Avoir un cheval ? grand moment de doute

Sinon beaucoup de choses ont été dites, je rajoute simplement ma pierre à l'édifice en racontant mon expérience, si ça peut aider d'une manière ou d'une autre.

En 2014, j'achète un poney fjord de 8 ans, obèse, rustique, gentil, pour de la balade. Logé à la maison. Remis en forme en quelques mois, RAS. Débuts chaotiques côté éducation mais c'est un gentil.
Quelques mois après, mon conjoint s'offre un irish cob de 14 ans, gentil, pour de la balade. Logé à la maison, mais rapidement le terrain se dégrade, mes 2 pâtures ne suffisent plus, trop boueux. On les met en pension tout à côté. On se fait plaisir en extérieur, et en cours collectifs assez régulièrement.
En 2016, je fais un bilan locomoteur pour mon fjord en perte de vitesse : arthrose. Grosse baisse de régime général, il fond parfois à vue d’œil. On remet ça d'aplomb autant que faire se peut, et on en profite pour changer de pension car la précédente ne permet pas de complémenter, et je voudrais me remettre vraiment en selle avec des cours particuliers.
En 2017 on a changé de pension pour une écurie de proprios super. L'irish se met à boiter : arthrose.
On s'adapte et on continue balades, cours particuliers sur le plat, stages, l'été se passe nickel, à la maison, tout va bien.
L'hiver 2017 en pension mon fjord fait une rechute, j'en ai assez donc bilan complet. On a gagné au loto : il est positif à lyme, anaplasmose. Traité au Ronaxan, il récupère super bien.
Ils reviennent régulièrement à la maison l'été pour profiter de plus de balades, et chiller ensemble. L'hiver c'est pour bosser à fond en cours particulier (dress, TAP), l'été c'est balade, liberté !
L'hiver 2018 les chemins autour de notre pension sont défoncés, c'est de pire en pire ; on décide début 2019 de partir pour plus loin encore. Super ferme équestre, très chouette environnement. Adieu les cours particuliers mais on se fait plaisir quand même, et je deviens de plus en plus autonome surtout dans ma progression avec mes chevaux. Mon irish flippé de la vie se transforme à vue d’œil.
Été 2019, mon fjord fait une uvéite. On checke, c'est la lepto qui s'est déclarée. Il combine donc désormais arthrose lyme lepto anaplasmose. Pour un rustique, c'est couillon.
Fin octobre 2019, pour une raison inconnue, notre irish fait un bouchon de l'enfer : pas vu tout de suite, il passe la nuit comme ça. Cinq jours en urgence vitale, vétérinaire 3 fois par jour. Belle facture là encore.
Début 2020 on change de région, on part à l'autre bout de la France : 1100 km en camion, nouvelle pension proprio. Confinement. La pension est top mais je trouve qu'il n'a pas assez pour les occuper et le sol des installations est beaucoup trop profond (pour n'importe quel cheval, mais encore plus pour des arthrosés). On change pour une pension dans la pampa, en troupeau. Mon fjord sèche à vue d'oeil, en 7 semaines c'est un tas d'os. Trop de stress dans le troupeau. On vient de re-changer, pour un hébergement en paddock en duo qui leur convient finalement mieux.

Je passe sur le changement de matos (5 selles pour mon fjord, 2 pour notre irish), suite aux différents changements de morpho (entre maladies, boulot, âge) ; et les nombreux soins (ostéo notamment, saddle fitting bien sûr) qui en ont découlé ou les ont précédé. Et les bobos à la con - souvenir ému du jour où mon fjord a décidé de manger un frelon... qui l'a piqué sur la langue. Dieu merci il n'a pas piqué dans la gorge...

Bref si je résume : j'ai acheté 2 rustiques pour faire du promène-pompon à la maison, je me suis piquée d'équitation à fond, mes rustiques sont cassés tous les 3 mois, ils sont mieux en écurie de proprio avec installations ++, et si je devais racheter un cheval aujourd'hui ce serait probablement un cheval de selle avec un peu de sang pour du CCE. Tout ça en 6 ans.
Les choses bougent très vite, et c'est comme ça que c'est chouette.

