Espérer ou ouvrir les yeux ?

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Alijnq

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Espérer ou ouvrir les yeux ?
Posté le 11/11/2020 à 23h04

Bonsoir CA,

Je viens écrire ici les maux qui me pèsent depuis pas mal de temps concernant cette passion que nous avons tous ici, et qui sait ? Peut-être trouver des réponses, des conseils ou encore des avis et des témoignages...

Par où commencer ? 13 années d'équitation en club, qui se résume à m'être attaché à un demi trait avec un coeur en or de vouloir bien faire tout en gardant son caractère de tête de mule. J'étais simplement une cavalière qui venais autant de fois qu'elle le pouvait tout en passant ses 2 premiers galops et en essayant les concours comme tous le monde sauf que je voyais que ça n'étais pas pour moi et j'ai donc rapidement jeté l'éponge.

Depuis 4 ans à l'obtention de mon BAC, je ne pratiquais plus régulièrement l'équitation à cause des études supérieurs... que j'ai d'ailleurs abandonné cette année pour me reconvertir. Ces 4 dernières années ont été pour moi un calvaire d'avoir abandonné cette passion que j'ai depuis toute petite. Tellement, que j'en ai envisager l'achat d'un cheval qui n'était bien sûr pas envisageable financièrement à cause de problèmes familiaux assez durs qui ont fait que j'ai du me débrouiller du jour au lendemain seule... ce qui a également retardé ma reprise de l'équitation.

Tiens en parlant de l'équitation, j'en ai eu des remises en questions à cause de ce sport! Ces 2 dernières années je me suis donc beaucoup plus intéressé à l'esprit du cheval et non le sport en soi (déjà que je n'étais pas compétitive dans l'âme). Comme par exemple le travail à pied, la relation homme-cheval, le comportement équin, l'éthologie... Et c'est depuis cela que j'ai l'impression d'être bloquée. Je ne me vois plus faire 1 cours/semaine dans un centre équestre. Je ne me vois plus m'attacher et évoluer avec un cheval en DP qui peut partir du jour au lendemain (j'ai pourtant essayé).

Je me pose donc énormément de questions, car depuis 4 ans je n'ai pas pratiqué régulièrement et il paraît évident qu'acheter un cheval maintenant sans avoir remis le pied à l'étrier au moins une bonne année serait probablement une grosse bêtise. Mais en même temps, j'ai soif d'apprendre et surtout d'établir un lien avec un cheval, je ne fais que de me renseigner sur le prix des pensions aux alentours, des exercices de travail à pied et monté tout en prenant note des professionnels de santé équin de la région...

Je n'ai pas vraiment de question car je pense que si je vous demandais "est-ce que j'ai le niveau pour acheter un cheval?" la question serait vite réglée car j'ai simplement le niveau d'une personne mature, qui a la tête sur les épaules concernant la responsabilité d'avoir un cheval et qui essaye de bien faire. Je pense que je cherche le cheval avec le tempérament parfait à mes yeux : celui avec lequel on peut aller faire une balade sans stress ni appréhensions ou encore celui avec lequel on peut se permettre de le comparé à une grosse peluche bien que cela n'en soit pas une. Je pense avoir besoin d'une grande confiance envers ma futur monture.

Mais je ne sais pas du tout par où commencer et si je dois me forcer à recommencer des cours en collectif, là où on est le plus jugé et critiqué par sa façon de voir et de faire les choses avec les chevaux, avec chaque semaine la boule au ventre de tomber sur un cheval avec qui ça n'ira pas. Je ne sais pas non plus si acheter un cheval est une bonne idée car j'ai peur de mal faire, de ne pas être encadrée par les bonnes personnes... enfin bref j'ai peur de plusieurs choses mais je n'ai pas peur de m'accrocher à ce rêve car je ne veux plus abandonner cette passion.

Et vous qu'en pensez-vous ? ...

Shiho

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Posté le 13/11/2020 à 14h46

Hello, quelques points en vrac que m’inspire ta description :

Plusieurs membres l’ont dit, tous les clubs ne sont pas à mettre dans le même panier. Beaucoup de clubs proposent maintenant des activités qui sortent du binôme classique « dressage / cso ». Quand il y a de la demande, ils peuvent aussi réserver des créneaux ou des stages pour des activités qui sortent de leur panel habituel. Je l’avais fait dans 2 clubs pour du travail à pied. Ils avaient fait des sessions soins sur demande aussi, avec théorie et pratique (ex : vérifier des surdents, quand et comment mettre des bandes...). L’un d’eux était un club de plus de 1000 licenciés, très axé compétition. Il considérait justement qu’un cavalier doit être en mesure d’assurer rigoureusement les soins de son cheval, a fortiori quand on lui demande des efforts.

