Parentalité bienveillante / positive

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Leolette

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Posté le 31/08/2020 à 09h02

Bonjour à tous,

J'ai découvert Faber et Mazlish il y a quelques temps.
J'ai lu "Parents épanouis, enfants épanouis" et ça m'a vraiment donné matière à réfléchir sur l'éducation que j'ai reçue (classique, stricte et avec une maman qui ne nous laissait que très peu d'autonomie au quotidien) et sur celle que je souhaite donner à mes enfants.

J'ai reçu ma filleule de 5 ans et ses parents il y a quelques jours et je me suis rendue compte que je ne souhaitais pas donner la même éducation à mes enfants que ce que ma soeur donne à sa fille. Sans jugement aucun, elle fait comme elle le sent mais ça ne me correspond pas du tout (jamais de non, tout est négocié en permanence etc.)

Moi mon truc c'est de comprendre les actes et sentiments de ma fille de 8 mois (et de sa soeur à venir!).
Cependant je tiens absolument à avoir des enfants bien élèvés, autonomes, sortables en société, qui deviendront des adultes conscients, épanouis et bien dans leur pompes.

Je me suis dit qu'on pourrait ici partager nos lectures, nos expériences et notre façon de faire sur l'éducation et la parentalité bienveillante et positive.

Par exemple, ma filleule a dit à sa mère "si tu ne me mets pas de dessin animé je fais une grosse colère". Bon spontanément j'aurais envie de dire "bah vas y fait ta colère"...bon après ma lecture je dirais autre chose maintenant mais ça demande vaaaaachement de réflexion et de défaire les automatismes.

J'espère pouvoir participer à des ateliers F&M en 2020-2021 parce ça reste encore assez abstrait au quotidien pour moi. Il me reste à lire "Parler pour que les tous petits écoutent" et "j'ai tout essayé" de FILLIOZAT.


A vos claviers !

Lakchmi

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Posté le 01/09/2020 à 17h42

lanamour Je te rejoins sur le fait que c'est au fond la mise en pratique qui compte, et que comme on n'a pas affaire à des robots, doit pas y avoir de formule magique qui stoppe toutes les crises.

(d'ailleurs, moi en tant qu'adulte, si je suis très frustrée et en train de l'exprimer, la personne en face peut bien me dire "je n'aime pas ta réaction, elle me rend triste/en colère", je ne vais pas me sentir moins frustrée)


lanamour a écrit le 01/09/2020 à 17h23:
C'est juste qu'on a facilement des attentes en tant qu'adulte qui sont inatteignables pour des petits enfants au regard de leur maturité. Donc c'est à mon sens à nous de nous adapter:

En soi, pour moi, c'est ça qui est bienveillant, non ? Enfin j'ai le sentiment que ça résume beaucoup.

Lanamour

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Posté le 01/09/2020 à 18h08

lakchmi Aaaaaah je te confirme, il n'y a pas de formules magique. Il y a des trucs qui marchent un jour, ne marcheront pas le lendemain. Il y a des moments où rien ne marche et il faut que la crise se passe. Tu fais en sorte d'anticiper au max, mais parfois ça ne suffit pas. Ca demande une énergie folle d'anticiper, de faire en sorte que les choses se passent au mieux sans sévir inutilement.

Et tu as raison, moi quand on me dit "ce que tu fais me met en colère" alors que moi même je suis vénère ça ne change strictement rien à mon état d'esprit. En revanche, il y a une forme d'exemplarité déjà, maman ou papa verbalise son émotion, ce qui est déjà une forme d'enseignement sur le concept d'émotion. Et puis ça permet aussi pour le parent d'extérioriser le fait qu'il a vaguement envie de tout péter, là tout de suite maintenant, et que ça pourrait chier des bulles carrés.

