juu_lie T'as pas le désengagement ? Après un cheval on doit lui donner envie d'être avec nous. Alors encore une fois, c'est pas en secouant la longe que tu lui donneras envie d'être avec toi.
Avec mon cheval - car ça reste mon exemple le plus compliqué - j'ai passé du temps à avoir des violentes déconnexion, à la grande différence qu'il embarquait comme un taré, donc là, je ne pouvais absolument rien faire (pas genre "je galope en tirant un peu", non, non, fallait lâcher). C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai bossé uniquement en liberté, car trop dangereux. Ben écoute, à part me servir de mon corps, et être patiente, le laisser revenir simplement à moi et lui amener du confort...
Il y a toujours des solutions, douces et efficaces. La déconnexion ne vient pas du cheval, mais du longeur, de l'environnement. Il ne faut pas le "punir" ou lui mettre un quelconque inconfort. Encore est-il gentil de ne pas faire pire, comme la plupart, mais un comme le mien aura tôt fait de te dire un gros "mxrde".
Donc c'est bien de profiter de la gentillesse de ceux qui ont bons dos, mais je t'assure qu'il y a d'autres solutions qui amèneront une meilleure relation, confiance, et envie d'être avec toi, et de ce fait, moins de déconnexion.
D'un côté, tu rigoles en disant " quand est-ce que tu viens me donner des cours ? " mais je t'assure que mes cours, c'est du 100% ce genre de mentalité
donc si vraiment ce que je fais t'intéresse, essaie juste de lire et de te poser les questions de pourquoi je t'explique toutes ces choses.
Après si tu veux constamment aller contre, c'est ton choix, dans ce cas-là, j'arrête totalement, ça me fera économiser du temps et de l'énergie. J'ai envie de t'aider avec ton cheval car je t'apprécie et que vous avez du potentiel tous les deux. Comme j'ai dit, l'égo, au bout d'un moment, faut le poser dans un coin et se mettre à la hauteur de son cheval.
On est pas supérieurs à eux. Ils sont "parfaits". C'est à nous de faire ressortir le meilleur, l'amour, la sérénité, l'envie. Ce n'est pas à eux d'être d'humeur, d'être pas trop chaud, pas trop froid, pas trop je sais pas quoi.
C'est comme ça que j'en suis arrivée à une telle relation avec Aquino. J'ai posé mes armes, je me suis "soumise" à lui, entièrement. Je l'ai laissée me guider, j'ai écouté, observé, trifouillé dans ma tête. Il aurait été tellement plus simple et arrangeant de me dire "il est trop anxieux, j'y peux rien !" "c'est un peureux, j'y peux rien" "il est fou, j'y peux rien" "il n'est pas fait pour travailler avec l'humain, j'y peux rien" et si tu veux, "il est trop chaud, j'y peux rien". Parce que niveau cheval "chaud", j'ai jamais vu aussi taré et ingérable que lui dans ses débuts. J'ai de bons souvenirs de m'être décomposée tellement j'étais impuissante.
Mais à la place, j'ai cru en lui, je l'ai élevé à sa place, sa place potentielle, vers laquelle on s'est dirigés tous les deux, car j'ai laissé de côté mes aprioris, mes idées, et je lui ai donné la chance, lui, cheval "fou", "anxieux", de devenir celui qu'il était réellement. Un cheval courageux, plein de ressources, d'envie, d'idées. Ah oui, ça demande énormément de remise en question.
Mais la "potion magique", elle est là.