De toute façon, compte-tenu de ton profil, tu vas forcément devoir être encadrée d’assez près. Ce n’est pas une critique, c’est un constat. Du coup, la problématique de l’encadrement et de l’ambiance reste la même que ce soit club / DP / achat. Quant au choix de la pension, d’après mon expérience, petite écurie de loisir n’implique pas forcément ouverture d’esprit, et écurie de compétition ne rime pas nécessairement avec une vision utilitariste du cheval. C’est vraiment à voir et discuter sur place.

Autre point : tu compares le club en cours co une fois par semaine et l’achat d’un cheval. Niveau budget, ça n’a rien à voir, et je ne compte même pas l’achat ! À budget équivalent, tu pourrais prendre des cours particuliers plusieurs fois par semaine. J’ai un budget annuel d’entretien de 4000€, hors cours, concours, matos, véto... Ça laisse de quoi prendre quelques cours. Attention au passage, la pension en elle-même ne représente que la moitié de mon budget de base. Le reste ce sont les granulés et compléments, le maréchal et le suivi annuel vaccin / dentiste / ostéo.

Côté achat, si tu as comme objectif de peu monter, attention à prendre un cheval qui reste sage même en faisant une balade tous les 15j. Un cheval adorable avec un travail régulier (et je ne parle même pas de ceux qui font la rame) peut se révéler nettement plus remuant sans ce cadre. Je peux mettre n’importe qui sur mon cheval pour une séance, mais s’il travaille seulement tous les 10j et en prime avec quelqu’un de peu aguerri, je ne donne pas 1 mois avant que ça ne dérape.

Ce qui me chiffonne dans ton message, c’est le manque de sérénité qui ressort. J’ai un peu l’impression que tu te tournes vers l’achat par défaut, pour côtoyer les chevaux sans passer par un club.
Tu as eu des expériences pas forcément folichonnes, ça te donne des pistes pour savoir ce que tu veux et ce que tu ne veux plus. Ce n’est pas parce que tu reprends une DP et / ou des cours pendant 6 mois ou un an que tu n’auras jamais ton cheval Ça te permet de te remettre dans le bain gentiment, de te former sur ce qui te manque, de voir si niveau budget / temps tu peux assumer... Qui plus est, ça te fait remettre un pied dans le milieu, le bouche-à-oreilles est souvent efficace.

Tikva

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Posté le 13/11/2020 à 18h39

J'ai été à quelques détails près dans la même situation que toi. Pas mal d'années de club au compteur qui ne m'avaient pas particulièrement épanouie, une grosse pause pour les études, des réflexions autour des enjeux de la relation avec le cheval ... Résultat : j'ai acheté une pouliche de trois ans sortie du débourrage.

Maintenant, si c'était à refaire, qu'est-ce que je changerais ...

J'ai beaucoup galéré à trouver une bonne écurie (et ne suis toujours pas satisfaite). Je pense que prendre le temps de trouver un prof qui pourra te remettre à cheval au moyen de cours particuliers puis ensuite t'accompagner à la recherche de ta perle et enfin l'accueillir en pension chez lui ... ça reste le top. C'est vraiment ce que j'aurais souhaité, que je n'ai pas trouvé et qui m'a beaucoup manqué quand c'était la galère avec Belette. Bon, au final, j'ai appris à me démerder toute seule et ça, c'est chouette aussi.

Sinon, garde à l'esprit que que tu sois cavalier de club ou propriétaire, il y aura toujours un paquet de gens pour clamer savoir mieux toi ce qui te concerne. Dans ma deuxième écurie, je m'étais pris la tête avec une mono parce que ma ponette n'était pas couverte (pas besoin) mais comme tous les chevaux de club l'étaient ... Ici, une membre m'avait aussi sorti que mon cheval était une erreur de casting. Enfin bref.