Mais clairement parfois on est dépassé. La semaine dernière j'ai littéralement hurlé comme une hystérique sur ma fille parce qu'il était tard, que j'étais épuisée, qu'elle était épuisée, qu'elle voulait sa cuillère jaune (que je n'avais pas puisque chez les grands parents), et qu'elle chouinait/pleurait pour ça malgré mes explications et le fait que j'avais sorti TOUTES les cuillères de la maison en lui proposant d'en choisir une autre, et que ça faisait 1h qu'elle chouinait et pleurait pour mille trucs totalement anodin à mes yeux (mais clairement pas au sien). Evidemment ça n'a rien réglé, à part la faire encore plus pleurer, me faire culpabiliser, je me suis excusée, je lui ai expliqué que j'étais fatiguée moi aussi mais qu'on avait pas le droit à la maison de se crier dessus. Je n'ai pas le droit de lui crier dessus et elle n'a pas le droit de me crier dessus.

Après, je pense qu'il faut piocher dans toutes les méthodes et techniques éducatives. Le courant bienveillant écarte la punition et perso j'y suis plutôt favorable dans un esprit cause conséquence. Mais la punition ne se matérialise pas pour moi dans le fait d'être enfermée dans sa chambre, ça peut être mille choses comme le fait de réparer sa bêtise. Mais je n'exclue pas du tout de punir. Aujourd'hui elle est trop petite pour que ça fasse sens, donc c'est totalement inenvisageable de la punir, mais à terme je trouve que la punition a du sens.

Lakchmi

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Posté le 01/09/2020 à 18h41

beabcr
beabcr a écrit le 31/08/2020 à 18h23:
@lakchmi sympa la belle mère...

Pour sa défense : tout comme on peut trouver très très relou un petit de deux ou trois ans complètement survolté, on peut aussi trouver un ado très fatigant. Si ça se trouve, ce jour là, ou ce week-end là, j'avais fait plusieurs remarques qu'elle avait trouvé reloues, et puis elle aussi a le droit d'avoir passé une mauvaise journée, d'être agacée, etc.
Nos relations étaient très tendues ces années là, on a eu du mal à se comprendre et à s'accepter l'une l'autre (pas une question de "tu prends la place de maman", vraiment pas, mais plutôt à cause de nos différences de personnalité et de la différence entre l'éducation que je recevais de mon père et celle qu'elle donnait à ses filles), ça joue aussi.

Mais clairement, moi ça m'a heurté ce jour là d'être "accusée" ainsi de fourrer mon nez partout alors que j'avais juste envie de rendre service et de sociabiliser.


leolette
leolette a écrit le 31/08/2020 à 18h54:
A 10-11 ans on entend déjà dire "c'est un ado, il fait sa crise d'ado etc."

Tu mets le point sur un autre truc qui m'agace dans le rapport aux adolescents. "c'est la crise d'ado". Pour moi c'est aussi débile que "mais t'as tes règles ou quoi ?" ou de dire que si un homme trompe sa femme c'est à cause de la crise de la quarantaine.

Un adolescent en colère, triste, frustré, plein de fois on va dire que "c'est la crise d'ado", et je trouve que c'est diminuer considérablement l'importance de ce qui est en train de se passer (genre pas besoin de travailler sur la cause de sa colère, de toute façon c'était inévitable, c'est une bombe à retardement qui va être en colère dans tous les cas). Ca me hérisse le poil +++ quand auprès de gens qui ont des ados j'entends dire face à quelqu'un de ronchon "c'est la crise d'ado", sinon il a le droit d'être de mauvaise humeur non ?


D'ailleurs ça peut avoir un réel impact dans la détection et le traitement de troubles psychologiques et psychiatriques. Un adulte qui aurait le même comportement on lui aurait déjà diagnostiqué sa dépression et commencé à le soigner mais non, "un ado de toute façon, ça fait tout le temps la gueule et ça s'intéresse à rien", donc bah ok tu le laisses avec ses troubles jusqu'à ce que ça déborde. En fait c'est le même type de clichés qui fait que les femmes sont moins bien traitées que les hommes pour certains problèmes cardiaques ("c'est le stress madame"), ou qu'on ne prend pas au sérieux la douleur exprimée par un patient à peau noire ("ils ont la peau plus épaisse, et puis ils se plaignent tout le temps, ils exagèrent"). J'étais tombée un jour sur des articles (dont un scientifique sérieux ++) qui traitait justement de ce lien entre les clichés sur les adolescents et le retard sur le traitement de leurs troubles psychiatriques, c'est juste délirant.


