J'ai connu ça avec mon cheval qui a "peur" des hommes.
Par contre, j'ai un bonus, les femmes peuvent l'attraper, si pas de bonnet, de grand manteau et autre vêtement qui fait peur...
Le problème a toujours été présent, même pour aller l'attraper dans un paddock.
Donc quand on est arrivé en pension pré, je savais déjà que je ne pouvais compter que sur moi-même, jusqu'à ce que papy se décide à se détendre un peu. Le gérant a "bossé" de son côté et s'est fendu d'un sms, 2 mois et demi après notre arrivée, pour me dire qu'il avait enfin réussi à le caresser. Et du coup, ne s'en est pas privé pendant les mois suivants. N'empêche que papy faisait toujours courir le gérant et le mf, hein.
Par contre, dans les prés, il y a toujours des sas pour que le gérant puisse entrer avec le tracteur pour l'eau, les rounballers, couper les refus, etc. sans que les chevaux ne puissent s'échapper. Du coup, quand il y a besoin, le papy est orienté dans le sas électrifié et là, ils l'attrapent sans problème => parce qu'il ne faut pas rêver, le papy, il les connaît bien maintenant.
J'y ai aussi eu droit bien plus tôt avec la juju d'une copine. Mais je me suis aperçue tardivement que j'étais la personne nr 2 qui pouvait l'attraper avec licol. Donc n'importe qui pouvait lui curer les pieds, la panser en liberté dans le pré, lui mettre les protections et la seller. Par contre, personne d'autre que sa proprio, moi, pouvait lui mettre la longe autour du cou, un licol ou le filet.
Je pense que le lien avec la jument, s'est faite sur la durée, car j'étais DP d'une ponette dans le même pré, pendant 5 ans. Je m'occupais de la jument, même rapidement "au passage" quand je venais pour monter/m'occuper de la ponette. Donc quand ma copine me l'a confiée pour un an, le lien était déjà là.
Donc pour Spirit il faut savoir si c'est vraiment de la peur ou du confort (ben oui, ne pas avoir besoin de bipède, vu qu'il y a de quoi brouter dans le pré, c'est un inconvénient avec les poneys/chevaux qui sont durs à attraper). La peur, ce n'est pas du tout évident à faire passer, surtout en "ton absence".
Le confort, il faut que certaines de tes copines soient "sympas" d'un point de vu Spirit. Donc si elles ont le temps et veulent bien s'investir => à elles de se transformer aussi en vecteur "repas". Avec toi au début, tu l'attrapes et tu le donnes de suite à la copine qui va le sortir et le nourrir. Ou moins lourd, si elle est là, en même temps que toi, vois avec elles si elle peut s'en occuper un peu (lui donner un repas, brouting hors du pré, s'il apprécie, tjs un truc agréable). Qu'elle ne soit pas là que pour l'attraper et le présenter au véto, au maréchal, etc.
Pour illustrer, dans l'ancien pré de mon papy, la 1ère année, j'ai aidé le gérant à attraper un cheval pour le vermifuger. Bon, on a réussi à le "coincer" et une fois le licol mis, RAS. En enquêtant un peu, le proprio ne vient quasiment jamais, loulou a la belle vie au pré, mais personne ne s'en occupe vraiment. Le gérant a plusieurs chevaux comme ça, et il m'a dit qu'il voit bien la différence entre les chevaux régulièrement manipulés et les autres.
Du coup, je me suis dit, ok, pas envie de faire la chasse 3-4 fois/ans. Donc, j'ai le temps, quand je viens voir papy, ben je prends le temps de passer un contrat avec loulou "sauvageon" : il a des carottes/bonbons, mais il se laisse licoler d'abord. Evidemment au début, avec un licol bien en vu, pas possible de l'attraper comme ça. Mais bon, armée de carottes et de patience, déjà on fait la distribution à tout le monde, du coup, loulou sauvageon bien intéressé, et se sent obligé de m'approcher.
Bon, là, une apartée : tous les chevaux du pré sont respectueux, donc aucune bousculade, ni rien à distribuer des bouts de carottes.
Donc quand sauvageon m'approche, je caresse, je m'occupe de lui... et lui montre bien le licol et toujours pas de carotte pour lui. Mais je snobe les autres tant que sauvageon est dispo à se laisser toucher. Après quelques essais, j'arrive à lui mettre la longe autour du cou, et puis le licol et là, c'est carotte à gogo et j'enlève le licol de suite et je m'en vais m'occuper de papy.
J'ai renouvelé plusieurs fois l'opération. Quand sauvageon s'est laissé licoler directement plusieurs fois de suite, je l'ai mené un peu en longe aussi. Bon, je n'ai pas été plus loin que ça. L'intérêt étant qu'il se laisse attraper pour qu'on puisse le vermifuger, donc je faisais quelques piqûres de rappel avant et puis après le vermifuge pour qu'il continue à associer licol avec qqc de cool.
Je sais que ça n'a pas trop mal marché, puisqu'une fois, je suis arrivée, le mf bossait et le gérant m'a demandé si je pouvais attraper sauvageon et qu'ils lui avaient couru après pendant 10 mn sans succès. Oops, pas top, pas sûre de pouvoir l'attraper s'il venait de gagner facilement. Je vais donc prendre des "munitions", licol et longe sur l'épaule, je distribue sur le chemin, arrive devant sauvageon, lui met le licol comme si de rien n'était, récompense et on sort pour le mf.
Sachant que, même avec un seau de nourriture, il ne va pas se laisser attraper facilement, le mien non plus d'ailleurs. Le seau de nourriture, ça marche en hiver, les autres saisons, c'est aléatoire... Le sauvageon, c'est friandise et attention, très courte, mais apprécié qui a marché.
Le mien, je ne peux pas dire, car je n'ai jamais eu le problème pour l'attraper.