Si tu es plus branchée travail à pieds, pourquoi pas un loulou d'une association ? Un cheval qui serait ok pour du petit loisirs, à un âge où il ne bougera plus trop niveau mental ?

Bon courage dans ton projet :)

Alijnq

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Posté le 13/11/2020 à 19h12

shiho : Je suis parfaitement consciente que tous les clubs ne sont pas des usines à poney. Je sais aussi qu'il suffit de chercher pour trouver ce qui nous conviendra le plus. Je suis en train de chercher la pension idéale à mes yeux. Je n'aime plus le club c'est tout. Je n'envisage pas d'acheter un cheval pour aller plus vite ou m'éviter les efforts, certainement pas car cela fait longtemps que je cherche une solution à me sentir plus à ma place avec un seul et même cheval, je l'ai déjà dit : j'en peux plus de m'attacher pour devoir tout recommencer ou avoir mal au coeur. Je cherche "peut-être" à acheter mais ça ne veut pas dire que je vais laisser mon futur cheval ennuyé pendant 15 jours voir plus ni que j'achète pour faire tout moi même sans encadrement. De plus, il me semble qu'un budget annuel est largement différent en fonction du cheval qu'on achète mais également ce qu'on veut faire avec. Moi ce qui m'importe c'est la santé (dont je me suis également renseigné pour les professionnels équins) et son moral, pour le reste je saurai trouver quelqu'un pour me faire progresser. Je n'achèterai jamais un cheval avec qui rien ne sera adapté niveau tempérament et comportements, cela va de soi. Le manque de sérénité est bien là en effet, mais mon excuse serait que cela fait quand même 4 ans que j'essaye de retrouver ma passion et c'est enfin possible que depuis cette année tout en sachant que je suis adulte et responsable financièrement, donc si j'envisage cette option c'est qu'évidemment j'ai réfléchi en ayant la tête sur les épaules, depuis un moment si c'était possible ou non derrière... Je n'ai pas un galop 7 mais je sais m'occuper et prendre soin d'un cheval. Et puis je n'ai pas dit que je voulais un poulain ou même un plus âgé ni tiré d'une grande lignée pour faire des concours et des trucs de fou ? Si ça se trouve j'aimerai bien récupéré ou acheter un vieux pour lui offrir une retraite en or et une maison 5*... Je cherche juste à trouver mon partenaire à 4 sabots pour me concentrer sur lui et lui donner tout l'amour que j'accumule depuis trop longtemps pour cette passion. Tu me dit que je ne suis plus à cela de près pour faire les choses bien et c'est totalement vrai, c'est pour ça que comme je l'ai dit plus haut, je m'offre le temps de réfléchir même si j'ai déjà bien avancer dans mes recherches et mes remises en questions et qu'entre temps je pourrai peut-être faire des stages, rencontrer du monde ou trouver quelque chose d'autre en attendant...
Le principal c'est que je fasse les choses dans "les règles de l'art" et d'être bien entourée si je venais à sauter le pas de devenir propriétaire... ou pas ? Et continuer avec une autre option ? Etc... ? On verra bien ce que l'avenir me réserve!!

Alijnq

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Posté le 13/11/2020 à 19h18

tikva : Merci pour ton témoignage!! En effet ça a du être compliqué... Et ne le prend pas mal mais je n'ai justement pas envie de me retrouver dans la situation d'être surpassée par les évènements ou les situations... Donc j'ai vraiment prévu d'être encadrée comme toi et les autres me conseillent depuis le départ afin de faire les choses biens. Et ça ne veut pas dire que, si ça se trouve, ça se passera forcément bien, le principal est que je sache à qui demander de l'aide et des coachings réguliers si je passe le cap de devenir propriétaire... Mais je réfléchi encore et je me donne le temps en attendant. J'ai repéré un élevage de chevaux Henson (cette race que j'aime depuis toute petite, simplement car elle rempli beaucoup de mes critères) dans ma région... à voir également ce que ça peut donner en terme de renseignements, d'accompagnement, etc...

