Poney devient spirit ?

expar Il reste très méfiant ! Il va avancer sa tête, sentir, quémander, et il va finir par se désintéresser si tu n'as rien à lui donner et donc se laisser toucher le corps.

Pour le sas, je vais en parler au gérant, mais il est vraiment difficilement approchable et j'ai peur qu'il panique s'il se retrouve coincé loin des copains... quand il est seul en pâture c'est horrible, il hennit, ce qu'il ne fait jamais, il trotte, panique vite...
Je sais, pour l'avoir vécu ces quelques jours où il ne se laissait pas prendre par moi, que lorsqu'il se sent un peu coincé, son premier réflexe est de prendre le galop pour rejoindre les autres.

hutomie

Pas de meilleur copain ? Sinon s'en servir si le copain est + facile à attraper, avec le sas. Le copain aura droit à la carotte pour l'aide et une fois Spirit attrapé dans le sas, hop, on libère copain. Ca pourrait être une solution.

Car il faut faire attention, si Spirit panique dans le sas, électrifié ou pas, il passera à travers le fil.

Compassion totale... j'ai le même genre d'engin aussi. ( Enfin il appartient à ma mère celui là ). Cheval un peu trouillard, qui aime le contact humain par les gens qu'il connait, mais pas trop longtps, et qui aime par dessus tout la vie au prés sans contrainte avec les potes...

Le seul truc qui lui laisse un semblant de civilisation dans les veines, c'est de le manipuler le plus possible, pour qu'il se souvienne que le bipède est qd meme garant de la gamelle et qu'il y'a quelques intérêts à se laisse attraper... ( il ne bosse pas, donc il a vraiment un humain " de confort" ).

Mais il y'a eu des périodes.. pffiuuu , pension à 40min de bagnole, pour ne pas pas réussir à mettre la main sur Bronco Sauvage .... Haaaa si j'avais eu un fusil dans ces moments là......

Tout ça pour dire... Compassion.... Et stage de tir pour fusil hypodermique

expar Pas vraiment en fait, certains chevaux sont fort attachés à lui mais lui c'est un peu une girouette, quelques fois je vais le retrouvé collé à un copain et d'autres fois tout seul !

Et j'ai déjà essayé cette technique de prendre le copain pour qu'il suive quand il ne voulait pas se laisser prendre, il en avait rien à faire ahah
Il regardait de loin mais continuait sa petite vie tranquille lol

amghar Tu m'as tuée ! Merci pour ce fou rire ! J'y ai longuement pensé ces quelques jours où je n'y arrivait pas, j'avais fortement envie d'avoir un fusil à disposition
Une petite fléchette bien placée, une dose poney suffit et hop, au dodo le poney sauvage !

scarlett1511 Oui je pense que son passé n'a pas été tout rose ! Après il a l'air heureux aujourd'hui, mais le traumatisme a pu rester en effet...

Pour le box-paddock, il était dans ce système avant et le faisait une colique par an... ça fait va faire deux ans en mars qu'il vit 100% dehors, je ne veux pas changer ce mode de vie qui lui convient vraiment pour mon propre confort (même si je dois avouer que ça m'a traversé l'esprit, le jour bénit ou j'ai du courir après pendant une heure pour son rdv véto)
Il a vraiment changé de comportement du tout au tout depuis qu'il vit en pâture, plus calme, moins stressé... mais il reste le poney sensible et à l'affût quoi

Saluuuuuut, c'est re-moi. De retour pour encore plus de bonheur et de bonnes nouvelles. Chouette alors !

Avant toute chose, je vais aux écuries tous les jours. Les gérants ne s'occupant pas de nourrir les chevaux au pré, on doit y aller, pas le choix. Surtout le mien qu'il ne peut pas approcher, du coup.

Bon, vous vous en doutez, Spirit est de retour. Depuis jeudi matin, pour être exacte. Jeudi, il avait maréchal. La loose. Bon, ça va, la technique du crevard à l'attirer avec un seau de nourriture comme on attire les mouches quand on se lave pas a fonctionné. Chouette ! On sort le poney sauvage de sa pâture et on licole une fois qu'il a le nez dans le seau. Merveilleux.

Hier, j'avais un rendez-vous médical, tmtc, du coup je suis passée en coup de vent pour nourrir directement dans la pâture. J'aime pas faire ça, mais là, j'avais pas le choix.