Sinon comme vous parlez de cadre et d'autorité, quand je me revois en ado avec mes copines et que je me vois maintenant dans mon équipe (avec des personnes que je manage, des collègues "=" et des managers), je me rends compte que les adultes sont en fait (presque) pareil dans le travail : la façon dont j'interprète la demande c'est :
- de la justice, (comme le dit quiebro13 d'ailleurs)
- de l'honnêteté quand on commet ses erreurs, quand on fait des choix, quand on prend des décisions (les ados comme les adultes comprennent que certaines choses sont "confidentielles" ou "trop compliquées" ou "pas le sujet", mais on préfère que la personne en face le dise clairement plutôt que d'éluder et de tourner autour en inventant des fausses raisons).
- une prise de décision claire avec un axe ferme qui ne change pas toutes les trois secondes : on peut ne pas être d'accord avec la décision, mais au moins on la connaît, et c'est mieux que d'avoir l'impression d'avoir affaire à une vague de brouillard ou à une girouette.

--> de là pour moi on peut accepter qu'un adolescent (ou un enfant) ne soit pas d'accord avec notre décision, ça ne veut pas dire qu'on va en changer.
(en fait je relis le message de quiebro et je me rends compte que je répète ce qu'elle dit )


Tu parles du comportement en société :
Je suis la première à être dérangée +++ quand je suis mise en contact "confiné" avec un enfant trop bruyant/envahissant (salles d'attentes mais aussi avion, train, etc), clairement je trouve ça super désagréable, mais dans l'immense majorité des cas je me rends compte que si le gamin pleure c'est qu'il passe un aussi mauvais moment que moi, et que le(s) parent(s) aussi, alors bon bah je me contente de souffrir en silence .



Pour toutes celles qui travaillent avec des enfants et ados carencés / cassés : je vous admire de ouf. J'ai de beaux discours sur le papier mais concrètement je serais incapable d'avoir assez de force mentale pour ne pas exploser devant la souffrance et la colère que vous devez avoir en face de vous.

Ce qui me fait peur, c'est que ce sont des adultes et des personnes en devenir. Ces futurs adultes carencés à qui on n'aura pas donné grand chose, qui deviennent grand sans avoir d'outil, et à qui on n'aura pas pu leur apprendre à être une "bonne personne", ça n'aide pas à la construction d'une société telle que j'espère y vivre.


lanamour Honnêtement, vu comme parfois ça m'a fatiguée de m'occuper de mon neveu quelques heures pour soulager les parents, je n'ai pas trop de mal à imaginer qu'on puisse perdre patience .

Ca me fait rire le coup de la cuillère jaune mais pour le coup c'est exactement ça, dans sa tête à elle ça devait être un truc ULTRA important, ça a du être un drame affreux dans son esprit quoi (sauf que toi quand t'as juste envie de calme et que le repas soit terminé rapidement pour pouvoir faire autre chose, ça devient ton drame).

Quiebro13

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Posté le 01/09/2020 à 20h03

lakchmi

Honnêtement les seuls avec lesquels j'ai vraiment du mal ce sont les autistes.
Les psychotiques ont sait que c'est une passade que lorsque le traitement fera effet, lorsqu'ils pourront se poser la crise va s'atténuer on pourra de nouveau rentrer en contact avec eux.

Les autistes c'est encore autre chose et parfois l'on se sent totalement dépasser parce que totalement impuissant.
On a pas les clés pour entrer en contact, on peut améliorer le quotidien en trouvant ce qui les apaisent ou les rituels qui les rassurent mais quand celui que j'ai actuellement depuis plusieurs mois hurle les soirs ou il est énervé/excité bah je ne sais plus quoi faire.
Il pose 50 fois la même question tu n'as pas le temps de lui répondre qu'il l'a repose encore et encore, il n'entend pas la réponse, et si tu l'ignores (sans même le réprimander, juste que tu arrêtes de te faire manger le cerveau) il tape pour qu'on le calcule de nouveau.
On a tout essayé rien ne marche si ce n'est le mettre dans sa chambre et attendre qu'il s'apaise seul.

