis plutôt rênes longues, sans mors, nez au vent d'habitude en extérieur ) .

Le fait de devoir entretenir l'allure m'a provoqué ce défaut de "jambes vissées dedans" plutôt que de les relâcher dès que j'ai donné mon signal. C'est quelque chose sur lequel je travaille.



ardennesacheval a écrit le 29/08/2020 à 13h06:
j'ai un mérens donc "lourd " à la base . Jamais de sa vie je ne l'ai serré plus qu'un frôlement de mollet, et il est bien léger. Par contre il a souvent eu des tapettes, à chaque fois qu'il fait le gros mollasson. Mes copines qui l'essaient sont toujours étonnées car elles ont l'idée que c'est un gros lourdaud. Oui certes, mais pas au niveau des aides.

Ahaha, comment te dire, à chaque fois que je la prête à quelqu'un, sa cavalière est surprise : la mienne a des allures de gros poney pataud mais elle est plutôt réactive et fine aux aides (oui, contrairement à ce que mon post laisse entendre Mais on parle des défauts de la cavalière là).
Elle a eu sur plusieurs séances une cavalière à la fesse plus électrique que la mienne, qui l'envoyait au plafond (elle s'était mentalement armée pour devoir "lui bouger les fesses", elle a été surprise). De même à pied, l'autre jour je l'ai refilée à une amie, elle s'est retrouvée à galoper pleine balle autour d'elle tellement elle était sensible à son énergie . Et même moi, lorsque je lui installe des dispositifs qui l'amusent (des barres au sol, ou des plots autour desquels tourner, ça c'est fun), je me croirais en équitation de travail tellement j'ai du feu là-dessous (que j'ai du mal à canaliser. Pas qu'elle me fasse peur, c'est juste que je ne sais pas encore comment combiner cette excitation avec de la concentration). De même je peux avoir des réactions très vives lorsque je suis trop injuste / trop dure, ou alors elle a tendance à faire un magnifique piaffé-trop espagnol parfois (bon le trot espagnol j'essaie de l'encourager, mais forcément ça n'arrive jamais quand je le recherche).

Bref voilà, cheval froid, allure de gros poney, mais la braise et les flammes se cachent sous tout ce gras !

Couagga

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Posté le 01/09/2020 à 20h05

lakchmi


Citation :
Ca contredit aussi toutes les fois où on m'a dit que ma transition / mon cercle / autre chose était raté parce que je n'avais pas préparé . Mais tu vas me répondre (à juste titre) que je n'ai peut-être pas besoin de 15 kilomètres pour préparer une transition si je suis dans une attitude juste.


Alors, je vais nuancer le "préparer"

Ce n'est pas tant "préparer" qu'il faut; Car en préparant, tu penses à ce que tu vas faire et le corps trahit alors très souvent et insidieusement la chose, mettant le cheval dans une pseudo posture bien trop tôt... Ce qui pousse d'ailleurs les chevaux à anticiper. Alors que tu es sensé suivre ue belle ligne droite, en rectitude, décontraction, équilibre, souplesse... Tu es déjà dans l'esprit d'une incurvation avec un pli, un ploiement, d'une courbe ce qui pollue complétement la ligne droite

Si tu es vraiment dans l'instant présent, tu vas mettre en oeuvre une qualité supérieure immédiatement. Si qualité il y a, alors ton cheval est déjà disponible pour quasiment toutes demandes futures potentielles.
C'est en soignant ce que tu es en train de faire, que tu prépares la suite. Dasn ta ligne droite, tu portes ton attention sur une bel équilibre latéral, un bel équilibre longitudinal, une belle impulsion, une belle cadence et évidement, le plus important la décontraction. Si tu as obtenu tout ça dans ta ligne droite, alors une foulée avant le retour à la piste, ton cheval rendu si disponible dans sa diagonale, va clairement ressentir ta jambe de position et la modification de l'orientation de tes épaules. Aucune raison, si tu es juste dans cette modification, qu'il n'y réponde pas dans le bon sens Et si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave, recommence pour lui donner une chance de réussir
C'est ainsi que les chevaux sont fins et à l'écoute. Il ne faut pas en faire, trop, pas de bavardage des aides, chaque chose en son temps, à juste mesure.

Expar

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Posté le 01/09/2020 à 20h44

lakchmi

Est-ce que tu as déjà essayé de faire une transition descendante rien qu'en la "pensant" ? Sans geste "conscient" pour la demander... Tu pourrais être surprise de la capacité de ta jument à "te lire".

Perso, j'y ai eu droit plusieurs fois et, parfois, sur des chevaux de club qui ont l'habitude de m'avoir sur le dos (pas tout le temps, mais souvent).

Surtout les fois, je ne suis pas claire avec moi-même sur ce que je veux faire .