Et ce matin, malheur. Même la technique du crevard ne fonctionne plus, Spirit l'intelligent a compris le manège et refuse catégoriquement de me suivre au dehors.

Là, j'avoue que je suis perdue... C'est comme des phases qui le traversent de temps en temps, comme des passades ou Monsieur cheval se sent pousser des ailes de poney sauvage et choisit de ne plus se laisser attraper, vous comprenez, c'est surfait. En précision, non, je ne l'attrape pas que pour le travailler. Surtout en ce moment ! Je ne l'attrape que pour le nourrir, parce que nourrir dans la pâture, ça reste dangereux.

Quelques mots sur son comportement : il ne m'ignore pas, bien au contraire. Du moment où il m'a vue jusqu'au moment ou je repars, il ne me lâche pas des yeux. Pas une seule fois. Si j'ai juste un seau, il reste méfiant au début mais s'il remarque que je n'ai aucunement l'intention de l'attraper, il accepte de manger à mes pieds. Par contre, si j'ai le malheur d'avoir un licol ou une longe, il refuse catégoriquement de s'approcher de son seau si je suis à une distance qu'il ne juge pas assez éloignée ! Il n'a pas l'air traumatisé ou terrifié. Jeudi, je l'ai interrompu dans son jeu (je l'aurais bien laissé jouer avec ses potes moi, mais le maréchal était moyen chaud d'attendre sagement qu'il ait fini de faire l'imbécile) mais pas aujourd'hui. Il broutait et câlinait les copains.

Pour aujourd'hui, j'ai essayé par tous les moyens pendant 3 heures. D'abords en venant gentiment, juste avec le seau et en essayant de l'attirer dehors. Il m'a suivie, oui, 45 minutes pour faire 4 mètres, on adore. Mais le dernier mètre, celui qui mène dehors, il l'a pas franchis. Du coup, j'ai testé une autre approche pendant une heure. Me poster dans la pâture, ignorer le cheval et attendre qu'il vienne de lui même. Ca a fonctionné, oui. Mais il est resté à distance et ne me laissais le toucher que si je n'avais pas de licol. J'ai testé la ruse, cacher la longe dans le manteau et entourer l'encolure. C'était pas bien brillant non plus. Et au bout de 3 heures de galère sans résultats, j'ai abandonné. Déjà à cause du confinement, je n'allais pas abuser quand même. Et puis, ras-le-bol. Une furieuse envie de me rouler en boule dans la boue et de pleurer jusqu'à ce qu'on s'inquiète de mon absence et qu'on vienne me chercher.

J'ai contacté un comportementaliste équin que la dentiste de mon cheval m'a recommandé. J'attends son retour. Mais en attendant, je fais quoi, concrètement ? Parce que l'animal, il a besoin de manger et de soins, surtout qu'il est complémenté.

Auriez-vous d'autres techniques super géniales que je n'ai pas testé dans votre chapeau magique ? Y-a-t-il des choses que je fais mal ?

Je remercie mille fois tous ceux qui m'auront lue et qui prendront le temps de m'aider, s'ils le peuvent.

Bonjour ou bonsoir vu l'heure, d'abord bravo d'avoir toute cette patience et de faire passer son confort avant le tien. Je te répond pour te donner mon avis et essayer de t'aider mais je précise que cette situation ne m'est jamais arrivée. Alors je m'appuie uniquement sur ce que je pense avoir compris des chevaux et sur mes connaissances comportementales (je suis educ spé et le comportementalisme a des similitudes entre humain et animaux). Et aussi je vais avancer des affirmations sur tes actions et ressentis mais ce ne sont que des hypothèses bien entendu donc je peux être à côté de la plaque. Mais parfois une idée peut en faire émerger d'autres donc je partage.