Je n'ai pas de leçon ou de conseil à donner, mais ce dont je suis certaine, c'est que dans la vie on ne peut pas tout prévoir. Et encore moins avec les chevaux !

lapsuscalami
ardennesacheval
Ah, oui, vu comme cela, c'est vrai que c'est enrichissant pour eux, mais dans vos cas il sont 2, donc ils ont un repère, une béquille qui rassure Quand je pars 1 semaine je mets loulou et le shet dans 1 pension où ils sont tous les 2, ils ont des copains de prés mais de l'autre côté de la clôture, et c'est vrai, quand ils arrivent ils sont contents, le grand trotte, remue la tête puis se pose et broute... le petit lui il broute à peine sorti du van...Mais ils sont ensemble toute l'année, et la ils restent ensemble Le souci avec cette pension c'est qu'il n'y a ni installations, ni chemins à proximité donc pas d'intérêt a les mettre en hiver... Et les pensions intéressantes niveau installations, chemins etc... ne prennent pas le Shetland (clôtures faites pour chevaux et non poneys), et je me demande si mon cheval seul ne serait pas perturbé car il devrait se faire une place (il domine le shet), en plus de changer d'environnement... Et une fois sa place établie revenir à la maison quelques mois et ainsi de suite...
Mais dans vos effectivement, ce n'est que du positif, tant pour eux que pour vous, je n'hésiterais pas une seconde (au moins les 3 mois ch... d'hiver)

lapsuscalami
Ah bah pour du mouvementé c'est du mouvementé ! Ça doit être super de partager la passion en couple (et heureusement car je ne sais pas si un "non cavalier" aurait tenu le choc ! )

Ah j'ai oublié, deux jours avant le changement de pension (samedi), mon fjord a fait un début de colique. C'était chouette aussi. Et assez inédit, vu que ce n'est pas un cheval qui est très sensible côté digestif.
Ils m'auront tout fait (ou presque, mais bon ça ira merci, j'ai une idée assez précise du métier de proprio maintenant, ils peuvent arrêter).

malavita Oui dans ce cas, je comprends mieux ta problématique ! Changer d'endroit et ne pas avoir son copain, ça c'est nettement plus stressant. Et puis avoir ses chevaux dans deux endroits différents, certes ça se fait, mais ça complique quand même les choses.

Mon conjoint adore son cheval, mais l'équitation ne lui plaît pas tant que ça. Il me donne son cheval avec plaisir ^^ Ça l'a amusé de se balader au début, mais ce n'est plus le cas. C'est moi qui le monte principalement. Il ne connaissait absolument pas les chevaux, ils lui faisaient même un peu peur.
Par contre il est ultra solidaire, et très compréhensif. Il vaut mieux car on en a fait des nuits et des jours à les veiller, on a claqué un fric monstrueux pour des soins et des hébergements, et eu des soins sympa à faire... On a dormi sur des chaises en face des box pour veiller l'irish, dans la voiture pour la colique du ford, c'est lui qui mettait des gouttes pour l'uvéite... Je suis plus que chanceuse.

... plus ça va, moins ça me donne envie...

frisette95 Désolée :D
Je ne veux pas mentir, avoir deux chevaux c'est un gouffre pour moi.
Par contre j'ai aussi des ami.e.s qui ont des chevaux robustes, jamais un pépin de santé, super économes...
Mais je crois qu'il faut se préparer à tout. Aussi à se surprendre soi-même.
Quand on reprend l'équitation... on se découvre des envies. Des envies de sauter alors qu'on a jamais passé une barre, ou de faire du véritable dressage, ou de courir des endurances, ou de passer ses galops, ou... que sais-je. Et quand on reprend, je crois qu'acheter direct un cheval, ce n'est pas forcément la chose à faire car on est pas au clair sur ses envies.

Si je devais le refaire, je prendrai d'abord une demi-pension, pour me roder mais aussi pour voir vraiment ce qui me plait avec le cheval, et à cheval. Et après plusieurs mois... voire davantage, je regarderais la liste de mes critères et je me lancerais.

