La pratique du shiatsu en danger ?

Faudrait voir la teneur exacte des lettres et si les pratiquants de shiatsu concernés n'ont pas dans leur com parlé justement de soin...
Après je trouve que ça pourrait plutôt être assimilé (analogie) à du massage, je ne sais pas si les masseurs ont rencontrés le même type d'avertissements.

ls37 c'est déjà le cas pour les ostéopathes qui doivent passer une sorte de certificat devant des vétérinaires. Donc peut-être veulent-ils encadrer cette pratique aussi.

https://m.facebook.com/PodologieEquineLibre/photos/pcb.1804663209691356/1804663129691364/?type=3&source=49

Voilà le lien

ludivine1990

C'est tout à fait possible. J'aimerais bien en savoir plus !

Peut être avons nous des personnes bien informées sur CA qui pourront nous renseigner

ls37 beaucoup ont reçu un courrier de l'ordre des vetos: les dentistes, les osteos, les kinésithérapeute sortis d'equiphysio...Et j'en passe.

Tout ce qui gêne de près ou de loin les vétos. Donc plus la pratique est pertinente, plus elle gêne (on peut le voir comme une reconnaissance ).

Bah moi ça ne me choque pas non plus que les choses soient recadrées un peu. Il y a des praticiens "shiatsu" qui se présentent comme pouvant soigner etc, et qui sortent carrément du côté "bien être", "complément" etc...

Ma véto était un peu saoulée récemment, on en parlait, parce qu'elle a vu un cheval avec des ulcères +++, pas pris précocement, parce que la proprio a fait faire des séances de shiatsu et basta. Et que la praticienne shiatsu n'a pas du tout évoqué la piste des ulcères ni la nécessité de faire venir un véto pour faire des examens. Et plein de cas comme ça.

On le voit sur beaucoup de posts en ce moment, un cheval qui a des signes divers de souffrance, les réponses c'est "shiatsu et CA".

Sauf que bah ça reste des trucs complémentaires de bien être, le shiatsu ça repose sur les méridiens, comme en médecine chinoise traditionnelle, sauf qu'il n'y a aucun fondement scientifique, aucune preuve de l'existence de cette notion.

Donc clairement les vétos qui sont saoulés par des praticiens alternatifs, c'est quand il y a un retard diagnostic et une perte de chance pour le cheval. Globalement ils sont déjà débordés, donc ils sont plutôt contents que le propriétaire "maman poule" fasse venir un praticien "alternatif" quand le cheval va bien plutôt que les faire venir pour rien parce qu'il a fait son crottin ailleurs que d'habitude ou qu'il a été bizarre une fois en passant dans le coin

Si ils sont réglo et ne prétendent pas faire des choses qui relèvent de la médecine vétérinaire, ils n'ont pas de raison d'être emmerdés :)

badmonster

Je suis totalement d'accord avec toi, et l'un ne doit pas empêcher l'autre.
Ca me fait penser, dans mon ancienne pension dans le pré où était ma jument. Il y'avait un pauvre cheval qui toussait vraiment beaucoup voire avait du mal à respirer (probablement de l'emphysème).
Je me suis empressée de prévenir la proprio qui m'a répondu qu'elle savait mais qu'elle avait fait une CA et que le cheval avait dit que ça ne le dérangeait pas et que du coup elle estimait qu'elle n'avait pas à faire venir le véto

Dans une société qui évolue et qui veut tout régler, tout prévoir dans le but de se protéger, il normal qu’elle fasse en sorte de contrôler toutes professions qui posent des diagnostics et prodiguent des soins sur les animaux.
Ceci implique une reconnaissance des diplômes de chaque profession concernée.
Comme certains l’ont exprimé auparavant, un diplôme s’il garanti une profession ne donne aucune mention quant à la qualité des soins. C’est du ressort du tour de main et l’expérience de chacun, il y a des bons comme des mauvais.
Il a l’avantage de vous inciter à vous rassembler à vous réunir et ainsi à échanger vos connaissances entre vous.
Le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales https://www.cnrtl.fr/definition/v%C3%A9t%C3%A9rinaire//0
vous livrera moult définition de vétérinaire (veterinarius = relatif aux bêtes de somme, substantivé pour « personne qui soigne les animaux » Dictionnaire historique de la langue française, Alain REY (2010)

Oui par contre c'est sûr qu'un diplôme ne garantit pas de ne se tromper ! Même le véto le plus compétent peut être à côté de la plaque pour un cas.

Je suis praticienne diplomée après 3 ans d'études plus une 4ème année de perfectionnement et un mémoire rendu pour obtenir ma certification définitive.
En effet l'ordre des vétos depuis quelques temps procèdent à une chasse aux sorcières. En gros, il assimile notre pratique à de l'ostéopathie, enfin c'est leur excuse....Je pense surtout qu'on les dérange.

Tout les véto que j'ai rencontré "de terrain" n'ont jamais emis de contre indication à cette discipline, au contraire, j'en ai même une qui m'a carrément félicité et questionné sur cette pratique, j'en conclue qu'elle ne s'est pas sentie en danger... C'est surtout ces gens dans les bureaux de l'ordre que ça dérange apparemment. Quand je fais une séance et que je sens des eventuels blocages ou d'autres problèmes, il ne me vient pas à l'esprit d'essayer de faire une manipulation ostéo pour soulager la bête et je n'ai pas été former pour ça... Je n'ai aucun problème à conseiller à mon client de faire appel à un ostéo, véto ou autres praticiens si je constate que ce serait de mise. Avant de poser mes mains sur le cheval, je pose certaines questions au propriétaire particulièrement si il a vu un véto, ostéo ou autre quand la personne m'appelle sur un problème particulier. En somme, je respecte la déontologie que l'on m'a appris, je dis pas que tout les praticiens le font hélas...