Bref, les chevaux, comme on le remarque tous, possèdent comme un sixième sens. En tout cas ils sont hyper fort pour lire nos intentions et nos émotions. Et ce qui peut les mettre mal à l'aise parfois chez nous c'est la dissonance entre notre comportement et notre intention/émotions réelle.
Je dis ça parce que, de ce que j'ai compris, tu ne le sors pas de son prés que pour travailler mais aussi pour le plaisir. Mais tu le sors (ou essai) à chaque fois que tu viens. Ou en tt cas la grande majorité du temps. Et il semblerait que ce soit sortir qui ne lui plaît pas. Et que même quand tu viens sans licol ni longe, ton but, à terme, est de réussir à le sortir. De plus, comme cette situation est bien pénible, tu dois avoir une grosse pression et être focus sur ça. Donc même si tu viens pour le papouiller tu as ce truc en tête. Et ça je suis persuadée que ton cheval le ressens. Et pour lui tu n'es pas en phase avec ton émotion. Enfin tes actes ne sont pas tout à fait raccord avec ta pensée. Alors il ne l'intellectualise pas comme ça sûrement hein mais ça pourrait provoquer un malaise.
Et j'avance l'hypothèse que, même si tu ne veux pas le sortir au début, si il se montre mignon, qu'il te suit etc. Tu saisis l'occasion, trop belle, pour pouvoir le sortir, même si c'est juste pour le faire manger ? Donc à ce moment tu renforce l'idée que s'il se montre coopérent, il va sortir de sa pature et donc recevoir une réponse non plaisante à son comportement. Qui est pourtant celui attendu.

Est ce que tu peux aller dans sa pâture sans le sortir ? Mais même sans l'idée en tête. Mais plutôt l'inverse "aujourd'hui je ne le sors pas quoi qu'il arrive" même s'il se montre enclin à le faire. Et récompenser fortement (selon ce qu'il préfère comme récompence) dès qu'il se présente à toi. Et puis tu t'en vas. Et ça plusieurs fois. Et puis de temps en temps, de façon très aléatoire, tu vas le sortir. Au début 80% du temps tu ne le sors pas et 20% tu le sors et puis progressivement tu inverse les pourcentages. Mais en gardant au moins une fois où tu ne le sors pas.

J'ai conscience que ce n'est pas évident à appliquer mais puisque tu y va ts les jours en ce moment c'est peut être l'occasion ? Et puis entre ça et te rouler en boule dans la boue ;)

hutomie franchement j'avais le même et ma seule solution c'était licol h24. Ça a duré quelques mois, il était dans un pré sans arbre donc ça réduisait les risques qu'il s'accroche (le risque reste présent on est d'accord) mais pas le choix, il fallait bien qu'il voit le maréchal, le veto, dentiste, etc. À la suite de conseils que j'avais eu à l'époque (sur le forum je crois d'ailleurs) je venait le chercher avec un autre licol à la main, un licol éthologique car c'était plus simple, que je lui passait par dessus le licol qu'il avait tout le temps pour faire le geste, une fois le licol mis un petit bout de carotte pour féliciter. Je retirais le licol éthologique pour le laisser à l'attache. Parfois je venais juste lui mettre le licol, un bout de carotte pour féliciter, des gratouilles, au bout de 2/3 min on enlève le licol et fini au revoir je rentre chez moi.

Petit à petit je ne sentais plus de résistance (parce que oui fallait le choper au licol rapidement au début...) et surtout je ne le sortais pas que pour le monter mais cela dit même au début quand j'arrivais pas à l'attraper. Et le miens était passé maître dans l'art de faire courir l'humain qui vient au pré pour l'attraper. Il venait toujours vers moi mais s'assurait de rester à un bras de distance et surtout il m'était impossible de me mettre à la hauteur de son épaule, il tournait sur lui même pour me faire face... Quand j'essayais de l'attraper il n'avait pas de mouvement de peur ou quoi, du moins en apparence car c'est un gros trouillard donc je pense qu'il n'avait pas assez confiance. Mais trop curieux pour ne pas venir voir ce que je faisais là plantée au milieu du pré. Et bien trop intelligent pour que le moindre subterfuge ne fonctionne deux fois de suite.

J'ai remarqué qu'il a commencé à se laisser attraper plus facilement quand j'ai commencé à faire pas mal de travail à pieds aussi donc peut-être que ça a renforcé sa confiance en moi ou peut être que ça n'a rien à voir. Je ne pense pas qu'il y ai de solutions miracles en soit, et honnêtement j'ai essayé pleins de techniques, la technique d'attendre au milieu, la bouffe, venir le voir sans rien faire, le coincer dans le coin du pré (spoiler alerte : ça ne fonctionne pas il a sauté la clôture), la technique de j'avance vers lui les yeux baissés, des qu'il recule je m'arrete car j'ai dépassé son seuil de tolérance, etc. J'ai lu tous les sujets déjà existants ici je crois et finalement j'ai arrêté de me prendre la tête. Licol sur le nez h24, je venais le chercher avec l'autre licol comme j'ai expliqué et au fur et à mesure comme je me prenais plus la tête avec ça je pense qu'on s'est tous les deux apaisés et je pouvais l'attraper sans problème sans qu'il ai son licol ensuite. Ça a pris plusieurs mois c'est clair, mais c'était un cheval qui avait besoin de temps pour pleins de choses (il a eu peur de sa couverture pendant tout l'hiver par exemple).