Genre, une fois, avec une juju en monte western, donc rênes longues, décontraction obligatoire (sinon, mise sur orbite, juju électrique oblige), respiration optimum, etc. A un moment donné, je pense, bien 10 mètres avant, "en Jenesèplukellettre, je repasse au trot" et je change d'avis juste après. Donc normalement, j'ai pas bougé... mais il faut croire que si, ou que juju est télépathe, parce qu'elle passe au trot en Jenesèplukellettre
Pour moi, elle a "appris à me lire" et inconsciemment, j'ai bougé pour lui dire, on va passer au trot là. En changeant d'avis, je ne lui ai pas communiqué clairement que je voulais rester au galop (en "relançant" d'une pression de mollet, une avancée de main, ou autre)

Lakchmi

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Posté le 03/09/2020 à 13h42

Cours hier soir, je relisais les derniers messages de cette conversation juste avant pour m'en imprégner.



expar
expar a écrit le 01/09/2020 à 20h44:
Est-ce que tu as déjà essayé de faire une transition descendante rien qu'en la "pensant" ? Sans geste "conscient" pour la demander... Tu pourrais être surprise de la capacité de ta jument à "te lire".

Ah oui c'est d'une facilité sans égal ça avec elle, tout ce qui va dans le sens du ralentissement ou de l'immobilisation ne pose aucun problème. (bon maintenant j'y pense "davantage" parce que je veux en plus avoir une "belle" transition).

Mais oui en effet, quand je suis sûre à 100% de ce que je veux faire, que je prévois en avance, ça se passe souvent mieux.



couagga
Hier donc :
Je commence sur-motivée, je "monte", je me mets en action assez rapidement... Et j'en fais trop, je m'étais littéralement armée. Ma prof me voit penchée en avant et le dos rond, je n'arrivais qu'à peine à trouver ma place au trot.
Elle me fait rallonger mes rênes pour que je me redresse, on a passé un bon moment rênes semi-longues, à demander le contact plus poliment. Elle me fait écarter la jambe gauche (celle qui est le plus souvent rentrée dans le flanc, genou et cuisse en appui), là j'ai bien trouvé l'articulation coxo-fémorale, ça tirait bien .

Résultat en ayant la jambe juste un peu écartée du corps, l'assiette bien rentrée dans la selle pour suivre le trot, les doigts fermés sur des rênes plus longues et la main intérieure proche de l'axe du cheval : jument décontractée, je trouvais ça nettement plus facile. On manquait régulièrement d'impulsion (ce que je ne ressens pas toujours : parfois je me sens bien, mais ma prof me dit de la faire avancer, que ça manque d'énergie), mais je me sentais par contre assez fixe dans ma selle.
On a eu besoin de cette séquence "jambe écartée" pour que je me rende compte que c'est elle qui me tient en place d'habitude, je me raccroche complètement à cette jambe, tout le temps, et du coup ma jument s'est habituée à s'appuyer dessus. D'ailleurs elle était , au début, déstabilisée dans son équilibre par cette "absence".

(je précise qu'on n'a pas cherché à ce que je sois dissymétrique, mais qu'au contraire je redevienne symétrique)

On a enclenché le galop avec le même objectif de "rentrer dans ma selle", de garder les rênes un peu longues et de décoller la jambe gauche. J'ai réussi à rester bien assise, hourra !
Je pense que le fait d'être concentrée sur mon assiette, d'avoir arrêté de réfléchir à mes mains, de faire un effort pour écarter la jambe qui est tout le temps dedans, a fini par me placer correctement dans le mouvement. Ca n'était pas parfait mais c'était plaisant, .

Ensuite on a repris le travail au trot, là pour remonter sur mes rênes et demander davantage à ma jument de venir sur la main. J'avais eu tellement de légèreté que j'avais du mal à me décider à refermer mes doigts sur les rênes, j'ai cette tendance à les tenir du bout des doigts quand je veux un contact léger.

Je suis descendue contente de nous, on n'a encore une fois rien fait de foufou ni même de session ni d'épaules en dedans, juste des cercles et des transitions, mais on a bossé ! Moins épuisée que les cours précédents, clairement le fait d'être mieux assise, d'avoir relâché la bouche et d'arrêter de mettre la jambe dedans m'a moins donné le besoin de me fatiguer pour maintenir le mouvement en avant (même si, encore une fois, on manque d'impulsion, moi je trouve confortable la situation où on est un peu en deça ).

Lakchmi

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Posté le 15/10/2020 à 15h31

couagga Je continue à te notifier, si je te dérange n'hésite pas à me le dire, je n'exige de réponse de personne .

En septembre, j'ai pris une semaine de vacances avec ma jument.
En 7 jours, j'ai eu 5 exclusivement consacrés à de la randonnée, 1 jour consacré au mountain trail, et 1 jour "repos pour les chevaux" où nous avons pris un cours dans l'écurie dans laquelle nous logions.
Orientée western, on est donc montées sur des quarter horse (des chevaux d'école) et avons pris un cours avec la prof.

