couagga
Citation :
L'approche éthologique au sens propre du terme c'est un état d'esprit fort présent dans l'approche classique, la vraie approche classique. Le sens du cheval n'est pas le monopole des méthodes à la mode. Et d'ailleurs parmi les adeptes et les méthodes d'équitation dite "éthologique", il y a aussi de sacré barbares et bras-cassés.
Je suis 1000 fois d'accord, il peut y avoir de très bons débourrages classiques, de très mauvais débourrages "étho". Cela dépend de la personne, peu importe son CV....
Je ne défends aucune école, j'ai simplement approché les deux... Après des déboires en classique (ou du moins des choses qui ne me convenaient pas), en club, ou avec des pros, j'ai adoré pouvoir compléter ma formation en équitation éthologique (version Parelli). J'y ai pioché ce qui me convenait... à moi, à mon sens éthique, à mes chevaux du moment, sans renier le classique. Mais pour mes 2 débourrages les plus récents, j'ai adoré cette approche (encore une fois faite à ma sauce, à mon temps)
(D'ailleurs pour moi les débourrages en 1 mois c'est un non-sens)
Pour essayer de donner quelques généralités (ô combien casses-gueules...), j'ai trouvé qu'en débourrage classique on accordait moins de place au travail à pied, à la désensibilisation à l'environnement, aux objets divers et variés.
J'ai vu trop de chevaux qui ne tenaient pas l'immobilité au montoir, effrayés par le moindre mouvements du cavalier...
Pour donner un exemple, combien de fois j'ai entendu "attention c'est un jeune, n'enlève pas ta veste en selle, ne touche surtout pas sa croupe en montant"...
Ne pas toucher sa croupe, pour moi c'est un signe de politesse du cavalier... Mais dès fois on se loupe...
Tous mes jeunes ont eu l'habitude, avant tout travail, d'être touché partout par les choses les plus incongrues, en douceur... Mais j'ai pris le temps de faire ce préalable en m'y arrêtant s'il fallait, en fonction de la horsenality.
Les couvertures, les manteaux, les bâches, dessus, dessous, les parapluies, tout...
En longe, j'ai aussi passé plus de temps avec le céder à la pression (le porc-épic)... en ayant en tête ce que je voulais plus tard en selle (c'est à dire céder légèrement SANS lâcher).
Ça n'a rien de miraculeux, ça peut être fait en classique... Mais la première fois que je me suis mise en selle sur mes 2 cobayes.... Il ne s'est rien passé. Rien de rien. Ils étaient surpris du poids plus lourd, oui, mais c'était la suite de mes "bizarreries", de mon enchaînement logique.
Après, pour la base du débourrage, j'ai trouvé ça super. Le reste est plus classique...
Citation :
Mettre en avant le "peu de main" n'est pas signe de qualité car "peu de main" ça peut être une main fuyante, parasitante, absente qui va s'avérer fort désagréable pour le cheval. Aussi désagréable qu'une main rigide, insistante, grossière.
D'où l'importance de savoir ce que tu veux faire plus tard....
Je n'aime pas le licol en corde pour monter, parce que justement, je veux garder le contact, tout léger...
Monter sans les mains fausse la vision du monde étho.
En Parelli, tu montes en licol jusqu'à ce que le cheval soit zen avec le cavalier là-haut, puis tu mets le mors.
Moi j'ai d'emblée utilisé un side avec une muserolle douce... pour garder le lien à la main... Comme avec un mors.
ET un cheval ne grince pas forcément des dents à cause de la main.
Ma jument l'a fait... au mors dans sa bouche, sans aucune autre action... Elle traduisait son état mental.