Il existe de petits licols plats légers exprès pour le parc, sans boucles ni nœuds.

cristalmarie




Mais tellement
Et dans tes messages, hutomie, je en sais pas si tu t'en rends compte mais ça apparait tellement clairement. Ce qui ruine de fait toutes tes tentatives avec pourtant des techniques qui pour certaines sont les bonnes.
Le problème aussi c'est qu'en ayant rusé parfois tu ruines aussi par avance toutes tes approches plus saines.

La magie, elle ne réside que dans la bienveillance, la constance et la patience. Sans jamais, jamais, jamais déroger à cela. Dès qu'on a commencé à déroger à l'un ou l'autre, ça complique encore plus le retour en arrière.

hutomie

Et je serais bien plus vache.
Il ne se laisse pas attraper/approcher, il n'a rien à manger.
Car l'air de rien, il mange quoi qu'il arrive, quel intérêt à se laisser attraper ?

J'irai avec le licol et la longe, bien en vue sur l'épaule, à la main.
Le deal, tu te laisses attraper, tu es nourri.

Et oui, ça fait ch** car il va perdre de l'état, mais normalement, s'il en a vraiment besoin, après quelques jours, il devrait avoir les crocs et venir.
A toi d'être hyper cool et disponible dans ta tête ce jour-là. Ne pars pas sur les ruses, si tu en arrives là, c'est pas bon, tu n'es plus cool et c'est toi qui le fera fuir inconsciemment.

Ne le sous-estime pas, mon cheval voit/sent mes agacements à 50 mètres. Si j'arrive agacée de quelque chose qui s'est passé avant, sur la route, au boulot... et bien, je ne l'approche pas à 30 mètres. Il faut que j'oublie tout, et sois disponible pour lui dans ma tête. Pour illustrer, quand j'arrive au pré, même pressée... et bien, je ne suis plus pressée.

C'est vache, mais pour moi, ton cheval n'a pas peur de toi.
Et là, il n'a aucun intérêt à se laisse attraper.
Donc tu y vas, tu proposes, il dispose, tu repars avec le seau plein et c'est tout.
Et tu proposeras de nouveau le jour suivant, etc.

Et tu ne t'énerves pas, tu te donnes, je ne sais pas 10 mn pour aller le voir, bien lui montrer le seau plein (en le secouant par ex) en dehors du pré. Tu laisses le seau dehors bien en vue. Tu vas chercher le cheval, avec le licol et la longe bien en vue. Il se barre, tant pis toi aussi, dans le sens inverse. Pas d'énervement, de fâcherie, de déception, tu reprends le seau plein, et tu repars.
Il connaît le principe, ça va prendre une semaine ou plus, mais s'il veut manger, le deal doit être clair, c'est licol et seulement ensuite, nourriture.
Et quand tu n'as pas le temps, que tu dois nourrir dans le pré, le deal reste le même : licol + longe et on pose le seau ensuite. Jamais plus, tu ne le nourris "gratuitement".

Par contre, il ne doit pas avoir accès à un complément d'un autre cheval, sinon, on reste sur le même schéma : il n'a pas besoin de toi pour vivre, donc aucune motivation à se laisser attraper.

expar Effectivement plus vache mais surement efficace
En tout cas cette idée est dans la meme veine que la mienne. Plus rude mais principe similaire. Tu renforce le bon comportement sans l'attendre à tout prix et sans entrer dans le prés avec l'idée qu'il faille absolument le sortir. En quelque sorte tu te "désengage" de son attitude, ça le regarde et tu ne mets pas une pression inconsciante sur ça.
Mon idée est plus "douce" dans le sens où tu lui apprend que "humain dans la pâture ne veut pas dire qu'on vient me chercher". En le faisant de façon aléatoire il ne s'attend à rien en particulier. Ce qui peut être interessant c'est de noter si son comportement change quand tu viens avec l'idée de ne pas le sortir ou au contraire de le sortir. Mais peut être qu'effectivement il vaudrait mieux venir tt le temps avec un licol et une longe pour ne pas qu'il les associe à une sortie obligatoire. Et lui mettre même s'il ne sort pas.

