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Jument craintive, exercices exemple
Posté le 07/03/2021 à 21h27
les chevaux rarement manipulés ne le sont en général qu'à l'oeil gauche et par habitude ils sont pal à l'aise si on les aborde à l'oeil droit, voire refusent.
Style la longe est OK, on change de main, impossible ça devient la corrida, le cheval est en panique, refus total car l'homme "doit" rester à l'oeil gauche, quitte à s'enfuir, se retourner, tourbillonner, ça les met très très mal à l'aise : faut envisager une rééducation là-dessus.
à mon point de vue le licol ne doit pas être proposé comme un jeu ou un centre d'intérêt mais un rituel qui est une habitude , un "passage obligé". Le matin tu mets des sous-vêtements et tu t'habilles. Avant toute interaction Ponette met le licol. Faut que le licol devienne non plus un objet mais une "part" de votre relation, que ça lui semble aussi naturel que de dire bonjour. A la fin elle ne s'en rendra même plus compte. Et une fois que le licol sera devenu "normal", tu auras plus de facilité à lui mettre dans le grand pré, si elle se sauve, si elle a peur... ça deviendra aussi habituel qu'une caresse ou une croquette.
pour rectifier la latéralisation des yeux ne pas oublier de faire tout aux 2 yeux, nous on est aussi, parfois trop "orientés" (rien que le licol qui se boucle à l'oreille gauche ! pour mon âne j'avais fait un licol cordelette qui se nouait sous l'oreille droite. juste pour le latéraliser) Et au fil du temps passer + de temps du "mauvais côté" !
Avec un cheval qui refusait de marcher à ma gauche : je le sortais sur un chemin caillouteux et il cherchait le bas-côté. Du coup je me mettais près de la bande herbeuse à droite et il avait fini par faire lui-même le choix du confort en marchant à ma droite dans l'herbe, sinon c'était à ma gauche dans les cailloux... faut essayer de penser à toutes les occasions de changer leur habitude trop ancrée.
C'est chouette qu'elle ait déjà des bases. Si le problème est la confiance cela viendra avec le temps. N'hésite pas à désensibliser au toucher mais surtout au plaisir d'être grattée, cherche les endroits où elle frétille du nez et il faut finir la séance à se moment-là : pour qu'elle soit déçue et frustrée de ton départ alors qu'elle frétillait d'aise. Elle sera impatiente de te voir revenir. A partir des endroits "faciles" accéder peu à peu aux endroits qu'elle craint. Si elle a été forcée faut qu'elle arrive à re "subir" les mêmes manipulations mais en participant avec son consentement cette fois.
après la main tu passes aux brosses et si elle prend l'habitude que chaque nouvel objet soit un gratouilloir son esprit va devenir "positif à la nouveauté". Là elle craint la nouveauté car associée à la contrainte, la peur. Si tu es toujours positive, bienveillante, encourageante, et que toute nouveauté apporte relaxation, grooming cela va changer son état d'esprit.
qd j'ai eu mon ardennais il était "fermé", il se laissait faire et attendait que ça passe. Et ça a pris du temps pour qu'il soit ne serait-ce que relaxé au pansage (genre pas la tête en l'air, dents serrées avec un balai dans le c**) ; ensuite le temps et les répétitions l'ont relaxé et lui ont montré le plaisir des gratouilles. Maintenant c'est juste automatique, quand je le prépare il se relaxe d'office par "anticipation" d'un bon moment.
Tout ça c'est plein de répétitions, quotidiennes, de reprises, de trucs faits et refaits mais c'est ce qu'il faut pour que le cheval voie que quel que soit le jour, l'heure, le temps qu'il fait, tu es bienveillante et agréable et tu ne deviendras pas comme les personnes qui t"ont précédée, violente, contraignante.
pour le clicker, je m'en sers en plus du renforcement négatif donc comme une aide. D'abord créer un conditionnement "clic = bonbon"
une fois que le clic a conditionné le cerveau (clic = bien-être car je vais avoir le bonbon) le cheval se sent surmotivé et "récompensé" par le clic.
Ca permet de récompenser au quart de seconde près, c'est un grand avantage sur la voix car le temps de dire "c'est bien" le comportement a peut-être déjà disparu.
Moi je l'utilisais pour féliciter un relâchement : au pansage, je guettais un soupir, ou 1cm de tête qui se baisse, ou le moindre petit signe de relâchement de mâchoire, pour cliquer et récompenser et les bonbons ont aidé à ce que mon ardennais se relaxe au lieu d'être toujours au garde-à-vous, tendu et stoïque, au lieu de profiter de ce moment de sérénité et détente !
une fois que le principe du clicker est bien ancré il suffit d'associer un ordre
"touche" pour les trouillards : (qu'il touche l'objet du nez). une fois l'ordre connu, il saura toucher la main, la brosse, l'étrille, le ballon, (l'accumulation d'expériences positives les rend plus courageux, si chaque effort de toucher a été suivi de réussite, clic, bonbon, caresses, gratouilles, pause...) il va toucher le vélo, le quad, le tracteur, le camion... avec de + en + d'assurance.
il y a un post qui parle du clicker, fais une recherche dans la barre en haut du forum.