Par ailleurs, je suis tout à fait d'accord que l'on doit réglementer cette pratique mais de là à repasser un examen à 2500€ comme certains ostéo ou dentistes ont du faire pour continuer de pratiquer c'est carrément indécent, surtout ceux pratiquant depuis des années et qui sont surement plus compétents dans leurs domaines que certains véto.

Notre syndicat est justement en pourparler avec eux pour leur prouver que nous ne faisons rien de medical. Mais visiblement, ça ne les empêche pas de continuer à envoyer des courriers à tout va et à surfer sur facebook pour trouver leurs proies...
Pour ce qui est de notre métier, personnellement, oui j'ai peur que je ne puisse plus pratiquer un métier ou je me sens utile et apporte du bien-être à un être vivant. J'ai passé ces années de formations avec beaucoup de sacrifices personnels et financiers pour enfin faire un métier que j'aime. Je serais anéantie si du jour au lendemain je ne puisse plus me faire.

Le syndicat et mon ancienne enseignante qui en fait partie, nous a conseillé pour le moment de faire profil bas sur les réseaux sociaux, d'eviter les termes medicaux comme diagnostic, pathologie etc...de ne pas publier de photos ou de parler de nos cas que l'on rencontre, de pas trop faire notre pub. Nous avons juste le droit à la limite de publier nos dates de tournée dans certains secteurs... Bref, il va devenir difficile de se faire une clientèle avec tout ça. Heureusement, qu'il existe toujours le bouche à oreille

una01 je pense que ce qui pêche aussi c'est la formation disparate. Sur un site d'une ecole de shiatsu equin, poir être certifié "niveau 3" c'est 3x 3 semaines de formation en gros. Et ça s adresse à des gens sans pré requis.

Et oui il y a des termes à éviter si on ne veut pas tomber dans l exercice illégal, c'est normal de ne pas employer de mots trompeurs. Les vétos n'ont pas le droit de faire de publicité non plus.

Pour moi c'est vraiment complémentaire donc dans mon cas je n'hésiterai pas à faire venir le véto.

Le shiatsu c'est un petit plus et de la prévention mais si j'ai un gros doute c'est véto.

Par contre sur certaines choses quand après pleins d'examens on n'identifie toujours pas d'où vient le problème et bien je cherche à côté.

Après le côté encadrement afin d'éviter le charlatan ça peut être bien à voir comment c'est fait...

Je fais (comme l'a fait una01 ), une école sur 3 ans. 1 session de 2 jours toutes les 6 semaines environ et des sessions en parage, ferrure, nutrition, saddle-fitting et un suivi en Qi Gong.

Sauf qu'entre ces sessions, nous avons des pratiques à faire et/ou des études de cas à rendre. Et crois-moi: celui qui zappe de pratiquer assidûment en dehors se remarque aussitôt.

Ensuite, la progression dans l'immersion de cette autre dimension que nous ouvre le shiatsu est très bouleversante. Autant émotionnellement, mentalement que physiquement. La remise en question se fait quasiment à chaque cours/session pratique.
Nous avons commencé à 12, nous sommes 4 en dernière année. Certains se sont fait peur, d'autres n'ont pas compris ou étaient trop pressé d'avancer. Cela prend du temps, il faut prendre le temps d'intégrer ce qui t'arrive.

Partant de là, je suis personnellement dubitative devant les écoles qui forment sur 18 mois (avec l'ensemble des connaissances que j'ai maintenant au bout de 31 mois, je sais que j'aurais été moins performante avec les mêmes en 18 mois: le ressenti et le touché...).

Ensuite, il y faut faire son choix d'école et en prendre une reconnue par ses pairs.

Et pour le propriétaire lambda qui fait venir un praticien pour son cheval: poser des questions sur la formation reçue (si elle est sérieuse, les réponses fuseront sans élucidations) et demander la carte pro .

Je trouve le sujet très délicat mais peut être qu'une vérification officielle des formations de chacun des métiers serait pertinente et ça éviterait aux propriétaires de se faire avoir par des pseudos pros qui ont appris en 1 week-end (je caricature et parle au sens large).

J'ai une praticienne Shiatsu qui nous suit depuis des années et il est évident que c'est une pratique bénéfique pour le cheval. Personnellement ça nous a permis de supprimer des raideurs de postérieurs qui étaient inexpliquées en imagerie vétérinaire (car bien entendu on commence les recherches avec le véto).

tonya

Chère Tonya,
De toute ma carrière dans le milieu des soins aux équidés, je n’ai jamais eu connaissance d’une personne, qui avant de confier le travail, demande la carte professionnelle. C’est du pur bouche à oreille, rarement sur recommandation d’une personne habilitée du milieu des soins.
La plupart du temps lorsque je recommande un ostéopathe, la personne appelle un autre.
Souci d’indépendance, la crainte que je sois «maqué » ? La peur que j’influence ?