Bref je trouve que l'idée d'expar est plus rude mais assez claire pour lui. Et installer une constance dans ton action peut être un avantage. Donc à voir ce qui convient le mieux à Spirit.

Je voulais te donner un exemple pour illustrer mon propos sur la dissonance des actions et des émotions. Un jour je viens voir Cristal (mon poney), je voulais monter, j'avais un cours et j'étais un peu à la bourre. Au moment de seller... impossible. Il se tortillait, bougeait de plus en plus, palletait etc. Bref très chiant. Il était encore très jeune, juste débourré, donc forte des conseils de ma coach j'essaie tant bien que mal de garder mon calme. D'être ferme mais de ne pas monter en pression, répeter mes actions etc. Sauf que dans mon fort intérieur j'avais envie de hurler, d'en faire du paté, de pleurer, de tout jeter. Mais je m'efforcais de ne pas écouter mon émotion et de rester placide.
Sauf que c'était de pire en pire.... Au bout d'un moment j'ai abandonné, je me suis assise et je me suis mise à pleurer. Je lui ai dit que j'en avais ras le bol, qu'il me faisait chier, que j'étais fatiguée. J'ai dit que j'essayais une dernière fois et qui tant pis après j'abandonnais. Et bien promis, il n'a plus bougé une oreille. Je l'ai sellé dans le calme et avec grande facilité.
Alors bien sur je sais qu'il n'a pas "compris" mes mots mais je suis persuadée que le fait d'avoir remis mes émotions, mes intentions en phase avec mes actions et mon interaction avec lui a permis d'arriver à un meilleur résultat. Je n'étais plus dissonante.
On peut le croire ou non mais j'ai pu le vérifier à d'autres reprises.

Bonjour à tous !

Déjà, merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre. Ça fait du bien, on se sent écouté et compris.

Je vais, avant de vous répondre individuellement, vous donner quelques nouvelles. Depuis que j'ai posté ce message, je suis allée tous les jours, comme prévu. Et je ne l'ai pas sorti une seule fois de sa pâture.
Lundi, il est venu directement en me voyant arriver. Je me suis accroupie et j'ai attendu qu'il fasse les derniers pas vers moi. Nous avons fait beaucoup de bisous, j'ai même eu droit à des coups de langue sur le visage. Souffle dans le nez et gratouilles aux fesses, son endroit préféré. Notre séance a été interrompue au bout d'une vingtaine de minutes par un tracteur qui passait devant la pâture et avait une roue de sa remorque dégonflée. Vous imaginez le boucan, le troupeau est parti au galop, Spirit les a suivi après un moment d'hésitation. Je n'y suis pas retournée, trop dangereux, ils ont galopé pendant au moins 10 minutes.

Mardi, pareille, Spirit vient de lui même, je m'accroupi, gratouilles et bisous. Je n'essaie toujours pas de lui passer le licol, j'y vais juste pour les câlins. Spirit reste avec moi une demi-heure puis s'en va tranquillement, je repars aussi de mon côté.

Mercredi, Spirit se précipite vers moi, je m'accroupi, mais il tourne en rond et gratte le sol. Ah ! Spirit a faim. Qu'à cela ne tienne, je vais à ma voiture, je récupère le seau rempli de samedi, le licol et je rentre à nouveau sous l'oeil intéressé de Spirit. Je pose le seau en bordure de champ, à l'extérieur, et je m'approche tranquillement avec le licol. Il ne bouge pas. Je le laisse le sentir, puis je me pose à côté de son encolure, et miracle, Spirit met son licol sans soucis, les oreilles bien droites, le regard fixé sur le seau. Il mange tranquillement, puis je ressors le seau pour éviter que les copains ne viennent jouer avec et je fais un petit tour de pâture avec mon cheval. On en sort toujours pas du pré, juste on marche ensemble, lui licolé. J'enlève le licol et je m'accroupi à nouveau pour proposer une séance de câlins, il vient immédiatement poser son nez sur mon visage, donc je me relève, on fait des bisous, des gratouilles, pendant 40 minutes. Puis on se sépare tranquillement, il n'avait pas l'air de vouloir que ça s'arrête, il me suit jusqu'à la porte.

