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Difficultés avec mon trotteur
Posté le 13/10/2020 à 08h09
mouse
Posté le 13/10/2020 à 08h09
Cela fait écho à une situation à laquelle j'ai été confrontée il n'y a pas si longtemps... Ce qui est écrit plus bas est un partage d'expérience, et en aucun cas parole d'évangile...
Tout d'abord, ce n'est pas parce que ton amie a le BPJEPS qu'elle va forcément bien s'en sortir. Voici un exemple pour illustrer: ayant eu d'énormes difficultés avec mon premier trotteur, traumatisé (maintenant au paradis des chevaux), quelques bons, voire très bons cavaliers avaient tenté de monter dessus pour me donner des conseils sur comment le gérer et le travailler. Le plus "gradé" en la matière, ancien écuyer au Cadre Noir, n'est resté dessus que 3 minutes, puis est vite descendu pour que je me remette en selle, d'où il m'a donné de très précieux conseils. Il a expliqué cela ainsi: "Je ne peux rien faire dessus, tu le montes beaucoup mieux que moi car il a confiance". à peine le cavalier avait les 2 pieds dans l'étrier que le cheval était en orbite dans la carrière, alors qu'avec moi, il aurait pu aller s'écraser contre un mur si je lui demandais. Cela a été le meilleur conseil que j'ai reçu en 30 ans d'équitation.
Ensuite, la question de l'embouchure: attention au hackamore, cela peut être tout ou rien. Sur mon premier trotteur, cela a été une révélation, sur l'actuel, c'est dangereux: aux allures, il s'enroule autour et s'encapuchonne (quelle que soit la longueur et la tension des rênes), et là, on ne gère plus rien...
Pour des questions de sécurité, n'ayant que les chemins pour bosser, j'ai toujours commencé avec un mors qui me permettait de contrôler (Pessoa ou équivalent), pour ensuite diminuer en dureté. On est à présent en mors Nathe double brisure.
Cette embouchure + enlèvement de la muserolle ont été une révélation. Il se battait et se crispait contre la muserolle (même très largement desserrée).
Enfin, le boulot. Tu dois trouver l'élément "d'inconfort" qui convient à ton cheval. Certains ont suggéré le reculer. Cela ne convient pas du tout à mon TF actuel. J'ai testé une fois ou 2, jusqu'à ce qu'il me fasse comprendre à sa façon qu'il refusait catégoriquement cela: il s'est pointé 2 fois, chose qui ne lui était jamais arrivé en 7 ans de vie commune, et ne lui est plus arrivé depuis...
Première réaction: on se fâche, puis on se le reproche, ce qui fait réfléchir, et là, on s'en veut et on essaye autre chose. Dans notre cas, cela a été la flexion d'encolure, autrement appelée rêne d'arrêt d'urgence. Sur la même balade, la toute première fois que j'ai testé, il a fait la toupie sur 2 ou 3 tour, pui s'est arrêté en cédant dans l'encolure et dans la bouche. 5 minutes après, il a voulu repartir alors que je n'étais pas d'acord = rêne d'arrêt, mais il avait déjà compris: en 3 secondes il avait cédé, sans tourner sur lui même. Depuis, c'est notre code: il commence à faire trop ce qu'il veut (et que je ne veux pas), on dit NON, on lève 1 rêne pour montrer ce qui risque de se passer. Si cela ne fonctionne pas, alors cette rêne se transforme en arrêt.
Par contre, tout est question de timing. dès que le cheval cède, il faut aussi céder.