Je suis prof et j'ai mon propre cheval.
(Prof d'anglais, mon poney est un connemara né en Irlande pour bien rester dans mes thèmes culturels...
)
Je l'ai eu après mon master.
Pendant, ça n'aurait clairement pas été possible...
J'ai passé mes deux ans de master tête dans le guidon. J'étais la semaine à Rennes entre la fac, l'espé (parfois on devait même être aux deux endroits à la fois), et mon lieu de stage pour la deuxième année de master. Je rentrais chez moi le week-end où je m'accordais une partie du samedi et parfois un peu de mon dimanche à aller à mon centre équestre, mais j'étais bien contente d'être encore en club et de ne pas avoir la responsabilité d'un cheval à ce moment là.
Valider les matières du master, préparer le concours, préparer ses cours en deuxième année (car on avait un tiers temps dans un établissement), travailler sur son mémoire et son rapport de stage... Clairement, je n'avais pas beaucoup de temps pour autre chose que les études lors de mes années de master.
J'ai acheté mon cheval lors de mon année de stage, un peu avant ma titularisation.
Je savais que la titularisation n'allait pas être un problème, ce qui me garantissait un confort financier pur avoir un cheval. En ayant la tête sortie des études, j'avais également plus de temps à consacrer à un cheval et avec une mutation qui s'annonçait, ça me permettait également d'avoir un repère, une sorte de continuité dans mon parcours équestre (plutôt que de me retrouver dans une région inconnue, avec des gens inconnus, dans un centre équestre inconnu avec des chevaux inconnus...)
La mutation demande de l'organisation.
Il faut non seulement trouver un logement pour soi, mais également pour son cheval. Se pose aussi la question du transport. Pour ma part j'ai acheté un van pour assurer les transports moi même, ce qui me permet de rentrer chez moi avec poney pendant les vacances d'été.
Niveau organisation au quotidien, il faut arriver à jongler entre les cours (en croisant les doigts pour ne pas avoir un emploi du temps trop pourri qui te mange beaucoup de plages horaires), les réunions (mais là avec le covid, on en a bien moins...
), la préparation des cours (avec quelques années d'expérience, on gagne en vitesse de ce côté là, et je ne renouvelle pas tout de A à Z tous les ans), la correction de copies...
Dans mon ancien établissement, je ne demandais pas de demi journée de libre dans mon emploi du temps, par contre je demandais à terminer mes journées à 15h. C'était l'idéal, j'allais m'occuper de mon poney direct après les cours, je rentrais à 19h et me mettais dans mes prépas et corrections.
Cette année, c'est plus compliqué. Je suis sur trois établissements, avec beaucoup de route dans les pattes, et régulièrement des journées 8h30-17h15, et en plein hiver (froid, nuit tôt, plus couvre-feu)... Donc je vois moins mon poney. J'arrive quand même à me dégager quatre créneaux pour lui dans ma semaine.