Après j'adore mes gros, je me saigne pour eux, et je les garde. Ils sont mon équilibre et m'ont apporté bien plus de bonheur que de tracas, malgré tout ça.

lapsuscalami Je pense que c'est aussi notre première expérience en tant que proprio qui va nous guider pour notre futur, en tout cas ça va rajouter une pierre à l'édifice. Parce que c'est là où on va souvent expérimenter le plus, se sentir freiner, plus ou moins... j'ai eu une dp pendant deux ans, à bonne dose (un fjord ! D'où mon amour pour eux), j'adorais son caractère, enfin un gros coup de coeur et encore aujourd'hui j'adore ! Dans ma tête mon futur cheval c'était un tout pareil que lui, avec 30cm de plus XD Au final le mien, son opposé total, hypersensible, anxieux, intolérant. Bah le prochain je sais que je veux retrouver cette hypersensibilité qui est juste magique, et pour la race je vais m'orienter vers une race dressage + endurance principalement (l'akhal-teke...)... donc tout peut changer même en étant en plein dedans J'espère que ça ira pour toi en tout cas

Après pour les problèmes de santé, je pense que c'est ce qui effraie tout le monde... quand on a pas les moyens financiers, quand ça pèse trop lourd sur les épaules... les choses peuvent très bien se passer, il ne faut pas se focaliser sur le pire, mais garder en tête que tout peut arriver tout en profitant au max de l'instant présent.

C'est dommage que pour la DP tu ne t'en sentes pas... il y a le confiage pour expérimenter par exemple ? Avec potentiel achat par la suite.

De toute manière, tu ne sais pas sur quel type de cheval tu vas tomber.

Du coup, c'est à toi de voir si tu souhaites "courir" le risque ou pas d'avoir un cheval, avec les joies et les em** qui vont avec.

Et je suis d'accord avec Lupsuscalami, quand elle dit qu'il vaut mieux savoir exactement ce que tu recherches en équitation.

Car on a beau réfléchir, etc. la 1ère fois qu'on est proprio, on va rarement jusqu'au bout de la réflexion. Perso, j'ai pu essayer mon cheval à loisir, puisque cheval de club que j'ai pu prendre en DP, qu'on m'a laissé monter en extérieur seule, etc. Donc, ça collait bien entre nous et les objectifs équitation allaient de pair (progresser, sortir en concours club, se balader...). A l'époque, une chose était claire pour moi, avec un G5 club en poche, je n'avais pas le niveau pour un jeune tout juste débourré ou à débourrer.

Tu me demanderais maintenant quel genre de cheval je souhaiterais pour sa relève, je serais bien embêtée, puisque j'entame ma 4ème année d'équitation western l'année prochaine, tout en continuant à monter en classique avec un instructeur (je croise les doigts pour qu'il garde notre cours).
Le seul truc que je sais, je ne suis pas encore prête à acheter un cheval, avec lequel, je ne ferai "que" de la balade, et pourtant j'aime ça aussi, mais j'ai besoin encore de "travailler" le cheval.

Hello,

je pense que les autres ont déjà très bien répondu à tes interrogations. A priori tu t'es déjà pas mal posé de questions, ce qui est un très bon point.
Concernant les différents sujets que tu aborde :

- Avoir un cheval chez soi : bcp te l'ont dit, c'est pas mal de boulot et d'inquiétudes = si tu travaille et que tu es absente de 7h30 à 19h ou plus (c'est mon cas par exemple), qu'arrive t'il si des soins doivent être faits ou que ton cheval s'accidente ?
De plus, il faut être un minimum débrouillard et bricoleur rien que pour l'entretien de la pâture= débroussailler, remettre l'électricité, réparer les fils/ clôtures/ remettre de l'eau, nettoyer les cuves, le pré etc...
Il faut avoir un minimum de confort = possibilité de rentrer le cheval dans un boxe ou un endroit sec cloturé en cas de soucis (par exemple gale de boue, bobo qui est galère a cicatrisé car mal placé etc...) ET surtout une aire pour le maréchal ou pareur / véto / ostéo... car allez parer kiki sous la flotte dans la boue, peu de maréchal ferrants accepteront. Idem pour le véto.
Avoir un cheval chez soi, signifie en réalité en avoir au moins 2 ! Car Kiki ne peut pas rester tout seul pour sa santé mentale. Donc même si c'est avec un poney/ un shet/ un retraité, c'est de la gestion en plus et du boulot en plus. Sauf si le 2e équidé t'appartient, tu peux potentiellement avoir affaire au proprio ... dans ce cas il vaut mieux faire un contrat pour définir tes responsabilités en cas d'accident.