Tikva

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Posté le 13/11/2020 à 19h23

Je me suis souvent sentie dépassée ... J'ai rencontré pas mal de profs et autrse gens de chevaux qui m'ont chacun aidé à leur manière, mais dès les premières semaines en compagnie de ma jument, elle m'a fait comprendre que je serai à jamais la seule à détenir les rênes de notre aventure. Si je ne me bottais pas les fesses, personne ne le ferait pour moi. Je pense qu'il faut bien avoir cela en tête. Tu peux avoir le meilleur prof et le cheval le plus sympa du monde, je suis de l'avis que tôt ou tard, il y a aura des moments ou tu te sentiras dépassée. La vie avec les chevaux réservent tellement d'imprévus ! Mais bon en ce qui me concerne je ne ferais certainement pas marche arrière :)

Ah, et j'adore les hensons :)

Shiho

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Posté le 13/11/2020 à 20h01

alijnq : lissé sur l'année, ça me fait une pension à 250€/ mois, granulés compris. Je ne sais pas comment c'est par chez toi, mais dans ta région il me semble que c'est pas donné. Et c'est ce que je te dis, je n'ai pas compté le matos, ni les cours, ni les sorties. 4000€, c'est ce que me coûte mon cheval qu'il travaille ou non (quand il ne travaille pas, il me coûte un peu moins en bouffe et beaucoup plus en véto). Je n'ai pas de marge là-dessus en fait, c'est pas une question d'activité pratiquée. A ce prix-là, il est logé, il mange, il voit le maréchal et il a sa visite de santé annuelle.

Si tu veux aller taper sur moins de 180-200€ de pension, ça veut dire hors-structure probablement, donc pour l'encadrement c'est moins adéquat. Après si ton cheval est pied-nu et que tu te formes pour entretenir le pied, tu pourras espacer les venues d'un pareur / maréchal, mais au départ il faut le compter (et les stages ne sont pas gratuits). Si tu te limites dans le prix des pensions, ça restreint le choix en terme de conditions de vie / encadrement / installations / distance de chez toi...
Je ne dis pas que tu n'as le budget, c'est juste que la comparaison un peu "low-cost" 1h hebdo en cours collectif vs achat m'a fait réagir.


Citation :
ça ne veut pas dire que je vais laisser mon futur cheval ennuyé pendant 15 jours voir plus ni que j'achète pour faire tout moi même sans encadrement.

Quand je parlais d'une balade tous les 15j, je pensais à de la dépense physique de manière générale. Tu parles pas mal de temps passé à pied. Or, le travail à pied les sollicite mentalement mais pas forcément beaucoup physiquement (surtout au début où on va plutôt travailler à des allures lentes). Ça peut en rendre certains beaucoup plus dynamiques qu'à l'essai.

Dru

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Posté le 13/11/2020 à 21h25

shiho Non et oui pour le fait qu'à pied c'est peu physiquement. Certes quand tu débutes, que tu ne connais pas le cheval, qu'il est réactif etc. oui bien sûr ^^ mais quand c'est mis en route, en quoi ce ne serait pas physique ?
On peut faire du travail en liberté qui n'est pas du TAP classique ; si la personne est sportive un peu, elle peut faire de longues balades à pied et courir un peu (ex : je ne vois pas de grande différence entre 2h de balade au pas à cheval et 2h de balade au pas à pied en marchant bien etc.). Au début oui mais ensuite, il n'y a pas tant de différence.

C'est sûr que si l'auteure devait choisir, en effet, un cheval habitué à bouger partout et un peu "chaud" (je doute) et qu'il ralentit la cadence, ça peut le changer un peu. Mais j'ai rarement vu des chevaux changés en plus dynamiques s'ils sont habitués à un train de vie déjà cool, bien dans leur tête (genre planplan) avec un mode de vie correcte.

En partant du principe que l'auteure préfère être à pied, déjà il faut viser une pension qui soit orientée si possible ainsi. Ca peut être très bien mais ça reste encore rare je pense ; à voir si dans son département il y a de quoi faire.

Shiho

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Posté le 13/11/2020 à 22h02

dru : j'ai fait 2j de rando à pied avec mon cheval en main. On avait beaucoup aimé tous les deux
J'ai déjà vu un cheval sympa comme tout à l'essai et après l'achat devenir rapidement moins pratique. Il bossait moins, passait plus de temps dehors, ça l'a rendu plus vivant et au bout de 2-3 mois sa propriétaire galérait vraiment à le gérer. Il a fallu qu'elle se fasse encadrer +++ pour qu'il redevienne un peu civilisé. C'était pas un foudre de guerre mais quand l'intensité a diminué, il s'est réveillé. Disons que la transition ne s'est pas faite en douceur
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