Après je suis heureuse d'être dans une équipe, le coup de la cuillère jaune de lanamour on peut l'avoir aussi et clairement je ne peux pas me permettre d'hurler sur un patient même si c'est une décharge morale et que bah oui y a des moments où l'on ne peut pas faire autrement. En équipe quand on sent que l'on ne peut plus on délègue et ça passe beaucoup mieux.

Moi ceux que j'admire ce sont les parents isolés, les parents seuls, qui ne peuvent pas passer la main, pas déléguer, pas souffler un coup avant d'arriver au point de rupture.
Et le point de rupture si l'on cumule fatigue, stress du quotidien, stress du boulot, soucis personnel (financier ou autre) bah il arrive de plus en plus vite.

Je ne suis pas mère, mon expérience est uniquement dans le cadre professionnel (animation et psychiatrie) mais souvent je me dis que les soucis des gamins en voyant les parents ne sont pas vraiment de leur faute.

Je pense que l'on a tous des trucs à redire sur l'éducation que nous on donne nos parents.
Je n'ai clairement manqué de rien, mes parents m'ont permis de vivre dans le confort, de faire des études, d'avoir de bonne manières, d'être socialement acceptée, je n'ai pas été frappé, jamais de punition ( ma mère me menaçait mais je n'ai jamais franchit la limite pour aller jusqu'à l'application de la punition)
Mais j'ai eu d'énormes carences de confiance en moi, rien n'était jamais assez bien, je n'étais pas encouragée pas félicitée, c'était " normal " banal de juste ramener un diplôme " bah on a payé pour tes études encore heureux que tu l'ai eu "
Heureusement mes grands parents paternels même si exigeants eux étaient un peu plus dans l'affect et dans l'expression de leurs sentiments mais alors mes parents que dalle
Je sais que j'ai été aimée et désirée mais je l'ai compris adulte. Pendant une grande partie de mon adolescence j'ai trouvé certaines de leurs décisions injustes parce que je ne me sentais pas écoutée.

Et ça si un jour j'ai des enfants c'est clairement sur ce point là que je veux être différente de mes parents

Leolette

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Posté le 01/09/2020 à 20h59

geriko42
Les pepettes vont avoir un an d'ecart tout juste donc la jalousie va pas être notre problématique principale pour le moment...

C'est vraiment toujours intéressant ce que vous dites. Je n'ai pas trop le temps de réagir à tout mais quand j'ai un moment je m'en occupe.

Lanamour

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Posté le 01/09/2020 à 21h51

lakchmi Perdre patience c'est être faillible et avoir des parents faillibles c'est avoir des parents normaux. Je dirais même que c'est sécurisant parce que ça serait horrible d'avoir des parents parfaits! En terme de construction de l'image de soi ça serait terrifiant.

Je crois que c'est Aldo Naouri ou Dolto qu'il fallait être juste suffisamment bon comme parent.

C'est aussi ce que je reproche au courant bienveillant. Cette pression pour en permanence se diriger vers l'épanouissement de l'enfant, centré sur cet objectif quasi exclusif. Alors qu'à côté le parent est aussi amant, ami, à un métier, des centres d'intérêt, des loisirs et qu'il n'a pas vocation à s'annihiler au profit de son enfant. Trouver le juste équilibre ça passe aussi par des compromis entre les besoins de chacun. J'ai parfois le sentiment qu'avec les modes éducatifs actuels on a tendance à devenir des hyper parents. Et je suis pas non plus convaincue que ça soit une solution pour nos enfants.

Sinon sur le sujet je vous recommande la série sur Netflix " Babies " qui est vraiment intéressante sur le développement des enfants la première année. C'est très touchant et instructif à la fois.

Geriko42

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Posté le 01/09/2020 à 22h11


lakchmi a écrit le 01/09/2020 à 18h41:

@leolette
Tu mets le point sur un autre truc qui m'agace dans le rapport aux adolescents. "c'est la crise d'ado". Pour moi c'est aussi débile que "mais t'as tes règles ou quoi ?" ou de dire que si un homme trompe sa femme c'est à cause de la crise de la quarantaine.