La aussi, je rejoints les autres : la pension c'est quand même confortable et ça retire une bonne partie de la charge mentale. A condition de bien la choisir

- Avoir un cheval avec un petit niveau (G4 avec une pause donc forcément tu as perdu des réflexes/ habitudes/ Aisance): Aucun soucis, si dans un premier temps tu es accompagnée = quelques cours pour te mettre en sécurité avec ton cheval et revoir les bases. Petit niveau n'est pas du tout incompatible avec le fait d'être proprio surtout que tu n'as pas de grandes ambitions, mais même le plus gentil des dadous a besoin d'un temps d'adaptation et il faut que vous trouviez vos boutons tous les 2. Mieux vaut donc gagner du temps en étant suivi au début pour mieux profiter ensuite.

- Choix du cheval : il est primordial. De ce que tu dis, tu apprécie les chevaux un peu "lourd" ou trotteurs.... OK mais les 2 "races" ont des avantages comme inconvénients. Les lourds = souvent calmes, dociles et porteurs mais pas toujours évident de trouver le matériel adapté, et sauf si très respectueux des clotures mieux vaut les entourer avec du solide car s'ils décident de se frotter à la barrière.... ca peut vite finir en mikado. Les totteurs sont réputés pour avoir de super caractères et être endurants, ce sont de top chevaux de loisir.... sauf que derrière il y a un groooooos travail : équilibre pas facile, morpho avec de fortes épaules et en traction avant, speed pour bcp, fins à monter.
Dans ton cas, on aurait tendance à t'orienter soit sur un cheval de rando, soit sur un retraité de club, soit un cheval à petite pathologie a qui cette vie conviendrait parfaitement (ex: cheval de CSO qui a tendance a faire des tendinites = vie parfaite pour lui au pré avec des balades tranquilles)
Sache que le "gentil cheval, pas trop vieux et pratique", ça a un prix.. et sauf exception pas tout petit . Sinon ce sont des chevaux avec du travail à faire dessus (et là, on revient à l'encadrement)
[b]
- Les chevaux "gouffre financier"[/b] = au petit bonheur la chance ! Notre ponette qu'on a eu durant 8 ans nous a fait juste un petit abcès au pied qui a duré 2 semaine. Mon cheval actuel : je l'ai depuis 2,5 ans et j'ai quasi 3000€ de frais véto dessus (c'est un casse-cou). Ya pas de règles mais généralement, une bonne visite véto d'achat complète = clinique + radios, t'évite généralement des déconvenues.

- les balades : comme les autres l'ont mentionné, sortir un cheval de son pré avec les copains 2 fois par mois pour une balade tranquillou... ça peut vite se transformer en épreuve du feu pour toi et devenir très désagréable si le cheval ne voit pas d'un bon oeil le fait de quitter les copain comme ça. Tout dépend de ce que tu peux faire. Mais il est préférable de sortir régulièrement ton cheval si tu veux le garder un minimum en condition et l'habitude de s'éloigner des autres. (là aussi ça a été évoqué, on ne part pas 2h aux 3 allures en balade avec un cheval qui ne fait rien pendant des semaines, pas certain qu'il apprécie la blague)
Je sais que pour certains chevaux, il n'y aura pas de soucis mais dans 80% des cas, tu risques de rencontrer des difficultés si ce n'est pas régulier (même juste le fait de sortir du pré)

- ta vision de l'équitation : là aussi tu semble partagée. Oui l'équitation est un sport égoïste et il faut l'assumer pleinement (t'inquiète, pompom est souvent très heureux au pré à manger et glander avec ses potes... même le cheval qui fait les jeux olympiques.. en vrai ils n'ont rien demandé, pas même a faire de la balade ^^). maintenant équitation ne veut pas dire "maltraitance". Oui on les monte pour notre plaisir mais si on peut faire en sorte de le faire de façon éthique et confortable pour le cheval, c'est une bonne chose. pour ça, il faut du matériel adapté (selle/ mors ou pas d'ailleurs/ filet), que le cheval soit en capacité physique et psychologique de répondre à la demande et qu'il reçoive les soins nécessaire (mode de vie adapté, check up véto/ ostéo réguliers etc...).
Avoir un cheval de compagnie est tout à ton honneur (avec pathologies ou non), ça reste néanmoins un coût assez important.

