Angoisse déménagement
Posté le 25/03/2021 à 19h30
bonjour,
le sujet va peut-être vous paraître bizarre, surtout à mon âge (je ne poste pas pour me faire critiquer...) mais des difficultés et mon handicap ont fait que je ne quitte le nid que maintenant.
Etant petite j'ai eu de gros soucis de santé (méningite puis épilepsie, l'épilepsie a disparue, reste des séquelles de la méningite (difficultés de s'orienter, difficultés de notions de temps et d'espace...)), j'ai la "tête vide" pas que je sois bête mais quand certains pensent à des tonnes de choses... moi ça ne me vient pas forcément à l'idée. Difficultés d'organisation, difficultés au quotidien (il m'est par exemple un peu difficile d'équilibrer un menu, de savoir à qui m'adresser en cas de souci ou pour l'administratif). Je travaille, j'ai un cdi dans une entreprise adaptée (travail dans lequel je donne satisfaction). J'ai réussi plusieurs choses (j'ai le permis, un bac pro, un cdi...) malgré tout je n'arrive pas à avoir confiance en moi. Je suis également assez émotive, d'ailleurs ces derniers jours j'ai du me battre contre une grosse baisse de moral cumulée à la fatigue due au travail mais j'ai réussi à me sortir de cet état.
Depuis un an (longueur en partie due au covid) j'ai fais des démarches pour avoir un logement dans une structure adaptée (un SAVS, si certains connaissent ce type de structure) et j'ai eu les clés début mars. Lundi, je devrais faire le grand saut et commencer à vivre à temps plein dans le logement. Jusque là j'étais en télétravail chez mes parents et j'emmenais des affaires dans l'appartement le week end, j'ai également eu deux après midi pour aller chercher des meubles. Je suis passée chez mon opérateur pour faire installer internet dans le logement (j'y suis allée toute seule... le lendemain matin je me suis réveillée vers 4h en stress de peur d'avoir fait une bêtise...), installation qui devrait être faite lundi, ainsi que la livraison et le montage des meubles (mes parents vont m'aider). J'avais également fait les démarches pour l'eau et l'électricité (appel) toute seule, et c'est sûrement bête, mais j'étais contente de moi d'avoir réussi à le faire toute seule et sans faire de bêtise.
J'ai eu une bonne impression avec ce logement, je sais qu'il y aura du monde sur place pour m'aider même si les relations avec les deux premières personnes que j'ai vu et qui vont me suivre se sont passées un peu "moyennement", je sais qu'ils seront là et que mes parents aussi pourront m'aider (mais bon le but est évidement de faire un maximum par moi-même). Je suis contente de sauter le pas, contente d'être à mi chemin entre mon boulot et la maison familiale... mais je n'ai pas confiance en moi et je m'inquiète un peu, je ne serais pas surprise de faire une grosse déprime dans quelques temps, de ne pas y arriver... Je pense me mettre en quête d'un psychiatre si les problèmes durent trop longtemps ou sont trop encombrant. Je me dis qu'entre le travail et les tâches quotidiennes je n'aurai peut-être pas trop le temps de penser à tout ça, et que je n'aurai "pas le temps d'aller mal". Mais au cas où, avez vous des pistes ou des idées pour que ce changement se passe sans trop de stress, d'angoisse ou déprime ?
A l'avenir je pense prendre un chat (j'en ai déjà eu un il y a quelques années) pour être moins seule, et quand la période le permettra reprendre les photos équestres voire remonter un peu dans un club du coins. Je serais également toujours en contact avec mes parents et au moins avec un collègue avec qui je m'entends bien et peux parler de beaucoup de choses.
Je pense que mon mal être vient aussi du fait que, lorsque j'ai du demander à mon médecin de remplir le dossier pour la MDPH (démarche pour avoir une place au SAVS), je lui ai demandé si mon "état" allait s'améliorer (après tout je ne fais plus d'épilepsie, alors je me disais que même si ça doit demander 10,20,30 ans ou je ne sais combien de temps, mes difficultés disparaitraient aussi) mais il m'a dit que non. Mes parents lui ont demandé s'il fallait envisager une tutelle ou une curatelle, il leur a dit que tant qu'ils étaient là pour m'aider ce n'était pas nécessaire (et moi je me dis "oui mais le jour où ils sont plus là ?"). Et puis ça m'embête et me fait de la peine de me dire que je serais toujours un boulet pour quelqu'un parce que je ne serais jamais capable de me débrouiller seule à cause de mes difficultés. Bon d'un autre côté je me dis aussi qu'il y a pire que moi...
Bref, désolée pour le pavé, la question était donc de savoir si vous aviez des trucs, des astuces pour réduire le stress et l'anxiété, pour essayer de passer ce gros cap sans trop d'encombres. Merci d'avance