Un adolescent en colère, triste, frustré, plein de fois on va dire que "c'est la crise d'ado", et je trouve que c'est diminuer considérablement l'importance de ce qui est en train de se passer (genre pas besoin de travailler sur la cause de sa colère, de toute façon c'était inévitable, c'est une bombe à retardement qui va être en colère dans tous les cas). Ca me hérisse le poil +++ quand auprès de gens qui ont des ados j'entends dire face à quelqu'un de ronchon "c'est la crise d'ado", sinon il a le droit d'être de mauvaise humeur non ?

.


lakchmi et souvent (enfin pour ma génération), la crise d'ado arrive pile à la quarantaine des parents (alors crise d'ado ou crise de la quarantaine ? peut-être un combiné des 2 ?)

Badmonster

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Posté le 02/09/2020 à 08h36

Ce post est super intéressant. Jai noté plein de références !

Pour la crise d'ado, avec juste mon ressenti d'ex ado, ben c'est une période qu'on traverse tous plus ou moins et plus ou moins bien. Mais effectivement à tout mettre sur la crise d'ado on peut passer à côté de problèmes bien plus graves, avec des conséquences parfois dramatiques.

Pour les punitions jen ai eu occasionnellement et je trouve que ça a été bien fait par mes parents. Me prévenir avant que ce que je faisais n'était pas bien et m'expliquer pourquoi, me demander d'arrêter, m'informer des conséquences si je n'arrêtais pas... et appliquer la punition pour montrer que non on ne fait pas des bêtises en toute impunité.
(Petite je jouais avec le landeau de mon frère, à le balancer trop fort je risquais de le casser, bim badaboum, cassé, le landeau, pas le frère. Donc privée d'argent de poche pendant x mois et obligée de faire les petites corvées qui font gagner de l argent de poche. "Pour payer les réparations du landeau"

Leolette

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Posté le 02/09/2020 à 14h33

lanamour

Je lisais un article hier sur justement le "courant bienveillant" et ce que ça peut impliquer.
L'article évoquait notamment le fait que ça puisse être une charge mentale pour les parents et je trouve effectivement que des fois, c'est trop. Il FAUT faire du portage, du cododo, de l'IEF, allaiter à la demande, ne pas punir, laisser pied-nus, faire la DME etc.

J'ai fait le choix pour ma petite deuxième de ne pas allaiter lorsqu'elle sera née. J'ai mal vécu mon premier allaitement malgré ma motivation et je ne me sens pas les épaules pour gérer un bébé de 12 mois, un allaitement, un nouveau né et un boulot.

Je trouve qu'on nous culpabilise beaucoup de ne pas être assez.

Enceinte j'ai eu plein de trucs qui me tentaient comme la DME, les couches lavables etc. Bon au final j'en ai laissé un paquet, on retiendra qu'on a gardé : pas ou peu de sucres, pas d'écrans, respecter et comprendre ses émotions. La DME on commence à sentir Mannaïg prête alors on va commencer tout doucement le week end car elle nous a montré que manger des biscuits adaptés elle savait très bien faire.

Maintenant, pour moi, l'éducation bienveillante ça passe aussi par être bienveillant envers soi-même en tant qu'adulte avec des besoins et des émotions.
Parfois (souvent) j'ai besoin de petit déjeuner avant de lever Mannaïg ou de prendre ma douche ou un bain. Bah elle patiente 20-30mn dans son lit. Elle gazouille, fait sa vie avec ses NinNins. Tant qu'elle pleure pas ou ne râle pas c'est que ça ne la gêne pas. Effectivement le dimanche matin on traîne un peu au lit et ça arrive qu'entre le moment où elle se réveille et celui où on la lève il y a bien 30mn.

Notre avantage c'est qu'elle prend un bib vers 5h30 et se rendort après. Donc quand elle se réveille à 8h, elle n'a pas faim, elle a juste assez dormi.

Mais parfois on se sent mauvais parent de faire ça alors que nous on est contents d'avoir pris le temps d'émerger et la petite fait sa vie tranquillement.