Hier soir, je remarque que mon cheval ne comprends pas que je n'y aille pas plus franco, comme avant. En effet, j'arrive à nouveau avec le licol et l'intention de faire des câlins, mais il ne vient pas vers moi quand je m'accroupi. Je me relève donc, je m'approche, il ne bouge pas. J'essai de lui faire faire quelques pas, mais rien à faire. Je fais mine de repartir, puisqu'il n'a pas l'air motivé, et il me suit. Il accoure même quand il voit que je repars. Alors je lui propose le licol, il le met. On va manger, puis à nouveau séance de gratouilles d'une bonne demi-heure.

Ce soir, je vais essayer d'y aller plus franco, voir sa réaction.

Il fonctionne vraiment par phases... Cela fait déjà deux fois qu'il refuse catégoriquement de se laisser attraper pendant quelque jours puis il accepte à nouveau, aussi soudainement que ça lui est venu.

Concernant le comportementaliste, j'aimerai le faire passer la semaine prochaine si Spirit réagi toujours aussi bien au licol et à ma venue. Dans le cas contraire, on prendra notre temps. Je ne suis pas pressée, je veux seulement son bonheur.

cristalmarie Merci pour cette réponse ! Je pense, en effet, que je lui envoie des signaux contradictoires. Et oui, clairement, nos amis chevaux sont dotés d'un sixième sens qui nous dépasse. Je dois apprendre à adapter mon langage corporel à la situation et ne pas retenir mes émotions, ou tenter de les dissimuler, comme je peux le faire souvent. C'est un sacré exercice pour moi, mais on le dit bien : les chevaux sont nos miroirs, ils nous mettent en face de nos peurs, de nos incertitudes, de nos doutes et de nos failles. On ne peut pas leur cacher nos intentions ou nos émotions aussi aisément qu'on peut le faire auprès des bipèdes de notre espèce.
Ce que tu proposes, c'est en effet ce que j'ai tenté de mettre en place cette semaine. Je pense lui proposer ce genre de visites le plus souvent possible, pour créer un autre lien avec lui. Mais il faut avant toutes choses que j'apprenne à accepter mes émotions et à ne pas les dissimuler. Il doit se sentir en confiance avec moi.

countli marlin En effet, on m'a conseillé le licol. Le problème, c'est qu'il y a beaucoup de branchages dans la pâture, et pas mal d'arbres et de coins ou Mr pourrait se bloquer. Je pense essayer de continuer comme je fais actuellement, avec quelques adaptations en fonction de ses réponses, et je lui achèterai un licol plat fait exprès pour cet usage si cela continu dans la même lignée, voire empire !

couagga Et oui, je ne m'en rend pas compte. Je n'ai pas l'impression de lui communiquer le mauvais message, et pourtant c'est clairement le cas. Alors maintenant, j'attends toujours un peu, dans ma voiture, avant de rentrer. Je fais le vide au maximum, je pense positif.
Les ruses, je ne les garde que pour les cas extrêmes, comme un rendez-vous. Mais maintenant, honnêtement, cette semaine m'a beaucoup appris. C'est fou tout ce qu'un cheval peut nous apprendre sur nous-même. Je prends les choses moins à coeur quand j'y vais. J'y vais pour lui, s'il ne veut pas me voir, tant pis. J'y retournerai le lendemain et on verra s'il est plus décidé.

expar C'est exactement la décision que j'ai pris cette semaine. S'il veut manger, il doit se laisser licoler. C'est ça ou rien. Il ne mourra pas de faim, no stress, il a du foin à volonté et il y a encore pas mal d'herbe. Je ne le sors pas de sa pâture pour manger, je me mets dans un coin en retrait et c'est parti. Ensuite, je marche un peu puis j'enlève le licol. En général, il reste et demande des câlins.

En tout cas, merci encore du fond du coeur pour vos réponses bienveillantes !

Je suis d'accord avec les autres, il faut déconstruire son association humain = licol = on vient pour me faire chier.

Donc y aller "pour rien", parfois passer le licol, faire trois pas dans le pré, enlever le licol et repartir. Afin que le licol ne soit plus synonyme de sortie du pré.

Quand tu dis qu'il est resté avec toi 30 minutes, essaie de partir TOI avec que lui parte et se désintéresse de toi. Sinon c'est pareil : tu es à sa disposition, il vient quand ça lui chante, il part quand ça lui chante...

Courage, c'est pas facile comme situation !