Je m'attendais à un cours plus "western" mais j'ai été ravie : c'était orienté mise en selle et qualité des transitions, j'ai monté une petite jument très sympa qui avait l'amabilité de conserver son petit galop cadencé quand je cherchais ma place dessus, c'était vraiment bien pour travailler.

Mine de rien, ce cours m'a "écarté les cuisses" . On a toutes les deux constaté une grosse progression une fois de retour avec nos profs habituels. Monter des chevaux d'école pour une heure exclusivement consacrée à notre position a été super bénéfique pour nous.

Depuis la fin de ma randonnée, j'ai eu 3 cours : celui du milieu, je me suis de nouveau retrouvée à m'accrocher avec ma cuisse gauche (je la met en appui pour tenir à cheval en fait), mais sinon, on a vraiment progressé. Je commence à réussir à faire fonctionner mon assiette aux trois allures, et ça a un impact sur la façon dont ma jument se déplace.
Hier soir notamment, j'ai eu une séance très agréable malgré une bestiole qui voyait beaucoup de fantômes en dehors de la carrière.

Encore plein de choses à corriger mais c'est agréable d'empiler les bonnes séances. En ce moment on travail beaucoup sur les serpentines à 4 boucles parce que j'ai une difficulté : les changements d'incurvation et les lignes droites. Ou je la braque en étant trop dure dans ma main, ou je la lâche et je perds le contact. Voilà !

Couagga

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Posté le 15/10/2020 à 20h35

ça ne me dérange absolument pas.
Je suis contente de savoir que tu progresses et que tes sensations s'affinent. C'est vraiment bien.

Tashunkamanitu

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Posté le 16/10/2020 à 09h55

Bonjour j’ai eu le même problème que toi quand j’ai changé de jument
J’avais une anglo parfaitement rassemblée et j’ai une lusitanienne qui était verte dans le travail aujourd’hui elle bosse bien
En général cela vient du fait que tu n’acceptes pas son galop
Je m’explique elle est sur les épaules d’après ce que tu dis donc tu luttes inconsciemment pour la redresser et de ce fait tu agis avec ton bassin et tes mains en sens contraire sans jamais vraiment t’asseoir et là laisser galoper .
Il faut exiger peu au départ laisse la galoper rênes relativement longues mais au contact en reculant ton buste pas exagérément mais assez pour ta seoir comme sur une chaise dos contre le dossier .
Ne t’occupes pas de tes jambes ni de la mise sur la main au début juste laisse la galoper
Les actions de tes mains et souvent de la main intérieure polluent son équilibre
Penses à avancer ta main intérieure voire la caresser pendant son galop et garde le contact sur ta rene externe
Mets ta jambe intérieure à la sangle et agit pour lui tenir les épaules . Donc ce que tu dois sûrement demander avec ta main demande le avec y’a jambe intérieure laisse la venir se poser elle même sur le mors quite a ce qu’elle soit sur les épaules au début c’est pas grave .
Tu verras qu’en te décontractant et rallongeant un peu les rênes elle se sentira plus libre et toi tu pourras t’asseoir

Lakchmi

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Posté le 13/04/2021 à 10h47

expar couagga Je vous re-notifie, comme vous faisiez partie des dernières qui m'avaient donné des conseils.

Quelques nouvelles sur notre progression :

- Le galop est vraiment bien et satisfait tout le monde depuis quelques semaines/mois. Il s'est considérablement amélioré ses derniers mois, je me tiens mieux, la jument se tient mieux, je suis assise, j'arrive à peu près à tenir la bestiole sur la main pendant le galop. On voudrait un peu plus d'incurvation et que je ne la laisse pas se figer sur son mors (scénario habituel : je me crispe ou me fige un peu --> elle se fige --> je ne défige pas --> elle tombe dans un grand trot déséquilibré)

- On aborde gentiment le contre-galop.

- On avait repris le saut (pas avec moi, c'était une amie à moi qui la montait) en fin d'année 2020, mais j'ai mis fin au séances début février : mon amie (meilleure cavalière que moi, très douce et sereine avec les chevaux et qui ne se laissait pas impressionner par ses petites blagues) faisait un super travail avec elle, elles s'entendaient très bien, mais la selle qu'on prend pour sauter ne va pas/plus, donc retour à la case départ et on re-sautera quand on aura une selle.