Et voilà, je me sens obligée de me justifier alors que c'est complètement con d'avoir à la faire. Mais je trouve qu'on a cette charge mentale. Il faut se justifier de tout auprès de tout le monde. Enfin c'est mon ressenti.


Pour revenir à la crise d'ado, oui effectivement c'est aussi une facilité de tout mettre là-dessus alors que quand on se renseigne un peu, on comprend pourquoi ils sont tous mous ou se lavent pas à certaines périodes.
Alors je pense que ça reste tout aussi relou vu de l'extérieur mais ça aide à comprendre.


Normalement je vais m'inscrire à des ateliers pour février 2021. Les inscriptions sont vendredi soir, je vais prendre mon courage à deux mains et sortir de chez moi un vendredi soir #LaFleeeeeemme

Koskinelle

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Posté le 04/09/2020 à 08h00

Avant hier sur la 14 (il me semble ) ,je suis tomber par hasard sur l'émission *les pouvoirs du corps humain bébé les supers pouvoirs des enfants* .
C'était sympa , il y est parler des capacités du cerveau chez l'enfant , les réactions des enfants face aux demande de l'adulte ect ....
J'attends que l'émission sort en replay pour la regarder en entiere =) .
Cela peut peut être vous intéressez ?

Melye

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Posté le 04/09/2020 à 08h54

koskinelle Merci pour l'info, ça m'intéresse carrément !
J'ai trouvé le replay, dispo jusqu'au 9/09 : https://www.france.tv/france-2/les-pouvoirs-extraordinaires-du-corps-humain/204211-les-super-pouvoirs-des-enfants.html


Concernant le sujet de la parentalité bienveillante, je ne suis pas encore intervenue mais j'ai lu vos échanges avec attention. Quand j'étais enceinte, je me suis renseignée +++ sur "comment ça marche les bébés", parce que je n'y connaissais strictement rien (mais alors strictement : jamais vu une couche, jamais tenu un bébé, j'avais une espèce de réticence/phobie sur tout le sujet, je n'ai d'ailleurs mis les pieds dans un magasin de puériculture que plusieurs mois APRES la naissance).
L'éducation bienveillante ou positive m'a paru une évidence, ça relève presque du bon sens une fois qu'on a été initié au développement du cerveau de l'enfant.
Je me suis constitué toute une bibliothèque mais je n'ai pas encore tout lu, j'y viendrai selon les difficultés que je rencontre. Par exemple je n'ai pas encore ouvert le faber et mazlich parce qu'avec ma fille de 26 mois c'est encore "facile" au quotidien.

Je suis également d'accord avec lanamour sur le fait de se renseigner, élargir nos horizons et piocher ce qui nous parle pour essayer de composer sa propre "recette". Et ça implique aussi de tester des choses et de se rendre compte que ce n'est pas efficace/pas adapté ou que ça ne nous correspond pas, finalement, et donc de l'abandonner.

Dernier point, je suis sur le groupe facebook "les parents bienveillants imparfaits" et sur leur bandeau d'accueil on peut lire "la bienveillance commence avec soi-même". Je trouve ça extrêmement vrai. Au delà du discours très exigeant qu'on peut lire, de la pression d'être un "parent parfait" (qui fait la DME, des couches lavables, de l'allaitement long, l'IEF, qui ne s'énerve jamais, et qui s'épanouit dedans évidemment) il faut, et je n'ai pas choisi ce verbe au hasard, savoir se ressourcer soi-même, se faire du bien à soi, pour pouvoir prendre soin d'autrui, pour pouvoir donner. Et donc commencer par être bienveillant avec soi, s'écouter, lâcher prise.
Et pour donner un exemple, s'autoriser (si on en a besoin) des weekends en solo sans culpabiliser et sans même accorder une once d'importance à ceux qui diront "moi je ne laisserai pas mon enfant dormir chez ses grand-parents tant qu'il ne m'en aura pas exprimé clairement le désir" - parce que franchement, ça fait juste culpabiliser ce genre de discours, non ?

Koskinelle

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Posté le 04/09/2020 à 09h00

melye Merci beaucoup ,je vais pouvoir la partagé (et le regarder aussi )
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