edit : oubli ^^

Acheter un cheval se fait TOUJOURS avec une personne expérimentée qui te connait (ça évite les entourloupes et la personne pourra te guider dans ton choix) et suite a des ESSAIS (a toi de définir combien et dans quelles conditions)

Avoir un cheval nécessite d'avoir UN TRANSPORT (van, camion VL etc...) à soi ou au moins à disposition (c'est pour ça que la pension c'est quand même pratique). Car il est nécessaire de pouvoir déplacer ton cheval en cas de besoin (amener le cheval en clinique ou autre)


bref, moi j'adore être proprio (cheval en pension qui fait de la compétition) mais c'est une grosse charge tant financière qu'en temps et en énergie = il faut avoir un compagnon compréhensif (Dixit : soirée netflix avec julot ou pataugage dans la boue du pré pour réparer encore la cloture cassée ), des amis compréhensifs, une famille compréhensive également (ça peut arriver de louper un anniversaire car pompom ne va pas bien).

Je pense que l'expérience un peu durable d'une DP (en s'investissant et profitant de l'expérience et de la présence du propriétaire pour en apprendre le plus possible) est la meilleure école pour mettre une réalité sur une connaissance théorique des problèmes/difficultés éventuels.

Carrément d'accord.
Quand j'ai eu ma première "longue" DP, et bah jme suis dis "jamais je serai proprio, ça prend trop de temps et d'argent + les emmerdes". Quand elle s'est arrêtée, j'ai même passé 1 an sans chevaux en me disant que j'allais pouvoir mettre mes sous dans autre chose ... avant de faire le bilan et de me dire que j'en avais finalement vraiment besoin dans ma vie.

Certains s'en contentent et font avec, mais il faut avoir conscience que ce ne sont pas des conditions de vies optimales.
J'ai déjà vu un âne vivant avec des chevaux se laisser dépérir de déprime.. Jusqu'à l'arrivée d'un autre âne.

Il ne s'agit pas de la même espèce, elles se ressemblent mais ne communiquent pas parfaitement entre elles. Si elles peuvent cohabiter, il est préférable d'avoir au minimum deux exemplaires de chaque (ou d'avoir recours à la pension / partage de champ).
C'est comme une chèvre et un cheval, oui c'est mieux que rien, mais ça n'en fait pas une "bonne" situation, ni pour la chèvre, ni pour le cheval.

J'adore les ânes également, si un jour j'en ai j'en prendrai deux... Mais faut les nourrir toutes ces petites bêtes !




Disons que c'est bien d'avoir conscience de ce à quoi on s'engage . A partir de là, tu peux décider que le bonheur que ça va te procurer vaudra largement tous les sacrifices.
Est-ce qu'il y a des moments où on regrette d'avoir un cheval ? Oui. Mais il y en a nettement moins (en tout cas, pour ma part) que de moments où je suis pleinement heureuse de la relation que j'ai avec la mienne.

moi j'ai jamais regretté les miens.

J'ai regretté qu'il se blesse et me fasse XXX€ de frais véto,
qu'il doive être cloitré en box en plein hiver avec curage et filets à foin à organiser en + du froid, mauvais temps, nuit et travail à côté.
J'ai été malheureuse de le voir "mal" enfermé mais je savais que c'était "pour son bien".

Mais qd le cheval est heureux en bonne santé... non j'ai aucun problème, aucun regret.

Qd je n'ai plus pu, en termes de temps, argent, charge mentale, m'occuper correctement de mon âne, je l'ai vendu, j'ai trouvé une bonne famille, où il est heureux, là encore j'ai aucun regret. D'autres lui apportent ce que je ne pouvais plus lui offrir. Et lui donne de la joie, par sa présence, à ces personnes, en échange de son bien-être.

(autant j'étais "mal" quand il n'était pas bien, à mes côtés, autant j'ai été soulagée qu'il parte, et qd je reçois des nouvelles, ça me fait chaud au coeur)

Bonjour :)

Je rajoute aussi mon expérience.
Je suis proprio de deux chevaux à la maison.
- ma jument de cœur âgée de 23 ans : elle partage ma vie depuis maintenant 16ans. C'est une ONC (angloxcob) tres rustique.
- mon hongre de 16 ans que j'ai depuis 5ans (acheté pour tenir compagnie à ma jument quand j'ai eu la maison avec mon terrain). Trotteur très rustique aussi.