- ma prof lui trouve "une bouche en or", "presque trop bonne bouche" à son goût (vis à vis de mes imperfections à moi). La bestiole est très sensible à tout, elle s'enferme très facilement, se fige sur le mors très facilement, ne pardonne pas beaucoup quoi. Mais c'est génial me direz-vous, quel bon cheval et quelle opportunité pour toi de devenir meilleure cavalière . Alors oui clairement, mais que de travail pour moi, pour réussir à garder mon cheval décontracté mais tendu tout au long de la séance, avant même de penser à aborder de nouvelles choses (le contre-galop, ça m'a laissé sur ma faim).


- Par contre, moi, depuis 2-3 semaines, je ne trouve plus ma place au trot en début de séance . J'ai un peu l'impression d'être revenue des mois en arrière. En fait j'ai besoin de 45-50 minutes pour trouver la position, l'attitude et la décontraction "correctes" que normalement on obtient avant la fin de la détente (je parle bien de mon attitude et ma décontraction à moi, pas de celles du cheval : bizarrement, une fois que moi j'ai retrouvé ma place, le cheval la trouve tout seul). La dernière séance, j'étais plutôt juste à la fin, par contre la jument claquait beaucoup des dents, mâchait beaucoup son mors. J'ai une muserolle française pas serrée donc je lui laisse volontairement la place de faire ça, mais ça traduit bien qu'il y a un problème de contact !
Donc "on" (ma prof et moi) sommes un peu frustrées en ce moment, j'aimerai bien ne pas avoir besoin de 50 minutes pour obtenir un trot potable.




Que s'est-ce qui s'est passé :
- on est toutes les deux passées à l'ostéo en mars, le plus gros à signaler c'est une jument avec plein de petits blocages et contractures à droite, semble-t-il dues majoritairement à la fameuse selle d'obstacle (que je ne mettais déjà plus, mais le mal était fait).
- ma petite rondouillarde a perdu pas mal de poids depuis la fin du mois de février, là elle semble s'être stabilisée (on partait avec de bonnes réserves, là elle est bien mais elle pourrait encore perdre).
- je pense être davantage stressée au travail ces dernières semaines, j'arrive plus contrariée que d'habitude. Est-ce que je n'arrive pas suffisamment à faire la coupure et à me décontracter, c'est complètement possible.


--> peut-être que j'ai du mal à trouver ma place sur un cheval qui a "changé".


On prévoit de changer le mors, sur proposition de ma prof qui me le prête pour voir si ça convient mieux (on passe d'un double brisure en résine au même en inox). Elle pense que ça pourrait davantage lui convenir. Ma foi, pourquoi pas, ça se tente.


Les "constats" de mes défauts (ceux que je mets 45 minutes à gommer) :
- je recommence à me tordre pour tourner, à exagérer, à faire partir mes mains depuis mes épaules au lieu de relâcher les épaules pour faire tomber mes coudes. Mes actions qui devraient partir du poignet, voire du coude, partent de l'épaule. On essaie de plus en plus de vraiment rapprocher mes mains pour gagner en finesse d'action, et parfois, je retombe dans mes travers...

- à main gauche, j'ai la main gauche qui part vers le haut de façon complètement exagérée ça + ma cuisse qui appuie, j'empêche complètement l'incurvation que j'essaie de demander.

- j'ai les poignets très figés, très crispés, et donc pour mission de penser à garder mes poignets souples pour les prochaines séances !

- lors de la dernière séance, j'étais de nouveau accrochée avec mes jambes, et c'est (aussi) pour ça que je n'arrivais pas à tenir correctement assise.


Notre travail dans ces cas-là, pour réussir à retrouver ma place : sur rênes plutôt longues, faire de grandes courbes et des transitions pas-trot rapprochées en me concentrant sur ma position. Remonter petit à petit sur mes rênes sans rien varier à mon attitude.
Nous avons aussi remarqué que j'étais mieux assise après avoir galopé (comme j'ai trouvé ma place assise au galop, et que maintenant le galop est plus facile, ça finit donc par m'aider dans mon travail au trot).


Mon ressenti personnel : quand j'essaie d'être décontractée, je suis molle / je n'obtiens pas ou pas assez de répondant en face (ex : je met ma jambe pour qu'elle ne coupe pas son cercle => il ne se passe rien).
Ma prof finit par me dire que "ohoh quand tu demandes un truc il doit se passer quelque chose", du coup je m'agite, j'y vais trop fort, je fais des "grands gestes" (c'est là que je me mets à envoyer ma main gauche vers le haut pour demander l'incurvation), ou alors je me dis que je dois "continuer à demander tant que je n'ai pas obtenu" mais du coup je fais toute une longueur figée, etc...


M'enfin voilà, en ce moment le problème c'est clairement la cavalière . Je vais essayer de démarrer ma séance de ce soir par un tour au pas dans les champs pour faciliter la décontraction, en me concentrant sur ma position, je vais finir par me faire une séance de yoga avant de monter aussi, je ne sais pas . Et m'échauffer les poignets !

Édité par lakchmi le 13-04-2021 à 10h49



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