J'ai eu ma jument en pension pendant 11 ans avant de l'avoir chez moi et pour moi c'était un stress permanent (pourtant j'étais dans de bonnes pensions) j'arrivais pas à faire confiance, depuis qu'ils sont à la maison ça m'a changé la vie ! Ils vivent en pâture h24 toute l'année et je fais en sorte qu'ils ne manquent de rien et depuis qu'ils sont chez moi (5ans) il n'on jamais eu un seul pet de travers (même pas un bobo quoi, même pas une petite toux d'hiver : rien !).

Tout simplement parce que l'ensemble de leur besoin et leur condition de vie de cheval est respecté de A à Z.
Je ne les sur protège pas également : en faire trop (c'est l'erreure que je faisais en pension) c'est pire que tout à mon sens sur des animaux comme ça (je l'ai bien vue...). Ils n'ont pas de ration (uniquement herbe foin de tres bonne qualité et minéraux), jamais de couverture sur le dos, jamais de masque, jamais de produit non plus. Je laisse beaucoup la nature mené sa vie (en surveillant quand même).

Pour exemple, en pension ma jument à enchaîné des merdouilles (arthrose déclarée, colique ovarienne fréquente , bronchite asthmatiforme, plusieurs abcès, plusieurs grosse grosse entaille, conjonctivite,lymphangite, gale de boue et j'en passe....), depuis 5 ans plus rien du tout du tout (et pourvu que ça dure !! ).

Alors des fois j'en ai marre j'ai des coup de mou car c'est des contraintes et de l'organisation, mais je me suis tjs mis un coup de pieds au cul, et de les voir aussi heureux avec une santé de fer comme ça franchement ça vaut la peine de se donner du mal .
Alors on part pas presque pas en vacances (une semaine en été), on passe notre temps à entretenir la pâture (faucher les refus etc....) et les chevaux, mais c'est une vie qui nous va et un choix de vie qu'on a pris ensemble mon conjoint et moi et dans laquelle on est heureux.

J'ai énormément appris en les ayant chez moi : maintenant je m'occupe du parage de mes chevaux toute seule, je les connais par cœur et arrive à desseller le moindre coup de moins bien chez eux, je suis capable de gérer des soins sans forcément appeler le veto , alors qu'en pension c'était la panique à bord au moindre truk , maintenant je suis plus raisonné et détendue sur ce point et c'est vraiment appréciable.
Je suis devenue une pro en plante toxique , et j'arriverai les yeux fermés à reconnaître un mauvais foin d'un bon foin lol c'est bête mais tout ça avant en pension j'y faisait pas attention , alors que c'est super intéressant.

Pour ce qui est de la monte : ma juju est en retraite depuis cette année , mon hongre j'ai pas le feeling monté avec lui donc je le monte tres tres rarement pour de la balade exclusivement. Je les sors par contre souvent balader à pieds et brouter ailleurs. Et ça me va bien car j'ai plus l'envie de monter, apres avoir fais les crottins le foin l'eau je t'avoue t'as plus trop envie de monter lol

Donc pour conclure : de mon point de vue avoir les chevaux chez soit c'est très enrichissant , mais c'est un sacré mode de vie qu'il faut assumer à 100% pour ne pas regretter il faut être conscient du boulot Que c'est. Et si ça te convient alors franchement fonce car j'ai jamais vue mes chevaux aussi heureux et en bonne santé Que chez moi ! Et moi pareil par la même occasion :D
Ma Grand mere à eu jusqu'à 10 chevaux chez elle (30ha de pâture) : ils sont tous mort de vieillesse autour de 38/40 ans sans jamais avoir eu un problème de santé. Leur condition de vie de cheval était également respecté à la lettre.

frisette95 on parle plus souvent des problèmes que des bonnes choses mais franchement j'ai jamais regretté l'achat de mon cheval, les difficultés que j'ai eu avec ce n'était pas d'ordre financier ou de santé mais comportemental, ça m'a fait progresser à fond dans mon équitation et je referai le même parcours sans hésiter

La relation qu'on développe avec un cheval c'est exceptionnel, les sensations qu'on vit en équitation avec un cheval à soit sont incomparables